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Bonnet de 
la liberté

Révolution Française

La vertu dans le lexique de Robespierre : évidences lexicologiques et lexicométriques   Etudes

Par Cesare Vetter et Elisabetta Gon, Université de Trieste

Chez Robespierre, dimension morale et dimension politique sont étroitement liées. Au cours de l'été 1791 Robespierre affirme ainsi que la « politique (…) des fondateurs de la liberté » ne peut « être que la morale même » (1). Dans son discours Sur les principes de morale politique (5 février 1794) il souligne que « dans le système de la Révolution française, ce qui est immoral est impolitique, ce qui est corrupteur est contre-révolutionnaire » (2). La contre-révolution, avant d'être une « contre révolution politique » est une « contre-révolution morale » (3). Le point de convergence de ce puissant entrelacement entre morale et politique est la vertu. La tâche du législateur est de «conduire les hommes au bonheur, par la vertu, et à la vertu, par une législation fondée sur les principes immuables de la morale universelle, et faite pour rétablir la nature humaine, dans tous ses droits et dans toute sa dignité première » (4). La vertu permet aux hommes d’ « attacher leur bonheur individuel au bonheur public » (5).
La notion de vertu a toujours été au centre de la réflexion historiographique sur la pensée de Robespierre. Nous nous limiterons ici à quelques considérations d'ordre général et à proposer en avant-première à la communauté scientifique les concordances complètes de la lexie « vertu(s) » dans les onze volumes des Œuvres de Robespierre, que nous avons composées pour le deuxième tome du Dictionnaire Robespierre (voir la présentation du premier volume), en cours d'élaboration avancée (6).

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Gilets jaunes : l’économie morale et le peuple qui la porte   Actuel

Par Benjamin Coriat, Université Paris 13

Les différences bien sur sont éminentes. Quoi de semblable entre ces émeutiers qui tout au long du 18e siècle envahissaient les marchés pour réquisitionner la farine, le blé, ou le seigle, et imposer des prix abaissés, permettant aux plus pauvres de se nourrir – et les vagues de Gilets Jaunes qui dans toute la France ou presque occupent carrefours et péages d’autoroutes pour obtenir – au minimum et pour commencer – le retrait de taxes supplémentaires sur le gazole.
En apparence rien de commun. Les premiers, qualifiés à l’époque de « taxateurs » s’appuyaient sur la coutume et prétendaient faire respecter le principe de l’établissement du prix du pain par voie règlementaire, contre Turgot, Necker et les premiers libéraux qui voulaient établir le principe d’une « libre marché » des grains et ainsi imposer un nouveau monde : celui d’une économie déclarée « moderne » basées sur des marchés « faiseurs de prix ». Les nouveaux « taxateurs », ceux d’aujourd’hui interviennent deux siècles plus tard. Le règne du libre marché est avéré, et domine partout, écrase tout vient de couronner trois décennies de néolibéralisme forcené qui permet de breveter et de faire commerce, non plus de la seule farine mais des semences désormais « génétiquement modifiées » elles mêmes…
Tout donc est différend. Et pourtant ! Pourtant pour qui veut bien regarder les choses de plus près, certaines similitudes ne peuvent manquer d’être relevées.

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Les communs et le droit   Séminaire

Séminaire L'Esprit des Lumières et de la Révolution du 5 avril 2018.
Intervention de Marie Cornu (CNRS) et Judith Rochfeld (Paris 1) sur :
Les communs et le droit

Avec le soutien du CH19 – Panthéon Sorbonne/Paris Sorbonne, du CHISCO EA1587
et de l’ED395, "Milieux, cultures et sociétés du passé et du présent", Paris Ouest Nanterre.

 

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