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Bonnet de 
la liberté

Révolution Française

Ancient Models in The Early Modern Republican Imagination   Annonces

Le 15 février 2019, à l'Université de Nanterre, Wyger Velema et Arthur Weststeijn, viendront présenter l'ouvrage collectif qu'ils ont dirigé : Ancient Models in The Early Modern Republican Imagination, Brill, 2017 (voir la table des matières).
Ce volume entend jeter un regard neuf sur l'imagination politique républicaine à l'époque moderne. Si les spécialistes de la période s'accordent sur l'importance du monde classique pour les théoriciens modernes de la république, son apport est trop souvent décrit en termes abstraits tels que "le républicanisme classique" ou "la théorie néo-romaine des États libres". Les contributions de ce volume tentent de saisir les différentes manières dont les républiques antiques (Rome, Athènes, Sparte et la République des Hébreux) ont servi de modèle dans la pensée républicaine des XVIIe et XVIIIe siècles. Il en résulte une interprétation nouvelle du rôle joué par l'Antiquité dans l'élaboration de la pensée républicaine à la période moderne.
La conférence sera en anglais. Elle se déroulera de 10h à 12h, Bâtiment Max Weber, salle 321.

Voir les détails sur le site du CEDRE

Les sources révolutionnaires du Référendum d’initiative citoyenne   Actuel

Par Serge Aberdam

Les débats des gilets jaunes portent sur un projet de Referendum d’initiative citoyenne (RIC). Il est alors utile de signaler que le premier projet de ce genre a été élaboré il y a quelques 225 ans par la Convention nationale et adopté par le vote de millions de citoyens, avec la première Constitution républicaine, en juillet-août 1793.
Les députés à la Convention avaient décidé (septembre 1792) que la France serait désormais une République. Ensuite, écartant tout compromis, ils avaient jugé pour trahison et fait exécuter le roi (janvier 1793). Il était donc clair que le peuple était désormais le seul souverain admis. Au printemps 1793, un vaste débat a lieu pour définir la forme qu’aura le nouvel État républicain. Ce débat a lieu à la Convention mais aussi dans les sociétés populaires locales et les clubs, dans tout le pays. Des centaines de projets sont imprimés sur financement public et largement diffusés.

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La vertu dans le lexique de Robespierre : évidences lexicologiques et lexicométriques   Etudes

Par Cesare Vetter et Elisabetta Gon, Université de Trieste

Chez Robespierre, dimension morale et dimension politique sont étroitement liées. Au cours de l'été 1791 Robespierre affirme ainsi que la « politique (…) des fondateurs de la liberté » ne peut « être que la morale même » (1). Dans son discours Sur les principes de morale politique (5 février 1794) il souligne que « dans le système de la Révolution française, ce qui est immoral est impolitique, ce qui est corrupteur est contre-révolutionnaire » (2). La contre-révolution, avant d'être une « contre révolution politique » est une « contre-révolution morale » (3). Le point de convergence de ce puissant entrelacement entre morale et politique est la vertu. La tâche du législateur est de «conduire les hommes au bonheur, par la vertu, et à la vertu, par une législation fondée sur les principes immuables de la morale universelle, et faite pour rétablir la nature humaine, dans tous ses droits et dans toute sa dignité première » (4). La vertu permet aux hommes d’ « attacher leur bonheur individuel au bonheur public » (5).
La notion de vertu a toujours été au centre de la réflexion historiographique sur la pensée de Robespierre. Nous nous limiterons ici à quelques considérations d'ordre général et à proposer en avant-première à la communauté scientifique les concordances complètes de la lexie « vertu(s) » dans les onze volumes des Œuvres de Robespierre, que nous avons composées pour le deuxième tome du Dictionnaire Robespierre (voir la présentation du premier volume), en cours d'élaboration avancée (6).

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Gilets jaunes : l’économie morale et le peuple qui la porte   Actuel

Par Benjamin Coriat, Université Paris 13

Les différences bien sur sont éminentes. Quoi de semblable entre ces émeutiers qui tout au long du 18e siècle envahissaient les marchés pour réquisitionner la farine, le blé, ou le seigle, et imposer des prix abaissés, permettant aux plus pauvres de se nourrir – et les vagues de Gilets Jaunes qui dans toute la France ou presque occupent carrefours et péages d’autoroutes pour obtenir – au minimum et pour commencer – le retrait de taxes supplémentaires sur le gazole.
En apparence rien de commun. Les premiers, qualifiés à l’époque de « taxateurs » s’appuyaient sur la coutume et prétendaient faire respecter le principe de l’établissement du prix du pain par voie règlementaire, contre Turgot, Necker et les premiers libéraux qui voulaient établir le principe d’une « libre marché » des grains et ainsi imposer un nouveau monde : celui d’une économie déclarée « moderne » basées sur des marchés « faiseurs de prix ». Les nouveaux « taxateurs », ceux d’aujourd’hui interviennent deux siècles plus tard. Le règne du libre marché est avéré, et domine partout, écrase tout vient de couronner trois décennies de néolibéralisme forcené qui permet de breveter et de faire commerce, non plus de la seule farine mais des semences désormais « génétiquement modifiées » elles mêmes…
Tout donc est différend. Et pourtant ! Pourtant pour qui veut bien regarder les choses de plus près, certaines similitudes ne peuvent manquer d’être relevées.

