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Bonnet de 
la liberté

Révolution Française

Le journal des dames   Séminaire

Séance du séminaire L'Esprit des Lumières et de la Révolution du jeudi 8 décembre 2016
Intervention de Christine Fauré sur Le journal des dames.

Avec le soutien du CH19 – Panthéon Sorbonne/Paris Sorbonne, du CHISCO EA1587
et de l’ED395, "Milieux, cultures et sociétés du passé et du présent", Paris Ouest Nanterre.

Mathiez, la Révolution russe et la Révolution française   En ligne

Sur le site des Editions Critiques, vidéos dans lesquelles Yannick Bosc et Florence Gauthier présentent le recueil d'articles d'Albert Mathiez, Révolution russe et Révolution française, qu'ils ont introduit.

Grand historien de la Révolution française, Albert Mathiez fut aussi un intellectuel engagé, un partisan intransigeant de la démocratie sociale qui s’enthousiasma pour la révolution russe. Ces vingt-deux articles écrits au fil des événements analysent sur le vif ce séisme social et politique.
Des journées de février 1917 jusqu’à la fin de la guerre civile, l’auteur tisse l’analogie avec la Révolution française. Dans les deux cas, il observe la force motrice des mouvements populaires, à contre-courant des interprétations selon lesquelles les révolutions appliquent des théories.

Point de vue sur un débat : Boucheron, Skinner, Spitz et la fresque dite du Bon gouvernement   Réplique

Par Florence Gauthier, Université Paris Diderot

Le livre de Patrick Boucheron, Conjurer la peur. Essai sur la force politique des images, Seuil Points, 2013, fait état des débats sur les interprétations de la fresque dite du Bon gouvernement de Sienne, réalisée en 1339, et en particulier celle de Quentin Skinner, L’Artiste en philosophie politique. Ambrogio Lorenzetti et le Bon Gouvernement, Paris, Raisons d’agir, 2003, d’une manière qui m’a parue précise et fructueuse : on peut ainsi mieux comprendre l’objet du débat et l’auteur présente les arguments avec sérieux, mais aussi avec une grande prudence.
Jean-Fabien Spitz a publié une recension du livre de Boucheron , « Donner à voir le gouvernement libre ? », La Vie des Idées (17 XII 2013).

J-F Spitz entre d’emblée dans ce qui est l’objet du débat exposé par Boucheron dans son livre : le gouvernement communal de Sienne vient tout juste de sortir d’une période de « seigneurialisation » de la Commune. La fresque est une réponse à la propagande seigneuriale de l’époque, pour faire comprendre les effets bénéfiques d’un gouvernement communal.

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La querelle des titres et la construction d’un cérémonial républicain aux États-Unis   Séminaire

Séance du séminaire L'Esprit des Lumières et de la Révolution du jeudi 17 novembre 2016
Marc Belissa :
République monarchique ou démocratique ? La querelle des titres et la construction d’un cérémonial républicain aux États-Unis en 1789-1791.

Avec le soutien du CH19 – Panthéon Sorbonne/Paris Sorbonne, du CHISCO EA1587
et de l’ED395, "Milieux, cultures et sociétés du passé et du présent", Paris Ouest Nanterre.

Lire de texte de la communication.

Le voyage des Républiques anglaises dans l'espace européen aux XVIIe et XVIIIe siècles   En ligne

Numéro 8 (juin 2017) de Philosophical Enquiries. Revue des philosophies anglophones, sous la direction de Luc Borot et Myriam-Isabelle Ducrocq, consacré à la circulation des modèles républicains anglais :
"Nous publions ici les actes du séminaire qui s’est tenu à l’Institut de Recherches sur la Renaissance et les Lumières à l’Université Paul Valéry de Montpellier de 2015 à 2017. Il sera question du voyage des Républiques anglaises dans l’espace européen, à partir de la période fondatrice des années 1650. Voyage physique tout d’abord : celui des républicains en exil ou de personnes aux sympathies républicaines en simple déplacement sur le continent, voyage de découverte vers l’Angleterre, spécifiquement motivé par un intérêt pour sa culture politique, voyage également des livres emportés avec soi. Voyage métaphorique ensuite : celui des thèmes, des références, des idées, parfois véhiculées par la traduction, qui s’incorporent à une nouvelle manière de penser."
Au sommaire : Harrington (son épistémologie de la science politique, sa traduction sous la Convention, son influence sur Sieyès), Barnave, Mirabeau, Robespierre, les républicains anglais en exil, la Pologne, le débat anglais sur la Révolution française.

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Arendt, penseur des droits de l’homme ?   En ligne

Recension par Benoît Basse du livre de Justine Lacroix et Jean-Yves Pranchère, Le procès des droits de l’homme. Généalogie du scepticisme démocratique (Seuil, 2016), sur nonfiction.fr. Extraits :

" Lacroix et Pranchère consacrent six chapitres à présenter chacun des courants critiques, à savoir : les critiques contemporaines (dans leurs versions conservatrice, communautarienne et néo-républicaine), le point de vue conservateur (Burke), les objections formulées au nom de l’utilité sociale (Bentham et Comte), la perspective théologico-politique (Bonald et Maistre), la critique de gauche au nom de l’émancipation humaine (Marx) et enfin la critique nationaliste (Schmitt). La force du livre nous paraît surtout résider dans sa capacité à rendre à chaque « procès » sa spécificité, mais aussi à souligner certains recoupements entre des théories aux finalités politiques radicalement opposées. En revanche, le septième et dernier chapitre, qui entend repenser la légitimité des droits de l’homme à partir de l’œuvre de Hannah Arendt, nous semble pour le moins problématique.
(...) Les considérations arendtiennes sur les droits de l’homme sont en vérité beaucoup plus problématiques qu’on ne l’admet généralement en France, puisqu’elles ne permettent pas de penser une égale dignité de tous les hommes, abstraction faite de leur appartenance à une communauté politique et indépendamment de ce qu’ils font durant leur existence. On l’aura compris, nous ne pensons pas que la cause des droits de l’homme ait beaucoup à gagner en se choisissant Hannah Arendt comme auteur de référence. Bien plus, il n’est pas certain qu’une pensée cohérente des droits de l’homme puisse congédier si facilement l’idée d’une « nature humaine », ainsi que les théories du droit naturel à l’origine des Déclarations des droits de l’homme."

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République monarchique ou démocratique ?   Etudes

La querelle des titres et la construction d’un cérémonial républicain aux États-Unis en 1789-1791

par Marc Belissa, CHISCO, Université Paris Nanterre

(Voir la vidéo)

En avril 1789, le Premier Congrès de la jeune République fédérale américaine se réunissait à New York. Alors que le processus de ratification de la nouvelle constitution par les treize états n’était pas encore totalement achevé (la Caroline du Nord et le Rhode Island ne la ratifient qu’en mai 1790), il revenait au Premier Congrès de mettre en place les nouvelles institutions dont l’élaboration n’avait pas été réalisée sans obstacles. Dans le débat qui avait suivi la Convention de Philadelphie de 1787 dans laquelle le projet de constitution fédérale avait été rédigé (1), les oppositions avaient été nombreuses tant sur la nature même du gouvernement fédéral que sur ses composantes (2). Celle qui apparaissait peut-être la plus dangereuse aux opposants antifédéralistes et même à certains des partisans du gouvernement fédéral était la fonction présidentielle. Quand on avait proposé à Philadelphie le principe d’un exécutif personnel, un grand silence s’était fait, tant l’idée d’un Président chef de l’exécutif faisait penser à une monarchie déguisée. Les débats autour de la nature du pouvoir présidentiel et surtout sur ses limites nécessaires avaient été particulièrement vifs. Dans les journaux antifédéralistes, l’accusation de monarchisme était partout même si la peur d’une monarchie à l’anglaise était tempérée par la certitude que George Washington — dont tout le monde savait qu’il serait élu Président — n’aspirait pas à devenir roi (3).

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La terreur des sans-cravates   Actuel

Les députés de La France Insoumise se sont présentés sans cravate à l'Assemblée. Extrait d'un article qui s’en inquiète vivement, publié dans Challenges le 27 juin 2017 et intitulé "Mélenchon, Ruffin et les Sans-cravates : une menace à prendre au sérieux", où l'on fantasme sur le peuple et la Révolution :

