Bonnet de 
la liberté

Révolution Française

Sur le tutoiement révolutionnaire   Commentaires

Par Sonia Branca-Rosoff, Syled, Université Paris 3

Commentaire d'un texte anonyme signé "C.B. homme libre", intitulé "Sur l'influence des mots et le pouvoir de l'usage" et publié le 14 décembre 1790 (an II de la liberté) dans le Mercure National, le journal de Louise de Kéralio et de François Robert. La presse patriote contient, dès le début de la Révolution française, des rubriques spécifiques sur l’usage des mots et de la nouvelle langue politique, avant même qu’Urbain Domergue publie en 1791 le Journal de la Langue française. Ce texte signé C.B.est l’un d’entre eux. Nous ne disposons que de rares rubriques permettant de situer l'auteur (1). Cependant son insistance sur les droits d'un peuple libre permet de l'associer à un républicanisme fondé sur la liberté définie par sa réciprocité qui est l'égalité, le "tu" fraternel dont il question dans le texte, en étant l'expression. Sur Le Mercure National et François Robert, voir l'extrait du chapitre 6 de Républicanisme, patriotisme et Révolution française de Raymonde Monnier.

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Robespierre contre le décret dit du marc d'argent   Commentaires

Par Yannick Bosc, GHRIS-Université de Rouen

Maximilien Robespierre, « Sur la nécessité de révoquer les décrets qui attachent l'exercice des droits du citoyen à la contribution du marc d'argent ou d'un nombre déterminé de journées d'ouvrier », avril 1791. Extraits et proposition de commentaire de ce célèbre discours qui est une bonne introduction à la pensée politique de Robespierre.

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Grégoire sous la Législative : garantir la loi pour garantir la Révolution   Commentaires

Par Sandrine Bouché, ICT-Université Paris 7 Denis Diderot

Commentaire du Discours prononcé dans l’église cathédrale de Blois en présence des corps administratifs, tribunaux, garde nationale et troupes de ligne, pour Jacques Guillaume Simonneau, maire d’Etampes, assassiné le 3 mars 1792 pour avoir défendu la loi, par M. Grégoire, évêque du département de Loir-et-Cher. Ce texte a été réédité en 1977 dans le tome 4 des Œuvres de l’Abbé Grégoire rassemblées par Albert Soboul aux éditions Edhis. L’édition originale publiée en 1792 est disponible sur le site Gallica de la BNF

Grégoire prononce ce discours dans la cathédrale de Blois en tant qu’évêque. Depuis son élection en février 1791, il profite de cette fonction pour multiplier les lettres pastorales comme autant de tribunes dédiées à la voix de la révolution. Ce discours prononcé à l’occasion d’une cérémonie d’hommage funèbre est le premier des deux que nous lui connaissions en tant qu’évêque, le second étant celui en hommage aux morts du 10 août 1792. Grégoire s’adresse à un auditoire éclectique de personnalités locales des corps administratifs, judiciaires et militaires (1). Il fait l’éloge de Simonneau, le maire d’Etampes, une commune distante d’environ 130 km de Blois, tué le 3 mars 1792 lors d’une émeute populaire réclamant la taxation des denrées. Depuis le mois de février 1792, la Beauce était en proie à des émeutes sur les marchés et de taxations populaires liées à l’instauration de la liberté illimitée du commerce par le décret de l’Assemblée constituante du 29 août 1789 (2). L’inflation des prix de toutes les denrées alimentaires due à leur rareté et surtout à une spéculation financière sur celles-ci, déclencha des émeutes populaires pour mettre en vigueur la taxation. À Etampes, un des plus grands marchés de la Beauce, Simonneau voulut résister à des paysans venus taxer les denrées. Il proclama la loi martiale, une rixe éclata et il fut tué de deux coups de fusils (3).

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Friedrich von Gentz : l’ordre des puissances contre le droit des gens   Commentaires

Par Marc BELISSA Paris X Nanterre - CHISCO

Ce texte se place dans le cadre d’un travail sur le concept d’ordre européen à l’époque révolutionnaire et consulaire qui a été présenté pour l'Habilitation à diriger des recherches en 2005. J’ai déjà eu l’occasion de présenter dans plusieurs colloques un aperçu de ces recherches. Je voudrais ici reprendre à partir d’extraits du texte de Gentz « De la paix perpétuelle » les éléments d’une études publiée sous une autre forme dans La Plume et le Sabre Mélanges Jean-Paul Bertaud, Presses de la Sorbonne, 2002.

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