Bonnet de 
la liberté

Révolution Française

"Et tu fais quoi demain ? Ah, demain, j'ai révolution"   Actuel

Le Caire, 26 janvier 2011. Deuxième jour de protestation en Egypte après l'appel diffusé sur Internet, et relayé par quelques rares journaux imprimés comme Al Masry Al Youm ou Al Shorouk. Jusqu'au 25, nul ne savait ce qui se passerait et l'on plaisantait au sujet de cette révolution annoncée à force de blague. Et tu fais quoi demain ? Ah, demain, j'ai révolution. Mais la blague n'en était pas une. Nous sommes descendus dans la rue et l'avons prise. C'était si simple. Pourquoi avoir attendu si longtemps.

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Needham/Mandar : De la souveraineté du peuple   Annonces

Needham, De la souveraineté du peuple, édition Raymonde Monnier

Raymonde Monnier réédite aux éditions du CTHS (2010) De la souveraineté du peuple et de l'excellence d'un Etat libre, ouvrage de Marchamont Needham (1656), dans la traduction de Théophile Mandar (1790). Nous publions ici la préface de Mandar au texte de Nedham (p. 37-47 de l'édition du CTHS). Pour une présentation de cette traduction qui met en regard la Grande Rébellion et la Révolution française, voir Raymonde Monnier, Nedham, Machiavel ou Rousseau ?, Révolution Française.net, Juillet 2008.

Préface du traducteur

Cet ouvrage fut composé sous le protectorat de Cromwell, dont la sage administration et les qualités extraordinaires ont excité une admiration qui fit, pendant sa vie, oublier son forfait.
Les Anglais (1) ont été heureux de se défendre contre l’anarchie, à l’ombre du trône qu’ils avoient renversé.
Les esprits avoient éprouvé trop d’agitation, pour pouvoir jouir si tôt de la paix et de la liberté : on vit, avec les idées nouvelles, l’homme se ressaisir de ses droits, si long-tems méconnus ; les moyens d’oppression devinrent plus difficiles, à mesure qu’ils parurent plus odieux. L’autorité des rois fut examinée ; et les peuples, plus instruits sur la nature de leurs droits, ne virent bientôt dans un roi qu’un être identique revêtu de leur majesté, dépositaire de leur puissance ; et enfin un agent nécessaire, pour ne faire qu’un seul tout des forces éparses d’un vaste empire.

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Le poids des mots : « Révolte » ou « Révolution » ?   Actuel

Par Rachida Tlili Sellaouti, Université de Tunis la Manouba

En pensant à ce que nous venons de vivre le 14 janvier 2011, je ne peux m’empêcher de me rappeler les paroles de Goethe : « d’ici et de ce jour commence une ère nouvelle dans l’histoire du monde », j’ajouterai, dans l’histoire des peuples. Nous avons inlassablement appris à nos étudiants la nécessité de faire attention aux mots comme de bien distinguer, en la circonstance, « révolte » et « révolution » et la nécessité de cette distinction à chaque fois que nous sommes en présence d’un tournant historique. Ce qui s’est passé en Tunisie le 14 janvier 2011 a valeur d’exemple. Afin de pouvoir définir clairement et implicitement nos choix pour un projet de société digne des vies humaines qui ont été sacrifiées non point au nom de revendications sociales primaires mais sur l’autel de la liberté et de la dignité, il importe qu’on s’arrête sur l’usage des mots, et qu’on applique les définitions appropriées qui traduisent la réalité des évènements à partir d’une question triviale, d’approche méthodologique élémentaire : s’agit-il d’une révolution on d’une révolte ?

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Du Siècle des Lumières aux Lumières du Siècle   Actuel

Ce "blog de critique historique du contemporain" de Guillaume Mazeau est hébergé par Nouvelobs.com. Extrait :
"pourquoi consacrer un blog au Siècle des Lumières ? Justement parce qu’il constitue un bon remède à la pensée mélancolique. Siècle d’inventions, d’émancipations, de révoltes et de révolutions mais aussi de conservatismes, de réactions et de contre-révolutions, le 18e siècle présente de profondes similitudes avec notre époque. Peur du déclin démographique, de la banqueroute de l’Etat, peur des masses populaires et des populations de couleur, haine des élites, vie publique rythmée par une série d’affaires politico-médiatiques, débats sur les vertus géopolitiques, démocratiques et morales du libéralisme économique, sur la guerre civilisatrice, la légitimité de la dénonciation civique, la place des médias dans la vie politique, des religions dans la cité mais aussi le statut des femmes dans la vie publique.. L’Affaire Woerth-Bettencourt et l’Affaire du Collier, Wikileaks et L’Ami du Peuple de Marat, ou encore les liens fait par Eric Besson entre la politique sécuritaire et le droit à la sûreté de la Déclaration des Droits de l’Homme et de Citoyen… les parallèles ne manquent pas."

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Tunis : « aujourd’hui, on a pris la Bastille »   Actuel

Libération, 15 janvier 2011 : "Pour Amel, 42 ans, ce n’était pas la première marche, mais tout comme : «J’avais vécu les émeutes du pain, en 1984, mais ce qui se passe aujourd’hui, c’est inimaginable», raconte cette employée de banque. «Inimaginable», «historique» : les mêmes mots reviennent sans cesse dans la foule des manifestants.«Aujourd’hui, c’est notre révolution, c’est un peu comme si on prenait la Bastille : désormais, personne n’a plus peur de parler», confie Amer Dari, professseur de mathématiques. Au-dessus de sa tête, il brandit une pancarte «Ben Ali, dégage !» La foule scande «Ben Ali va-t-en», «Le pain et l’eau oui, mais Ben Ali non»".

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Jon Elster sur la Constituante   Annonces

Au collège de France, le cours sur "les décisions collectives" du philosophe Jon Elster traite de la Constituante (premier cours le 13 janvier). Il confronte également cette assemblée et la Convention américaine dans son séminaire qui débute le 24 janvier.
Jon Elster a publié en 2009 Le désintéressement. Traité critique de l’homme économique I, au Seuil (voir la présentation)

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The American Jacobin Party   Actuel

Le Parti Jacobin Américain se présente comme un mouvement qui encourage la vertu politique. Il soutient des valeurs libertariennes (liberal-libertarian ideology) et cherche à associer protection sociale et garantie des droits de l'individu. Il se réfère en particulier à Robespierre qui est le nom de plume de l'un des fondateurs. Le site de ce mouvement met ainsi en exergue le discours du 18 pluviôse an II-5 février 1794, Sur les principes de morale politique qui doivent guider l'administration intérieure de la République.
Dans quelle mesure Robespierre est-il compatible avec le libertarisme, même de gauche, et quoique le philosophe Philippe Van Parijs y inscrive également Thomas Paine ? Le libertarisme renvoie en effet à une conception de la liberté sans entrave qui n'est pas celle de Robespierre, ni celle de Paine au demeurant, puisqu'ils conçoivent la liberté comme non-domination.

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