Bonnet de 
la liberté

Révolution Française

Républicanismes : appel à contributions   Annonces

Dans le cadre de la section histoire du Congrès Marx International VI, un groupe d'enseignants-chercheurs de l'Université de Rouen propose un atelier sur le thème des héritages des républicanismes et la république comme utopie. Il est ouvert à toute proposition d'intervention jusqu'à la date limite du 30 juin 2010. Les problématiques de cet atelier s'organisent autour de trois axes : la république comme horizon d'attente ; les liens entre les trois traditions jusnaturalistes, républicaines et socialistes ; la circulation dans le temps et dans l'espace des traditions républicaines. Le texte de présentation ci-dessous en explicite le contenu. Cette VIe édition du Congrès Marx International qui est consacrée aux crises, révoltes, utopies se déroulera du 22 au 25 septembre 2010 à l'Université de Paris-Ouest-Nanterre-La Défense.

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D'Ayiti à Haïti, la liberté conquise   Annonces

L'exposition D'Ayiti à Haïti, la liberté conquise est proposée par Le Conseil Régional des Pays de la Loire et l'association Les Anneaux de la Mémoire. Elle est présentée en Haïti ainsi qu'à Nantes et dans sa région. On peut à la voir à l'Espace régional de la Sarthe, 83 boulevard Marie et Alexandre Oyon, LE MANS, entre le 17 mai et 11 juin 2010.

"Le 23 août 1791 naissait la première République noire née de la révolte des esclaves contre leurs maîtres : Haïti. Cette date, symbole de la liberté, a été déclarée par l'UNESCO "journée internationale de la traite négrière et de son abolition".
L'exposition évoque la part importante et méconnue d'Haïti dans l'histoire de la conquête de la liberté. Elle relate les événements qui ont jalonné l'histoire de ce peuple meurtri, depuis l'Ayiti des Tainos, puis la colonie de Saint-Domingue, jusqu'à l'avènement d'une nation libre et indépendante. Elle invite à la réflexion sur les fondements (idéologiques, économiques, politiques, etc.) de la République haïtienne et sur les séquelles laissées par l'esclavage".

Voir la présentation sur le site de l'association Les Anneaux de la Mémoire

La bibliothèque André-Desguine   Outils

La bibliothèque André-Desguine est l’un des services de la direction des archives départementales des Hauts-de-Seine. Elle possède un fonds d'environ 55 000 volumes, acquis par André Desguine (1902-1981), directeur de l'École des travaux publics de Cachan de 1942 à 1972, et s’adresse à la fois aux amateurs de livres anciens et aux chercheurs.
La bibliothèque en quelques chiffres : 8 000 éditions antérieures à 1800 ; 150 incunables ; 1 350 éditions pour le XVIe siècle ; 1 350 éditions pour le XVIIe siècle ; 44 000 volumes pour les fonds modernes, dont plus de la moitié pour le XIXe siècle.

Voir la présentation du fonds pour les Lumières et la Révolution française

L’exposition Périssent les colonies plutôt qu’un principe ! (1)   Synthèses

Blake

Révolution Française.net publie en feuilleton (cinq livraisons) les panneaux de l’exposition Périssent les colonies plutôt qu’un principe !, coordonnée par Florence Gauthier qui en présente le projet :

Cette exposition est le fruit d’une collaboration originale entre des étudiants, des enseignants et des personnels IATOS de l’Université Paris 7-Denis Diderot, avec le soutien de l’UFR Géographie, Histoire, Sciences de la Société (GHSS). En 1998, la date retenue pour la commémoration officielle, en France, de l’abolition de l’esclavage fut celle de 1848, laissant dans l’oubli celle de 1793-1794. Ce « trou de mémoire collectif » a suscité des questions chez les étudiants de Licence et de Maîtrise, qui avaient étudié l’histoire de la première abolition de l’esclavage, en 1793-1794, et la Révolution de Saint-Domingue/Haïti dans mes cours et séminaires.

Lire la suite et voir le premier volet de l'exposition en .pdf

Naissance (et mort ?) du capitalisme   Recensions

Par Yannick Bosc, GRHIS-Université de Rouen

Note de lecture sur Ellen Meiksins Wood, L'origine du capitalisme. Une étude approfondie, 2002, trad. François Tétreau, Montréal, Lux Editeur, 2009, 313 p.

