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Bonnet de 
la liberté

Révolution Française

Les politiques de la Terreur (1793-1794)   Annonces

Colloque international

Si l'on considère les sujets abordés pendant les trois journées de son déroulement, les 11, 12 et 13 janvier 2007 ce colloque concrétise pour une grande part son programme initial en s'efforcant de "porter un nouveau regard sur la Terreur - enrichi par les apports de la recherche récente - comme moment chronologique précis et fondamental de la Révolution française, ce qui suppose d'observer tous les aspects et les effets de la période et non pas seulement ses violences". Les membres du Comité scientifique sont : Michel Biard, Philippe Bourdin, Françoise Brunel, Haim Burstin, Antonino de Francesco, Pascal Dupuy, Gérard Gayot,Jean-Pierre Jessenne, Christine Le Bozec, Jean-Clément Martin, Christine Peyrard, Timothy Tackett, Éric Wauters.

Nous aurons l'occasion de revenir sur cette manifestation scientifique par un compte-rendu et des commentaires, en lien tout particulièrement avec les interventions publiées sur ce site à propos de la Terreur.

Voir l'affiche du colloque

Sur la Terreur : réponse à David Andress   Réplique

Par Jean-Pierre Gross

Le débat que David Andress a bien voulu engager sur la Terreur, suite aux comptes rendus parus sur son ouvrage, soulève un bon nombre de questions propices à la réflexion. Ne serait-il pas possible, tout d’abord, de dissiper le flou et de se mettre d’accord sur une définition de la Terreur au sens strict du terme ? Sans la confondre, par exemple, à la violence pure et simple, consubstantielle à la Révolution dès ses débuts ? Ou en la limitant chronologiquement, à une période de douze mois (juillet 1793 à thermidor an II) ? Ou à la répression active, dans les zones et villes rebelles, en lui soustrayant les aires relativement pacifiques, exemptes de contestation, où l’incitation prit le pas sur la contrainte ? Est-il permissible de différencier les “bons aspects” et les “mauvais aspects” de la Terreur ? De séparer “la violence légitime de la violence illégitime”? Compte tenu des objections de David Andress, de telles distinctions peuvent paraître, en effet, simplistes ou tendancieuses.

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Terreur et libéralisme égalitaire   En ligne

par Jean-Pierre Gross et Florence Gauthier

L’historien Jean-Pierre Gross est intervenu en 1997, dans le Monde Diplomatique, sur la question du libéralisme égalitaire des Jacobins. Cet article, également disponible sur Espai Marx, a été publié par l’auteur la même année que son important ouvrage, Faire Shares for all. Jacobin Egalitarianism in Practice, Cambridge University Press, 1997, traduit en français sous le titre, Egalitarisme jacobin et droits de l’homme. La Grande famille et la Terreur, Paris, Arcantères, 2000. Jean-Pierre Gross montre que la pratique et l'idéal des jacobins montagnards relèvent d’un projet de société fondé sur la justice et la réciprocité, et renvoient donc à une « grande famille » où le droit à l’existence est assuré au même titre que le droit à l’épanouissement, et où l’esprit de partage l’emporte sur les antagonismes de classes. Projet inattendu et, à n’en pas douter, résolument moderne. Par ailleurs, Florence Gauthier a rendu compte de l'apport important de ce chercheur dans les Annales Historiques de la Révolution française, en deux temps, à propos de l'ouvrage original en anglais, puis par un rappel après sa traduction en français.

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Configurer l'actualité d'un événement : la mort de Marat.   Annonces

