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Bonnet de 
la liberté

Révolution Française

French consuls in the United States and the first period of French-American relations (1778-1792)   Etudes

par Marc BELISSA, CHISCO-Paris X Nanterre

Ce texte est la version remaniée et traduite en anglais d'une communication au colloque de Lorient sur "La Fonction consulaire à l'époque moderne", J. Ulbert et G. Le Bouedec (dir.), Presses Universitaires de Rennes, 2006. Le thème des relations franco-américaines vues par le biais des sources consulaires a été développé dans Aux origines d'une alliance improbable. Le réseau consulaire français aux États-Unis, 1778-1815, Bruxelles, Peter Lang, 2006.

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Le principe d'immanence   Annonces

par Pierre-Yves Quiviger, NoSoPhi, Université de Paris I

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Extrait de l'introduction de l'ouvrage de Pierre-Yves Quiviger, sur Le principe d'immanence. Métaphysique et droit administratif chez Sieyès, Paris, collection "Travaux de philosophie", Paris, Champion, 2008, 480 pages.

Il s’agit d’aborder Sieyès sous l’angle du libéralisme, mais en essayant de comprendre comment les éléments qui ont pu donner lieu aux interprétations, soit marxiste soit schmittienne, peuvent prendre un sens dans le cadre d’un libéralisme singulier. Ce libéralisme singulier dont Sieyès me semble relever, le livre de Lucien Jaume, L’individu effacé, permet de mieux le cerner – c’est celui que Lucien Jaume décrit comme un « libéralisme étatique ». Comment vérifier cette intuition, qui permet de comprendre philosophiquement le sens de la création du Conseil d’État dans l’ensemble de la réflexion sieyèsienne ? En cherchant dans l’œuvre de Sieyès les signes d’une préoccupation conjointe pour les institutions juridico-administratives et la liberté individuelle, pour l’autorité légitime de la Nation et le respect de la sphère privée du citoyen. Paul Bastid pressentait cette conjonction singulière, mais les textes pour l’établir lui faisaient défaut. Il n’a pu avoir accès suffisamment tôt à l’incroyable matière inédite que constituent les Archives privées de Sieyès. Ces manuscrits sont encore très largement inédits (et très incomplets), et il y a encore plusieurs milliers de pages qui attendent une transcription. J’y ai puisé une grande partie de mes citations, en cherchant toujours à privilégier au maximum les passages qui ont fait l’objet d’une édition dans les volumes dirigés par Christine Fauré (Des manuscrits de Sieyès, chez Honoré Champion) afin de permettre au lecteur de se reporter commodément au texte complet.

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Lequinio et la narration philosophique de la mort pendant la Révolution française.   Etudes

par Jacques Guilhaumou, CNRS/UMR "Triangle", ENS-LSH Lyon

Dans son ouvrage sur La mort et l’Occident (1), Michel Vovelle attire notre attention sur « le partage laïc » instauré pendant la Révolution française face à l’idée de la mort. Il singularise ainsi le trajet parcouru des matérialistes, et tout particulièrement le député breton Lequinio à d’autres jacobins, tel que Robespierre, qui invoquent plus largement les droits de l'homme en la matière, et tout particulièrement le droit à l’immortalité. Ainsi, au titre d’un tel droit de l’homme, une nouvelle sensibilité « s’exprime dans les grandes liturgies de la fête funèbre ou de l’apothéose des héros morts » précise-t-il (2). Nous pouvons dire plus avant que les événements révolutionnaires qui mettent en scène la mort nous introduisent à une nouvelle philosophie.

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Les préjugés détruits   Textes

Par Joseph Marie Lequinio

(extrait)

A travers un discours fortement critique et empreint de pessimisme sur la nature humaine, l’ouvrage de Lequinio, Les préjugés détruits constitue un véritable traité de civilité révolutionnaire où sont abordés les sujets les plus divers : la gloire, l’honneur, la guerre, la mort, la création, etc. Nous y trouvons également un jugement négatif sur tout ce qui est extérieur à l’homme, au nom de la nécessaire identité morale. Par contraste, il s’agit aussi de mettre l’accent sur les multiples valeurs qui reposent sur le principe de l’égalité et de la justice entre tous. Publié en novembre 1792, mais rédigé en grande partie avant la chute de la royauté, le 10 août 1792, cet ouvrage philosophique a fait l’objet d’une seconde édition, datée du 1er janvier 1793, qui sert habituellement de texte de référence. Nous proposons la transcription de l’un des chapitres de cette édition, De la mort, en relation avec notre étude sur le même thème.