L'origine du capitalisme d'Ellen M. Wood est à la fois une synthèse érudite de ses recherches et un ouvrage militant. En effet, si le capitalisme a une origine, comme l'indique le titre, cela signifie qu'il possède également une fin. L'enjeu est donc « de comprendre le capitalisme, pour comprendre ce qu'il faudrait faire pour l'abolir ». Au cœur de ce livre, il y a la dénonciation de la croyance, très largement partagée, en une existence quasi naturelle du capitalisme. Ce système économique , au sein duquel tous les acteurs dépendent entièrement du marché et dont l'objectif est de maximiser les profits, émerge à l'époque moderne. Cependant, on considère généralement qu'il serait l'aboutissement inéluctable de tendances qui ont toujours été présentes. L'histoire du capitalisme se réduit donc le plus souvent à l'étude de la manière dont les obstacles à son déploiement ont été levés – celui du féodalisme en particulier – , tantôt de manière progressive, tantôt grâce à la violence révolutionnaire, la fameuse « révolution bourgeoise ».

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L'Europe peut-elle être dite "civilisée" ?   Brèves

" L'état actuel de la civilisation en Europe est aussi injuste dans ses principes, qu'odieux dans ses conséquences : on en est généralement convaincu, et c'est ce sentiment intime qui fait craindre les progrès des lumières, et qui fait trembler les possesseurs des propriétés à la seule idée d'une révolution ; cependant c'est le hasard seul et non pas les principes d'une révolution qui en arrêtent le cours ; ce qui rend indispensablement nécessaire, pour le maintien de la propriété autant que pour l'intérêt de la justice et de l'humanité, l'établissement d'un système qui puisse en même temps mettre une partie de la société à l'abri de la misère, et préserver l'autre de la spoliation. Cette crainte superstitieuse et ce respect servile, qui naguère environnaient l'opulence, s'évanouissent sensiblement dans tous les pays, et abandonnent les propriétaires au tourbillon des événements. Lorsque la richesse et l'éclat, au lieu de fasciner les yeux de la multitude, ne lui inspirent qu'un dégoût repoussant ; lorsqu'au lieu d'exciter l'admiration, ils sont regardés comme une insulte faite à la misère ; lorsque les dehors éblouissants de l'opulence, ne servent qu'à faire mettre en question la légitimité de son origine, le sort de la propriété devient très incertain ; et ce n'est plus que dans un système d'exacte justice que les propriétaires peuvent trouver leur sûreté ".
Thomas Paine, La justice agraire opposée à la loi et monopole agraire, ou plan d'amélioration du sort des hommes, Paris, an V (1797), p.20

Sur L'idée de droits naturels de Brian Tierney   Recensions

Par Florence Gauthier, ICT-Université Paris-Diderot, Paris 7

Note de lecture sur Brian Tierney, The Idea of Natural Rights. Studies on Natural Rights, Natural Law and Church Law, 1150-1625, Michigan/Cambridge UK, Eerdmans, 1997, 380 p.

« Quel beau livre ne composerait-on pas en racontant la vie et les aventures d’un mot ; sans doute, il a reçu diverses impressions des évènements auxquels il a servi ; selon les lieux, il a réveillé des idées différentes… »

Balzac, Lucien Lambert cité par B. Tierney, op. cit., n 14, p. 47.

Ayant été frappée par la présence, dans les sources de l’histoire des Révolution de France et de Saint-Domingue, d’une ‘petite phrase’, droit naturel, à laquelle j’ai consacré un premier livre (1) publié en 1992, je viens de rencontrer, avec douze ans de retard, cet ouvrage pionnier de Brian Tierney sur une question encore si mal connue : celle de l’apparition de la ‘petite phrase’ et des sources des débuts de son histoire, sur laquelle planent encore tant de préjugés et d’interprétations non étayées par la recherche historique. Voilà pourquoi il m’a semblé intéressant de faire connaître ce travail par ce compte-rendu tardif, puisque nous sommes en 2009.

