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Bonnet de 
la liberté

Révolution Française

Le tyrannicide dans l'Europe moderne   Annonces

cottret tuer le tyran

Conclusion de l'ouvrage de Monique Cottret, Tuer le tyran ? Le tyrannicide dans l'Europe moderne, Paris, Fayard, 2009, 450 pages.

En parcourant tous ces régicides, de la Florence des Médicis à la France révolutionnaire, la tentation paraît bien grande de tout enfermer dans un même cynisme : chaque époque, chaque groupe, chaque individu ne serait-il pas susceptible de construire le tyran dont il a besoin ? de fabriquer des motifs pour qualifier de tyran celui dont on ne veut plus et justifier ainsi une solution violente ? Retournements, échanges des arguments, instrumentalisations, manipulations, trahisons ne manquent pas effectivement dans cette histoire du politique. Pourtant tous les régicides ne se valent pas : loin de nous la curieuse idée de les classer, mais force est de constater les différences. Ceux qui se réclament de Judith, ceux qui évoquent Brutus ne sont pas tout à fait les mêmes. Il y a ceux qui utilisent le poignard, ceux qui font des procès, les régicides individuels et les régicides collectifs. Beaucoup agissent au nom de Dieu, d’autres au nom de l’Etat, de l’impulsion divine ou de la raison… Très longtemps on attaque le tyran, mais on continue à célébrer le bon roi. En 1649 pourtant comme en 1793, c’est bien la superstition royale qui est en cause : Dieu, ou le peuple, sont seuls souverains.

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The French Revolution in 2010: the Bicentenary comes of age? (2)   Annonces

Second Call for Papers: Conference, University of Portsmouth, UK, 5-6 July 2010.

As the current issue of the journal French Historical Studies makes clear, there is still much to be said on the subject of the French Revolution. Researches have moved on considerably from the time of the Bicentenary of 1989, when the highest-profile disputes were about replacing one ‘orthodoxy’ with another. Grand interpretive plans may have gone the same way as the grand schemes of ideology that were also clashing in a different, more concrete, register in 1989. What, then, are we left with? Has writing on the Revolution adapted to a new era, or moved into less present-minded frames? Is the Revolution still a foundation-stone of modernity, and if so, of what kind of modernity? If ‘modernity’ has become a problematic label to attach to these events, are they still a culmination to their century sufficiently extraordinary to merit close attention? What kinds of historical attention best serve to illuminate this era for the present?

To debate these issues, the University of Portsmouth is hosting an international conference on 5-6 July 2010. Proposals for papers (20-25 minute duration) are invited on any aspect of the origins, antecedents, precursors, events, processes, structures, proponents, opponents, outcomes and heritages of the French Revolution. Interdisciplinary studies and reflections are particularly welcome. A broad range of individual perspectives is sought, but presenters are also encouraged to respond to the larger issues raised above, particularly through contextualising individual research projects.

Please send abstracts of proposed papers (250 words) and a brief CV (2 pages max.) to david.andress@port.ac.uk The closing date for this call is 18 December 2009.

L'origine du capitalisme   Annonces

ellen wood origine capitalisme

Extrait du chapitre 5, consacré aux origines agraires du capitalisme, de l'édition en français de l'ouvrage d'Ellen Meiksins Wood, L'origine du capitalisme. Une étude appronfondie, Montréal, Lux Editeur, 2009, 313 pages. La version anglaise a été publiée chez Verso en 2002. Sortie en librairie le 16 octobre.

Le meilleur correctif qu'il convient d'apporter aux explications courantes qui nous présentent le capitalisme comme un phénomène naturel, et aux pétitions de principe à propos de ses origines, est sans doute de reconnaître que ce système, avec ses impératifs particuliers d'accumulation et de maximisation des profits, a vu le jour non à la ville, mais à la campagne, en une région bien précise et à une époque plutôt récente de l'histoire de l'humanité. De plus, on retiendra que ce régime n'est pas juste un prolongement ou un accroissement du négoce et des échanges commerciaux, mais qu'il a procédé à un changement radical dans les relations et les pratiques humaines les plus élémentaires, rompant de façon nette avec la manière dont les êtres humains étaient en interaction avec la nature depuis des temps immémoriaux

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Deux expositions à Carnavalet   Annonces

Du 30 septembre 2009 au 3 janvier 2010 le musée Carnavalet consacre deux expositions à la Révolution française. La première, consacrée aux "trésors cachés du musée Carnavalet", expose des pièces rarement présentées et des acquisitions récentes. La seconde qui a pour objet les "caricatures anglaises au temps de la Révolution et de l'Empire" propose un choix d'une quarantaine de gravures tirées des collections du musée.

Voir les détails sur le site de la Mairie de Paris

Pas de rue Robespierre à Paris   Actuel

Georges Sarre et Michel Charzat, avec le soutien des groupes MRC et apparentés, Communiste et élus du Parti de Gauche, et de quelques élus socialistes et verts, ont proposé ce mercredi au Conseil de Paris de donner le nom de Robespierre à une rue de la capitale. Une courte majorité UMP-PS a hélas rejeté cette initiative, après l'hostilité affichée du Maire de Paris et une intervention d'une rare mauvaise foi et d'une rare violence de M. Bournazel pour l'UMP.

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De peuple à prolétaire(s) : Antoine Vidal, porte-parole des ouvriers dans L’Echo de la Fabrique en 1831-1832   Mots

par Jacques Guilhaumou, UMR "Triangle", ENS-LSH Lyon

L’ Écho de la Fabrique, premier journal ouvrier publié par les canuts lyonnais, est disponible sur le Web, avec la possibilité d'en explorer le vocabulaire de manière systématique, à l'initiative d'une équipe de chercheurs lyonnais de l'ENS-LSH dirigée par Ludovic Frobert, et en collaboration avec Mark Olsen et l'ARTLF de l'Université de Chicago. Il s'agit présentement de faire une analyse, sur la base de contextes, de concordances et de cooccurrences, du trajet discursif parcouru en 1832-1833 par son premier rédacteur, Antoine Vidal. Ce trajet thématique nous mène du désignant peuple, hérité de la Révolution française, au désignant prolétaire(s) en passant par travailleur(s), industriels, classe ouvrière, classe prolétaire, etc. Antoine Vidal apparaît ainsi, à travers une telle matérialité linguistique et son fonctionnement propre, comme l’un des premiers porte-parole de la classe ouvrière dans la manière même dont il configure une parole autonome, et permet ainsi d’en mesurer les effets pratiques en terme d’émancipation.

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