La France et les Amériques entre révolutions et nations, 1776-1865 Annonces
jeudi 27 avril 2017Appel à communications pour la journée d’étude « La France et les Amériques entre révolutions et nations, 1776-1865 » qui se déroulera à Nantes le 30 novembre 2017.
Pour prendre la suite de la journée d’étude organisée à l’Université de La Rochelle le 13 novembre 2015 (« Marchands, exilés, missionnaires et diplomates: Les Français et les États-Unis, 1789-1815 »), cette journée organisée le 30 novembre 2017 au Centre des archives diplomatiques de Nantes élargira et décalera le regard :
- En posant la question de l’usage des sources, dans les Amériques comme en France (et ailleurs), pour l’étude :
. Des relations internationales au sens large.
. Des circulations des personnes, c’est-à-dire des migrations de toutes sortes mais aussi des voyages d’affaire, d’agrément ou d’étude.
. Des circulations culturelles, qu’elles soient de biens ou d’idées.
. Du commerce atlantique.
- Autour des trois grands thèmes qui sont les axes forts de cette époque que Reinhart Koselleck qualifiait de Sattelzeit :
. Révolutions : les révolutions américaine et française initiales, qui se rencontrent et s’interpellent sans cesse à tous points de vue, sont suivies des indépendances (et guerres révolutionnaires) ibéro-américaines mais aussi des révolutions de 1830 et 1848, qu’il faut cesser de penser dans un cadre strictement européen.
. Nations : fondamentale est l’émergence de logiques nationales, dans les relations internationales, le commerce comme dans l’identification des personnes. La France y participe, comme toutes les nations américaines en construction, y compris celles qui n’ont pas connu de destin pérenne comme le Texas et le Sud pensé comme possibilité d’une nation qui échoue à gagner son indépendance dans la Guerre de Sécession.
. Capitalisme : il faut interroger la transformation des structures du commerce, la montée de l’industrie et les mutations structurelles du capitalisme.
- Dans une optique multiscalaire et connectée, c’est-à-dire en pratiquant le jeu d’échelles (des cas microhistoriques contextualisés aux analyses structurelles) et en mettant au jour des connections qui doivent servir à évaluer des logiques réticulaires autant qu’à mettre au jour des systèmes de domination et des rapports de force. Il s’agit également de ne pas se limiter à une conception étroite des espaces concernés. Dans une compréhension connectée de l’histoire il s’agit d’embrasser un vaste espace américain, atlantique et caribéen, la France n’étant de côté rien hors de son contexte européen, atlantique ou méditerranéen.
Organisation : Tangi Villerbu, Université de La Rochelle.
Les propositions de communication sont à envoyer avant le 1er juillet 2017 à tangi.villerbu@univ-lr.fr
Comité scientifique :
Nathalie Dessens (Université de Toulouse-Jean Jaurès)
Bruno Marnot (Université de La Rochelle)
Emmanuelle Perez-Tisserant (Université de Toulouse-Jean Jaurès)
Clément Thibaud (Université de Nantes)