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Bonnet de 
la liberté

Révolution Française

Autour d’Ostrom : communs, droits de propriété et institutionnalisme méthodologique   En ligne

Sous la direction de Jean-Pierre Chanteau, Benjamin Coriat, Agnès Labrousse et Fabienne Orsi, numéro de la Revue de la régulation (n°14-2e semestre 2013) consacré aux enjeux actuels de la propriété commune ou partagée (les communs ou biens communaux qui sont également au coeur des revendications paysannes au XVIIIe siècle) autour des travaux d'Elinor Ostrom. Présentation :

(...) Nous avons conçu ce dossier en le plaçant sous un double éclairage. Celui conjoint que constitue l’investigation autour de la catégorie de « communs » – et qui après Ostrom ne sera plus jamais envisagée de la même manière – et la démarche institutionnaliste qui a servi de support à ses travaux tout au long de sa recherche, sans jamais cesser de se préciser et de s’enrichir. À l’évidence, comme ce dossier le montre, mille liens intimes lient la caractérisation et le travail autour des communs et les catégories analytiques de l’institutionnalisme auxquelles Elinor Ostrom n’a cessé de se référer. (...) Le dossier s’ouvre par trois articles qui dessinent les grandes lignes de l’institutionnalisme d’Ostrom. Sont ainsi introduits les principaux outils, concepts et méthodes qui le caractérisent et permettent de saisir son approche d’ensemble. C’est l’occasion de mettre en évidence, au-delà des différences d’appréciation, l’importance, l’opérationnalité mais aussi certaines limites de la démarche d’Ostrom. Le dossier se poursuit par un ensemble fourni d’articles où l’on peut saisir sa méthodologie en acte, là au demeurant où elle s’est élaborée et constituée, sur et autour de la notion de « communs » et dans sa relation avec la notion de droits de propriété.

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Triomphe et mort de la révolution des droits de l'homme et du citoyen (1789-1795-1802)   Annonces

Florence Gauthier, Triomphe et mort de la révolution des droits de l'homme et du citoyen

Introduction à la réédition de l'ouvrage de Florence Gauthier, Triomphe et mort de la révolution des droits de l'homme et du citoyen (1789-1795-1802), Paris, Syllepse, 2014, 388 p. La première édition avait été publiée aux PUF en 1992 sous le titre Triomphe et mort du droit naturel en révolution, 1789-1795-1802.

« On entend présentement concevoir l’histoire des idées un peu comme on concevait jadis l’histoire politique, en ne s’occupant que des rois. Soit mépris aristocratique, soit réaction contre une récente école qui ne voulait voir que le social et ignorer l’individuel, les modernes semblent répugner à étudier les idées philosophiques dans l’âme des collectivités, à faire l’histoire démocratique des idées, à reconnaître la haute valeur d’une telle étude. » Julien Benda, 1928 (1)

Lorsque j’écrivais ce livre, publié en 1992, je m’interrogeais depuis un moment déjà sur ces deux mots, que j’avais lus, maintes fois, dans les sources de toutes les catégories sociales au XVIIIe siècle et dans la période révolutionnaire : droit naturel.
Je ne m’en étais pas rendu compte avant, parce que l’on disait de façon générale droits de l’homme, mais les sources parlaient précisément de droits naturels ! Alors, je suis partie à leur recherche… et ils m’ont entraînée dans une longue aventure à travers le temps et l’espace, qui m’a conduite, pour commencer, jusqu’à l’orée de la préhistoire…
Tout près de moi, une amie berlinoise, Aglaïa Hartig (2), grande connaisseuse de la littérature française du XVIIIe siècle, qui vivait alors à Paris, avait répondu à ma question comme la fée des contes : « Tu trouveras du droit naturel chez Kant et chez le philosophe Ernst Bloch ». Elle avait raison ! Droit naturel et dignité humaine d’Ernst Bloch (1976) et son Thomas Münzer, théologien de la révolution (1964), me permirent de commencer à saisir ce qu’était ce droit naturel, ainsi que les rudes batailles qui se livrèrent en son nom.

