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Bonnet de 
la liberté

Révolution Française

Les préjugés détruits   Textes

Par Joseph Marie Lequinio

(extrait)

A travers un discours fortement critique et empreint de pessimisme sur la nature humaine, l’ouvrage de Lequinio, Les préjugés détruits constitue un véritable traité de civilité révolutionnaire où sont abordés les sujets les plus divers : la gloire, l’honneur, la guerre, la mort, la création, etc. Nous y trouvons également un jugement négatif sur tout ce qui est extérieur à l’homme, au nom de la nécessaire identité morale. Par contraste, il s’agit aussi de mettre l’accent sur les multiples valeurs qui reposent sur le principe de l’égalité et de la justice entre tous. Publié en novembre 1792, mais rédigé en grande partie avant la chute de la royauté, le 10 août 1792, cet ouvrage philosophique a fait l’objet d’une seconde édition, datée du 1er janvier 1793, qui sert habituellement de texte de référence. Nous proposons la transcription de l’un des chapitres de cette édition, De la mort, en relation avec notre étude sur le même thème.

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La longue patience du peuple   Annonces

Par Sophie Wahnich, LAIOS, CNRS-EHESS

Introduction de l'ouvrage de Sophie Wahnich, La longue patience du peuple. 1792. Naissance de la République, Paris, Payot, 2008.

la longue patience du peuple

Un désir de république, l’insu manifeste

Morts de Quatre-vingt-douze et de Quatre-vingt-treize
Qui, pâles du baiser fort de la liberté,
Calmes sous vos sabots brisiez le joug qui pèse
Sur l’âme et sur le front de toute humanité ;

Hommes extasiés et grands dans la tourmente,
Vous dont les cœurs sautaient d’amour sous les haillons,
O Soldats que la Mort a semés, noble Amante,
Pour les régénérer, dans tous les vieux sillons ;

Vous dont le sang lavait toute grandeur salie,
Morts de Valmy, Morts de Fleurus, Morts d’Italie,
O millions de Christs aux yeux sombres et doux ;

Nous vous laissions dormir avec la République
Nous courbés sous les rois comme sous une trique.
Messieurs de Cassagnac nous reparlent de vous !

Arthur Rimbaud, Mazas, 3 septembre 1870 (1)

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Etats-Unis : "révolution jacobine" chez les républicains ?   Actuel

Dans la revue Mouvements, John Dinges écrit : "Il est possible que Michael Huckabee, chrétien, ex gouverneur du petit État de l’Arkansas et originaire de la même localité que Bill Clinton, ne soit qu’une curiosité politique. Mais qui aurait pu imaginer qu’il mènerait le parti Républicain au bord d’une véritable révolution jacobine ?"

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Les politiques de la Terreur (1793-1794)   Annonces

Par Michel Biard, GRHIS-Université de Rouen

les politiques de la terreur

Introduction (1) aux actes du colloque international de Rouen (2007), Les politiques de la Terreur (1793-1794), sous la direction de Michel Biard, Société des études robespierristes – Presses Universitaires de Rennes, 450 pages, parution en avril 2008, bon de souscription.

Au cours de la période qui a suivi la commémoration du bicentenaire de la Révolution française, le colloque de Stanford a proposé, en 1992, une réflexion collective sur la Terreur. Depuis la parution des actes de cette rencontre (2), plus d’une décennie s’est écoulée, au cours de laquelle de nombreux travaux ont été réalisés sur des thèmes directement liés à la Terreur (telles les études sur les représentants du peuple en mission, les comités de surveillance, l’effort de guerre, le fédéralisme, la répression de la Contre-Révolution, la perception de l’étranger, la langue politique, etc.), ou sur ses racines (les travaux récents de Timothy Tackett sur la fuite du roi en 1791, ou, dans un tout autre registre, le petit essai proposé par Sophie Wahnich (3)). Pour autant, il y a quelques années, dans son ouvrage intitulé La politique de la Terreur (4), Patrice Gueniffey ouvrait son propos par un constat aussi négatif que laconique (« On n’écrit plus guère sur la Terreur »), avant de proposer sa propre analyse d’une Terreur étudiée uniquement comme une violence, largement décontextualisée et de ce fait perçue comme consubstantielle à la Révolution française, voire à toute révolution, reprenant en cela une partie de l’argumentaire de l’historiographie dite “critique” ou “révisionniste”.

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Musiques inédites du Chevalier de Saint-Georges   Annonces

Le 12 février 2008, de 18h30 à 20h30, à la BNF, au grand auditorium du site François-Mitterrand, deux symphonies concertantes inédites du Chevalier de Saint-Georges, ainsi que la Symphonie n°39 et la Symphonie concertante pour vents de Mozart, seront interprétées par l'Orchestre-Atelier Ostinato sous la direction de Jérôme Kaltenbach.