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La longue patience du peuple   Annonces

Par Sophie Wahnich, LAIOS, CNRS-EHESS

Introduction de l'ouvrage de Sophie Wahnich, La longue patience du peuple. 1792. Naissance de la République, Paris, Payot, 2008.

la longue patience du peuple

Un désir de république, l’insu manifeste

Morts de Quatre-vingt-douze et de Quatre-vingt-treize
Qui, pâles du baiser fort de la liberté,
Calmes sous vos sabots brisiez le joug qui pèse
Sur l’âme et sur le front de toute humanité ;

Hommes extasiés et grands dans la tourmente,
Vous dont les cœurs sautaient d’amour sous les haillons,
O Soldats que la Mort a semés, noble Amante,
Pour les régénérer, dans tous les vieux sillons ;

Vous dont le sang lavait toute grandeur salie,
Morts de Valmy, Morts de Fleurus, Morts d’Italie,
O millions de Christs aux yeux sombres et doux ;

Nous vous laissions dormir avec la République
Nous courbés sous les rois comme sous une trique.
Messieurs de Cassagnac nous reparlent de vous !

Arthur Rimbaud, Mazas, 3 septembre 1870 (1)

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Etats-Unis : "révolution jacobine" chez les républicains ?   Actuel

Dans la revue Mouvements, John Dinges écrit : "Il est possible que Michael Huckabee, chrétien, ex gouverneur du petit État de l’Arkansas et originaire de la même localité que Bill Clinton, ne soit qu’une curiosité politique. Mais qui aurait pu imaginer qu’il mènerait le parti Républicain au bord d’une véritable révolution jacobine ?"

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Les politiques de la Terreur (1793-1794)   Annonces

Par Michel Biard, GRHIS-Université de Rouen

les politiques de la terreur

Introduction (1) aux actes du colloque international de Rouen (2007), Les politiques de la Terreur (1793-1794), sous la direction de Michel Biard, Société des études robespierristes – Presses Universitaires de Rennes, 450 pages, parution en avril 2008, bon de souscription.

Au cours de la période qui a suivi la commémoration du bicentenaire de la Révolution française, le colloque de Stanford a proposé, en 1992, une réflexion collective sur la Terreur. Depuis la parution des actes de cette rencontre (2), plus d’une décennie s’est écoulée, au cours de laquelle de nombreux travaux ont été réalisés sur des thèmes directement liés à la Terreur (telles les études sur les représentants du peuple en mission, les comités de surveillance, l’effort de guerre, le fédéralisme, la répression de la Contre-Révolution, la perception de l’étranger, la langue politique, etc.), ou sur ses racines (les travaux récents de Timothy Tackett sur la fuite du roi en 1791, ou, dans un tout autre registre, le petit essai proposé par Sophie Wahnich (3)). Pour autant, il y a quelques années, dans son ouvrage intitulé La politique de la Terreur (4), Patrice Gueniffey ouvrait son propos par un constat aussi négatif que laconique (« On n’écrit plus guère sur la Terreur »), avant de proposer sa propre analyse d’une Terreur étudiée uniquement comme une violence, largement décontextualisée et de ce fait perçue comme consubstantielle à la Révolution française, voire à toute révolution, reprenant en cela une partie de l’argumentaire de l’historiographie dite “critique” ou “révisionniste”.

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Musiques inédites du Chevalier de Saint-Georges   Annonces

Le 12 février 2008, de 18h30 à 20h30, à la BNF, au grand auditorium du site François-Mitterrand, deux symphonies concertantes inédites du Chevalier de Saint-Georges, ainsi que la Symphonie n°39 et la Symphonie concertante pour vents de Mozart, seront interprétées par l'Orchestre-Atelier Ostinato sous la direction de Jérôme Kaltenbach.

Evolution/Révolution : une antinomie constitutive du concept moderne d’histoire   Etudes

Par Bertrand Binoche, Centre d’Histoire des Systèmes de Pensée Moderne, Université de Paris I

Les propos qui suivent ont été initialement tenus le 16 mars 2002 à la Freie Universität de Berlin dans le cadre d'un « atelier » (1) et, comme tels, ils prétendent seulement ouvrir des pistes susceptibles d'amorcer d'éventuelles discussions. Leur vocation est donc moins proprement démonstrative que suggestive. Après tout, ce ne serait déjà pas si mal ! Et, par conséquent, s'ils redoutaient des reproches, ce ne serait pas tant ceux de l'approximation ou de l'obscurité — griefs certes rédhibitoires en d'autres circonstances — que ceux du dogmatisme et de la platitude, soit les deux voies les plus sûres pour décourager toute réelle dispute, entre philosophes comme entre historiens

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