Par Rachida Tlili Sellaouti, Université de Tunis la Manouba

En pensant à ce que nous venons de vivre le 14 janvier 2011, je ne peux m’empêcher de me rappeler les paroles de Goethe : « d’ici et de ce jour commence une ère nouvelle dans l’histoire du monde », j’ajouterai, dans l’histoire des peuples. Nous avons inlassablement appris à nos étudiants la nécessité de faire attention aux mots comme de bien distinguer, en la circonstance, « révolte » et « révolution » et la nécessité de cette distinction à chaque fois que nous sommes en présence d’un tournant historique. Ce qui s’est passé en Tunisie le 14 janvier 2011 a valeur d’exemple. Afin de pouvoir définir clairement et implicitement nos choix pour un projet de société digne des vies humaines qui ont été sacrifiées non point au nom de revendications sociales primaires mais sur l’autel de la liberté et de la dignité, il importe qu’on s’arrête sur l’usage des mots, et qu’on applique les définitions appropriées qui traduisent la réalité des évènements à partir d’une question triviale, d’approche méthodologique élémentaire : s’agit-il d’une révolution on d’une révolte ?

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