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Enquête sur l'enseignement de la Révolution française   Enseignement

Dans le cadre de la préparation de journées d’études qui, au printemps 2011, seront consacrées à l’enseignement de la Révolution française, la Société des Etudes Robespierristes et l’Association des Professeurs d'Histoire et de Géographie (APHG) invitent les enseignants à répondre à une enquête. Son objectif est de recueillir des informations sur la manière dont l'enseignement de la Révolution française est mis en œuvre, tant à l’école élémentaire que dans l’enseignement secondaire. Il s’agit donc à la fois de pouvoir dresser un état des lieux des pratiques et de saisir les principaux enjeux de cet enseignement aujourd’hui.
Les questionnaires remplis seront à retourner sous forme électronique ou papier pour le 30 juin 2010.

Télécharger le questionnaire en .doc

Sur le tutoiement révolutionnaire   Commentaires

Par Sonia Branca-Rosoff, Syled, Université Paris 3

Commentaire d'un texte anonyme signé "C.B. homme libre", intitulé "Sur l'influence des mots et le pouvoir de l'usage" et publié le 14 décembre 1790 (an II de la liberté) dans le Mercure National, le journal de Louise de Kéralio et de François Robert. La presse patriote contient, dès le début de la Révolution française, des rubriques spécifiques sur l’usage des mots et de la nouvelle langue politique, avant même qu’Urbain Domergue publie en 1791 le Journal de la Langue française. Ce texte signé C.B.est l’un d’entre eux. Nous ne disposons que de rares rubriques permettant de situer l'auteur (1). Cependant son insistance sur les droits d'un peuple libre permet de l'associer à un républicanisme fondé sur la liberté définie par sa réciprocité qui est l'égalité, le "tu" fraternel dont il question dans le texte, en étant l'expression. Sur Le Mercure National et François Robert, voir l'extrait du chapitre 6 de Républicanisme, patriotisme et Révolution française de Raymonde Monnier.

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French Historical Studies : appel à contributions   Annonces

The editors of French Historical Studies seek articles for a special issue on “Theorized History.” Articles that demonstrate exciting new approaches to the writing of history are welcome. Rather than taking a polemical position on whether the “linguistic turn” proved beneficial or detrimental to the field of history, we are interested in examples of historical analysis that investigate the past with the awareness that it comes to us through textual artifacts in the broadest sense of that term. In particular, we are hoping to assemble a collection of articles that move beyond some of the binary oppositions that have so divided the field of French history in the last twenty years: the “social” vs. the “cultural,” “biological reality” vs. “discursive representation,” and “history” vs. “theory. We seek essays which demonstrate each side of these binaries as informing and constituting, rather than opposing, the other. We are further interested in scholarship that treats history and theory as inseparable components of a unified approach to historical practice. We are hoping for essays from a wide variety of sub-fields within French History, including science and medicine, race and the Empire, social, intellectual and cultural history, gender, and transnational approaches.

Queries regarding submissions should be addressed to the guest editors, Paul Friedland (pfriedla AT bowdoin.edu) and Mary Louise Roberts (maryroberts AT wisc.edu). Articles may be either in English or in French but must conform to French Historical Studies style (see http://fhs.umn.edu/style/ for details) and must be accompanied by abstracts in both languages. Quotations must be translated from the French for articles in English. Papers should be between 8,000 and 10,000 words (up to but not longer than 15,000 words including notes). For the inclusion of illustrations written permission must be obtained from the relevant persons or institutions for print and on-line publication.

Manuscripts can be sent by post or electronically to Richard Parks, Managing Assistant, French Historical Studies, Department of History, University of Minnesota-twin cities, 1110 Heller Hall, 271 19th Avenue South Minneapolis, MN 55455. We encourage, but do not require, electronic submission of manuscripts. Manuscripts submitted electronically should be sent in MS Word or Rich Text Format (RTF).

The deadline for submissions is October 1, 2010.

Haïti/ 500 ans d’histoire par ses peintres   Annonces

haiti 500 ans d'histoire par ses peintres

Par Florence Gauthier, ICT-Université Paris Diderot-Paris 7

Une exposition de peinture d’histoire haïtienne est présentée à Paris à l’UNESCO (Place de Fontenoy, 75 007) jusqu’au 31 mars.