par Jacques Guilhaumou, UMR « Triangle », ENS-LSH Lyon

Guilhaumou discours et evenement

Dans un précédent ouvrage sur 1793. La mort de Marat, nous avons déjà décrit en détail la manière dont se déroulent l’assassinat de Marat par Charlotte Corday le 13 juillet 1793, puis sa pompe funèbre le 16 juillet, montrant ainsi que la mort de Marat n'est pas un simple préambule au culte du martyr de la liberté, sans insister vraiment sur l’actualité de cet événement, sa valeur de signe historique de l’émancipation. Certes, dans un premier temps, il s’agit bien d’un événement majeur de la Révolution française, sans doute par son caractère exemplaire de mort sacrée, mais aussi et surtout par le fait qu’il enclenche le processus de mise à l’ordre du jour de la terreur, si significatif de la puissance du mouvement révolutionnaire pendant l’été et l’automne 1793. Mais, dans un second temps, la description succincte de sa dimension originale d’expérience esthétique nous permet d'appréhender une part de la mesure de la destination humaine, présentement la forme de grandeur sublime à laquelle sont appelés les citoyens lorsqu'ils agissent politiquement et souffrent socialement. En effet, Marat n’est pas simplement devenu glorieux par sa mort, puisqu’il demeure, au terme d’un trajet vers le sublime que nous allons décrire, vivant par son image et son nom. Donc il continue à marquer l’espace politique de la Révolution française, après sa mort, de sa présence agissante et à y témoigner de la souffrance sociale, au titre principal de sa nature héroïque.

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David et la Grande Révolution de 2014   Actuel

Par Raphaël Julliard, concepteur de la chapelle temporaire pour une révolution à venir

Le 12 janvier 2007 aura lieu à Lyon l'inauguration d'une chapelle temporaire pour une révolution à venir. Située dans un espace d'exposition dédié à l'art contemporain, la BF15, sur la place des Terreaux, elle tentera de mettre en place une mythologie basée sur un principe de déterminisme historique pour la seconde moitié du XXème siècle. Une alternance, tous les 23 ans, de fin de guerres et d'événements à caractère révolutionnaire: les bombes en 1945 au Japon; mai 1968; la fin de la guerre froide avec la chute de l'URSS en 1991. Puis 23 ans plus tard, en 2014, le prochain retournement historique. Le projet sur la possibilité de l'avènement d'une révolution en l'an 2014 à commencé par la consultation de documents dans plusieurs domaines : histoire, bien sûr, mais aussi, philosophie, sociologie et histoire de l'art. Dans un premier temps, l'attention c'est portée sur l'autre grande révolution, politique en premier lieu, celle qui fait modèle ou archétype pour celles qui ont suivi, la Révolution française. En cherchant pour cette période, tout au long de ces événements, les liens entre art et révolution, la figure et l'oeuvre de Jacques-Louis David étaient inévitables.

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Faire de l’histoire aujourd’hui   Annonces

Quels changements ont affecté le métier d’historien depuis les analyses qu’en proposait Marc Bloch : aspects épistémologiques, politiques, sociaux et techniques ? Séminaire animé par Christian Delacroix, François Dosse et Patrick Garcia à l’Institut d'Histoire du Temps Présent.

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Pour une critique de l’histoire « déceptive »   Historiographie

par Jacques Guilhaumou, UMR "Triangle", ENS-LSH Lyon

Rien n’est vraiment identifiable, nous disent les historiens actuels, si l'on fait confiance à la nature en tenant compte de ses objets, de ses contenus et de ses exigences, si l'on attire l'attention sur des processus naturels qui identifient pourtant des choses intéressantes en vue de penser le devenir. De fait l'historien, considérant d'abord l'ancrage du fait historique dans le quotidien et l’imaginaire culturels d’une époque, juge ce monde naturel source d'illusion historiographique. Dans cette perspective "critique", aucun principe explicatif, aucune référence normative ne peuvent être appréhendés selon des causes naturelles, dans la mesure où l'historien pense n'avoir accès à la nature et à ses objets qu'à travers la médiation de données symboliques, elles-mêmes produites par l'activité socio-culturelle. Il convient alors d'adopter, face aux objets historiques « naturalisés » par l'historiographie, une attitude plutôt « déceptive » qui se veut garante, par la critique des « mythes historiographiques », d’une perception « mesurée » de l’avenir. Pour notre part, nous considérons que cette approche historienne procède d'une mise à distance de la part « naturelle » de réciprocité au sein du processus de reconnaissance sociale, là où s'expérimente une émancipation humaine issue de la demande de déclaration et de réalisation des droits naturels.

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