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Bonnet de 
la liberté

Révolution Française

Après moi, le déluge. Sieyès et le futur de la représentation en 1789.   En ligne

Dans son dernier ouvrage, Before the Deluge : Public Debt, Inequality, and the Origins of the French Revolution (Princeton University Press, 2007, voir le site de l'éditeur), Michael Sonenscher s’intéresse à la vision du futur des penseurs du 18ème siècle, en connexion avec la pensée politique de la Révolution française. Il accorde, dans l'introduction, une grande place à Sieyès et à son idée de gouvernement représentatif, alors qu’il avait publié antérieurement un recueil de Political Writings (Hackett Publishing Company, 2003) de ce penseur dont H-France a rendu compte sous la plume de Paul Cheney.

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Grégoire sous la Législative : garantir la loi pour garantir la Révolution   Commentaires

Par Sandrine Bouché, ICT-Université Paris 7 Denis Diderot

Commentaire du Discours prononcé dans l’église cathédrale de Blois en présence des corps administratifs, tribunaux, garde nationale et troupes de ligne, pour Jacques Guillaume Simonneau, maire d’Etampes, assassiné le 3 mars 1792 pour avoir défendu la loi, par M. Grégoire, évêque du département de Loir-et-Cher. Ce texte a été réédité en 1977 dans le tome 4 des Œuvres de l’Abbé Grégoire rassemblées par Albert Soboul aux éditions Edhis. L’édition originale publiée en 1792 est disponible sur le site Gallica de la BNF

Grégoire prononce ce discours dans la cathédrale de Blois en tant qu’évêque. Depuis son élection en février 1791, il profite de cette fonction pour multiplier les lettres pastorales comme autant de tribunes dédiées à la voix de la révolution. Ce discours prononcé à l’occasion d’une cérémonie d’hommage funèbre est le premier des deux que nous lui connaissions en tant qu’évêque, le second étant celui en hommage aux morts du 10 août 1792. Grégoire s’adresse à un auditoire éclectique de personnalités locales des corps administratifs, judiciaires et militaires (1). Il fait l’éloge de Simonneau, le maire d’Etampes, une commune distante d’environ 130 km de Blois, tué le 3 mars 1792 lors d’une émeute populaire réclamant la taxation des denrées. Depuis le mois de février 1792, la Beauce était en proie à des émeutes sur les marchés et de taxations populaires liées à l’instauration de la liberté illimitée du commerce par le décret de l’Assemblée constituante du 29 août 1789 (2). L’inflation des prix de toutes les denrées alimentaires due à leur rareté et surtout à une spéculation financière sur celles-ci, déclencha des émeutes populaires pour mettre en vigueur la taxation. À Etampes, un des plus grands marchés de la Beauce, Simonneau voulut résister à des paysans venus taxer les denrées. Il proclama la loi martiale, une rixe éclata et il fut tué de deux coups de fusils (3).

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Usurpation de la souveraineté   Actuel

Anne-Marie Le Pourhiet, professeur de droit public, écrit à propos du projet de « traité modificatif » européen : "Une question fondamentale se pose dès lors : comment le président de la République peut-il décider seul, alors que le peuple français a juridiquement rejeté l’intégralité du traité, de faire cependant ratifier par voie parlementaire la majeure partie des dispositions qu’il contenait au motif que celles-ci « n’auraient pas fait l’objet de contestations » ? (...) Comment qualifier et sanctionner, dès lors, un tel coup d’Etat ? Le texte de la très populaire Constitution de 1793 n’y allait pas de main morte en disposant, dans son article 27 : « Que tout individu qui usurperait la souveraineté soit à l’instant mis à mort par les hommes libres ». La peine de mort étant désormais prohibée par la Constitution française, il convient de s’y conformer et de se tourner plutôt vers l’article 35 du texte de 1793 qui affirmait solennellement : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ». La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, intégrée au préambule de l’actuelle Constitution, range aussi la résistance à l’oppression parmi les droits naturels et imprescriptibles de l’homme."

Lire le texte sur le site du Collectif du 29 mai

TomPaine.com(mon sense)   Actuel

Extrait du "qui sommes-nous ?" : "TomPaine.com is an online public affairs journal of progressive analysis and commentary. Every weekday, we go beyond the news to deliver well-informed, provocative and credible progressive perspectives on the pressing issues affecting the nation and the world. TomPaine.com combines depth with immediacy to equip progressives to compete effectively in the 21st century’s marketplace of ideas.

TomPaine.com was founded in 1999 by John Moyers in conjunction with a series of hard-hitting opinion page ads in The New York Times. We take our inspiration from Thomas Paine—the revolutionary thinker and activist known for his incisive, biting commentaries. His most famous pamphlet, Common Sense , mobilized public opinion in support of the American Revolution. Widely available and written in powerful and accessible prose, the pamphlet appealed to a broad cross section of people, from farmers to bankers. Invoking the democratic spirit, Paine famously argued that "the cause of America is in a great measure the cause of all mankind"."

La propagande sectionnaire à Marseille en 1793.   Epistémologie

Approche sémiotique d’un parcours communicationnel

par Jacques Guilhaumou, UMR "Triangle", ENS-LSH Lyon

Dans notre enquête historique sur le républicanisme à Marseille, nous avons montré que cette ville était le théâtre tout au long de l’année 1793 d’expériences républicaines inédites, tant de la part des jacobins radicaux que des républicains modérés, qualifiés par la centralité législative détenue par la Convention de « fédéralistes ». Plus récemment, nous avons actualisé cette recherche par diverses études republiées dans la rubrique Dossiers autour du thème du pouvoir communicationnel à Marseille pendant la Révolution française. La plus originale de ces expériences communicatives sur le terrain des identités politiques, ou du moins la moins connue, demeure le mouvement sectionnaire du printemps-été 1793 dont Alessi Dell’Umbria, dans son récent livre sur l’Histoire Universelle de Marseille (2006) a pu faire, à partir de nos travaux, un modèle de démocratie de quartier, c’est-à-dire de démocratie locale basée sur le droit du peuple à l’insurrection contre la tyrannie du pouvoir exécutif, incarnée alors par la Convention Montagnarde. S’il en vient ainsi à mettre en cause, par contraste avec une telle expérience de démocratie directe, l’universalité abstraite des idéologues jacobins, et son pendant, le culte quasi-religieux de l’Etat-Nation, nous retenons plutôt de son analyse de la démocratie sectionnaire l’accent mis sur une manifestation de souveraineté locale « d’où part et revient sans cesse l’universel ».

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Adresse d’un Sans-Culotte de la section 13 de Marseille   Textes

LE PEUPLE EST SOUVERAIN. PERSONNE NE PEUT LUI RAVIR SA SOUVERAINETE ; IL NE PEUT PAS MÊME Y RENONCER.

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De Juan de Mariana à la Marianne de la République française ou le scandale du droit de résister à l’oppression   Etudes

Par Florence Gauthier, Université Paris 7-Denis Diderot

Le sujet dont il sera question ici : le nom, Marianne, donné à la République, en France, vient de celui de Juan de Mariana, jésuite espagnol du XVIe siècle, peut paraître à première vue étrange. Il s’est peu à peu dégagé des recherches que j’ai menées depuis plus de 25 ans et m’a paru atteindre sa maturité, c’est la raison pour laquelle j’espère parvenir à le rendre audible. Je suis historienne de la Révolution en France et dans les colonies françaises du XVIIIe siècle et tout a commencé avec un mot : droit naturel, ce mot qui apparaît dans les Déclarations des droits de l’homme et du citoyen de 1789 et de 1793 et qui résume la théorie de ces révolutions. Ces révolutions ont mis à l’ordre du jour la nécessité de déclarer les droits de l’homme et du citoyen, les droits des peuples à leur souveraineté, le droit à l’existence, le droit de résister à l’oppression. C’est pourquoi je pense qu’il convient de les appeler Révolutions des droits de l’homme et du citoyen. C’est en cherchant à mieux comprendre cette notion de droit naturel que je suis remontée des Lumières aux Révolutions anglaises et hollandaise du XVIIe siècle, aux guerres de religion du XVIe siècle et au tout début de l’ère moderne. La période moderne débute avec la Renaissance. En suivant le droit naturel à sa source, je l’ai trouvé en Espagne, développé par l’École de Salamanque et précisément dans la définition renouvelée du droit naturel moderne qui a permis l’épanouissement de la philosophie du droit naturel moderne.

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La loi Pécresse ou les Lumières ?   Actuel

"Courbés sous le joug de l'autorité, autant que vous le permet la flexibilité de votre échine ; péniblement serrés dans une forme de pensée artistement imaginée (...) à force d'avoir plié sous les plans d'autrui, à force d'avoir obéi à tous les besoins du corps" : c'est ainsi que Fichte décrivait en 1793 les conservateurs allemands, en homme des Lumières, dans ses Contributions pour rectifier le jugement du public sur la Révolution française. Il y a là quelque analogie avec le conservatisme new look de sept présidents d'universités parisiennes ("Défendre l'université", Le Monde du 15 novembre). Prenant la défense de la loi Sarkozy-Pécresse du 10 août, ces derniers oublient de préciser qu'un de ses traits - et un de ses défauts - majeurs est d'augmenter démesurément leurs pouvoirs. Véritables managers à la tête de conseils d'administration resserrés et affadis, ils pourront, directement ou par l'intermédiaire des CA, embaucher des contractuels, disposer d'un droit de veto sur le recrutement des enseignants-chercheurs statutaires, "moduler" les services de ces enseignants-chercheurs, traiter avec les pouvoirs locaux et les entreprises, etc. Nos universitaires d'en haut ont oublié que l'esprit des Lumières supposait un minimum de distance critique à l'égard de ses appétits de pouvoir et de ses intérêts les plus étroits. Quand des grains de sable cheminots font grincer la machine à contre-réformes néolibérales, on parle d'"archaïsme corporatiste". Quand une infime couche bureaucratique promeut ses privilèges, contre le reste des collectivités universitaires, on parle de "modernité" et d'"intérêt général". Ainsi vont les mécanismes d'auto-illusion !". Philippe Corcuff, ''Le Monde'', 21 novembre 2007.

Un texte inédit de Condorcet sur la République (1791)   Textes

La "trop célèbre polémique", selon la juste expression de Raymonde Monnier dans son étude du débat autour de la République, entre Sieyès avec Paine, reproduite dans le Moniteur en juillet 1791, est souvent commentée par les historiens. A l'inverse, l'intervention de Condorcet dans ce débat, par une réponse à Sieyès, est peu connue, dans la mesure où elle est restée manuscrite. Nous la publions présentement, en la présentant dans le contexte des échanges entre Sieyès et Condorcet en 1791.

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Faire de l'histoire aujourd'hui. Programme 2007-2008   Annonces

Séminaire de recherche animé par Christian Delacroix, François Dosse et Patrick Garcia sur les figures contemporaines de l’épistémologie de l’histoire : « Faire de l’histoire aujourd’hui. Quels changements ont affecté le métier d’historien depuis les analyses qu’en proposait Marc Bloch : aspects épistémologiques, politiques, sociaux et techniques ? ». Les séances se déroulent de 14 h à 17 h à l’IHTP 59-61, rue Pouchet - 75017 Paris.

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Rendre sensible le 17 juillet 1791   Actuel

Le film de Dominique Cabrera intitulé "Le beau dimanche" sera projeté le jeudi 22 novembre à 20h30 à la Salle Olympe de gouges, 15, rue Merlin (square Servan), Paris 11ème. Métro Voltaire ou Père-Lachaise. La projection sera suivie d'un débat avec la réalisatrice Dominique Cabrera, Sophie Wahnich et Laurent Roth, co-scénaristes.

L’été 2007, une cinéaste, une historienne et douze comédiens travaillent à rendre sensible le 17 Juillet 1791. Ce jour là, 6000 parisiens sont allés sur le champ de Mars signer une pétition pour demander le jugement du roi qui venait d’être arrêté à Varennes dans sa fuite vers les armées de l’Autriche et de la Prusse.

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Compilation d'images   Images

"1789-1794. Notes et archives" propose, dans sa rubrique Archives du site, 78 images à la date du 28 mai 2007, classées chronologiquement et portraits exclus (voir les autres rubriques à ce sujet). Le responsable de ce site précise; "Je ne présente sans doute pas ici la plus belle et la plus conséquente des banques d'images de la Révolution ; il se peut tout de même que cette compilation puisse vous être utile, et puisqu'elle existe...".

Galerie d'images   Images

Le site Historicum.net, en allemand, propose une galerie d’images, essentiellement sur les principaux personnages dela Révolution française, mais aussi sur quelques événements, et reproduit également quelques caricatures.

The Putney Debates, 28th October 1647   Brèves

Par Jonathan Smyth, Royal Holloway, University of London

Cromwell was deeply disturbed by the propositions which the more extreme groups in the Parliamentary Army had put forward to Fairfax (then head of the Army Council), and particularly the Agreement of the People the Leveller tract which suggested universal male franchise. At the meeting of the General Council of the Army, in St. Mary’s Church, Putney (then a village outside London) on October 28th 1647, a great debate was called at which the two principal opponents were Colonel Thomas Rainsborough, for the Levellers, and General Henry Ireton, for the land-owning gentry who were running the rebellion and the Parliamentary Army. The most famous passage between them is that concerning the liberty of the citizen, the right to vote and to have a direct say in the governance of the country. The Levellers believed in total adult male suffrage – no-one thought much about female suffrage- and the Parliamentarian elite held out for a property-owing or wealth based franchise, which became the law and, in fact continued to be the basis of male adult franchise until the great Reform Acts of the 19th century.

Rainsborough: …for really I think that the poorest he that is in England hath a life to live as the greatest he; and therefore, truly, sir, I think it clear that every man that is to live under a government ought first by his own consent to put himself under that government; and I do think that the poorest man in England is not at all bound in a strict sense to that government that he hath not had a voice to put himself under...

Ireton: …I think that no person hath a right to an interest or a share in the disposing of the affairs of the kingdom, and in determining or choosing those that shall determine what laws we shall be ruled by here – no person hath a right to this, that hath not a permanent fixed interest in this kingdom.

Entre les deux rives de l’Atlantique   Annonces

Par Florence Gauthier, Université Paris 7 Denis-Diderot

aristocratie épiderme f. gauthier

Introduction de l'ouvrage de Florence Gauthier, L'aristocratie de l'épiderme. Le combat de la Société des Citoyens de Couleur. 1789-1791, Paris, CNRS Editions, 2007, 448 p.

L’histoire du « préjugé de couleur » dans les colonies esclavagistes françaises d’Amérique, qui donna corps à l’établissement d’une « aristocratie de l’épiderme », a très insuffisamment retenu l’attention des historiens, à l’exception du beau travail d’Yvan Debbasch (1). L’histoire que nous proposons de retracer est celle de l’apparition de ce « préjugé de couleur », qui mit aux prises un nouveau parti de colons cherchant à imposer un ordre juridique ségrégationniste dans ces colonies, à la fin du XVIIIe siècle.

Ce nouveau « parti ségrégationniste » suscita la résistance des victimes de ce « préjugé de couleur », des colons métissés qui, de « sujets libres du roi de France » état dont ils jouissaient jusque-là, étaient menacés d’exclusions, dont nous verrons apparaître, peu à peu, diverses formes.

La résistance des victimes de ce « préjugé » connut, elle aussi, différentes phases et évolua, de la fuite pure et simple de la colonie dans un premier temps, à la prise de conscience éclairée qui permit l’action philosophique et politique pour introduire, dès les débuts de la Révolution en France, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen sur le continent américain.

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