Bonnet de 
la liberté

Révolution Française

Les Français et les Etats-Unis, 1789-1815   Annonces

Programme de la journée d’étude, Marchands, exilés, missionnaires et diplomates: les Français et les États-Unis, 1789-1815, organisée par Tangi Villerbu à l'Université de La Rochelle le 13 novembre 2015.

Cette journée d’études doit être l’occasion de revisiter ce que furent les Etats-Unis pour les Français à l’époque de la Révolution et de l’Empire. Les manières de penser et de dire les États-Unis – la construction d’un imaginaire américain – importent, certes, mais il s’agira surtout ici de montrer comment les mots se transforment en actes. Comment les Français, concrètement, ont fait d’une manière ou d’une autre une expérience étatsunienne à une époque ou les deux pays vivent en parallèle la construction de nouveaux systèmes politiques et de modes de réinvention culturelle au sein d’un monde atlantique en plein bouillonnement.

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L'Esprit des Lumières et de la Révolution 2015-2016   Séminaire

Séminaire de recherche animé par Marc Belissa, Yannick Bosc, Marc Deleplace et Florence Gauthier.
Les séances se tiendront le jeudi de 18h à 20h à l’Université Paris Sorbonne, 17 rue de la Sorbonne, salle G 361, escalier G au 2e étage.

Le séminaire 2015-2016 est organisé autour de la construction et de la déconstruction des acteurs de l’histoire et des notions qui sont mobilisées dans l’événement révolutionnaire. Comment une notion se fabrique-t-elle et un acteur devient-il un personnage ? Quelles sont leurs fonctions et leurs usages, dans l’histoire savante ou scolaire et dans la fiction ?

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Thomas Paine, la gauche et les historiens conservateurs   En ligne

Article de Sean Monahan, "Reading Paine from the left", publié dans le Jacobin Magazine le 6 mars 2015 et signalé sur le site de la Thomas Paine National Historical Association. Voir également sur ce site la réponse de Gary Berton au texte de J. C. D. Clark publié dans le Times Literary Supplement du 16 septembre 2015, dans lequel Clark, héritier de la tradition hostile à Paine, s'efforce une nouvelle fois de le dépeindre en auteur mineur abusivement considéré comme un philosophe par les courants progressistes. Début de l'article de Sean Monahan :

When Thomas Paine passed away at his small farm in New Rochelle, NY, in 1809, he was impoverished and largely reviled.
In the United States, then undergoing a dramatic religious revival, he was slandered as an “infidel” and a “drunk” for his attacks on Christianity and his rumored personal moral depravity. This, on top of his tirades against George Washington, the Federalists, and slavery, had decimated his reputation in the country he helped found.
Across the Atlantic, Paine was condemned as a traitor to the Crown and a dangerous rabble-rouser for his passionate defense of the French Revolution in The Rights of Man, convicted in absentia for seditious libel, and burned in effigy throughout Britain. No single person was seen as a greater threat to the political establishments of his day than Paine, both in the monarchies of Europe and in his own American Republic.
As a cult of personality around the “Founding Fathers” grew over the course of US history, the author of Common Sense was notably excluded. For about two hundred years, Paine’s image in mainstream American circles was utterly tarnished: Teddy Roosevelt’s view of him as a “filthy little atheist” sums up the prevailing sentiment. It’s no surprise that decades earlier Abraham Lincoln kept his admiration of Paine quiet.

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La philosophie politique de Gabriel Bonnot de Mably   Recensions

Peter Friedemann, Die Politische Philosophie des Gabriel Bonnot de Mably

Par François Ternat, GRHis-Université de Rouen

A propos du livre de Peter Friedemann, Die Politische Philosophie des Gabriel Bonnot de Mably (1709-1785). Eine Studie zur Geschichte des republikanischen und des sozialen Freiheitsbegriffs, Berlin, LIT Verlag, Politische Theorie und Kultur, 350 p., 2014.