" "La question des codes vestimentaires a été portée par notre camp. Par exemple par le Tiers-État lors des États généraux" a déclaré Jean-Luc Mélenchon. (...) L’assimilation Sans-culottes et Sans-cravates ne relève pas du simple divertissement. Elle est une arme politique de destruction massive du système. Quand Mélenchon dit: "Il y avait des Sans-culottes, il y aura désormais des Sans-cravates", il ne plaisante pas. Il pose très sérieusement les bases de la lutte politique qu’il entend mener. Le peuple contre les aristocrates. Les floués contre les nantis. Les pauvres contre les riches. Le bas contre le haut. Application à la lettre des préceptes politiques de l’idéologue d’extrême gauche qui a pensé Syriza et Podemos, Chantal Mouffe, qui entend "Construire un peuple" pour l’amener à remplacer le peuple ancien.
Mélenchon et Ruffin ressuscitent effectivement la Révolution. Non pas l’esprit des constituants de 1789, mais plutôt celui des Hébertistes de 1793. Avec eux, c’est l’esprit du Père Duchesne (le Fakir de l’époque) qui entre à l’Assemblée nationale, comme il était entré à la Convention avec Hébert, Roux et Chaumette et les Enragés. Ceux-là aussi entendaient « se mettre à la portée de cette classe peu instruite du peuple qui ne pourrait comprendre d’importantes vérités si elles n’étaient énoncées avec des expressions qui lui sont particulières ». Ils en firent tellement qu’à la fin, les jugeant dangereux, Robespierre lui-même finira par les envoyer là où ils rêvaient d’envoyer l’oligarchie de l’époque. Le destin des Sans-cravates sera-t-il aussi tragique que celui des Sans-culottes ?"

Lire l'article dans Challenges

Une romancière, ses personnages et la Révolution française   Séminaire

Séance du séminaire L'Esprit des Lumières et de la Révolution du jeudi 21 janvier 2016
Leslie Kaplan :
Une romancière, ses personnages et la Révolution française.

Avec le soutien du CH19 – Panthéon Sorbonne/Paris Sorbonne, du CHISCO EA1587
et de l’ED395, "Milieux, cultures et sociétés du passé et du présent", Paris Ouest Nanterre.

Archives parlementaires en ligne sur Persée   Outils

Les 10 premiers volumes des Archives parlementaires de la Révolution française ont été numérisés et indexés. Ils sont consultables sur Persée. Ce projet se distingue des éditions électroniques déjà disponibles, celles de Stanford-BNF et de Chicago-ARTFL CNRS.
Présentation :" Les volumes ont été indexés par la Mission édition électronique de la BIS, dans le cadre du partenariat avec l’Institut d’histoire de la Révolution française (IHRF, rattaché à l’IHMC) et le portail en sciences humaines Persée. Ce balisage très fin, réalisé à l’aide d’un glossaire établi avec l’IHRF, permet une recherche par intervenant, type de document et date. La numérisation et l’indexation des Archives parlementaires ont débuté, et vont couvrir, dans les années qui viennent, les 102 volumes de la collection déjà parus, soit plus de 80 000 pages, auxquelles viendront s’ajouter les tomes futurs de cette entreprise hors norme. Ces Archives se sont imposées tant par leur dimension patrimoniale que par leur actualité, elles intéressent aussi bien les chercheurs que les citoyens."
Voir la description du projet et du corpus sur le site de la Bibliothèque Interuniversitaire de la Sorbonne et sur celui de l'IHRF.

Accéder aux Archives parlementaires sur Persée

La France et les Amériques entre révolutions et nations, 1776-1865   Annonces

Appel à communications pour la journée d’étude « La France et les Amériques entre révolutions et nations, 1776-1865 » qui se déroulera à Nantes le 30 novembre 2017.

Pour prendre la suite de la journée d’étude organisée à l’Université de La Rochelle le 13 novembre 2015 (« Marchands, exilés, missionnaires et diplomates: Les Français et les États-Unis, 1789-1815 »), cette journée organisée le 30 novembre 2017 au Centre des archives diplomatiques de Nantes élargira et décalera le regard :

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Albert Mathiez, Révolution russe et Révolution française   Annonces

 Mathiez Révolution russe et Révolution française

Albert Mathiez, Révolution russe et Révolution française, Paris, Éditions Critiques, 2017, 140 p., introduction de Yannick Bosc et Florence Gauthier. L'ouvrage rassemble les textes publiés par Mathiez sur les Révolutions russes et l'URSS, de 1917 à 1931. Nous en proposons ici un extrait : "La chute de Kerenski", article paru dans Le Petit Comtois du 10 novembre 1917 (28 octobre dans le calendrier julien), deux jours après la Révolution d'octobre.