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Les communs et le droit   Séminaire

Séminaire L'Esprit des Lumières et de la Révolution du 5 avril 2018.
Intervention de Marie Cornu (CNRS) et Judith Rochfeld (Paris 1) sur :
Les communs et le droit

Avec le soutien du CH19 – Panthéon Sorbonne/Paris Sorbonne, du CHISCO EA1587
et de l’ED395, "Milieux, cultures et sociétés du passé et du présent", Paris Ouest Nanterre.

Un peuple et son roi   En ligne

Par Dominique Godineau

Rares sont les films sur la Révolution française. Rares sont les films qui, en un temps où « le peuple » semble avoir disparu de notre vocabulaire et de notre horizon politiques, transformé en « classes moyennes » ou conjugué au « populisme », font du peuple un acteur politique collectif. Et encore plus rares sont ceux qui ne réduisent pas cet acteur collectif à sa dimension masculine. Peut-être est-ce pour ces raisons, et notamment les deux premières, que depuis sa sortie, Un peuple et son roi ne laisse pas indifférent.
De la prise de la Bastille à la mort du roi le 21 janvier 1793, le film nous entraîne au cœur de la vie révolutionnaire à Paris, dans un immeuble du faubourg Saint-Antoine, à l’Assemblée nationale et lors d’événements qui ont rythmé la Révolution – pour certains rarement voire jamais représentés à l’écran : la Marche des femmes d’octobre 1789, la fusillade du Champ-de-Mars de juillet 1791. Il était impossible de retranscrire la densité de ces trois années, et c’est donc en se concentrant sur des moments cruciaux, sur les discours de députés et les discussions politiques des faubourien·ne·s que Pierre Schoeller montre l’évolution, la politisation populaire et le progressif délitement des liens entre « un peuple et son roi ».

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La réception de la première partie de Rights of Man aux États-Unis en 1791 (2)   Etudes

Un défi aux "hérésies politiques" : la réception de la première partie de Rights of Man aux États-Unis en 1791 - Deuxième Partie (Voir la vidéo du séminaire au cours duquel ce texte a été présenté, lire la première partie)

Par Marc Belissa Université Paris Nanterre

Encore plus d’hérésies : Publicola contre Paine

La contre-offensive fédéraliste contre Paine débuta le 18 mai par la publication d’un article sans doute dû à la plume de John Quincy Adams dans la Gazette de Fenno (48). Anticipant les Letters of Publicola, l’article commençait par une défense ironique de "l’esprit d’hérésie" faisant évidemment référence à la note de Jefferson. Surtout, il posait la question de la constitution anglaise et de sa critique par Paine. Plutôt que de s’attaquer directement à la Révolution française comme l’avait fait Burke, l’auteur entreprenait de défendre l’idée qu’il existait bien une constitution anglaise qui, bien que non écrite, était parfaitement légitime, contrairement à ce qu’avait écrit Paine. Selon l’auteur de l’article, les constitutions ne sont pas des "bits of parchment" changeables à volonté par les peuples mais des principes écrits dans les cœurs des Anglais : "The people of England have high ideas of personal, social and political freedom — and these ideas are inseparably connnected with certain great principles, which they wisely suppose form the great outlines of a constitution". Cette constitution anglaise, comme la common law dont elle est l’expression, est fondée sur la raison et est inscrite dans la conscience de chaque "free-born Englishman".

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L'Esprit des Lumières et de la Révolution 2018-2019   Séminaire

Programme 2018-2019 du séminaire de recherche animé par Marc Belissa, Yannick Bosc, Marc Deleplace et Florence Gauthier. Les séances se tiendront le jeudi de 18h à 20h à l’Université Paris Sorbonne, 17 rue de la Sorbonne, salle E 655 pour les deux premières séances et salle F 671 pour les suivantes.

22 novembre : Sarah Vanuxem (Nice), La propriété comme faculté d’habiter.

6 décembre : Jean-Claude Gaudebout (Paris Nanterre), Condorcet physiocrate. DÉPLACÉ : se tiendra le 24 janvier

10 janvier : Edern de Barros (Paris Villetaneuse), Lycurgue au XVIIIe siècle : l'opposition entre régime mixte et despotisme légal, ou le dogmatisme anhistorique de l'économisme physiocratique

7 février : Myriam-Isabelle Ducrocq (Paris Nanterre), Harrington et les penseurs de l'égalité en France.