Voici un livre salutaire qui ouvre l’étude de l’histoire des idées politiques aux apports que constitue la pensée de Mably : l’esprit des Lumières s’enrichit du regard porté par un de ses représentants les plus brillants sur la « chose publique ». Cet ouvrage savant, riche et inspiré, nous invite à redécouvrir une pensée politique féconde et prolixe, susceptible de vivifier nos réflexions et de nourrir nos choix de citoyens sur le devenir de nos sociétés bien actuelles.
Certes, grand connaisseur et sans doute l'un des meilleurs spécialistes de Mably, Peter Friedemann n’en est pas à son premier essai pour sortir de l’ombre un écrivain essentiel du siècle des Lumières pourtant quelque peu oublié, du moins éclipsé par ses plus emblématiques consorts, Montesquieu, Diderot, Raynal, Rousseau…Florence Gauthier, Marc Belissa et au-delà le séminaire L'Esprit des Lumières et de la Révolution ont également beaucoup œuvré dans ce sens (1). Peter Friedemann a une longue familiarité – depuis quarante ans, le temps d’une carrière – avec ce philosophe politique, un des pères spirituels de la Révolution française, sinon son « véritable philosophe » selon le mot de Jules Isaac, comme l’avait rappelé Marc Deleplace dans une notice sur un précédent travail consacré à Mably. Après avoir en effet déjà publié, avec Hans Erich Bödecker, l’œuvre politique de Mably (Gabriel Bonnot de Mably : Politische Texte 1751-1783, Baden-Baden, Nomos, 2000 ; traduction française, Gabriel Bonnot de Mably. Textes politiques 1751-1783, Paris, L’Harmattan, 2008, dont on peut lire l'introduction sur Révolution Française.net), outils de travail très appréciés et de forte utilité, Peter Friedemann nous propose à présent, en une éclairante synthèse, le fruit de ses recherches antérieures, qui appelle à son tour et au plus tôt sa traduction en français pour les lecteurs francophones.

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La vie d'un canut ou la démocratie d'atelier   Annonces

 Ludovic Frobert et George Sheridan, Le solitaire du ravin

Introduction de l'ouvrage de Ludovic Frobert et George Sheridan, Le solitaire du ravin. Pierre Charnier, canut lyonnais et prud'homme tisseur , Lyon, ENS Editions, 2014, 380 p.

Premières traces de Pierre Charnier

L’histoire n’a longtemps conservé que bien peu de traces de l’existence du chef d’atelier en soierie et prud’homme tisseur lyonnais Pierre Charnier. On découvre une mention fugitive de l’existence de ce canut dans l’Histoire de dix ans de Louis Blanc. Dans le chapitre de l’ouvrage où sont évoqués les massacres de Vaise lors de la seconde insurrection d’avril 1834, Blanc signale le courage et la détermination de quelques rares témoins ayant déposé sur les exactions commises sur les tisseurs et tisseuses de ce faubourg par les soldats du Roi Louis-Philippe et il souligne l’importance des « certificats dus au zèle d’un simple particulier », monsieur Chanier (1). Un peu plus tôt, au lendemain de la première insurrection des canuts, c’était la jeune capacité montante et ambitieuse de l’Église saint-simonienne, Michel Chevalier, qui dans un article du Globe livrait quelques indices. Chevalier évoquait une conférence à laquelle il avait assisté à Paris avec un autre prédicateur, Charles-Henry Baud, et qui opposait un chef d’atelier en soierie à quatre négociants lyonnais, chaque camp tentant d’expliquer les causes des récents « troubles de Lyon » en novembre 1831. Deux des négociants, expliquait Chevalier, apparaissaient « peu éclairés et devenus à la longue presque insensibles, au moins en apparence aux maux des masses », évolution logique car, comme il le soulignait encore, à Lyon, « entre les maîtres et les ouvriers il y a débat, lutte ouverte ou cachée : c’est le fruit de la concurrence ». Un troisième négociant, « fort chaud libéral » avant les Trois Glorieuses de 1830, sensible aux maux qui affectaient les tisseurs, était impuissant car sans « aucune teinture d’économie politique ». Le quatrième négociant était, lui, un « homme parfaitement égoïste, un cœur dur ». Par contraste, le chef d’atelier, se distinguait par sa connaissance fine des problèmes économiques et industriels. Lucide, il soulignait lors de la conférence que l’étincelle qui avait mis le feu aux poudres à Lyon était, bien sûr, la misère des tisseurs, mais qu’il ne fallait pas dissimuler le comportement irresponsable des négociants, « la fierté, l’arrogance (…) d’un grand nombre de fabricants ». Il se prononçait enfin en faveur de deux mesures précises, une modification du conseil des prud’hommes et une évolution de la fiscalité, attentes qui témoignaient, selon Chevalier, de sa grande maturité économique, de son statut de véritable industriel. Ce chef d’atelier était Pierre Charnier, représentant des tisseurs lyonnais, envoyé en mission à Paris pour tenter d’expliquer au gouvernement de Casimir Périer et à l’opinion publique les vraies raisons du soulèvement des canuts.

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Le Code noir. Idées reçues sur un texte symbolique   En ligne

Recension par Florence Gauthier du livre de Jean-François Niort, Le Code noir. Idées reçues sur un texte symbolique, Paris, Le Cavalier Bleu, 2015

Après avoir retrouvé, étudié et publié le texte de l’Édit de mars 1685 et d’un grand nombre de ses différentes versions répondant à un travail de recherche sérieux, scientifique, qui commence par établir les textes eux-mêmes et permettre ainsi de passer à des commentaires et des analyses fondées sur des sources enfin précises, Jean-François Niort, juriste, publie aujourd’hui un petit livre critique de certains préjugés, parmi les plus courants, qu’il a sélectionnés et qui éclairent le sous-titre : Idées reçues sur un texte symbolique.
Pourquoi un « texte symbolique » ? Parce que ce texte a subi la longue occultation de l’histoire du colonialisme esclavagiste français des XVIIe et XVIIIe siècles, occultation qui a été construite peu à peu dès le début du XIXe siècle et qui a duré environ un siècle et demi ! Ce qui constitue une très longue surdité intellectuelle et un retard dans les recherches, dont nous sommes encore victimes.
Le réveil relativement récent de l’intérêt pour cette histoire, depuis la Seconde guerre mondiale, lié à un puissant mouvement de décolonisation, s’est accéléré avec les préparatifs du cent-cinquantenaire de l’abolition de l’esclavage de 1848. Cette commémoration s’est faite, précise l’auteur : « dans le sillage de l’ouvrage fameux de Louis Sala-Molins, Le Code noir ou le calvaire de Canaan, grand succès de librairie constamment réédité depuis sa parution en 1987, ainsi que dans le cadre d’un efficace lobbying mené par divers groupes communautaires ou identitaires concernés (CIPN, Comité Marche 98, MIR et d’autres encore), le tout ayant fait du Code noir, plus encore qu’un symbole de l’oppression colonialiste et esclavagiste française, un véritable objet politique. »

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Le pouvoir exécutif et la loi : réceptions, réinterprétations, réécritures (1789-1804)   Annonces

Appel à contribution pour la journée d’études doctorales Le pouvoir exécutif et la loi : réceptions, réinterprétations, réécritures (1789-1804), organisée par Alexandre Guermazi (IRHiS, Université Lille III) et Jeanne-Laure Le Quang (IHMC-IHRF, Université Paris I).

Cette journée d’études doctorale s’inscrit dans la continuité d’une première journée qui s’est tenue en Sorbonne le 5 décembre 2014 et qui avait pour but d’explorer un champ encore trop peu étudié par les historiens : l’exécution de la loi. D’une part, l’étude des pratiques des acteurs institutionnels chargés de l’application de la loi a permis de mettre au jour des parcours différenciés et un investissement polymorphe à tous les échelons du pouvoir exécutif où la lettre de la loi, toujours invoquée comme légitimité de l’action, fait cependant l’objet d’arrangements, voire de détournements. D’autre part, cette première session a permis de mettre en évidence la diversité les pratiques des acteurs non institutionnels que sont les citoyens dans le processus d’application ou d’affranchissement de la loi.

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La « Terreur », de Robespierre à Daech, en passant par Podemos   Actuel

Par Florence Gauthier, Historienne

Un nouvel accès d’un prurit « terrorisant » frappe depuis quelques temps ! Il a été réactivé récemment par Pedro J. Ramirez, ancien directeur du journal El Mundo, de Madrid, qui a publié un pavé de près de 1000 pages, intitulé en espagnol : El primer naufragio, 2013, traduit en français sous le titre provocateur suivant : Le Coup d’état. Robespierre, Danton et Marat contre la démocratie, Paris Vendémiaire, 2014. Et le 10 juin 2015, dans le journal ''Ouest-France'', le sociologue Michel Wieviorka s’en prend à son tour à Robespierre, pour le comparer… à Daech !
Il faut noter que Pedro J. Ramirez a tenu à induire une comparaison avec Pablo Iglesias, fondateur du parti Podemos, non dans son livre, dans lequel il n’en dit mot, mais dans les interviews qu’il donne au sujet de son livre : il compare alors Iglesias et Robespierre, exprimant ses positions politiques personnelles (1).

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The Physiocrats Against the Right to Existence   En ligne

A lire en ligne, l'article de Florence Gauthier, publié dans la dernière livraison de la revue Economic Thought : "Political Economy in the Eighteenth Century: Popular or Despotic? The Physiocrats Against the Right to Existence". Résumé :

Control over food supply was advanced in the kingdom of France in the Eighteenth century by Physiocrat economists under the seemingly advantageous label of ‘freedom of grain trade’. In 1764 these reforms brought about a rise in grain prices and generated an artificial dearth that ruined the poor, some of whom died from malnutrition. The King halted the reform and re-established the old regime of regulated prices; in order to maintain the delicate balance between prices and wages, the monarchy tried to limit speculation in subsistence goods and achieved some success in regulating the provisioning of public markets. Le Mercier de la Rivière concluded that executing these reforms required more effective political control. After 1774 the new king gave the Physiocratic reforms a second chance, reforming property rights and establishing an aristocracy of the landed rich. Again, this led to price hikes and as a result so-called ‘popular emotions’ erupted. Turgot ordered military intervention to dispel the protesters, marking a first rupture between the monarchy and the people over speculation on subsistence. Turgot’s experiment failed and he was dismissed, but the Physiocracy had discovered that the market in subsistence offered new opportunities for economic power under the misleading legitimacy of ‘economic laws’. Turgot’s followers, Dupont de Nemours and Condorcet, continued to develop this ‘theory’ that was later translated into a ‘scientific language’ that ultimately asserted the autonomy of the economic sphere and its alleged independence from ethics and politics. The paper examines the continuity of events through the six great jacqueries and the French Revolution, including the all- important agrarian reform that ensued after 1792. Robespierre’s concept of ‘popular political economy’ is analysed and compared with the notion of unfettered private property rights that lies at the heart of neoliberalism.

Lire l'article en .pdf, accéder au numéro de Economic Thought

Mathias et la Révolution   Actuel

« Mathias traverse Paris, il a un rendez-vous important, il rencontre beaucoup de gens. Sans arrêt Mathias pense à la Révolution, il en parle à tout le monde. Les autres aussi y pensent, en parlent. Il y a des rumeurs d’émeute. »
Mathias et la Révolution est un roman de Leslie Kaplan en cours d’écriture à paraître aux Éditions P.O.L. Une adaptation est présentée au Théâtre du Nord, à Lille, du 15 au 20 juin 2015.

Voir la présentation du spectacle et l'entretien avec Leslie Kaplan sur France Culture

La Révolution française et l'histoire du monde   Actuel

Par Jacques Guilhaumou, UMR Triangle, ENS/Université de Lyon

A propos de Jean-Numa Ducange, La Révolution française et l’histoire du monde. Deux siècles de débats historiques et politiques 1815-1991, Paris, Armand Colin, 2014, 302 pages.

La recherche sur l’actualité de la Révolution française au regard de la transmission de son héritage connaît un net regain d’intérêt chez les politistes et les historiens. En témoigne l’ouvrage collectif dirigé par Sophie Wahnich,Histoire d’un trésor perdu. Transmettre la Révolution française, paru en 2013 (Paris, Les Prairies ordinaires), qui interroge ce qu’il en est aujourd’hui du potentiel créateur de la Révolution française, s’articulant ainsi aux préoccupations présentes sur la citoyenneté. L’historien Jean-Numa Ducange intervient dans ce collectif pour y présenter la part de la transmission socialiste de la Révolution française. Présentement, il intègre ses recherches personnelles sur les historiographies socialistes de la Révolution française dans une exploration beaucoup plus vaste des travaux et des débats parmi les historiens, mais aussi dans le milieu des hommes politiques, avec une attention particulière à la portée politique du fait révolutionnaire dans leurs pays respectifs. A ce titre, il mobilise, avec une parfaite maîtrise scientifique, l’abondante littérature secondaire en plusieurs langues. Il peut ainsi proposer une vaste synthèse de la réception française, et plus largement internationale, de la Révolution française. Notre compte-rendu insiste sur les enjeux de cette approche globale, en particulier dans l’étape finale, sans entrer dans le détail des analyses.