Evolution/Révolution : une antinomie constitutive du concept moderne d’histoire   Etudes

Par Bertrand Binoche, Centre d’Histoire des Systèmes de Pensée Moderne, Université de Paris I

Les propos qui suivent ont été initialement tenus le 16 mars 2002 à la Freie Universität de Berlin dans le cadre d'un « atelier » (1) et, comme tels, ils prétendent seulement ouvrir des pistes susceptibles d'amorcer d'éventuelles discussions. Leur vocation est donc moins proprement démonstrative que suggestive. Après tout, ce ne serait déjà pas si mal ! Et, par conséquent, s'ils redoutaient des reproches, ce ne serait pas tant ceux de l'approximation ou de l'obscurité — griefs certes rédhibitoires en d'autres circonstances — que ceux du dogmatisme et de la platitude, soit les deux voies les plus sûres pour décourager toute réelle dispute, entre philosophes comme entre historiens

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Sociologie de la lecture   Brèves

Le site de vente en ligne Amazon donne, pour chaque article, la possibilité de connaître ce que "les clients ayant consulté cet article ont également regardé". Qu'ont donc également regardé les clients qui ont consulté le Livre noir de la Révolution française (évidemment sorti le 21 janvier...) ?

Réponse

La Révolution française et le monde- Séminaire 2008   Annonces

Programme du séminaire de Master (HHIM209) de Marc BELISSA Paris X Nanterre - CHISCO . Jeudi 13h30-15h30 salle D 202 (bâtiment D, 2e étage).

On étudiera dans ce séminaire la dimension extérieure de la Révolution française entre 1789 et 1800 : ses conséquences européennes et mondiales, sa politique extérieure. On s’intéressera en particulier cette année aux mouvements révolutionnaires en Amérique et dans les colonies européennes pendant cette période. On insistera sur l’historiographie, les sources et les méthodes pour l’étude de la période révolutionnaire. Des séances seront consacrées aux travaux d'étudiants (dates et modalités à déterminer ultérieurement)

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Méthodes quantitatives pour l'historien   Outils

Claire Lemercier et Claire Zalc (CNRS, IHMC) présentent leur récent ouvrage (2008), dont la photo de couverture illustre une annexe électronique, dans les termes suivants:

"Face aux sources, bien des historiens, apprentis ou chevronnés, éprouvent le besoin de quantifier. Mais ils sont souvent désemparés face à des méthodes jugées complexes, obscures et inaccessibles. Il existe pourtant désormais de nombreux outils de traitement de tous les types de sources, disponibles sur un simple ordinateur portable. Les méthodes quantitatives permettent de renouveler bon nombre d’approches, sur toutes les périodes, de l’histoire de l’engagement politique à celle des relations sociales, en passant par celle de la culture. Il serait dommage de s’en priver. Mais comment parvenir à les maîtriser facilement, sans s’encombrer de formalisme mathématique ? Comment prendre connaissance de leurs atouts, mais aussi de leurs limites ?"

Nous disposons ainsi, avec cet ouvrage de deux historiennes sur l'histoire quantitative, d'un très précieux guide problématique et méthodologique, avec un accès direct à la bibliographie générale, à des bibliographies supplémentaires par chapitres, et à de nombreuses informations complémentaires sur les méthodes, et leur mise en oeuvre, tout particulièrement en ce qui concerne l'analyse lexicométrique des textes.

Deux exemlples en en histoire de la Révolution française: Michel Vovelle (1986), « Le sans-culotte marseillais », Histoire & Mesure, vol. I, n° 1, p. 75-95; Jacques Guilhaumou (1986), "L'historien du discours et la lexicométrie", Histoire & Mesure vol. 1, n°3-4, p. 27-46.

La Révolution française.   Annonces

Par Jean-Clément Martin, IHRF-Université de Paris I

idées reçues révolution française

Introduction à l'ouvrage de Jean-Clément Martin, La Révolution Française, collection "Idées Reçues", Paris, Le Cavalier Bleu, 2007, 126 pages.

Et si la Révolution française n’était, aujourd’hui, que des idées reçues impossibles à changer ? La question n’est pas seulement une provocation. Peut-on raisonnablement penser que la connaissance historique puisse changer quoi que ce soit à la mémoire qui « sait » que la Bastille a été une forteresse féodale prise par le peuple, que la mort de Louis XVI signifie la fin de la royauté, que les églises ont été dévastées, que les nobles ont été persécutés … La liste est longue de toutes ces certitudes héritées des conversations familiales, des plaisanteries collectives ou des manuels scolaires, qui fondent des jugements sur la Terreur, la Vendée, Robespierre, … selon des appartenances familiales et régionales. L’exemple de Charlotte Corday, sainte dans les traditions historiographiques anglo-américaines, devenue héros de manga au Japon, est un de ces cas limites, où quoi que l’historien fasse, quels que soient les textes qu’il étudie, les preuves qu’il accumule, les légendes qu’il pourfend vaillamment et inutilement, rien ne changera, au moins de son vivant. L’historiographie de la Révolution possède d’innombrables érudits qui se sont attaqués, chacun à leur tour, aux racontars et aux mensonges, aux inventions et aux oublis, avec d’ailleurs plus ou moins de bonne foi. Qui ont-ils convaincu sinon les convaincus d’avance, partisans de leurs idées, amis de leurs amis et ennemis de tous les autres ?

