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Bonnet de 
la liberté

Révolution Française

La marche des cahiers   Brèves

Octobre 2006 : plus de 20.000 doléances ont été rassemblées par les membres de AC-lefeu qui ont silloné la France pendant plusieurs mois, une action qui se référe à 1789 (Télérama, 14 octobre 2006). « On peut tourner le problème dans tous les sens et jouer sur les mots, mais aujourd’hui encore, on vit dans une société de privilèges et les populations des “quartiers” se sentent mises à l’écart, » explique Samir Mihi, le porte-parole de l’association, et par ailleurs éducateur sportif. Et d'ajouter: « Pour la convocation des états généraux, on se doute bien que le gouvernement traînera des pieds. Mais les cahiers de doléances, ça, on pouvait s’en charger ! »

La Liberté ou la Mort. Essai sur la Terreur et le terrorisme   Recensions

A propos du livre de Sophie Wahnich, La Liberté ou la Mort. Essai sur la Terreur et le terrorisme, Paris, Éditions de la Fabrique, 2003.

Sophie Wahnich Vivre libre Terreur

Par Marc Bélissa, Université Paris X-Nanterre.

L’ouvrage de Sophie Wahnich part d’une constatation : la Révolution française est devenue "une figure de l’intolérable politique" (p. 11). La représentation qui s’impose de l’événement révolutionnaire est marquée par le "dégoût pour les crimes politiques du XXe siècle" et par "l’idéalisation du modèle démocratique actuel". La Révolution française constituerait en somme "l’autre de la démocratie" (p. 16). Au cœur de cette construction : la Terreur. Contre une interprétation qui la considère comme une simple justification "utilitaire" de l’élimination des ennemis de la liberté, Sophie Wahnich interroge l’événement et la notion à l’aide des concepts anthropologiques de "sacré" et de "vengeance" puisés chez R. Verdier et D. Vidal. En quatre courts chapitres, Sophie Wahnich entend répondre à la question "comment l’effroi imprimé aux révolutionnaires par leurs ennemis a-t-il été surmonté et transmuté en demande de terreur" mais aussi pourquoi cette demande a-t-elle été entendue ? et enfin, que s’agissait-il de fonder par la Terreur ?

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1788-2006 : le Bayrou de secours   Actuel

Dialogue entre Jacques et Florence sur le dernier livre de François Bayrou, Au nom du tiers état

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Les travaux de l'association POLE NORD sur Jean-Paul Marat   Annonces

oeuvre de Marat Pole Nord

Par Charlotte Goëtz, association POLE NORD, éditrice des oeuvres politiques de Marat

Les éditions de l’association sans but lucratif POLE NORD de Bruxelles ont produit, depuis 1989, un ensemble de publications sur Jean-Paul Marat, médecin, scientifique et homme politique. Cette initiative procède du souci de faire connaître, dans son intégralité comme dans son intégrité, un courant encore mal identifié de l’époque révolutionnaire.

Après la parution, en 2006, des deux Chantiers « Plume de Marat » et « Plumes sur Marat », bibliographie en dynamique sur Jean-Paul Marat, chercheurs, historiens et amateurs du monde entier ont transmis à POLE NORD de nombreuses références complémentaires. A partir de janvier 2008, POLE NORD offre ces nouvelles informations sur son site. L’association y publie aussi les activités et divers articles consacrés à Marat.

Dans la livraison : compléments 2008 - 42 pages en pdf -, on découvre aussi quelques chapitres qui n’avaient pas pu trouver place dans les « Chantiers » : - Marat (et Corday) en chansons, chants, hymnes - Marat en images, Marat dans les arts plastiques - Marat (et Corday) dans la littérature - Marat (et Corday) au théâtre, à l’opéra, au cinéma.

L’esprit des Lumières et de la Révolution 2006-2007   Séminaire

Groupe de travail animé par Marc Bélissa, Yannick Bosc, Françoise Brunel, Marc Deleplace, Florence Gauthier, Jacques Guilhaumou, Fabien Marius-Hatchi, Sophie Wahnich. Les séances se tiendront à l’Université Paris 1, Panthéon-Sorbonne, 12 place du Panthéon, 2e étage, salle 216.

