Bonnet de 
la liberté

Révolution Française

Sur le tutoiement révolutionnaire   Commentaires

Par Sonia Branca-Rosoff, Syled, Université Paris 3

Commentaire d'un texte anonyme signé "C.B. homme libre", intitulé "Sur l'influence des mots et le pouvoir de l'usage" et publié le 14 décembre 1790 (an II de la liberté) dans le Mercure National, le journal de Louise de Kéralio et de François Robert. La presse patriote contient, dès le début de la Révolution française, des rubriques spécifiques sur l’usage des mots et de la nouvelle langue politique, avant même qu’Urbain Domergue publie en 1791 le Journal de la Langue française. Ce texte signé C.B.est l’un d’entre eux. Nous ne disposons que de rares rubriques permettant de situer l'auteur (1). Cependant son insistance sur les droits d'un peuple libre permet de l'associer à un républicanisme fondé sur la liberté définie par sa réciprocité qui est l'égalité, le "tu" fraternel dont il question dans le texte, en étant l'expression. Sur Le Mercure National et François Robert, voir l'extrait du chapitre 6 de Républicanisme, patriotisme et Révolution française de Raymonde Monnier.

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French Historical Studies : appel à contributions   Annonces

The editors of French Historical Studies seek articles for a special issue on “Theorized History.” Articles that demonstrate exciting new approaches to the writing of history are welcome. Rather than taking a polemical position on whether the “linguistic turn” proved beneficial or detrimental to the field of history, we are interested in examples of historical analysis that investigate the past with the awareness that it comes to us through textual artifacts in the broadest sense of that term. In particular, we are hoping to assemble a collection of articles that move beyond some of the binary oppositions that have so divided the field of French history in the last twenty years: the “social” vs. the “cultural,” “biological reality” vs. “discursive representation,” and “history” vs. “theory. We seek essays which demonstrate each side of these binaries as informing and constituting, rather than opposing, the other. We are further interested in scholarship that treats history and theory as inseparable components of a unified approach to historical practice. We are hoping for essays from a wide variety of sub-fields within French History, including science and medicine, race and the Empire, social, intellectual and cultural history, gender, and transnational approaches.

Queries regarding submissions should be addressed to the guest editors, Paul Friedland (pfriedla AT bowdoin.edu) and Mary Louise Roberts (maryroberts AT wisc.edu). Articles may be either in English or in French but must conform to French Historical Studies style (see http://fhs.umn.edu/style/ for details) and must be accompanied by abstracts in both languages. Quotations must be translated from the French for articles in English. Papers should be between 8,000 and 10,000 words (up to but not longer than 15,000 words including notes). For the inclusion of illustrations written permission must be obtained from the relevant persons or institutions for print and on-line publication.

Manuscripts can be sent by post or electronically to Richard Parks, Managing Assistant, French Historical Studies, Department of History, University of Minnesota-twin cities, 1110 Heller Hall, 271 19th Avenue South Minneapolis, MN 55455. We encourage, but do not require, electronic submission of manuscripts. Manuscripts submitted electronically should be sent in MS Word or Rich Text Format (RTF).

The deadline for submissions is October 1, 2010.

Haïti/ 500 ans d’histoire par ses peintres   Annonces

haiti 500 ans d'histoire par ses peintres

Par Florence Gauthier, ICT-Université Paris Diderot-Paris 7

Une exposition de peinture d’histoire haïtienne est présentée à Paris à l’UNESCO (Place de Fontenoy, 75 007) jusqu’au 31 mars.

En Haïti, la peinture est une activité populaire qui a été remarquée en particulier par André Breton, lors de son passage dans les Antilles dans les années 1940. On a pu dire que les Haïtiens forment « un peuple de peintres » (André Malraux). Ils ont peint et continuent de peindre leur vie, leur monde et leur histoire. Jean-Marie Drot est parti à la recherche de cette histoire d’Haïti et nous offre une exposition passionnante, qui commence avec l’arrivée de Christophe Colomb dans l’île d’Haïti (une magnifique peinture de Serge-Moléon Blaise), les premiers contacts entre Espagnols et Indiens, puis la dégradation de ces rapports en conquêtes, pillages et mise en esclavage des Indiens sont peints par Eddy Jacques, Fréddy Chérasard, Frantz Zéphyrin. Ce dernier exprime la monstruosité du système et la perte d’humanité des esclavagistes en les peignant sous les traits de « bêtes impitoyables et féroces, destructeurs et ennemis suprêmes du lignage humain », comme l’écrivait Bartolomé de Las Casas dans sa Très brève relation de la destruction des Indes, en 1552. Les résistances indiennes et les massacres réalisés par les conquérants ont poussé les colons à aller chercher une nouvelle main-d’œuvre en Afrique et organiser la traite des captifs déportés en Amérique et mis en esclavage sur les plantations, dont on trouvera plusieurs évocations de Freddy Chérasard en particulier. La Révolution de Saint-Domingue/Haïti tient une place centrale, précédée par des tableaux de la révolte de Makandal et de son martyre par Edouard Jean et par Wilson Anacréon. Frantz Zéphyrin a peint le martyre de Makandal condamné au bûcher, dont l’esprit échappe aux flammes (1758), et celui de Boukman (1791).