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La « révolution moderne » de l’artifice politique (16ème-19ème).   Recensions

Par Jacques Guilhaumou, UMR « Triangle », CNRS/ENS-LSH Lyon.

Marcel Gauchet propose, en quatre volumes, une réflexion originale sur L’avènement de la démocratie (1), dans la continuité de son précédent ouvrage sur Le Désenchantement du monde (2) où il s’agissait de mettre en évidence l’emprise du religieux dans l’histoire des sociétés humaines, et la lente désintrication du religieux et du politique au fil des siècles. Le premier volume est titré La révolution moderne : il précède un second volume sur La crise du libéralisme. Il apparaît alors comme une sorte de prologue relatif aux multiples révolutions de la modernité, entre 1492 et 1880. Marcel Gauchet les regroupe sous la désignation de « révolution moderne », au titre de la dynamique politique qui impose progressivement l’autonomie comme la forme politique dominante d’organisation, c'est-à-dire « la révolution de l’autonomie ».

Ainsi se précise, par étapes, « une configuration inédite de l’être-ensemble », que l’auteur rapporte à « cette part structurelle et inconsciente du fonctionnement de la démocratie des modernes », où la religion n’est plus le contenu dominant, mais dont la forme persiste, quitte à resurgir de diverses manières, à différentes époques. Il s’agit donc de « dégager les composantes spécifiques du monde désenchanté qui émergent au fils de ce parcours, dans l’ordre politique, dans l’ordre juridique et dans l’ordre historique » (p. 10).

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Franklin à Paris   Annonces

franklin

A l'occasion du tricentenaire de la naissance de Benjamin Franklin, deux expositions sont organisées à Paris : au Musée des Arts et Métiers du 5 décembre 2007 au 30 mars 2008 et au Musée Carnavalet jusqu'au 9 mars. Au Musée des arts et métiers seront évoquées ses activités d’imprimeur et d’éditeur, son engagement civique et ses découvertes scientifiques et techniques. Le musée Carnavalet présentera sa mission diplomatique à Paris entre 1776 et 1785, et l’influence de ses idées sur la Révolution française.

"Rencontre axée sur son autobiographie" à la Bibliothèque nationale de France, site François Mitterrand (petit auditorium) le jeudi 17 janvier, 18h30-20h : Les manuscrits de l'autobiographie de Benjamin Franklin (par James N. Green, Library Company of Philadelphia), La publication de l'autobiographie de Franklin à Paris, 1791-1828 (Par Peter Stallybrass, Annenberg Professor in Humanities, University of Pennsylvania), La place de Paris dans la vie de Benjamin Franklin et son rôle posthume dans la Révolution française (Par Roger Chartier, professeur au Collège de France et Annenberg Visiting Professor, University of Pennsylvania).

Les femmes entre communautés traditionnelles et associations politiques   Synthèses

Par Martine Lapied, UMR « Telemme », Université de Provence.

La démarche présentée se fonde sur des recherches menées dans le Sud-est, elle voudrait montrer comment un questionnement local, à partir d’enquêtes de terrain, permet de répondre à une problématique générale sur la place des femmes dans l’espace public, des communautés d’Ancien Régime aux associations politiques de la Révolution. Le rôle des femmes dans la vie politique locale, leur intégration dans les luttes pour le pouvoir est analysé à partir de dépouillements effectués dans les archives du Vaucluse, des Bouches-du-Rhône et des Basses Alpes.

Ces sources permettent de s’interroger successivement sur la place réelle que pouvaient occuper les femmes dans la communauté traditionnelle d’Ancien Régime ; sur les façons dont elles prennent part aux associations politiques révolutionnaires à travers les clubs de femmes, le rôle qu’on leur attribue dans les clubs mixtes, leur place dans les sections ; et enfin, sur leur place dans les réseaux contre-révolutionnaires.

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Elitisme et valeurs républicaines : la France, une société thermidorienne ?   Actuel

Dans le dossier d'Alternatives Economiques de janvier 2008 : "En ce début 2008, la France déprime de nouveau. Depuis un quart de siècle, elle broie du noir de façon quasi permanente. Davantage que la plupart de ses voisins. A quoi tient ce spleen? Au coeur de ce malaise se trouve probablement la schizophré­nie croissante entre une société, restée au fond très élitiste et inégalitaire, et les valeurs républicaines d'égalité, censées fonder l'identité du pays depuis la Révolution de 1789. Des inégalités qu'une intervention publique, pourtant de grande ampleur, parvient de moins en moins à corriger."

21 décembre 2007 : travailleurs sans-papiers à Matignon   Actuel

 

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