La Révolution Russe continue à se développer sur le rythme de la Révolution française, et cela n’a rien de particulièrement surprenant, quand on sait que les intellectuels qui en ont pris, je ne dis pas la direction (!), mais l’initiative, étaient tous nourris des œuvres de nos grands historiens et vivaient dans notre glorieux passé, encore plus hélas ! que dans le présent. Donc le Girondin Kerenski est abattu par les Montagnards que nous appelons aujourd’hui les Maximalistes.

Comme les Girondins d’autrefois, Kerenski est victime de l’équivoque fondamentale de sa politique. Il voulait continuer la guerre, pensée louable ! mais il ne voulait pas malheureusement les moyens d’intéresser le peuple à cette guerre. Il a retardé la solution de la question agraire, question capitale dont j’ai essayé ici même d’exposer sommairement les données. Refusant aux paysans la terre objet de leurs désirs, il n’a pu les entraîner derrière lui. Ses vainqueurs, dans leur proclamation d’hier, déclarent qu’ils remettront immédiatement la terre aux paysans. Ainsi, après la chute de la Gironde, les Montagnards abolissaient sans indemnité les derniers droits féodaux qui subsistaient encore en France.

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Enseigner la Révolution française aux Etats-Unis : enjeux politiques   Enseignement

Sur le site du CVUH (Comité de Vigilance face aux Usages publics de l'Histoire) : " Aurore Chery a mené un entretien avec J. Douthwaite qui enseigne le français à l'université Notre Dame dans l'Indiana. Ses travaux portaient jusqu'alors sur la littérature du XVIII siècle, mais elle participe désormais à un ouvrage éditorial collectif intitulé Teaching Representations of the French Revolution. Elle présente ici enjeux d'enseignement, démarches, attentes de ce travail qui mobilise une trentaine d'auteurs. De part sa position et la discipline cet entretien est un invitation à décentrer nos regards quant à l'enseignement de cet objet d'histoire''.

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Jean-Nicolas Pache, les sections de Paris et la Convention   Séminaire

Séance du séminaire L'Esprit des Lumières et de la Révolution du jeudi 7 avril 2016.
Aurélien Larné (Paris Ouest-Nanterre):
Jean-Nicolas Pache, acteur et médiateur politique entre les sections de Paris et la Convention.

Avec le soutien du CH19 – Panthéon Sorbonne/Paris Sorbonne, du CHISCO EA1587
et de l’ED395, "Milieux, cultures et sociétés du passé et du présent", Paris Ouest Nanterre.

Une part égale de liberté. La Révolution américaine et le patriotisme anglais   Annonces

Charbonneau, Une part égale de liberté

Introduction de l'ouvrage de François Charbonneau, Une part égale de liberté. La Révolution américaine et le patriotisme anglais, Montréal, Liber, 2013.
François Charbonneau est enseignant à l’École d’études politiques de l’Université d’Ottawa et spécialiste des idées politiques aux États-Unis et au Canada. Dans cet ouvrage, il s’intéresse à la période de la crise impériale et du début de la Révolution américaine, entre 1763 et le moment de la rédaction des constitutions des états d’Amérique du Nord dans les années 1775-1780.
L'auteur part de la constatation d’un paradoxe apparent : jusqu’à la publication du Common Sense de Thomas Paine en 1776, l’immense majorité des acteurs politiques des treize colonies britanniques d’Amérique du Nord refusent l’idée d’indépendance et cherchent au contraire à rester dans la dépendance de l’Empire britannique. Tous les Américains ne parlent que de liberté, entendue comme une non-dépendance, mais dans le même temps, ils revendiquent une forme de dépendance assumée à l’égard de l’Angleterre et de son roi (au moins jusqu’aux premiers combats de Lexington et Concord en 1775). La solution de ce paradoxe se situe selon l’auteur dans le fait que les Américains se sentaient totalement partie prenante de ce qu’était la nation anglaise ou plutôt le corps politique britannique, alors défini comme le "plus libre du monde". La liberté ou les libertés anglaises fondaient une forme de patriotisme anglais revendiqué intégralement par les Américains. La véritable question que posent les Américains à l’Angleterre pendant la crise impériale n’est donc pas seulement fiscale ou économique (sans négliger ces aspects, l’ouvrage ne les traite pas) mais elle est peut-être avant tout identitaire et politique. "Ne sommes-nous pas Anglais ?" semblent demander les Américains au gouvernement britannique tout au long de la crise impériale.

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