Bonnet de 
la liberté

Révolution Française

Quand le nazisme déclarait la guerre à 1789   En ligne

Nazisme, fascisme et un peu moins ouvertement vichysme se veulent et s'affirment comme « l'anti-89 ». Il s'agit de rayer de l'histoire tout ce qui donne à la Révolution française sa grandeur, sa richesse à la fois pour les quelques années de son existence, mais encore pour les deux siècles qui l'ont suivie. La Résistance fut l'expression du non catégorique à cette prétention. Sans doute ne fut-elle pas tout entière une opposition au nazisme et au vichysme parce qu'elle s'affirmait héritière des valeurs nationales et démocratiques de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen et des acquis dans tous les domaines de l'œuvre révolutionnaire de 1789-1793. Sans doute pourrait-on signaler des résistants, voire des mouvements entiers de la Résistance pour lesquels 89 ne fut pas une référence constante. Mais parce que tous sans exception combattaient pour l'indépendance totale de la nation française, sa grandeur et pour que le peuple ait droit souverainement à la parole, ils voulaient rétablir la France dans les droits conquis par 1789.

Lire la suite dans Le patriote résistant (juillet-août 2009), publication de la Fédération Nationale des Déportés et Internés Résistants et Patriotes

L'Esprit des Lumières et de la Révolution 2009-2010   Séminaire

Groupe de travail animé par Marc Belissa, Yannick Bosc, Françoise Brunel, Marc Deleplace, Florence Gauthier, Jacques Guilhaumou, Fabien Marius-Hatchi, Sophie Wahnich. Nous vous convions aux séances qui se tiendront le vendredi, de 18 à 20 h, à l’Université Paris 1, Panthéon-Sorbonne, 12 place du Panthéon, 2e étage, salle 216.

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La Révolution française : le langage du droit contre le discours de l'exclusion   Synthèses

Par Yannick Bosc, GRHIS-Université de Rouen

Pour Alphonse Aulard, la Révolution française réside dans les efforts faits pour réaliser la Déclaration des droits rédigée en 1789 et complétée en 1793. Quant à la contre-révolution, poursuit-il, ce sont les tentatives faites pour s'en détourner (1). Le côté gauche de l'Assemblée nait ainsi du travail politique qui consiste à rappeler les principes déclarés en 1789 et à dénoncer les contradictions de représentants du peuple qui s'efforcent majoritairement de les esquiver. La ligne de partage entre révolution et contre-révolution passe par l'acceptation ou le rejet de la Déclaration. Mais plus précisement, puisqu'il existe plusieurs manières de concevoir le rôle et le contenu de ce texte fondateur, les conflits politiques se cristallisent sur les termes du contrat : qu'est-ce qu'un ordre social ? Qu'est-ce qu'être citoyen ? En quoi consiste la liberté, l'égalité ou la propriété ? Suivant les réponses apportées, les politiques mises en oeuvre tendront vers la réalisation des principes déclarés ou s'en écarteront. Le langage du droit, en tant que langue des droits naturels en actes, est ce qui guide le législateur dans la constitution d'une société juste. Il est la langue politique de la Révolution française (2) dont l'objet principal est de lutter contre le discours de l'exclusion qui est celui de la contre-révolution.

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Renta Básica/Basic Income/Allocation universelle   Actuel

Le site Rede Renta Básica associé au Basic Income Earth Network (BIEN) rend compte de l'actualité du principe d'allocation universelle, formulé pour la première fois par Thomas Paine dans Justice agraire (an V-1797), principe qui consiste à verser inconditionnellement à toute personne, riche ou pauvre, un revenu d'existence : " le premier principe de la civilisation, écrit Paine, doit avoir été, et doit être encore, que la condition des individus qui naissent après l'établissement de cet état, ne soit pas plus malheureuse qu'elle ne l'aurait été s'ils étaient nés avant cette époque". Pour Paine mais aussi Mably ou Robespierre, autres théoriciens du droit à l'existence, la raison d'être d'une société est en effet de garantir une existence digne aux êtres humains qui la compose. Sans cela ils sont dans un état de guerre les uns avec les autres, et non dans un état social.

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Albert Mathiez, historien de la Révolution française. Le métier d'historien face aux manipulations de l'histoire   En ligne

Par Florence Gauthier, ICT-Université Paris 7-Denis Diderot

Albert Mathiez, le célèbre historien de la Révolution française, fondateur de la Société des études robespierristes, en novembre 1907, et de la revue Annales révolutionnaires en 1908, demeure néanmoins un penseur méconnu et encore insuffisamment étudié. Bien sûr, on remerciera James Friguglietti, ici présent, d’avoir publié la première, et fort utile, biographie d’Albert Mathiez, en 1974, mais la matière comme le temps écoulé, invitent à approfondir notre connaissance d’un des grands historiens du XXe siècle, qui rencontra, malgré sa mort prématurée, une audience internationale. Mon modeste apport se limitera à tenter de dégager les raisons du combat acharné que mena Mathiez pour faire admettre le droit de penser librement et l’indépendance de la recherche, en l’occurrence en histoire de la Révolution française. Le contexte historique de ce rude combat, celui de la Première Guerre mondiale et de la Révolution russe, était particulièrement lourd et plein de dangers.

Cette communication a été présentée au colloque du centenaire de la Société des études robespierristes (décembre 2007) et publiée dans les Annales historiques de la Révolution française n°353, 3-2008, p.95-112
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