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Bonnet de 
la liberté

Révolution Française

La loi Pécresse ou les Lumières ?   Actuel

"Courbés sous le joug de l'autorité, autant que vous le permet la flexibilité de votre échine ; péniblement serrés dans une forme de pensée artistement imaginée (...) à force d'avoir plié sous les plans d'autrui, à force d'avoir obéi à tous les besoins du corps" : c'est ainsi que Fichte décrivait en 1793 les conservateurs allemands, en homme des Lumières, dans ses Contributions pour rectifier le jugement du public sur la Révolution française. Il y a là quelque analogie avec le conservatisme new look de sept présidents d'universités parisiennes ("Défendre l'université", Le Monde du 15 novembre). Prenant la défense de la loi Sarkozy-Pécresse du 10 août, ces derniers oublient de préciser qu'un de ses traits - et un de ses défauts - majeurs est d'augmenter démesurément leurs pouvoirs. Véritables managers à la tête de conseils d'administration resserrés et affadis, ils pourront, directement ou par l'intermédiaire des CA, embaucher des contractuels, disposer d'un droit de veto sur le recrutement des enseignants-chercheurs statutaires, "moduler" les services de ces enseignants-chercheurs, traiter avec les pouvoirs locaux et les entreprises, etc. Nos universitaires d'en haut ont oublié que l'esprit des Lumières supposait un minimum de distance critique à l'égard de ses appétits de pouvoir et de ses intérêts les plus étroits. Quand des grains de sable cheminots font grincer la machine à contre-réformes néolibérales, on parle d'"archaïsme corporatiste". Quand une infime couche bureaucratique promeut ses privilèges, contre le reste des collectivités universitaires, on parle de "modernité" et d'"intérêt général". Ainsi vont les mécanismes d'auto-illusion !". Philippe Corcuff, ''Le Monde'', 21 novembre 2007.

Un texte inédit de Condorcet sur la République (1791)   Textes

La "trop célèbre polémique", selon la juste expression de Raymonde Monnier dans son étude du débat autour de la République, entre Sieyès avec Paine, reproduite dans le Moniteur en juillet 1791, est souvent commentée par les historiens. A l'inverse, l'intervention de Condorcet dans ce débat, par une réponse à Sieyès, est peu connue, dans la mesure où elle est restée manuscrite. Nous la publions présentement, en la présentant dans le contexte des échanges entre Sieyès et Condorcet en 1791.

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Faire de l'histoire aujourd'hui. Programme 2007-2008   Annonces

Séminaire de recherche animé par Christian Delacroix, François Dosse et Patrick Garcia sur les figures contemporaines de l’épistémologie de l’histoire : « Faire de l’histoire aujourd’hui. Quels changements ont affecté le métier d’historien depuis les analyses qu’en proposait Marc Bloch : aspects épistémologiques, politiques, sociaux et techniques ? ». Les séances se déroulent de 14 h à 17 h à l’IHTP 59-61, rue Pouchet - 75017 Paris.

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Rendre sensible le 17 juillet 1791   Actuel

Le film de Dominique Cabrera intitulé "Le beau dimanche" sera projeté le jeudi 22 novembre à 20h30 à la Salle Olympe de gouges, 15, rue Merlin (square Servan), Paris 11ème. Métro Voltaire ou Père-Lachaise. La projection sera suivie d'un débat avec la réalisatrice Dominique Cabrera, Sophie Wahnich et Laurent Roth, co-scénaristes.

L’été 2007, une cinéaste, une historienne et douze comédiens travaillent à rendre sensible le 17 Juillet 1791. Ce jour là, 6000 parisiens sont allés sur le champ de Mars signer une pétition pour demander le jugement du roi qui venait d’être arrêté à Varennes dans sa fuite vers les armées de l’Autriche et de la Prusse.

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Compilation d'images   Images

"1789-1794. Notes et archives" propose, dans sa rubrique Archives du site, 78 images à la date du 28 mai 2007, classées chronologiquement et portraits exclus (voir les autres rubriques à ce sujet). Le responsable de ce site précise; "Je ne présente sans doute pas ici la plus belle et la plus conséquente des banques d'images de la Révolution ; il se peut tout de même que cette compilation puisse vous être utile, et puisqu'elle existe...".

Galerie d'images   Images

Le site Historicum.net, en allemand, propose une galerie d’images, essentiellement sur les principaux personnages dela Révolution française, mais aussi sur quelques événements, et reproduit également quelques caricatures.

