Bonnet de 
la liberté

Révolution Française

Je voudrais vous parler de Mai 68   Actuel

« La question est de savoir si les évènements de mai 68 ont retraduit, à travers la mobilisation générale du pays et l’exercice de la démocratie directe, un moment politique de la Révolution française » (Christine Fauré, Mai 68 en France ou la révolte du citoyen disparu, Paris, Les Empêcheurs de penser en rond, 2008)

Mai 1968 ne constitue-t-il donc pas un moment de la Révolution Française au sens large, du fait de la persistance d'un état d'esprit et d'une culture du mouvement politique, sans pour autant avoir procédé d'une simple répétition historique ?

Lire la suite

Récit d'un événement : De la "marche civique" à "l'émeute"du 5 Vendémiaire an III à Marseille.   Mots

par Jacques Guilhaumou, UMR "Triangle", ENS/LSH Lyon

Nous proposons présentement l'analyse discursive d'un événement qualifié de façon restrictive d'émeute par les historiens, et qui prend l'allure, au regard des archives disponibles, d'une marche civique : le rassemblement jacobin du 5 vendémiaire an III (26 septembre 1794) à Marseille. Dans le but de complexifier l'abord de cet événement, nous nous efforçons d'abord de décrire comment de simples spectateurs d'une "farandole" peuvent adhérer à un mouvement basé sur les principes républicains au point d'en devenir les protagonistes. Puis nous centrons notre attention sur la stratégie discursive des représentants en mission, qui tend à nier les médiations attestées, décrites par ailleurs dans les sources, avec l'objectif d'instaurer la mise en scène d'une loi révoquée depuis 1793, la loi martiale. Ainsi les ressources réflexives de cet événement discursif s'avèrent plus riches que le simple qualificatif d'émeute le laisse penser, en particulier à travers les témoignages que nous reproduisons par ailleurs, et bien sûr les justifications des citoyens arrêtés à l'issue de cette "émeute".

Lire la suite

Témoins oculaires en révolution : Marseille, le 5 Vendémiaire an III   Textes

Lorsque le Tribunal Criminel des Bouches-du-Rhône instruit la procédure contre les citoyens arrêtés au cours du l’émeute du 5 vendémiaire an III à Marseille, il fait appel à des témoins oculaires dont nous reproduisons les témoignages en les classant selon les séquences de l’événement, tel qu'il est analysé par ailleurs.

Lire la suite

Aristocratie de l'épiderme   Entretiens

Enregistrement de l'émission Rembobinage du mardi 29 janvier 2008, sur Aligre FM, au cours de laquelle Jérémie Foa recevait Florence Gauthier pour son ouvrage, L'Aristocratie de l'épiderme. Le combat de la Société des Citoyens de Couleur 1789-1791, Paris, CNRS, 2007. Lire l'introduction de l'ouvrage

Ecouter l'émission

Histoire et subjectivation   Annonces

histoire et subjectivation Kimé

Extrait de l’introduction de l’ouvrage collectif, Histoire et subjectivation, sous la direction d’Augustin Giovannoni et Jacques Guilhaumou, avec des textes de Hourya Benthouami, Augustin Giovannoni, Sophie Guérard de Latour, Jacques Guilhaumou, Laurence Kaufmann, Jérôme Maucourant, Enmmanuel Renault, Krysztof Skuka, Olivier Voirol, de Paris, Kimé, 2008.

La notion de subjectivation semble être, à première vue, particulièrement vulnérable à la critique en raison de son manque apparent de clarté et de distinction, voire de sa surdétermination. Mais du fait des acquis des sciences sociales, des théories de l’action ainsi que de la philosophie du langage et de l’esprit, c’est désormais l’une des plus bouleversées et il n’est plus possible, aujourd’hui, de penser la question dans les termes des vieux dualismes : l’explication causale ou l’intelligibilité rationnelle, le sujet ou l’individu, l’histoire individuelle ou l’histoire collective. Il n'est donc pas étonnant que cette notion épouse les enjeux épistémologiques et méthodologiques abordés par les historiens, les philosophes et les sociologues contemporains.

On notera d’abord la promotion progressive de ces nouveaux « objets » dont les recherches actuelles font grand cas et qui renouvellent profondément les rapports entre macro- ou microhistoire. Les concepts de singularité, de témoignage interne, d’individuation, de récit de soi, de reconnaissance, de visibilité élargissent la sphère de l’enquête historique et définissent de nouveaux lieux d’intelligibilité, par exemple au sein des espaces de marginalité et de subalternité, grâce à la médiation de la figure du porte-parole. Qui plus est, au titre d’une approche généalogique de la relation de l’individu à la société, l’histoire des savoirs et des concepts accorde à ces objets une part de plus en plus importante dans ses descriptions discursives.

Lire la suite

Colloque républicanismes et droit naturel   Annonces

Résumés des communications pour le colloque Républicanismes et droit naturel à l'époque moderne qui se tiendra, les 5 et 6 juin 2008, dans la salle des thèses de l'Université de Paris VII Denis Diderot, Immeuble Montréal, 103 rue de Tolbiac, 75013 Paris. Entrée libre.

Lire la suite

Le "croissant méditerranéen" dans la géopolitique du Directoire   Etudes

par Marc Belissa, CHISCO - Paris X Nanterre

Ce texte reprend une communication prononcée lors de la journée d’études de l’IHRF sur la Méditerranée pendant la période révolutionnaire en mai 2005. Une partie a été intégrée dans "Repenser l'ordre européen, 1795-1802. De la société des rois aux droits des nations", Paris, Kimé, 2006. Le texte présenté ici est plus développé que le chapitre correspondant dans ce dernier ouvrage.

Lire la suite

Nouvelle parution numérique : Histoire du matérialisme et de son importance à notre époque   Outils

Par Friedrich-Albert Lange

Tome I. Histoire du matérialisme jusqu’à Kant.

Dans les classiques des sciences sociales, signalons une édition électronique réalisée à partir du texte traduit de l’allemand sur la deuxième édition par B. Pommerol. Paris: Schleicher Frères, 1910, 528 pp. (première édition: 1877)

Lire la suite

La « Tricoteuse » : formation d’un mythe contre-révolutionnaire   Mots

Par Dominique Godineau, CERHIO UMR 6258 Université de Rennes II

"Tricoteuses : C'est ainsi qu'on appela les femmes d'origine populaire qui suivaient en tricotant les séances de là Convention et apostrophaient les députés depuis les tribunes. Elles se trouvaient aussi sur le chemin menant à l'échafaud et participaient aux "messes rouges", trempant leurs mouchoirs dans le sang des victimes. La plus célèbre des tricoteuses est Aspasie Carlemigelli qui foula aux pieds le cadavre du député Féraud, massacré le 20 mai 1795..." (1).

"Tricoteuses : Durant la Terreur, elles s'installent, quelques unes sans doute avec leur tricot, au pied de la guillotine pour voir tomber les têtes. D'où la légende des Tricoteuses de Robespierre » (2).

"la tricoteuse" : "image fantasmatique de la femme sur laquelle la Révolution évacuait une partie de la sauvagerie dont elle se savait porteuse"..."celle qui au pied de l'échafaud se délecte avec une complète insensibilité au sanglant spectacle qui lui est offert" (3).

« Tricoteuses : terme désignant les femmes qui s’assemblent devant la guillotine ou suivent la charrette /des condamnés/ en tricotant » (4).

Lire la suite

 

Licence Creative Commons
Révolution Française.net est sous Licence Creative Commons : Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification