Bonnet de 
la liberté

Révolution Française

Rousseau sur la guerre et la paix   Annonces

Rouseau guerre et paix

Blaise Bachofen et Céline Spector (dir.), Principes du droit de la guerre - Ecrits sur la paix perpétuelle, Paris, Vrin, 2008, 342 p.

Une nouvelle édition des textes de Rousseau sur la guerre et la paix vient de paraître chez Vrin sous la direction de Blaise Bachofen et de Céline Spector. L'originalité de cette publication est la reconstruction proposée des "Principes du droit de la guerre" jusque-là édités sous la forme de fragments sans lien entre eux. Les textes présentés ici ne sont donc pas "inédits" à proprement parler, mais cette édition leur donne une nouvelle cohérence et elle éclaire d'un jour nouveau le projet des "Institutions politiques" de Rousseau, comme ses textes de et sur l'abbé de Saint-Pierre. Ce corpus comprend d'une part les "Principes du droit de la guerre" et les "Fragments sur la guerre" tels qu'ils apparaissent dans les manuscrits, puis d'autre part une version "mise au net" des "Principes du droit de la guerre", aboutissant ainsi à un "nouveau" texte de Rousseau. Suivent "L'Extrait de Projet de paix perpétuelle de M. de l'abbé de Saint-Pierre" et le "Jugement sur la paix perpétuelle". Le corpus est accompagné de quatre commentaires substantiels dont on trouvera le titre dans la table des matières à la suite de l'introduction que nous publions ci-dessous.




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La langue politique et la Révolution française : histoire de courte durée, et de longue durée.   En ligne

Un hommage à Renée Balibar

Chercheur au CNRS, Jacques Guilhaumou étudie le processus de création d'une « langue nouvelle » de « la science politique » au cours de la Révolution française. Après un premier ouvrage de synthèse en 1989 sur La langue politique et la Révolution française, désormais disponible en édition numérique sur le site des Classiques des sciences sociales par les soins de Marcelle Bergeron et Jean-Marie Tremblay, l’entreprise collective du Dictionnaire des usages sociopolitiques, 1770-1815 en huit volumes a permis la confrontation des nouvelles études sur les langages politiques de la Révolution française aux avancées historiographiques, avec une attention particulière à la manière dont s'y déploient, - entre usages réflexifs des acteurs et concepts des historiens -, désignants socio-politiques, notions pratiques et notions concepts. Repositionnant de telles catégories discursives dans les moments de la révolution permanente, il propose plus récemment (2005) un nouveau bilan et une mise à jour bibliographique dans un article, titré de même « La langue politique et la Révolution française » et disponible sur le même site dans une édition numérique de la version auteur. Cette récente synthèse est également replacée dans une histoire de la langue politique en France sur la longue durée sous le titre Les Signes du Politique: Language and Sociability in France from the Fourteenth to the Nineteenth Century. Voir aussi la vidéo de sa conférence de 90 minutes sur le même sujet.

La Terreur comme état de siège fictif civil et comme fraternité   Annonces

Extrait du chapitre IV de l'ouvrage d'Anne Simonin, Le déshonneur dans la République : une histoire de l'indignité (1791-1958), Paris, Grasset, 2008, p.263-269

Le déshonneur dans la République

La Terreur, en principe à l’ordre du jour depuis le 5 septembre 1793, et l’instauration du gouvernement révolutionnaire, le 10 octobre 1793, constitue la période la plus controversée de la Révolution, celle qui fera l’enjeu des interprétations les plus opposées, sans que l’on parvienne encore aujourd’hui à s’accorder sur la nature de l’ordre public mis en place. Saturée de commentaires, la Terreur n’en demeure pas moins une « énigme ». La Terreur est le nom générique donné à la période comprise entre le printemps ou l’été 1793 et l’été 1794. Cette époque, asssez brève – en gros, une année – a sa temporalité. On « entrerait » dans la Terreur avec la constitution du « grand comité » de Salut Public, le 10 juillet 1793 ; on « sortirait » de la Terreur avec la mise en accusation, les décrets de mise hors de la loi et l’exécution de Robespierre, de vingt et un députés robespierristes, les 9 et 10 thermidor an II (27-28 juillet 1794), et de quatre-vingt-trois personnes les deux jours suivants. Divisés sur la fin de la Terreur, les historiens ne se sont jamais mis d’accord sur la date de son inauguration : « Il n’existe pas de consensus sur une date ou un événement qui symboliserait le début de la Terreur. » L’indétermination des bornes chronologiques ne trahit pas une obsession positiviste, mais bien plutôt une difficulté à penser la Terreur, et l’étonnante résistance d’une période dont l’histoire ne reste pas à faire, parce que beaucoup a été fait et écrit, mais dont l’interprétation n’est pas épuisée.

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Voir aussi le compte-rendu de Bruno Bernardi dans La vie des idées

« Leurs âmes tremblent dès que l’on prononce ce mot : l’année 1793 ! »   En ligne

Extrait d’un article de Rosa Luxemburg paru en juillet 1893 dans la revue polonaise Sprawa Robotnicza (la Cause ouvrière) :

"L’année 1793 ! Cent ans sont passés depuis ce temps auquel les ennemis du peuple travailleur, les tsars, les rois, la noblesse, les princes, les patrons d’usine et tous les autres riches (les capitalistes) ne peuvent songer encore aujourd’hui sans éprouver de la terreur. Leurs âmes tremblent dès que l’on prononce ce mot : l’année 1793 !"

