Bénigne Gagneraux, Le génie de la Paix arrêtant les chevaux de Mars (1794) Actuel
Musée d'art et d'histoire de Genève
Musée d'art et d'histoire de Genève
Par Olivier Tonneau, Homerton College, Cambridge
When the attacks of 13 November in Paris are used by the French government to criminalize activists and protesters, when fear is pushing its population deeper into the arms of the Front National, and when the radical Left has almost disappeared from the political landscape, can one retain any hope that the country will find the necessary resources to be true to its ideals? The answer I receive from most of the Anglo-Saxon world is ‘no’. Indeed, I hear, the ideals are themselves part of the problem: France’s self-representation as the beacon of the Rights of Man has hidden for too long the true nature of its society. ...
The terrorist attacks suffered by France this year were thus largely perceived as a predictable consequence of religious tensions generated by French republicanism.
I cannot accept this analysis and will go so far as to make the reverse claim: not only do I refuse to give up on France’s revolutionary heritage, I even count on French postcolonial citizens to preserve it from the steady ideological degradation of the overall population. I may be deluded by my attachment to the Revolution, but my hopes are not entirely without reason.
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Sur Médiapart, entretien autour du dernier roman de Leslie Kaplan, Mathias et la Révolution, P.O.L, 256 p. Extraits :
"L’Histoire ne s’impose pas avec des formes établies, naturelles : ce sont les hommes qui font l’Histoire, même si nous ressentons tous aujourd’hui l’impression que rien ne va plus, que nous sommes à bout et au bout d’un système, d’une civilisation. D’où la nécessité d’un changement du cadre de pensée. Voilà pourquoi je me suis intéressée à ce grand changement de cadre de pensée que fut la Révolution française. On est alors passé de l’acceptation des sujets soumis aux privilèges à un refus d’une telle inégalité, jugée anormale. Nous y revoilà, face à la domination exercée par le capitalisme néolibéral, qui se promeut en horizon indépassable. Alors comment ? Tout le monde cherche, c’est précisément ce que décrit mon livre…"
"L’idée de ce roman est née de la réédition de La Révolution française d’Albert Mathiez, en 2012. Je l’ai alors relu, retrouvant l’enthousiasme ressenti lorsque j’étais étudiante. Je me suis mise à lire Robespierre et Saint-Just, découvrant chez eux, par-delà les formules impressionnantes, l’incroyable force des mots. Et j’ai eu envie que ces mots, oubliés ou dont nous n’avons jamais eu connaissance, vivent à nouveau, pour tout le monde. L’écrivain œuvre à redonner de la densité au langage et rien n’était plus exaltant que d’organiser la circulation d’une telle parole parmi des personnages, ici et maintenant. Ce qui n’empêche pas, bien au contraire, que tout le monde ne soit pas d’accord : il y a un colleur d’affiches d’extrême droite, une mère raciste attendant son enfant à la porte de l’école, ou encore un membre de l’Académie française, qui ne voient pas du tout les choses comme Mathias…
Oui, j’ai ressenti une grande jubilation à offrir en partage cette langue révolutionnaire, qui pourrait être parmi nous, qui devrait être parmi nous."
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Le devenir de l'Institut d'Histoire de la Révolution française a suscité plusieurs prises de position publiques, dont celle Pierre Serna, actuel directeur de l'IHRF, Jean-Clément Martin, ancien directeur, de membres de la direction de la Société des Études Robespierristes et de l'historien et blogueur Claude Guillon. Le journal "L'Humanité" a également publié un entretien avec Michelle Vovelle, ancien directeur de l'IHRF.
Lire les contributions de Pierre Serna, des membres de la SER et de Claude Guillon, la contribution de Jean-Clément Martin, l'entretien avec Michel Vovelle.
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