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Michel Onfray, Marat et la Révolution française   En ligne

Texte de Vincent Folliot, "La Révolution française pour les Nuls : Michel Onfray, philosophe, écrivain", publié le 5 juillet 2009 dans L'Oeil Critique.

Michel Onfray cultive une liberté de pensée et d’action. Le voilà donc qui s’échine, dans un court travail de 80 pages, à aborder le thème difficile de la Révolution française et à y délivrer une pensée qui, me semble-t-il, ne peut rivaliser avec un quelconque manuel de seconde. Bref, Michel Onfray s’esquinte dans le champ de l’histoire et ça tombe bien. « La religion du poignard – Eloge de Charlotte Corday ». Voilà le titre.

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Vida buena, virtud y existencia material garantizada   Actuel

Par Daniel Raventós, Universidad de Barcelona

Lo que pueda ser una vida buena depende de los objetivos, de las creencias de cómo funciona el mundo y de las capacidades sociales y naturales, tanto psíquicas como físicas, de cada uno. Las teorías académicas liberales tratan la cuestión de una forma diferente a como lo hace la concepción republicana histórica de la libertad. Lo que una renta básica pueda suponer para una determinada vida buena también depende de otras precisiones que ineludiblemente deben realizarse para saber con claridad de qué estamos hablando. Entre estas precisiones hay que referirse a la neutralidad y a la virtud. De esto trata básicamente este artículo.

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L’armée, la révolution russe et la révolution française : la trahison du pouvoir exécutif   Annonces

Extrait de L’histoire de la révolution russe, Tome 1, Février, de Léon Trostky disponible sur le site des Classiques des sciences sociales

Les soldats se sentaient de nouveau dupés. L’offensive menait non point à la paix, mais à la guerre. Or, les soldats ne voulaient point de la guerre. Les patriotes embusqués à l’arrière traquaient et vilipendaient les soldats comme des couards. Mais les soldats avaient raison. Ce qui les guidait, c’était un juste instinct national, réfracté à travers la conscience de gens opprimés, trompés, torturés, soulevés par l’espoir révolutionnaire et de nouveau replongés dans le sanglant gâchis. Les soldats avaient raison. La continuation de la guerre ne pouvait donner au peuple russe rien d’autre que de nouvelles victimes, des humiliations, des calamités, rien d’autre qu’un renforcement de la servitude intérieure et extérieure.

La presse patriotique de 1917, non seulement celle des cadets, mais celle des socialistes, ne se lassait pas de signaler le contraste entre les soldats russes, déserteurs et lâches, et les héroïques bataillons de la grande Révolution française. Ces confrontations témoignent non seulement d’une incompréhension de la dialectique du processus révolutionnaire, mais d’une totale ignorance de l’histoire.

Les remarquables grands capitaines de la Révolution et de l’Empire français débutaient, presque constamment, en enfreignant la discipline, en désorganisateurs ; Milioukov dirait : en bolcheviks. Le futur maréchal Davout, quand il était le lieutenant d’Avout, pendant de longs mois, en 1789-1790, dissolvait la discipline « normale » dans la garnison d’Aisdenne, en chassant les commandants. Par toute la France eut lieu, jusqu’au milieu de 1790, un processus de totale décomposition de la vieille armée. Les soldats du régiment de Vincennes contraignaient leurs officiers à faire table commune avec eux. La flotte expulsait ses officiers. Une vingtaine de régiments soumirent leur commandement à des violences de divers genres. A Nancy, trois régiments jetèrent en prison les officiers. A partir de 1790, les tribuns de la Révolution française ne cessent de répéter, à propos des excès de l’armée : « C’est le pouvoir exécutif qui est coupable de n’avoir pas destitué les officiers hostiles à la Révolution. » Il est remarquable que, pour la dissolution de l’ancien corps des officiers, se soient prononcés aussi bien Mirabeau que Robespierre. Le premier songeait à rétablir le plus tôt possible une forte discipline. Le second voulait désarmer la contre-révolution. Mais tous deux comprenaient que l’ancienne armée ne pouvait plus durer.

Il est vrai que la Révolution russe, différente en cela de la française, se produisait en temps de guerre. Mais ce n’est pas une raison pour faire exception à la loi historique signalée par Engels

 

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