Clip Robespierre Actuel
Robespierre et les années 70 en Italie. Video de Enrico Manfedini (Università degli Studi di Venezia).
Robespierre et les années 70 en Italie. Video de Enrico Manfedini (Università degli Studi di Venezia).
Groupe de travail animé par Marc Bélissa, Yannick Bosc, Françoise Brunel, Marc Deleplace, Florence Gauthier, Jacques Guilhaumou, Fabien Marius-Hatchi, Sophie Wahnich. Nous vous convions aux séances qui se tiendront le vendredi, de 18 à 20 h, à l’Université Paris 1, Panthéon-Sorbonne, 12 place du Panthéon, 2e étage, salle 216.
Texte de Daniel I. O'Neill, Université de Floride, publié dans le Journal of the History of Ideas, Vol. 68, No. 3 (2007), p. 451-476.
Abstract : This article is the first in-depth analysis of the direct intellectual engagement between one of America's most important Founding Fathers, John Adams, and the work of the leading modern feminist, Mary Wollstonecraft. It draws on the first complete transcription of Adams's marginalia in his copy of Wollstonecraft's French Revolution to argue that these two thinkers disagreed profoundly in their respective assessments of the watershed event of political modernity due to their divergent interpretations of the relationship between human nature, history, and Revolutionary violence on the one hand, and the appropriate structure of political and social institutions on the other.
Lire en pdf
La table des matières et une grande part de l'introduction du dernier livre de l'historien anglais Michael Sonenscher, Sans-Culottes : An Eighteenth-Century Emblem in the French Revolution, sont à lire sur le site de son éditeur, Princeton University Press. L'ouvrage porte conjointement sur le rôle que les sans-culottes jouent dans les événements révolutionnaires, sur le sujet toujours aussi débattu de la place de Rousseau dans la Révolution française, et sur la question des salons, dans un souci d’interconnexion entre ces trois sujets au titre d’une approche historique et intellectuelle des politiques républicaines. Il s'agit aussi de combiner le politique et l'économique à l'aide d'une histoire narrative des événements de la Révolution française dans le but de montrer comment la sociabilité des Lumières, à la fois pensée et mise en pratique par Rousseau et les salons, trouve son emblême républicain dans la figure des sans-culottes de 1789. Il apparaît alors que l'émergence de la figure des sans-culottes constitue une réponse appropriée à la désintégration d'un consensus trop étroit là où il s'agit de conférer du mérite et de la distinction dans le nouvel ordre social.
Par André Bellon, ancien Président de la commission des Affaires Étrangères de l’Assemblée nationale, Président de l’Association pour une Constituante
Il y a plus de deux siècles, en France en 1789, le roi d’un État en banqueroute convoquait les États généraux pour demander la solidarité financière de ses sujets. La crise financière était alors due, pour une large part, aux dépenses extravagantes d’une aristocratie sans contrôle et à la concentration d’un pouvoir sans opposition. Faire des analogies historiques est, certes, un exercice aussi facile que périlleux. Mais on ne peut s’empêcher de voir un parallèle avec la situation d’aujourd’hui. Depuis des décennies, des responsables économiques en nombre ridicule concentrent à la fois les richesses et le pouvoir, remettent en cause tous les acquis sociaux, bafouent la souveraineté populaire, cassent les votes exprimés, bref détruisent la démocratie.
Perspectives franco-allemandes
Par Jacques Guilhaumou, UMR « Triangle », Université de Lyon, CNRS/ENS-LSH
Les historiens ont souligné, dans un premier temps, les interdits à l’égard de la présence des femmes en politique au cours de la Révolution française, en particulier au sein des assemblées représentatives. Ce qui n’empêche pas, à vrai dire, l’apparition de formes multiples de mixité politique dans la société civile, sans compter la participation des femmes aux luttes révolutionnaires comme l'ont montré de nombreux travaux. Pour autant, la scène politique dans sa forme représentative s'instaure comme une exclusive des hommes dans sa pratique et sa théorisation même, exclusivité particulièrement bien explicitée chez Sieyès, l’inventeur du système français de la représentation politique.
Ainsi se met en place la dissociation historique entre une « école d’intelligence et de mœurs » de « la société des femmes » (1), la galanterie incluse, telle qu’elle s’impose dans les salons des Lumières, et le savoir politique de la société des hommes constitué par la première génération des législateurs-philosophes de la Révolution française. Dissociation qui interdit, pour une très longue période, la présence des femmes dans le monde des législateurs et leur univers de croyance en la vérité politique, y compris parmi les républicains, à l'exemple de l'annotation du député jacobin Lequinio sur l'incapacité des femmes à assumer "les fatigues morales du gouvernement politique" dans le chapitre sur les femmes de son ouvrage, Les préjugés détruits, que nous reproduisons en annexe.
Par Yannick Bosc, GRHIS-Université de Rouen, IUFM de Haute-Normandie
À propos du livre de Gareth Stedman Jones, La fin de la pauvreté ? Un débat historique, Maisons-Alfort, è®e, 2007, 213 p.
Gareth Stedman Jones place la question de la protection sociale, son émergence à la fin du XVIIIe siècle, puis son enfouissement au cours du XIXe siècle, au centre d’une réflexion critique sur le libéralisme en tant que récit standard de la modernité. Cependant, son analyse est tributaire d’une lecture de la Révolution française générée par ce même récit. Je situerai ainsi mon propos avec Gareth Stedman Jones, mais également contre lui, mon intention étant de mettre sa réflexion, très pertinente, en perspective dans une autre Révolution française, dans la mesure où elle amorce et structure sa démonstration.
Lire la suite sur le site de la revue Mouvements
Révolution Française.net est sous Licence Creative Commons : Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification