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Bonnet de 
la liberté

Révolution Française

La Révolution française vue par Hollywood   Annonces

Mercredi 13 et jeudi 14 juin au Forum des Images.
"Il existe près d’une cinquantaine de films hollywoodiens sur la Révolution, d’une Mort de Marie-Antoinette produite en 1904 à la Marie-Antoinette tournée par Sofia Coppola en 2005. On y retrouve en général une Bastille de carton-pâte, un château de Versailles reconstitué à la manière d’un palais féerique, une rue populaire d'"autrefois" ressemblant à une cour des miracles et, évidemment, la place où trône la guillotine. Les films hollywoodiens sur la Révolution n’ont pas besoin de Paris, car ils se sont naturellement installés dans une légende déjà écrite ou précédemment filmée : le mélodrame à la manière des Deux Orphelines, le film de cape et d’épée à la Scaramouche, le biopic, le grand spectacle à costumes, voire la comédie loufoque (La Folle Histoire du monde de Mel Brooks)."

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Transition/transitions : du politique au littéraire (XVIe siècle - XIXe siècle)   Notions

par Jacques Guilhaumou, UMR Triangle, ENS/Université de Lyon

Maurice Godelier, en introduction de l'ouvrage qu'il a dirigé sur Transitions et subordination au capitalisme (1), précise qu'il faut entendre par « période de transition » une phase particulière de l'évolution d'une société. Plus précisément il considère le « moment de transition » dans l'histoire de l'humanité comme une phase structurelle où s'intriquent des rapports sociaux anciens et des rapports nouveaux sous l'impulsion des changements économiques et sociaux. Les anciens rapports sociaux atteignent alors leurs limites et laissent place aux nouveaux rapports sans pour autant disparaître, du seul fait de leur marginalisation. Une transition vers la modernité ne suppose donc pas nécessairement une rupture, et par là même l'extinction des anciens rapports sociaux : elle ne coïncide pas nécessairement avec un événement violent, principalement une révolution, même si c'est souvent le cas.

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Un républicanisme social au XVIIIe siècle : l’exception française ?   Annonces

Ce colloque, organisé par le Centre de recherche sur l'Histoire des Systèmes de Pensée Moderne de l'Université Paris 1, se tiendra à la Sorbonne les 1er et 2 juin 2012.

L’école de Cambridge (Pocock et Skinner en particulier), en polarisant les discussions concernant le républicanisme autour des questions de la liberté des individus et des vertus civiques, ont relégué pour le moins celles de la justice sociale, et de l’égalité des conditions au second plan. Par ailleurs, ces auteurs ont presque totalement éludé la notion de souveraineté populaire. Pourtant, les philosophes considérés comme les principaux représentants du républicanisme en France au siècle des Lumières, Rousseau bien sûr mais également l’Abbé de Mably, pour ne parler que des plus connus, ont tous deux insisté sur la nécessaire répartition égalitaire des ressources en régime républicain. Significativement, cette dimension est souvent minorée, voire tout à fait ignorée par les commentateurs contemporains du républicanisme, particulièrement en ce qui concerne Mably.

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L'Arbre de la Liberté   En ligne

Film documentaire de Maxence Denis (2004)

Présentation : De l'Ayiti des Indiens jusqu'à la guerre de libération qui conduisit à l'indépendance d'Haïti, ce documentaire nous parle des différents combats qu'ont menés des hommes sur cette terre afin de l'en délivrer du joug de la servitude. De Caonabo à Toussaint Louverture, par-delà des luttes de races ou de couleurs, ces hommes se sont battus pour la Liberté et l'Égalité universelles...
Intervenants : Jacqueline Scott Lemoine (écrivain, comédienne),Odette Roy Fombrun (historienne),Florence Gauthier (historienne),Ferdinand Abissi (instituteur),Jacques de Cauna (historien),Christianne Taubira (député de la Guyanne),Jean-Louis Donnadieu (historien),Pierre Buteau (historien) Musique : Micheline Laudun Denis, Adjabel, Raoul Denis jr.

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Mythologies contemporaines : Révolution française et cultures populaires dans le monde aujourd’hui   Recensions

par Serge Bianchi, Université de Rennes II

Du mercredi 21 mars au vendredi 23 mars s’est tenu, entre le musée de la Révolution française de Vizille et l’Université Stendhal de Grenoble, un colloque « international et interdisciplinaire » au titre aussi ambitieux que fascinant : "Mythologies contemporaines : Révolution française et cultures populaires dans le monde aujourd’hui".
Les objectifs des organisateurs, Martial Poirson (1) et Alain Chevalier (2), relèvent d’un pari novateur et assumé qui ne va pas de soi, avant la tenue de cette manifestation. Il s’agit, selon eux, de conduire une « histoire sociale et culturelle de l’imaginaire révolutionnaire contemporain », en analysant dans les « cultures étrangères et aires géographiques les plus diverses », les « réappropriations et détournements » des mythes de la Révolution française par les « cultures populaires » et « leurs relais médiatiques de masse ».

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La place des droits dans le républicanisme de Philip Pettit   En ligne

Par Christopher Hamel, Centre de Théorie Politique-Université Libre de Bruxelles

Le républicanisme, contrairement au libéralisme, n’est pas fondé sur les droits. Parce qu’ils insistent sur l’importance de l’investissement des citoyens dans les affaires collectives et sur la nécessité de les former à la vertu civique pour maintenir les institutions libres, les républicains associent les droits à une sphère individuelle privée protégée des interférences de l’État, et voient en eux plutôt des outils de justification des intérêts égoïstes que des ressources essentielles à la liberté commune. Défendre ses droits individuels apparaît même, aux yeux des républicains, comme une attitude fondamentalement corrompue : les devoirs priment sur les droits.
Mais même lorsqu’ils se détachent de cette représentation pocockienne du conflit entre droit et vertu et reconnaissent le caractère indépassable de l’individualisme et du pluralisme constitutifs de la « modernité libérale », les républicains s’accordent aujourd’hui le plus souvent à attribuer une place secondaire aux droits : parce qu’ils raisonnent en termes conséquentialistes et non déontologiques, ils ne peuvent concevoir les droits que comme des effets de la délibération publique, et sont « sceptiques » quant à l’idée que les droits puissent représenter des contraintes extérieures préexistant à l’ordre social et dont le respect rendrait légitime ce dernier. Ce scepticisme s’enracine dans une conception institutionnelle ou politique de la liberté, où celle-ci n’existe que par la soumission de tous à l’empire des lois et aux institutions protectrices. Les droits attachés à l’individu indépendamment de toute appartenance politique apparaissent au pire comme des entités métaphysiques, au mieux comme de simples aspirations morales dénuées de toute force contraignante, et dont la fonction est tout au plus rhétorique.

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Voir l'ensemble du dossier de la revue Implications philosophiques consacré au néo-républicanisme.

Révolution française : refonder les problématiques du républicanisme   Etudes

par Yannick Bosc, GRHIS-Université de Rouen

héritages des républicanismes et république comme utopie

Ce texte a été présenté lors de l'atelier Les héritages des républicanismes et la république comme utopie qui s'est tenu le 27 novembre 2010.

Aborder le républicanisme pendant la Révolution française, dans une perspective politique contemporaine qui considère la république comme un horizon d'attente, suppose de mettre en évidence les filtres qui en prédéterminent la lecture et la compréhension. La Révolution française a été l'objet d'usages historiques et politiques, souvent intenses, qui ont sédimenté et subsumé la complexité initiale. Ils résultent du poids de l'histoire de France et de ses mythologies, mais également des rapports complexes qu'ont entretenu le socialisme et la Révolution française, rapports qui en retour ont engendré le récit selon lequel cette période l'histoire constituerait peu ou prou un totalitarisme. Ces filtres, multiples, sont autant d'éléments d'oubli, ou de dévitalisation des principes d'une Première République qui est dès lors en déshérence : en France, on se penche plutôt sur le XIXe siècle qui semble être la ressource principale de l'idée républicaine ; par ailleurs, selon le paradigme de la « révolution bourgeoise », la Première République ne serait plus en phase avec les nécessités de l'histoire et aurait été dépassée par la perspective de la révolution prolétarienne ; enfin, si ce moment républicain est totalitaire, sa place n'est pas dans la modernité, dans notre actualité ou notre futur, mais du côté des monstres politiques, du stalinisme et du nazisme. Je laisserai ici de côté le paradigme de la « révolution bourgeoise » dont Albert Mathiez a déjà souligné qu'il empêche de comprendre ce qu'il a nommé la « révolution sociale » de l'an II (1). Je me consacrerai à l'idéologie de la modernité en faisant un détour par « l'exception républicaine française ».

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2012: un cahier de doléances, suite et fin   Actuel

Avant les présidentielles, voici les dernières doléances en vidéo sur Médiapart : Jardins fanés ; Le saccage de la formation des maîtres ; «La politique en mouvement» ; Fayçal, le poids des origines et du quartier.

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La droite depuis 1789   En ligne

Sur Rue89, entretien avec l’anthropologue Emmanuel Terray, qui vient de publier Penser à droite aux éditions Galilée :

"En étudiant les écrits des grands penseurs de droite depuis la Révolution française, il a dégagé ce qui constitue leur socle commun, quelles que soient les époques, et quels que soient les « courants » et les traditions dans lesquels ils s’inscrivent. Il nous aide à comprendre pourquoi l’immigration et l’islam sont des obsessions des hommes politiques de droite. Et pourquoi on peut être pauvre mais voter pour un candidat qui n’aide pas les pauvres. Au terme de son enquête, il estime que la vision du monde « de droite » est aujourd’hui hégémonique – et que « François Hollande est un bon reflet » de cette domination."

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Le patronat, la Terreur et Mélenchon   Actuel

Dépêche AFP, 1er avril 2012- La présidente du Medef, Laurence Parisot, a fustigé le programme économique de Jean-Luc Mélenchon, estimant que le candidat du Front de gauche était plus "l'héritier d'une forme de Terreur" que celui "des plus belles valeurs de la Révolution".

"Le programme de Jean-Luc Mélenchon installerait une modalité de contrôle de l'économie comme on n'en a jamais vue", s'est inquiétée Mme Parisot au Grand-Rendez-vous Europe 1/I>Télé/Le Parisien-Aujourd'hui en France.

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La Révolution française et le monde - Séminaire Master Paris Ouest Nanterre 2012   Annonces

Jeudi 13h30-15h30, salle D 301 (bâtiment D, troisième étage) Enseignant : Marc Belissa.

La Révolution française vue d'ailleurs

Après avoir abordé il y a deux ans la problématique des visions de l’Europe et du monde par les Lumières et les révolutionnaires français, nous renversons la perspective en nous intéressant aux visions de la Révolution française par les étrangers.

En effet, dès 1789, la Révolution dite française est vue comme une révolution européenne, voire mondiale dans la mesure où elle a des implications immédiates en Amérique et dans les Antilles. Les contemporains ont bien évidemment des représentations très différentes des mouvements révolutionnaires en cours en France selon leurs alignements politiques, religieux, sociaux ou "nationaux". Ces visions plurielles de la Révolution française se retrouvent dans l’historiographie étrangère de la Révolution. Hier comme aujourd’hui, on ne voit pas cette période de la même manière en Italie, en Angleterre ou aux Antilles. Cette perspective a l’avantage de nous sortir quelque peu d’une vision étroitement "française" de cet événement majeur de l’histoire de France, mais aussi du monde.

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« Robespierre, bourreau de la Vendée ? » : une splendide leçon d’anti-méthode historique   Réplique

Par Marc Belissa (Université Paris Ouest Nanterre-La Défense) et Yannick Bosc (Université de Rouen).

Alors que sévit une crise engendrée par la cupidité et le délitement des valeurs républicaines, la mobilisation de milliers de personnes pour l’achat des manuscrits de Robespierre au printemps 2011 a surpris. Elle a surpris à gauche ceux qui ont laissé l’héritage républicain en déshérence et à droite le ban et l’arrière-ban des dénonciateurs du « totalitarisme » robespierriste. Des décennies de « communication » n’ayant donc pas suffi il fallait dans l’urgence faire face au retour de « l’incorruptible ». En septembre dernier, la revue Historia a donc consacré un dossier à « Robespierre le psychopathe légaliste ». Le service public conscient de sa mission ne pouvant être en reste, France 3 a diffusé le mercredi 7 mars 2012 un documentaire « réalisé par Richard Vargas et raconté par Franck Ferrand » intitulé « Robespierre : bourreau de la Vendée ? ».

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Images de la Révolution   Images

Un site personnel "sans prétention" (selon son auteur) qui "recense documents et représentations sur la Révolution française". On y trouvera notamment des tableaux (de l'époque révolutionnaire, mais aussi du XIXe siècle), des reproductions de documents, des "bonus musicaux" intéressants…

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La mort de Danton de Georg Büchner à la MC93   Annonces

La mort de Danton mise en scène de Georges Lavaudant

Du 9 mars au 1er avril 2012, la MC93 de Bobigny propose La mort de Danton de Georg Büchner dans une mise en scène de Georges Lavaudant.

Au début de l'année 1835, Büchner a 21 ans et vit en exil à Strasbourg lorsqu'il écrit La mort de Danton. Ce républicain sensible aux idées socialistes, traqué par la police, exprime dans cette pièce la manière dont une partie de la jeune génération allemande des années 1830 envisage la possibilité d'une révolution et réfléchit à ses incidences morales. Ainsi, face à la figure d'un Danton jouisseur et las de la Terreur, Büchner place celle d'un Robespierre torturé par son implication dans la répression. Influencé par La Révolution française que publie Adolphe Thiers entre 1823 et 1827, Büchner reprend des lieux communs de la « légende noire » de Robespierre qui se sont diffusés après Thermidor. C'est donc à partir de personnages historiques, mais dans les rôles stéréotypés qui leurs sont attribués au tournant des XVIIIe et XIXe siècles, que Büchner compose cette fresque shakespearienne. Si elle n'est pas un récit d'historien, La mort de Danton constitue en revanche une réflexion sur l'histoire et la politique.

Tarif préférentiel de 15 euros au lieu de 25 euros pour les lecteurs de Révolution Française.net

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La Révolution française et la social-démocratie   Annonces

Nous publions l'introduction de l'ouvrage de Jean-Numa Ducange, La Révolution française et la social-démocratie-Transmissions et usages politiques de l’histoire en Allemagne et Autriche, 1889-1934, Rennes, PUR, 2012, 362 p.

Les héritiers politiques de Marx des social-démocraties allemande et autrichienne entendent fixer leur lecture de la Révolution française en publiant à partir de 1889 ouvrages, articles et brochures. Ces écrits vont servir de fondement à une tradition d’interprétation de la « Grande Révolution » , enseignée et transmise au travers d’un impressionnant dispositif de formation et de diffusion. Étudiée ici grâce à l’exploitation de fonds d’archives peu connus, cette tradition qui tend à fixer une vulgate auprès d’un large milieu militant se heurte aux évolutions des social-démocraties et surgissement des révolutions en 1905 et 1917.

Lire l'introduction en .pdf et lire la table des matières en .pdf

 

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