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Bonnet de 
la liberté

Révolution Française

Un peuple et son roi   En ligne

Par Dominique Godineau

Rares sont les films sur la Révolution française. Rares sont les films qui, en un temps où « le peuple » semble avoir disparu de notre vocabulaire et de notre horizon politiques, transformé en « classes moyennes » ou conjugué au « populisme », font du peuple un acteur politique collectif. Et encore plus rares sont ceux qui ne réduisent pas cet acteur collectif à sa dimension masculine. Peut-être est-ce pour ces raisons, et notamment les deux premières, que depuis sa sortie, Un peuple et son roi ne laisse pas indifférent.
De la prise de la Bastille à la mort du roi le 21 janvier 1793, le film nous entraîne au cœur de la vie révolutionnaire à Paris, dans un immeuble du faubourg Saint-Antoine, à l’Assemblée nationale et lors d’événements qui ont rythmé la Révolution – pour certains rarement voire jamais représentés à l’écran : la Marche des femmes d’octobre 1789, la fusillade du Champ-de-Mars de juillet 1791. Il était impossible de retranscrire la densité de ces trois années, et c’est donc en se concentrant sur des moments cruciaux, sur les discours de députés et les discussions politiques des faubourien·ne·s que Pierre Schoeller montre l’évolution, la politisation populaire et le progressif délitement des liens entre « un peuple et son roi ».

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La réception de la première partie de Rights of Man aux États-Unis en 1791 (2)   Etudes

Un défi aux "hérésies politiques" : la réception de la première partie de Rights of Man aux États-Unis en 1791 - Deuxième Partie (Voir la vidéo du séminaire au cours duquel ce texte a été présenté, lire la première partie)

Par Marc Belissa Université Paris Nanterre

Encore plus d’hérésies : Publicola contre Paine

La contre-offensive fédéraliste contre Paine débuta le 18 mai par la publication d’un article sans doute dû à la plume de John Quincy Adams dans la Gazette de Fenno (48). Anticipant les Letters of Publicola, l’article commençait par une défense ironique de "l’esprit d’hérésie" faisant évidemment référence à la note de Jefferson. Surtout, il posait la question de la constitution anglaise et de sa critique par Paine. Plutôt que de s’attaquer directement à la Révolution française comme l’avait fait Burke, l’auteur entreprenait de défendre l’idée qu’il existait bien une constitution anglaise qui, bien que non écrite, était parfaitement légitime, contrairement à ce qu’avait écrit Paine. Selon l’auteur de l’article, les constitutions ne sont pas des "bits of parchment" changeables à volonté par les peuples mais des principes écrits dans les cœurs des Anglais : "The people of England have high ideas of personal, social and political freedom — and these ideas are inseparably connnected with certain great principles, which they wisely suppose form the great outlines of a constitution". Cette constitution anglaise, comme la common law dont elle est l’expression, est fondée sur la raison et est inscrite dans la conscience de chaque "free-born Englishman".

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