Bonnet de 
la liberté

Révolution Française

La Révolution française et l'histoire du monde   Actuel

Par Jacques Guilhaumou, UMR Triangle, ENS/Université de Lyon

A propos de Jean-Numa Ducange, La Révolution française et l’histoire du monde. Deux siècles de débats historiques et politiques 1815-1991, Paris, Armand Colin, 2014, 302 pages.

La recherche sur l’actualité de la Révolution française au regard de la transmission de son héritage connaît un net regain d’intérêt chez les politistes et les historiens. En témoigne l’ouvrage collectif dirigé par Sophie Wahnich,Histoire d’un trésor perdu. Transmettre la Révolution française, paru en 2013 (Paris, Les Prairies ordinaires), qui interroge ce qu’il en est aujourd’hui du potentiel créateur de la Révolution française, s’articulant ainsi aux préoccupations présentes sur la citoyenneté. L’historien Jean-Numa Ducange intervient dans ce collectif pour y présenter la part de la transmission socialiste de la Révolution française. Présentement, il intègre ses recherches personnelles sur les historiographies socialistes de la Révolution française dans une exploration beaucoup plus vaste des travaux et des débats parmi les historiens, mais aussi dans le milieu des hommes politiques, avec une attention particulière à la portée politique du fait révolutionnaire dans leurs pays respectifs. A ce titre, il mobilise, avec une parfaite maîtrise scientifique, l’abondante littérature secondaire en plusieurs langues. Il peut ainsi proposer une vaste synthèse de la réception française, et plus largement internationale, de la Révolution française. Notre compte-rendu insiste sur les enjeux de cette approche globale, en particulier dans l’étape finale, sans entrer dans le détail des analyses.

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Un statut juridique pour les biens communs ?   Annonces

Réflexion à partir du rapport propriété, État, société civile

Séminaire franco-italien organisée par Fabienne Orsi (IRD, SESSTIM, Université Aix-Marseille et CEPN) et Frédéric Sultan (Vecam), qui se tiendra le mardi 19 mai 2015 de 10h-18h30 à la Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord, Salle 413 (sud), 20, avenue George Sand, La Plaine Saint-Denis, métro Place du Front Populaire (terminus ligne 12). Extrait de la présentation :

L’objectif de ce premier séminaire est d’explorer la manière dont une reconnaissance d’un statut juridique pour les biens communs permettrait à la fois d’élargir l’espace de réflexion sur des conceptions renouvelées de la propriété et d’offrir un cadre fécond pour penser la recomposition des rapports entre propriété, Etat et société civile.
En Italie, la création d’un statut juridique pour les biens communs a fait l'objet de nombreuses initiatives, tant conceptuelles qu’empiriques. Les travaux de la commission Rodotà tout particulièrement ont permis d'élaborer une doctrine en vue de la reconnaissance d'une catégorie juridique pour les biens communs, doctrine dont l’élaboration s’est construite comme alternative aux processus de privatisation grandissant des biens et services publics et à partir d’une profonde réflexion sur la propriété publique, l’Etat, les droits fondamentaux et la fonction sociale des biens publics.

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Citoyenneté, République, Démocratie : une approche quantitative   Etudes

Par Marco Marin, Université de Trieste

Texte présenté lors de la séance du séminaire L'Esprit des lumières et de la Révolution du 22 janvier 2015.

Nous allons étudier les usages discursifs de trois lexies qui forment l'intitulé du séminaire de cette année, c'est-à-dire : « citoyenneté », « république » et « démocratie ».
L'analyse portera sur les auteurs et sur les ouvrages numérisés (ou en cours de numérisation) à l'Université de Trieste. Il s'agit des Œuvres de Robespierre et de Marat, du Père Duchesne de Hébert (imprimé entre le 4 novembre 1790 et le11 mars 1794) (1), de 115 catéchismes révolutionnaires (de la période 1788-1799), des 34 premiers numéros des Actes des Apôtres (publiés entre novembre 1789 et mi-février 1790), et de trois volumes des Révolutions de France et de Brabant de Desmoulins, pour un total de 38 numéros qui correspondent aux publications du mois de décembre 1789 et de quelques mois de 1790 (notamment de janvier à mai et de septembre à novembre) (2). Les occurrences de tous les corpora utilisés sont 6 000 000. Pour effectuer cet étude, j'ai profité de certains outils propres à la « lexicométrie » (dite aussi « statistique lexicale »), qui, selon Muller "est l'étude statistique du langage, effectué presque toujours à travers l'usage de l'ordinateur. Avec les techniques de la lexicométrie on peut procéder à des études comparatives et statistiques du vocabulaire. Elle permet d'établir les contextes d'emploi d'un vocable et les combinaisons les plus fréquentes dans lesquelles il entre, ce qui donne des informations sur le ou les sens de ce vocable" (3).

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