14 mars : Suzanne Levin (Paris Nanterre), Prieur de la Marne face au fédéralisme.

11 avril : Gaïd Andro (Nantes) , Administrer la liberté politique ? Expérimentation, reconfiguration et occultation d'une pensée administrative révolutionnaire (1789-1799).

16 mai : Carine Lounissi (Rouen), Paine et la Révolution française.

Le séminaire L’Esprit des Lumières et de la Révolution est soutenu par le CH19 – Panthéon Sorbonne/Paris Sorbonne

"Un peuple et son roi" de Pierre Schoeller   Actuel

Les films sur la Révolution française sont suffisamment rares (et les bons encore plus) pour que l'on ne se réjouisse pas ici de la sortie de celui de Pierre Schoeller "Un Peuple et son Roi". Le cinéaste — réalisateur de "L'Exercice de l’État" qui avait été remarqué par la critique — explique son projet dans l'émission d'Emmanuel Laurentin "La Fabrique de l'Histoire" sur France Culture et dans celle de Marie Richeux "Par les temps qui courent". On peut également voir la bande-annonce du film sur YouTube. Enfin, l'aspect esthétique et cinématographique du film est débattu par les critiques du "Cercle" l'émission cinéphile sur Canal +. Le projet de Pierre Schoeller insiste sur le peuple de Paris en révolution. Il ne nous appartient évidemment pas de débattre de la réussite esthétique du projet (bien qu'à notre avis de non-spécialistes du cinéma, de nombreuses scènes sont magnifiques et que les acteurs ne le sont pas moins), en revanche, l'approche historique ne peut que convaincre le spécialiste de la l'histoire de la Révolution qui n'a que rarement eu l'occasion de prendre plaisir à un tel film !

Maudite révolution ! Reprise   Annonces

Maudite révolution ! d'Olivier Tonneau est au Théâtre Pixel tous les vendredis soir à 21h30 du 12 octobre au 9 novembre.

« Pourquoi Nedjma, 15 ans, se passionne-t-elle pour Robespierre ? Pourquoi la révolution est-elle, dans toute l’histoire de France, la seule chose qui la concerne ? Un homme cherche à comprendre. Il découvre comment la révolution est devenue le mythe fondateur de la république coloniale mais aussi comment elle a survécu dans les paroles et les actes de ceux-là mêmes que la France opprimait. A la recherche de Nedjma, il rencontre Robespierre, Saint-Just, Toussaint Louverture, Jules Vallès, Aimé Césaire, Yacine Kateb ou encore Thomas Sankara : le désir d’une rencontre ravive l’aspiration révolutionnaire. »

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Le théâtre Pixel

La réception de Rights of man aux États-Unis en 1791 (2)   Séminaire

Séminaire L'Esprit des Lumières et de la Révolution du 15 mars 2018.
Intervention de Marc Belissa (Université Paris-Ouest Nanterre) sur :
Un défi aux "hérésies politiques" : la réception de Rights of man aux États-Unis, 1791, deuxième partie.

Avec le soutien du CH19 – Panthéon Sorbonne/Paris Sorbonne, du CHISCO EA1587
et de l’ED395, "Milieux, cultures et sociétés du passé et du présent", Paris Ouest Nanterre.

Le Directoire. La république sans la démocratie   Annonces

Le Directoire. La république sans la démocratie

Introduction de l'ouvrage de Marc Belissa et Yannick Bosc, Le Directoire. La république sans la démocratie, Paris, La Fabrique, 2018, 296 p.

Autrefois, quand l’histoire de la décennie 1789-1799 était encore au centre de l’enseignement de l’histoire au collège et au lycée, trois ou quatre images suffisaient à caractériser la période du Directoire dans le grand public : celle des Merveilleuses et des Incroyables qui paradaient dans les cafés et les lieux publics de la capitale ou celle de la cour de jeunes femmes dénudées autour du Directeur Barras se dépêchant de jouir des plaisirs de Paris retrouvés après la « Terreur ». S’y ajoutait parfois l’image du personnage de Madame Angot, la ci-devant poissarde devenue riche du jour au lendemain, rendue populaire par le théâtre dès 1796 et immortalisée par l’opéra-comique de Charles Lecocq en 1872. Le seul personnage de premier plan connu de tous était le général Bonaparte sous lequel « perçait » déjà Napoléon, comme l’écrira Victor Hugo plus tard. Au XIXe siècle, cette légende rose – ou noire selon les points de vue – s’était construite notamment grâce à l’ouvrage des frères Goncourt La société française sous le Directoire, publié en 1855 et réédité de nombreuses fois depuis lors (jusqu’en 1992 pour la dernière édition). Sous une forme ironique et lapidaire, Gustave Flaubert résuma ces images et ces légendes dans son Dictionnaire des idées reçues : « Directoire (le). Les hontes du. – Dans ce temps-là, l’honneur s’était réfugié aux armées. – Les femmes, à Paris, se promenaient toutes nues. » Trois lieux communs donc : l’omniprésence de la guerre et des armées, la honte et la corruption, le relâchement (coupable) des mœurs…

