Bonnet de 
la liberté

Révolution Française

Une Révolution française noyée dans le XIXe siècle   Actuel

L’expression « La Révolution française n’est pas terminée » se retrouve conjointement dans les propos de Dominique de Villepin et les écrits de Vincent Peillon, donc sur des bords opposés de l’échiquier politique. Que recouvre-t-elle plus précisément sous la plume du socialiste Vincent Peillon qui en fait le titre de son ouvrage (La Révolution française n’est pas terminée, Paris, Seuil, 2008, 215 pages) ? Manifestement, elle fait débat comme le montrent les entretiens et les comptes rendus de ce livre, rassemblés par Vincent Peillon lui-même sur son site

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Rhétorique et antirhétorique au Parlement   Brèves

Patrick Jarreau, dans sa chronique du Monde, capte l’intérêt de son lecteur par l’exorde suivant :

« Les auditions publiques des commissions parlementaires sont un des bonheurs de la vie politique. Grâce à la télévision, le rêve des républicains de la Révolution, qui voulaient l'agora athénienne ou le forum romain, semble se réaliser, avec ses avantages et ses inconvénients - le droit de regard sur toutes affaires communes -, et ses risques, la démagogie et la rhétorique. » ( 13 septembre 2008)

Robespierre : une parole d’aujourd’hui ?   Actuel

"Conversation entre Robespierre , Sophie Wahnich, historienne et Ian Brossat, président du groupe des élus communistes de Paris", dans l'Humanité du 6 septembre 2008 :

Sophie Wahnich : Droit de pétition, liberté de la presse et droit de s’assembler sans armes constituent les trois piliers de l’espace public démocratique qui s’est constitué dès 1789. À ce titre, ce sont des institutions fondatrices de la citoyenneté effective des Français, qu’ils soient ensuite classés dans la catégorie des citoyens actifs ou passifs par la Constitution votée le 3 septembre 1791.

Ian Brossat : Ces institutions sont encore les nôtres. Elles garantissent un exercice quotidien de la démocratie. Cette tradition est encore très vivace en France, comme le montrent la campagne pour le référendum européen de 2005 ou les mouvements anti-CPE de 2005. Force est de constater, cependant, que la voix du peuple ne couvre que par intermittences le brouhaha du pouvoir. On entend de plus en plus de responsables politiques qui prétendent s’affranchir de cette respiration populaire. Entre deux élections, il faudrait retenir son souffle. On se souvient de la phrase de Jean-Pierre Raffarin : « Ce n’est pas la rue qui gouverne. » Mais il y en a d’autres : « Vous m’avez élu pour cela », « rendez-vous dans cinq ans », « laissez-nous gouverner », « quand il y a une grève, personne ne s’en aperçoit »… Il y a là deux conceptions de la démocratie qui s’affrontent : une démocratie permanente d’un côté, une démocratie exclusivement représentative de l’autre.

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Termes de grammaire en révolution   Mots

Dans La Feuille villageoise du 13 octobre 1791 (1), les rédacteurs font mention d’une lettre qu’ils reçoivent d’un maître d’école d’un petit village où il est précisé qu’il lit régulièrement ce journal, mais éprouve quelques difficultés à expliquer certains mots que ses interlocuteurs villageois « n’entendent pas », et que lui-même connaît mal. Il en dresse la liste qu’il adjoint à sa lettre. Les rédacteurs de La Feuille villageoise publient alors à la suite de sa lettre une « liste de mots » en trois rubriques, Termes de grammaire, Termes de Physique, Termes de législation. Nous publions le contenu de la première rubrique qui marque bien la tendance à considérer les effets positifs d’une grammaire générale basée sur l’analyse et l’analogie, - les deux premiers termes présentement définis -, dans l’établissement de la nouvelle langue des droits en tant que langue bien faite au sens condillacien (2).

