Bonnet de 
la liberté

Révolution Française

Appliquer la loi : acteurs, modalités et limites de l'exécution de la loi (1789-1815)   Annonces

Journée d’études doctorales organisée par Alexandre Guermazi (IRHiS, Université de Lille 3) et Jeanne-Laure Le Quang (IHRF/IHMC, Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne) qui se tiendra le vendredi 5 décembre 2014 à l'Université de Paris I Panthéon-Sorbonne, 12 place du Panthéon, Salle 1, galerie Soufflot, 1er étage. Présentation :

Cette journée d’études s’inscrit dans la continuité des grands chantiers autour de la création de la loi en Révolution et sous le premier Empire (ANR Revloi notamment). Elle se propose d’examiner, en aval de l’adoption de la loi, les différentes déclinaisons de son exécution, entre 1789 et 1815. Que devient en effet la loi une fois qu’elle est votée ? Une loi adoptée est-elle nécessairement appliquée ? En somme, que fait-on, concrètement, de la loi dans la pratique ?
Il s’agit ici de questionner l’exécution des lois « par en bas », en se concentrant sur ses relais et ses incarnations. En effet, l’application de la loi se fait selon des modalités complexes, parce qu’elle prend véritablement forme à travers les acteurs chargés de l’exécuter, et/ou appelés à y obéir. La « vie » d’une loi est de ce point de vue et par conséquent bien moins figée qu’il n’y paraît.

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Assassin's Creed et la Révolution française (suite)   Actuel

Polémique autour du dernier opus du jeu vidéo Assassin's Creed, qui se déroule pendant la Révolution française, dont nous notions en août dernier la propension à multiplier les clichés thermidoriens et contre-révolutionnaires. Sur son blog, Alexis Corbière, du Parti de Gauche, dénonce la "propagande réactionnaire" véhiculée par la bande annonce et répond aux remarques suscitées pour ce premier billet. Voir également les explications d'Antoine Vimal du Monteil, un des producteurs du jeu, qui dit assumer les anachronismes (qui ne sont pas l'objet de la polémique) mais n'évoque pas les choix idéologiques de cette fiction.

Les ouvriers en France. 1700-1835   Etudes

Samuel Guicheteau, Les ouvriers en France.1700-1835

Par Samuel Guicheteau, Université de Nantes

Samuel Guicheteau a récemment publié Les ouvriers en France.1700-1835, Paris, A. Colin, Collection U, 2014. Il présente ici les enjeux historiographiques et épistémologiques de cet ouvrage.

Cette présentation vise à mettre en lumière quelques enjeux de l’histoire des ouvriers dans la Révolution française. Deux questions peuvent guider la réflexion : comment faire l’histoire des ouvriers ? Quels éclairages cette histoire des ouvriers apporte-t-elle à l’analyse de la Révolution ?

Identité et expérience : renouvellements de l’histoire sociale et de l’histoire de la Révolution française

Il n’est plus possible de considérer les ouvriers comme un groupe a priori. Cependant, il est également impossible d’ignorer l’importance de l’industrie au 18e siècle et, donc, l’existence d’une main-d’œuvre industrielle. Or, l’importance même de la main-d’œuvre industrielle a pour conséquence sa diversité : les ouvriers travaillent dans de multiples activités et dans des cadres variés (seul à domicile, en atelier, dans une manufacture concentrée, sur des chantiers) ; ils exercent des métiers plus ou moins qualifiés ; hommes et femmes, citadins et ruraux se distinguent ; enfin, les travailleurs de l’industrie présentent des situations socio-économiques différentes. Tandis que certains sont salariés, d’autres travaillent à façon (notamment des ruraux pluri-actifs, mais aussi de petits maîtres déchus à l’instar des célèbres canuts lyonnais). Cette diversité de la main-d’œuvre industrielle pose des problèmes de définition et de méthode. Tous ces travailleurs ne se sentent pas appartenir à un même groupe social : il existe donc des mondes ouvriers. De plus, à la hiérarchie des qualifications peuvent s’articuler le clivage des sexes, le clivage ville / campagne. La diversité se double donc de césures entre ouvriers. Les Ouvriers, comme les Paysans ou le Peuple, ne sont pas des catégories naturelles, mais des constructions forgées par les acteurs historiques, puis par des historiens.

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