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Un statut juridique pour les biens communs ?   Annonces

Réflexion à partir du rapport propriété, État, société civile

Séminaire franco-italien organisée par Fabienne Orsi (IRD, SESSTIM, Université Aix-Marseille et CEPN) et Frédéric Sultan (Vecam), qui se tiendra le mardi 19 mai 2015 de 10h-18h30 à la Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord, Salle 413 (sud), 20, avenue George Sand, La Plaine Saint-Denis, métro Place du Front Populaire (terminus ligne 12). Extrait de la présentation :

L’objectif de ce premier séminaire est d’explorer la manière dont une reconnaissance d’un statut juridique pour les biens communs permettrait à la fois d’élargir l’espace de réflexion sur des conceptions renouvelées de la propriété et d’offrir un cadre fécond pour penser la recomposition des rapports entre propriété, Etat et société civile.
En Italie, la création d’un statut juridique pour les biens communs a fait l'objet de nombreuses initiatives, tant conceptuelles qu’empiriques. Les travaux de la commission Rodotà tout particulièrement ont permis d'élaborer une doctrine en vue de la reconnaissance d'une catégorie juridique pour les biens communs, doctrine dont l’élaboration s’est construite comme alternative aux processus de privatisation grandissant des biens et services publics et à partir d’une profonde réflexion sur la propriété publique, l’Etat, les droits fondamentaux et la fonction sociale des biens publics.

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Citoyenneté, République, Démocratie : une approche quantitative   Etudes

Par Marco Marin, Université de Trieste

Texte présenté lors de la séance du séminaire L'Esprit des lumières et de la Révolution du 22 janvier 2015.

Nous allons étudier les usages discursifs de trois lexies qui forment l'intitulé du séminaire de cette année, c'est-à-dire : « citoyenneté », « république » et « démocratie ».
L'analyse portera sur les auteurs et sur les ouvrages numérisés (ou en cours de numérisation) à l'Université de Trieste. Il s'agit des Œuvres de Robespierre et de Marat, du Père Duchesne de Hébert (imprimé entre le 4 novembre 1790 et le11 mars 1794) (1), de 115 catéchismes révolutionnaires (de la période 1788-1799), des 34 premiers numéros des Actes des Apôtres (publiés entre novembre 1789 et mi-février 1790), et de trois volumes des Révolutions de France et de Brabant de Desmoulins, pour un total de 38 numéros qui correspondent aux publications du mois de décembre 1789 et de quelques mois de 1790 (notamment de janvier à mai et de septembre à novembre) (2). Les occurrences de tous les corpora utilisés sont 6 000 000. Pour effectuer cet étude, j'ai profité de certains outils propres à la « lexicométrie » (dite aussi « statistique lexicale »), qui, selon Muller "est l'étude statistique du langage, effectué presque toujours à travers l'usage de l'ordinateur. Avec les techniques de la lexicométrie on peut procéder à des études comparatives et statistiques du vocabulaire. Elle permet d'établir les contextes d'emploi d'un vocable et les combinaisons les plus fréquentes dans lesquelles il entre, ce qui donne des informations sur le ou les sens de ce vocable" (3).

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La mise en lumière de la monstruosité du colonialisme et de l'esclavage en Amérique dès le XVIe siècle   En ligne

Par Florence Gauthier, Université Paris Diderot

Il serait erroné de croire que les crimes commis par des Européens en Amérique, depuis sa « découverte » selon la formule consacrée, n'auraient pas suscité immédiatement un choc, doublé d'une inquiétude profonde, et de tentatives multiples pour dénoncer ces faits et s'y opposer dans l’espoir d’y mettre fin.
Quels étaient ces crimes ? Pour les résumer, le pillage puis la destruction des sociétés indiennes, la mise en esclavage des vaincus, l'extermination qui a conduit à vider un certain nombre de régions de leur population, l'appropriation enfin de territoires appartenant à ces peuples, qui ont été dépouillés de tous leurs droits de vivre.
Cette dépopulation a entraîné de nouveaux crimes lorsque les colons d'Amérique, à la recherche d'une main-d'œuvre, généralisèrent la traite de captifs africains déportés en Amérique pour être mis en esclavage sur les plantations.

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L'Ami du peuple numérisé   Outils

Les 685 numéros de L'Ami du peuple, le journal que publie Marat entre 1789 et 1792, ont été numérisés par le groupe Veramente et sont accessibles en ligne. Ce travail s'appuie sur l’édition de référence publiée par Charlotte Goëtz-­Nothomb et Jacques De Cock : Œuvres politiques complètes 1789-1793 de Jean-Paul Marat, 10 volumes, Bruxelles, Pôle Nord, 1989-1996.

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