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Response Essay on the Terror   Réplique

Par David Andress, University of Portsmouth

Couverture Andress Terror

My thanks for this opportunity to respond to reviews of my book, The Terror: Civil War in the French Revolution, London, Little Brown, 2005 (1). I shall direct most of my attention to the thoughtful observations of Jean-Pierre Gross in the AhRf, and with the implications of some of his queries, before reflecting on some of the other points that have been raised by reviews elsewhere. Gross poses the question of how we are to understand the Terror as “phénomène stricto sensu”, which left me wondering if I could actually define what that meant. I would certainly not go as far as some and make the Terror conterminous with the fall of the monarchy, as if all that followed was indiscriminate horror. But nor I think can one limit it to the sort of pure ideological drive that Patrice Gueniffey seems to make it, or again the limited, almost humanitarian braking of popular impulse to slaughter that Sophie Wahnich has constructed – wishing, it seems to me, to praise the historical Terror by comparison to an unrealised, worse one which might have been. Jean-Clément Martin’s recent book comes close to some of my own thoughts on the matter, though his suggestion that violence had really infused the whole political landscape by 1793 is a little too vaguely apocalyptic to have my complete agreement. Probably there should be no “The Terror”, and we might speak of “invocations of” and “impulses towards” such a concept, rather than framing it as if it were an official title – after all, as Martin reminds us, despite the rhetoric, Terror was not put “on the order of the day” on 5 September 1793. But we are often reminded these days that there was no “The Renaissance”, either, nor any “Middle Ages”. “The Enlightenment” did not happen per se, and we are far from being certain that there was ever “Modernity”. This very anti-nominalism can itself become a distraction – sometimes a label is just a label. The Terror, officially or not, is what most historians understand to be the period between mid-1793 and mid-1794. Whether that understanding encapsulates a sense of it as a process, a programme, or just a set of dates, will depend on always-questionable historiographical judgments.

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Jacobinisme et marxisme. Le libéralisme politique en débat.   Notions

par Jacques Guilhaumou, CNRS/UMR Triangle, ENS-LSH Lyon

La tradition marxiste, du Jeune Marx à Gramsci, s’est constamment interrogée sur le sens intégral, donc positif, de la notion de jacobinisme, tant sur le plan historique que conceptuel (Guilhaumou, 1985). Les historiens actuels se sont plutôt intéressés à « la fortune et l’infortune » du mot de jacobin auquel s’attache une forte connotation négative ou positive (Ozouf, 1984). Le lexicologue précise pour sa part que l’entrée en politique de jacobin en 1790 se fait dans le cadre d’une association polémique, au sein la presse de droite, qui permet de stigmatiser le club des Jacobins comme extrémiste (Geffroy, 1997). Ainsi le terme de jacobinisme est présent en 1791 dans un quotidien royaliste à succès, le Journal de la Cour et de la Ville. Peu enclins à user abondamment d’un terme de la réaction antirévolutionnaire, les historiens progressistes de la Révolution française, de Jean Jaurès à Albert Soboul, ont, dans le même temps pris leur distance avec le qualificatif d’historien marxiste. Dans son dernier entretien, Albert Soboul (1987) précise: « Je ne pense pas qu’il y ait une histoire marxiste et une histoire qui ne le soit pas ». Il y a l’Histoire tout court ». Sans doute, l’Histoire tout court est marxiste à ses yeux lorsqu’il précise : « Je proteste contre le discrédit auquel on a voué le marxisme à l’heure actuelle et qui, à mon avis, ne s’adresse qu’à un marxisme fermé, dogmatique et sectaire ». Cependant il n’en reste pas moins que les historiens progressistes de la Révolution française refusent d’opposer la méthode marxiste à la méthode de l’historien. Ils considèrent le marxisme seulement comme une méthode critique de recherche et de réflexion, positionnée en complément de la méthode de l’historien.

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