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Le républicanisme anglais dans la France des Lumières et de la Révolution   En ligne

La dernière livraison de La Révolution française. Cahiers de l'IHRF est consacrée à l'influence du républicanisme anglais sur la France du XVIIIe siècle. Présentation :

1792 est pour les Français le moment de naissance de la République dont on a célébré l’année dernière le 220e anniversaire. Mais si la République est née institutionnellement à cette date, cette dernière ne constitue pas, loin s’en faut, l’an zéro du républicanisme. Elle est le fruit d’une plus longue histoire, d’évènements, d’expériences et d’idées qui ont contribué à la préparer et à la faire éclore. C’est à l’étude d’une partie de sa genèse et de ses racines politiques, philosophiques et culturelles qu’est consacré ce nouveau numéro de La Révolution Française.

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4 février 1794 : la Convention montagnarde abolissait l’esclavage dans les colonies françaises   Entretiens

Sur Le Canard Républicain et Agoravox, entretien avec Florence gauthier. Extrait :

Depuis le XVIIe siècle, le Roi de France possédait un empire colonial dans le Nouveau Monde, dont le centre de gravité était la Partie française de Saint-Domingue, « île à sucre et à esclaves », qui était devenue, au XVIIIe siècle, le premier producteur de sucre. Toutefois, le système esclavagiste entra en crise dès le début du XVIIIe siècle à cause de la raréfaction des captifs de chasse à l’homme, vendus par les Royaumes africains pour être mis en esclavage. La ponction avait été si forte qu’elle réduisit la population de l’Afrique et le prix des captifs haussa : il fut multiplié par trois tout au long de ce siècle en ce qui concerne la traite vers l’Amérique ! La crise du système de la traite provoqua la panique des planteurs qui comprirent que le système de reproduction de la main-d’œuvre devrait être prochainement transformé. À Saint-Domingue, les planteurs eurent une réaction particulière : ils crurent se protéger et gagner du temps en créant une concurrence entre eux sur le critère de la couleur, sous la forme d’une politique de discrimination contre les « colons de couleur », dans le but de s’emparer de leurs biens. Or, il faut savoir que dans les colonies françaises, les grands colons arrivés depuis la seconde moitié du XVIIe siècle, n’avaient pas hésité à épouser des femmes africaines, dont ils eurent des enfants légitimes, créant une classe de colons métissée.

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Naissance du service public de l’Ancien Régime à la Révolution française et à l’époque napoléonienne   En ligne

Un numéro des Cahiers numériques de Telemme (UMR Telemme, Aix-Marseille Université), présenté par Christine Peyrard (UMR Telemme), avec des textes de Cyril Belmonte (UMR Telemme), « Les banalités ou comment s’en débarrasser. Projet d’enquête sur les modalités d’abolition des banalités sur les fours , moulins et pressoirs » ; Grégoire Bigot (Université de Nantes, IUF), « De l’Eglise à l’Etat : le service de l’état civil » ; Igor Moullier, (Lahra/ENS Lyon),« Administration et service public à l’époque napoléonienne ». Extrait de la présentation de Christine Peyrard :
« Ce numéro se compose de trois contributions qui explorent, chacune à leur manière, les cheminements de la notion de « service public » à partir de la rupture révolutionnaire de 1789. Au-delà de la diversité des thématiques choisies par les auteurs – économie, religion ou administration -, il offre l’intérêt de proposer plusieurs pistes d’études tant au plan méthodologique que scientifique. Cheminements méthodologiques, d’abord, car le service public ne se laisse pas facilement appréhender par l’historien. Aujourd’hui le citoyen, par un simple clic sur un moteur de recherche, découvre immédiatement le portail de l’administration française ; il manifeste parfois dans la rue pour défendre des services publics menacés de disparition ou de privatisation ; or il est plus difficile de bâtir leur histoire. Pourtant, la Révolution française a fait proliférer l’adjectif : c’est aussi bien « la chose publique » que « l’esprit public », ou bien « l’éducation publique » ou encore « l’assistance publique », même si l’on préfère parler des archives et musées « nationaux » et « départementaux » sinon « municipaux ». Car la publicité des débats, dans l’enceinte des assemblées constituantes et législatives, comme dans d’autres assemblées constituées et dans les sociétés politiques révolutionnaires, est la clef de voûte du nouveau régime au même titre que le principe électif pour assurer n’importe quelle charge publique, à l’exception toutefois de celle du « premier fonctionnaire public » qui sert à désigner le roi des Français sous la monarchie constitutionnelle…. »

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