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La Gazette du Petit Père Duchesne   Actuel

" La Gazette du Petit Père Duchesne est un vieux débris révolutionnaire, édité à but non lucratif, dans le but de partager nos savoirs, nos pensées, et nos informations. "

" Foutre! Trois mois sans Père Duchesne ! Le temps a dû paraître long ! Auriez-vous cru que j’étais en vacances ?! Que nenni, les p’tits amis! Que voulez-vous ? Même le père Duchesne se doit de vivre avec son temps ! Toute l’équipe était donc occupée à squatter la « toile », et à vous concocter un petit site au poil, sur lequel toutes les gazettes seront archivées ! Comme ça, bande de radins, vous pourrez les consulter sans avoir à me filer un kopek !!! Foutre de foutre ! C’est un peu beau l’abnégation ! " (Extrait de l’éditorial du N°7, septembre-octobre 2007)

Rendez vous donc, si vous êtes équipés sur le site

Mais les vrais Père Duchesne sont nombreux ! Merci, foutre, aux vrais patriotes actifs dans les universités de Lyon depuis 1993, non stipendiés par l'Etat et loin des subsides des partis, de nous faire part de leur présence à nos côtés, en nous conviant à dialoguer dans la gargotte du Père Duchesne.

La Constitution de l'an III : un républicanisme classique ?   Réplique

Par Yannick Bosc, GRHIS-Université de Rouen, IUFM de Haute-Normandie

logo colloque républicanisme

Ce texte préparatoire au Colloque Républicanismes et droit naturel a été présenté dans le cadre du séminaire « L'esprit des Lumières et de la Révolution » , le 16 février 2007.

Le rapprochement entre la Constitution de l'an III et le républicanisme classique est proposé par Andrew Jainchill dans un article intitulé « The Constitution of the Year III and the persistence of Classical Republicanism », publié en 2003 dans les French Historical Studies (vol.23, n°3). Il prend appui sur un texte de Keith Michael Baker qui sera au centre de mon propos : « Transformations of classical Republicanism in Eighteenth-Century France », publié en 2001 dans The Journal of Modern History (vol 73, n°1). Cette étude de Baker qui fait autorité aux Etats-Unis sur la question du républicanisme classique dans la France du XVIIIe siècle, n'a guère rencontré d'échos en France, hormis Raymonde Monnier qui en résume la thèse dans son ouvrage sur Républicanisme, patriotisme et Révolution française (2005) et indique qu'elle n'en suit pas les typologies, mais sans développer sa critique (même si au demeurant, on peut considérer l'ouvrage de Raymonde Monnier lui-même comme une réponse aux thèses de Baker).

Ces deux articles me semblent utiles pour saisir le contenu d'une réflexion, essentiellement anglo-saxonne, sur le républicanisme classique et la Révolution française, dont Keith M. Baker constate qu'elle est quasi ignorée en France, dans le sens où la république et le républicanisme y sont traités indépendamment des problématiques du républicanisme classique. En retour on pourra répondre à Keith Baker qu'il méconnaît les problématiques du droit naturel en révolution, ce qui peut s'expliquer par le fait qu'elles ne cadrent pas avec son interprétation de la Révolution française. Cependant, nous verrons que si Baker ignore la problématique révolutionnaire du droit naturel, il n'ignore en revanche pas la philosophie du droit naturel. Cette disjonction m'amène également à considérer que ces articles ont aussi l'intérêt de mettre en évidence les apories sur lesquelles débouchent les lectures de la Révolution française qui y sont proposées. Il me semble en effet que ces deux articles sont incompatibles – alors que Jainchill s'inspire de Baker – et que cette incompatibilité tient en particulier à la figure de Thomas Paine, autrement dit aux découpages des catégories politiques qui sont mises en oeuvre par les auteurs.

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la Révolution française, de l'événement aux symboles   Images

L'univers "révolutionnaire" des timbres

Au sein de la production philatélique française, L’année 1989 du bicentenaire a été bien sûr propice au thème de la Révolution française, mais nous le retrouvons également dans la production mondiale. Le planning de recension des timbres sur les événements de la période révolutionnaire proposé par un site philatélique est en grande part chronologique, avec trois ouvertures thématiques, sur l’art, les portraits et les symboles. Dans cette vaste galerie d'images de timbres, les faits importants de la Révolution sont également soulignés par un rapide descriptif de l'événement concerné.

On peut également consulter un autre site du même type, mais avec des montages philatéliques plus élaborés, et aussi plus souriants... à partir de l'injonction, "Allez citoyens, direction la Bastille"

 

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