En Haïti, la peinture est une activité populaire qui a été remarquée en particulier par André Breton, lors de son passage dans les Antilles dans les années 1940. On a pu dire que les Haïtiens forment « un peuple de peintres » (André Malraux). Ils ont peint et continuent de peindre leur vie, leur monde et leur histoire. Jean-Marie Drot est parti à la recherche de cette histoire d’Haïti et nous offre une exposition passionnante, qui commence avec l’arrivée de Christophe Colomb dans l’île d’Haïti (une magnifique peinture de Serge-Moléon Blaise), les premiers contacts entre Espagnols et Indiens, puis la dégradation de ces rapports en conquêtes, pillages et mise en esclavage des Indiens sont peints par Eddy Jacques, Fréddy Chérasard, Frantz Zéphyrin. Ce dernier exprime la monstruosité du système et la perte d’humanité des esclavagistes en les peignant sous les traits de « bêtes impitoyables et féroces, destructeurs et ennemis suprêmes du lignage humain », comme l’écrivait Bartolomé de Las Casas dans sa Très brève relation de la destruction des Indes, en 1552. Les résistances indiennes et les massacres réalisés par les conquérants ont poussé les colons à aller chercher une nouvelle main-d’œuvre en Afrique et organiser la traite des captifs déportés en Amérique et mis en esclavage sur les plantations, dont on trouvera plusieurs évocations de Freddy Chérasard en particulier. La Révolution de Saint-Domingue/Haïti tient une place centrale, précédée par des tableaux de la révolte de Makandal et de son martyre par Edouard Jean et par Wilson Anacréon. Frantz Zéphyrin a peint le martyre de Makandal condamné au bûcher, dont l’esprit échappe aux flammes (1758), et celui de Boukman (1791).

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Michel Onfray, Marat et la Révolution française   En ligne

Texte de Vincent Folliot, "La Révolution française pour les Nuls : Michel Onfray, philosophe, écrivain", publié le 5 juillet 2009 dans L'Oeil Critique.

Michel Onfray cultive une liberté de pensée et d’action. Le voilà donc qui s’échine, dans un court travail de 80 pages, à aborder le thème difficile de la Révolution française et à y délivrer une pensée qui, me semble-t-il, ne peut rivaliser avec un quelconque manuel de seconde. Bref, Michel Onfray s’esquinte dans le champ de l’histoire et ça tombe bien. « La religion du poignard – Eloge de Charlotte Corday ». Voilà le titre.

Lire l'article de Vincent Folliot dans L'Oeil Critique

Vida buena, virtud y existencia material garantizada   Actuel

Par Daniel Raventós, Universidad de Barcelona

Lo que pueda ser una vida buena depende de los objetivos, de las creencias de cómo funciona el mundo y de las capacidades sociales y naturales, tanto psíquicas como físicas, de cada uno. Las teorías académicas liberales tratan la cuestión de una forma diferente a como lo hace la concepción republicana histórica de la libertad. Lo que una renta básica pueda suponer para una determinada vida buena también depende de otras precisiones que ineludiblemente deben realizarse para saber con claridad de qué estamos hablando. Entre estas precisiones hay que referirse a la neutralidad y a la virtud. De esto trata básicamente este artículo.

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L’armée, la révolution russe et la révolution française : la trahison du pouvoir exécutif   Annonces

Extrait de L’histoire de la révolution russe, Tome 1, Février, de Léon Trostky disponible sur le site des Classiques des sciences sociales

Les soldats se sentaient de nouveau dupés. L’offensive menait non point à la paix, mais à la guerre. Or, les soldats ne voulaient point de la guerre. Les patriotes embusqués à l’arrière traquaient et vilipendaient les soldats comme des couards. Mais les soldats avaient raison. Ce qui les guidait, c’était un juste instinct national, réfracté à travers la conscience de gens opprimés, trompés, torturés, soulevés par l’espoir révolutionnaire et de nouveau replongés dans le sanglant gâchis. Les soldats avaient raison. La continuation de la guerre ne pouvait donner au peuple russe rien d’autre que de nouvelles victimes, des humiliations, des calamités, rien d’autre qu’un renforcement de la servitude intérieure et extérieure.

