Bonnet de 
la liberté

Révolution Française

Le bonnet rouge de la liberté entre les deux rives de l'Atlantique : utopie et action

bonnet phrygien


L'image que nous avons choisie pour signaler notre site est ce collage fait d'un véritable bonnet rouge de la liberté qui a été posé sur un carton peint à l'encre et à l'aquarelle représentant les deux rives de l'Atlantique et portant la légende suivante :
"Le génie mériterait les chaînes s'il favorisait les crimes des tyrans.
Souvenir du citoyen CVML. Il découvrit la direction des aérostats, 26 pluviôse an II"
Le 26 pluviôse an II correspond au 14 février 1794.
Le bonnet de laine à cocarde tricolore est posé entre les deux rives de l'Atlantique avec, à gauche, un port français en train de brûler à l'intérieur de ses fortifications à la Vauban. Un ballon ayant la forme d'une montgolfière se livre au bombardement du port, tandis que de l'autre côté de l'océan, un aérostat d'un type futuriste lance le drapeau tricolore de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen sur les côtes de l'Amérique esclavagiste : un esclave qui l'a aperçu court vers le rivage, les bras tendus vers cette aurore de la liberté.
Entre les deux rives, le bonnet rouge est présenté au spectateur comme la proposition fraternelle d'alliance entre les peuples et l'expression de la nécessaire construction d'humanité enfin une et non hiérarchisée, née libre et non esclave et ayant des droits.
On peut voir ici que la conscience du bon usage des découvertes de la science est celle de l'humanisme des droits de l'homme et du citoyen propre à la période révolutionnaire.
La date du 26 pluviôse an II-14 février 1794 relie ce collage à la célèbre séance de la Convention montagnarde du 16 pluviôse -4 février précédant qui donna lieu à la déclaration d'abolition de l'esclavage dans toutes les colonies françaises.
On peut lire au dos du collage : "Bonnet révolutionnaire donné par Monsieur Auguste Hesse, peintre, membre de l'Institut, qui le tenait de son père, tailleur de la Convention rue de la Grande Truanderie en 1793."
L'auteur du collage reste toutefois inconnu.
Cette œuvre se trouve au Musée de la Révolution française, à Vizille, voir le catalogue Premières Collections, Musée de la Révolution, 1985, p. 10 et 72.

 

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