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Les Lumières, la Révolution française et le monde- Séminaire 2009   Annonces

Programme du séminaire de Master (HHIM209) de Marc Belissa Paris X Nanterre - CHISCO . Jeudi 13h30-15h30 salle D 202 (bâtiment D, 2e étage).

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Lettre ouverte   Enseignement

A Madame et Messieurs les Inspecteurs pédagogiques régionaux d'histoire et de géographie de l'académie de Paris

Nous avons pris connaissance de votre lettre académique d'histoire et de géographie n° 7 du 12 décembre 2008 . Non sans effarement ! Les collègues qui enseignent nos disciplines dans les collèges et les lycées parisiens y sont invités à assister à la projection d'un docu-fiction intitulé « L'évasion de Louis XVI », projection programmée pour le 11 février et qui sera suivie d'un débat entre les jeunes, leurs professeurs et le producteur du film ainsi que la directrice de l'unité magazines et documentaires de France 2... Le « conseiller historique » de ce docu fiction Jean Christian Petitfils a-t-il rédigé ou ratifié les quatre lignes de présentation destinées à convaincre les enseignants d'emmener leurs élèves voir ce film ? Cinq lignes ahurissantes : "Pour sauver ses enfants de la terreur, et sa femme Marie Antoinette de la vindicte populaire, le roi Louis XVI, déguisé en bon bourgeois, s'enfuit incognito du palais des Tuileries où il est prisonnier. Mais rien ne va se passer comme prévu. L'échec de sa fuite se soldera un an plus tard par la décapitation du roi et de la reine de France." Ignorance ou falsification ?

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Socialistes français et allemands face à la Révolution de 1905 ou la tentation de l’analogie avec 1789   Etudes

Par Jean-Numa Ducange, GRHIS, Université de Rouen

« Avant tout mon attention était concentrée sur un grand événement, la Révolution russe. Pendant que les révisionnistes attendaient un improbable socialisme, j’étais de plus en plus convaincu que la révolution en Russie était imminente et qu’elle devait entraîner une révolution politique en Autriche et en Allemagne» (1).

Ces mots de Karl Kautsky, rédigés plus de vingt-cinq ans après les événements, évoquent la Révolution russe de 1905. À l’époque de celle-ci, il était considéré comme l’un des théoriciens majeurs du SPD et ses analyses, tant sur le plan syndical que politique, lui ont valu la renommée de « pape » du marxisme (2). Dans le cadre d’une vue d’ensemble sur le socialisme et le syndicalisme des années 1905-1906, il apparaît nécessaire de revenir sur l’événement de 1905, dont on a perdu de vue aujourd’hui l’impact profond qu’il avait eu à l’époque. Il est en effet un tournant essentiel pour les partis de la Deuxième Internationale, au premier rang desquels le parti allemand, alors dominant tant numériquement que théoriquement en raison de l’influence de ses analyses. Longtemps perçue à la lumière d’octobre 1917 - « répétition générale », selon la formule de Lénine - et retenue pour l’apparition des conseils ouvriers, la Révolution de 1905 entraine d’abord un bouleversement majeur des équations stratégiques des socialistes français et sociaux-démocrates allemands de l’époque. Plusieurs études ont montré combien ce choc eut des conséquences sur le socialisme international (3). L’usage de la grève de masse, en écho à celle intervenue en Russie, est depuis lors âprement débattu et revendiqué par l’aile gauche de la social-démocratie et plus particulièrement par Rosa Luxemburg (4). Plus généralement cette révolution entraîna la réactualisation de la possibilité d’une voie révolutionnaire, en Russie comme dans les pays occidentaux, à une époque où de nombreux socialistes la considéraient comme caduque, dans le sillage du révisionnisme d’Edouard Bernstein en Allemagne et de la participation de Millerand à un gouvernement en France (5).

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Les Républiques-sœurs dans une perspective juridique   Annonces

couverture embrace of france

On trouvera ici l'introduction et la table des matières du volume In the Embrace of France. The Law of Nations and Constitutional Law in the French Satellite States of the Revolutionary and Napoleonic Age (1789-1815), ed. by Beatrix Jacobs, Raymond Kubben and Randall Lesaffer, (Studien zur Geschichte des Völkerrechts 18). Baden-Baden: Nomos 2008. V, 175 S. qui reprend les communications prononcées lors d'un colloque tenu à l'université de Tilburg (Pays-Bas) sur le thème des Républiques-sœurs, envisagé sous l'angle de l'histoire du droit des gens et de l'émergence du droit international.





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Ecrire l'histoire de la Révolution française : une autre histoire du sensible   Annonces

Reporté "pour cause de grève nationale et générale"

Dans le cadre du Séminaire du Laios 2008-2009, consacré aux Politiques du sensible, Jacques Rancière (Professeur à l’Université de Paris VIII) et Sophie Wahnich (Chargée de recherche CNRS/LAIOS) interviendront sur : Ecrire l'histoire de la Révolution française: une autre histoire du sensible.

Jeudi 29 janvier - salle 8 - 105, bd Raspail -de 17h00 à 19h00

 

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