La presse patriotique de 1917, non seulement celle des cadets, mais celle des socialistes, ne se lassait pas de signaler le contraste entre les soldats russes, déserteurs et lâches, et les héroïques bataillons de la grande Révolution française. Ces confrontations témoignent non seulement d’une incompréhension de la dialectique du processus révolutionnaire, mais d’une totale ignorance de l’histoire.

Les remarquables grands capitaines de la Révolution et de l’Empire français débutaient, presque constamment, en enfreignant la discipline, en désorganisateurs ; Milioukov dirait : en bolcheviks. Le futur maréchal Davout, quand il était le lieutenant d’Avout, pendant de longs mois, en 1789-1790, dissolvait la discipline « normale » dans la garnison d’Aisdenne, en chassant les commandants. Par toute la France eut lieu, jusqu’au milieu de 1790, un processus de totale décomposition de la vieille armée. Les soldats du régiment de Vincennes contraignaient leurs officiers à faire table commune avec eux. La flotte expulsait ses officiers. Une vingtaine de régiments soumirent leur commandement à des violences de divers genres. A Nancy, trois régiments jetèrent en prison les officiers. A partir de 1790, les tribuns de la Révolution française ne cessent de répéter, à propos des excès de l’armée : « C’est le pouvoir exécutif qui est coupable de n’avoir pas destitué les officiers hostiles à la Révolution. » Il est remarquable que, pour la dissolution de l’ancien corps des officiers, se soient prononcés aussi bien Mirabeau que Robespierre. Le premier songeait à rétablir le plus tôt possible une forte discipline. Le second voulait désarmer la contre-révolution. Mais tous deux comprenaient que l’ancienne armée ne pouvait plus durer.

Il est vrai que la Révolution russe, différente en cela de la française, se produisait en temps de guerre. Mais ce n’est pas une raison pour faire exception à la loi historique signalée par Engels

Le Dumouriez d'Arthur Chuquet   Recensions

Par Marc Belissa, CHISCO-Université Paris Ouest Nanterre - La Défense

Arthur Chuquet, Dumouriez, 1914, réédition, Clermont-Ferrand, Les Éditions Maison, 2009

Dumouriez Chuquet

Pourquoi relire le "Dumouriez" d’Arthur Chuquet aujourd’hui ? Les "Éditions Maison" proposent une réédition de ce livre à l’identique de l’édition originale. A cette occasion, il me paraît intéressant de réfléchir sur la manière dont on faisait l’histoire militaire de la Révolution française en 1914, date de la première publication du "Dumouriez" et sur la façon dont on peut utiliser cette production scientifique dans un processus de réflexion historiographique aujourd’hui. Arthur Chuquet fait partie de ces noms de "grands ancêtres" qui figurent sur toutes les bibliographies mais qu’on lit très peu. C’est pourtant un personnage très intéressant et un grand historien de la Révolution française selon les critères en vigueur à son époque.

Il est né en février 1853 à Rocroi et meurt en banlieue parisienne en 1925. Il fait partie de la génération des pionniers des études révolutionnaires, même si, comme son contemporain Alphonse Aulard né en 1849 et mort en 1928, sa formation initiale n’était pas l’histoire de la Révolution française. Fils d’un fonctionnaire des douanes, Chuquet fait ses études primaires et secondaires à Metz et obtient son baccalauréat en 1870. De 1871 à 1874, il étudie la littérature allemande et l’histoire à l’École Normale Supérieure, avant de faire un voyage d’études en Allemagne. Agrégé d’allemand en 1876, il enseigne au lycée Saint-Louis pendant dix ans, puis devient professeur de littérature allemande à l’École Normale Supérieure. Sa thèse en 1887 porte déjà sur la campagne de 1792. Il devient le directeur de la Revue critique d’histoire et de la littérature l’année suivante et titulaire de la chaire de langues et de littérature germaniques au Collège de France à partir de 1893. Enfin, il entre à l’Académie des Sciences morales et politiques en 1900 et enseigne l’allemand jusqu’en 1921 à l’École militaire de Paris. Une grande carrière d’universitaire sous la Troisième République donc.

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