The Putney Debates, 28th October 1647   Brèves

Par Jonathan Smyth, Royal Holloway, University of London

Cromwell was deeply disturbed by the propositions which the more extreme groups in the Parliamentary Army had put forward to Fairfax (then head of the Army Council), and particularly the Agreement of the People the Leveller tract which suggested universal male franchise. At the meeting of the General Council of the Army, in St. Mary’s Church, Putney (then a village outside London) on October 28th 1647, a great debate was called at which the two principal opponents were Colonel Thomas Rainsborough, for the Levellers, and General Henry Ireton, for the land-owning gentry who were running the rebellion and the Parliamentary Army. The most famous passage between them is that concerning the liberty of the citizen, the right to vote and to have a direct say in the governance of the country. The Levellers believed in total adult male suffrage – no-one thought much about female suffrage- and the Parliamentarian elite held out for a property-owing or wealth based franchise, which became the law and, in fact continued to be the basis of male adult franchise until the great Reform Acts of the 19th century.

Rainsborough: …for really I think that the poorest he that is in England hath a life to live as the greatest he; and therefore, truly, sir, I think it clear that every man that is to live under a government ought first by his own consent to put himself under that government; and I do think that the poorest man in England is not at all bound in a strict sense to that government that he hath not had a voice to put himself under...

Ireton: …I think that no person hath a right to an interest or a share in the disposing of the affairs of the kingdom, and in determining or choosing those that shall determine what laws we shall be ruled by here – no person hath a right to this, that hath not a permanent fixed interest in this kingdom.

Entre les deux rives de l’Atlantique   Annonces

Par Florence Gauthier, Université Paris 7 Denis-Diderot

aristocratie épiderme f. gauthier

Introduction de l'ouvrage de Florence Gauthier, L'aristocratie de l'épiderme. Le combat de la Société des Citoyens de Couleur. 1789-1791, Paris, CNRS Editions, 2007, 448 p.

L’histoire du « préjugé de couleur » dans les colonies esclavagistes françaises d’Amérique, qui donna corps à l’établissement d’une « aristocratie de l’épiderme », a très insuffisamment retenu l’attention des historiens, à l’exception du beau travail d’Yvan Debbasch (1). L’histoire que nous proposons de retracer est celle de l’apparition de ce « préjugé de couleur », qui mit aux prises un nouveau parti de colons cherchant à imposer un ordre juridique ségrégationniste dans ces colonies, à la fin du XVIIIe siècle.

Ce nouveau « parti ségrégationniste » suscita la résistance des victimes de ce « préjugé de couleur », des colons métissés qui, de « sujets libres du roi de France » état dont ils jouissaient jusque-là, étaient menacés d’exclusions, dont nous verrons apparaître, peu à peu, diverses formes.

La résistance des victimes de ce « préjugé » connut, elle aussi, différentes phases et évolua, de la fuite pure et simple de la colonie dans un premier temps, à la prise de conscience éclairée qui permit l’action philosophique et politique pour introduire, dès les débuts de la Révolution en France, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen sur le continent américain.

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Marseille - Paris, la formation et la propagation d'un mot d'ordre: "du pain et du fer" (1792-1793)   Mots

Par Jacques Guilhaumou, UMR "Triangle", CNRS/ENS-LSH Lyon.

Pendant longtemps, les historiens de la Révolution française ont conçu de manière unilatérale les rapports entre Paris et la province au niveau de la circulation des hommes, des idées et des mots d'ordre. Le couplet sur le centralisme idéologique des Parisiens, en particulier pendant la période jacobine, se retrouvait très souvent sous leur plume. La communication politique était ainsi réduite à son expression la plus simple : Paris impose sans partage ses idées aux provinciaux. Les travaux effectués autour de Michel Vovelle, à partir d'une source sérielle, les Archives parlementaires, ont décloisonné l'interprétation traditionnelle des liens entre Paris et la province, et ont permis à cet historien d’en proposer une nouvelle synthèse (1). L'étude de la réception, par l'entremise des adresses, des initiatives parisiennes met alors en évidence l'importance de la marge stratégique dont disposent les patriotes de toute la France sur le terrain idéologique. Puis, les travaux en de domaine se sont diversifiés, à l’exemple du numéro spécial des Annales Historiques de la Révolution française N°330 (2002).

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