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La réception de la première partie de Rights of Man aux États-Unis en 1791 (1)   Etudes

Un défi aux "hérésies politiques" : la réception de la première partie de Rights of Man aux États-Unis en 1791 - première partie (Voir la vidéo du séminaire au cours duquel ce texte a été présenté)

Par Marc Belissa, Université Paris Nanterre

En avril 1791, John Beckley, secrétaire de la Chambre des représentants et ami politique de Thomas Jefferson et James Madison, transmet à ce dernier un exemplaire de la première partie de Rights of Man (1), publiés deux mois plus tôt à Londres (2). Madison — à ce moment un des principaux leaders de la Chambre qui s’est opposé aux projets du secrétaire d’État au Trésor, Alexander Hamilton — fait parvenir le pamphlet à Jefferson, alors Secrétaire d’État c’est-à-dire ministre des Affaires étrangères, pour qu’il puisse contacter des imprimeurs afin d’éditer l’ouvrage aux États-Unis. Jefferson écrit alors à un certain Jonathan Bayard Smith, père de Samuel Harrison Smith un imprimeur de Philadelphie, et accompagne le pamphlet de Thomas Paine d’un court billet déclarant sa satisfaction "that something was at length to be publicly said against the political heresies which had late sprung up among us" (3). Sans que Jefferson en ait été avisé, l’imprimeur publie le pamphlet qui sort le 3 mai 1791, accompagné du billet du Secrétaire d’État, fort embarrassé de cette "fuite" qui le met en porte-à-faux à l’intérieur du gouvernement de Washington.

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La réception de Rights of man aux États-Unis en 1791 (1)   Séminaire

Séminaire L'Esprit des Lumières et de la Révolution du 8 février 2018.
Intervention de Marc Belissa (Université Paris-Ouest Nanterre) sur :
Un défi aux "hérésies politiques" : la réception de Rights of man aux États-Unis, 1791, première partie.

Avec le soutien du CH19 – Panthéon Sorbonne/Paris Sorbonne, du CHISCO EA1587
et de l’ED395, "Milieux, cultures et sociétés du passé et du présent", Paris Ouest Nanterre.

La propriété de la Terre   Annonces

 Sarah Vanuxem, La propriété de la Terre

Introduction de l'ouvrage de Sarah Vanuxem, La propriété de la Terre, Marseille, Editions Wildproject, 2018, 103 p.

S’approprier à la terre

Évoquant « l’appropriation au/du milieu naturel (1) » par les berbères des Seksawa, le sociologue Jacques Berque suggère que les habitants du Haut-Atlas marocain s’adaptent au milieu dans lequel ils vivent, autant qu’ils s’en emparent. Dans les douars chleus montagneux, s’approprier un lieu consiste à le conformer à soi comme à se conformer à lui ; s’approprier une terre revient à se l’attribuer comme à se rendre propre à elle. De même, les Kanaks de la Nouvelle-Calédonie investissent les « hommes-lieux » d’un devoir de défendre la tellus mater et affirment « l’appartenance réciproque » des humains et de la terre (2). La propriété de la terre ne saurait avoir une signification pour eux qu’à la condition de renvoyer au double sens pronominal du verbe approprier (3).

Nous pourrions avoir perdu ce double sens aujourd’hui. Du moins les juristes civilistes semblent-ils employer le verbe approprier pour désigner un pouvoir de soumettre, d’assujettir ou de dominer. Être propriétaire, ce serait bénéficier d’un pouvoir souverain absolu. Et une telle acception de la propriété aurait partie liée avec la réduction de la terre à un matériau corvéable à merci et, par suite, avec les actuels maux environnementaux. Le droit civil français véhiculerait dès lors une définition coupable de la propriété, qui autoriserait la destruction de l’environnement.

Mais quelle valeur accorder à cette opinion selon laquelle la propriété foncière confère univoquement, en droit français, un plein pouvoir sur une terre ? Est-il vrai que la doctrine du droit privé des biens français abandonne uniment la terre au bon vouloir de son propriétaire ? Les auteurs ignorent-ils réellement le devoir du propriétaire foncier de s’ajuster et de se plier aux spécificités et aux usages de la terre ?

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