Bonnet de 
la liberté

Révolution Française

L’influence des sociétés amérindiennes sur les penseurs des Lumières   En ligne

La sagesse de Kandiaronk : la critique indigène, le mythe du progrès et la naissance de la Gauche
Par David Graeber

Texte publié par la Revue du MAUSS permanente. Présentation :
Ce texte "traite de l’influence des sociétés amérindiennes sur les penseurs des Lumières en Occident. Il y apparaît que les textes fondateurs des Lumières et de la Révolution Française, et notamment le texte de Rousseau sur l’origine de l’inégalité parmi les hommes, ont été fortement influencés par des livres qui relataient la critique des indiens d’Amérique vis-à-vis de la société occidentale. Parmi ces indiens d’Amérique, la personnalité de Kandiaronk ressort comme celle d’une sorte de Socrate amérindien, un brillant orateur qui a fasciné l’élite occidentale française et qui a perverti la jeunesse occidentale à mesure que ses critiques de la société occidentale et de la religion chrétienne se diffusaient au sein de la susdite société. Le texte montre que l’idéologie du progrès apparaît alors comme une réaction conservatrice contre la diffusion de ces idées afin de justifier les inégalités occidentales puisque selon cette idéologie, l’inégalité des hommes serait le prix à payer pour le progrès technique et le confort qu’il apporte."

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Nakae Chômin (1847-1901), le Japon et la Révolution française   Séminaire

Séminaire l'Esprit des Lumières et de la Révolution du 6 février 2020.
Intervention d'Eddy Dufourmont (Bordeaux-Montaigne) sur :
Nakae Chômin (1847-1901), le Japon et la Révolution française.

Avec le soutien du CH19 – Panthéon Sorbonne/Paris Sorbonne.

La conception de la liberté comme non-domination de Philip Pettit   Etudes

Par Alberto Ribeiro G. de Barros, Université de Sao Paulo

Il s'agit ici d’évaluer si la conception de la liberté comme non-domination, telle qu’elle est formulée par Philip Pettit, correspond au sens que la tradition républicaine a attribué à l’idée de liberté et si elle peut être considérée comme une alternative à l’opposition entre liberté négative et liberté positive. L’hypothèse est qu’elle découle d’une interprétation restreinte et partielle de l’idée républicaine de liberté qui se trouve dans le travail de l’historien Quentin Skinner. Ainsi, elle s’éloignerait des importants courants du républicanisme moderne. Afin de discuter cette hypothèse, je présenterai d’abord la conception de liberté comme non-domination et les principales objections apportées à la formulation de Pettit ; ensuite, j’examinerai l’interprétation de Skinner et ses aspects les plus problématiques ; pour finir, je commenterai certaines conséquences de l’utilisation de cette interprétation pour le projet de Pettit.

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Béboulonner le passé colonial et raciste   Actuel

Sur Le Média : "Que penser du mouvement actuel de déboulonnage de statues des personnages liés à la colonisation et à l’esclavage, et plus généralement de remise en cause de la place occupée par leurs noms et leurs images dans l’espace public ? L'historien Julien Théry reçoit son collègue Guillaume Mazeau, maître de conférences à la Sorbonne, qui a récemment fait paraître un bref ouvrage de réflexion, sobrement intitulé Histoire, aux éditions Anamosa."

« Fraternité » dans le lexique de la révolution française   Etudes

Fraternité et Révolution française : parent pauvre ou mot dans la bouche de tout le monde ?

Par Cesare Vetter et Elisabetta Gon, Université de Trieste

A la fin du texte, les auteurs proposent les concordances complètes des mots qui font partie de la famille lexicale de « fraternité» chez Hébert, Marat, Saint-Just et Robespierre.

La « fraternité » recouvre-t-elle un rôle de « parent pauvre » dans le lexique de la Révolution, comme l'affirme Mona Ozouf (1) et comme l'a unanimement et longtemps soutenu l'historiographie révolutionnaire ? À la lumière de nouveaux potentiels de recherche provenant de la numérisation des sources et du déploiement des instruments de la linguistique computationnelle, la réponse doit être reconsidérée : en partie oui, en partie non (2). Le nombre d'occurrences est modeste, non seulement par rapport aux deux autres mots de la devise républicaine (« liberté, égalité, fraternité») (3), mais aussi par rapport à la plupart des mots à forte teneur sociopolitique de la période révolutionnaire. Modeste mais non négligeable (4). Les études sur les corpora numérisés de la période révolutionnaire dont les chercheurs disposent, nous disent que « fraternité » n'est pas parmi les « mots qui sont dans la bouche de tout le monde» (5), cependant sa présence est significative tant en termes de fréquence absolue que de fréquence relative dans le discours public de la Révolution. Les évidences lexicométriques dont nous disposons en ce moment sont provisoires et pourraient changer suite à l'acquisition de nouveaux corpora numérisés. Elles semblent toutefois indiquer plutôt qu’un parent pauvre, un parent modeste, mais digne.

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Diderot, nature et politique   Séminaire

Séminaire l'Esprit des Lumières et de la Révolution du 30 janvier 2020.
Intervention d'Olivier Tonneau (Cambridge) sur : Diderot, nature et politique.

Avec le soutien du CH19 – Panthéon Sorbonne/Paris Sorbonne.

Regulación de alquileres: la economía moral en la pandemia   Actuel

Par Rubén Martínez Moreno (La Hidra Cooperativa) et Julio Martínez-Cava (Sin Permiso)

Tras varias semanas del estado de alarma toda nuestra existencia parece estar bajo asedio. La crisis provocada por la pandemia lleva al límite algunas de las instituciones básicas para la reproducción material de nuestra sociedad. Incluso pone en cuestión el derecho a la existencia de muchas personas.
Por el momento, no hemos alcanzado un punto de crisis tan intensa que incentive los saqueos (aunque en Italia se han dado algunos). Pero, cuando el impacto sea más claro sobre las familias vulnerables, ¿se atreverá el gobierno a regular todo tipo de prácticas monopólicas? Algunos pasos se están dando en esa línea. Pero la timidez y las excepciones en esas regulaciones, más que un cambio de modelo, ilustran un modo de regulación capitalista acorde a los tiempos.

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Prieur de la Marne : défendre une république de droit naturel   Séminaire

Séminaire L'Esprit des Lumières et de la Révolution du 28 novembre2019.
Intervention de Suzanne Levin (Université Paris Ouest Nanterre) sur :
Prieur de la Marne : défendre une république de droit naturel.

Avec le soutien du CH19 – Panthéon Sorbonne/Paris Sorbonne.

La Macrognole (Carmagnole des facs en lutte)   Actuel

La macrognole : une création collaborative d'enseignants-chercheurs (précaires, titulaires)
et d'étudiants de l'université Paris Nanterre.

Thomas Paine et la Révolution française   Séminaire

Séminaire L'Esprit des Lumières et de la Révolution du 16 mai 2019.
Intervention de Carine Lounissi (Université de Rouen) sur :
Thomas Paine et la Révolution française.

Avec le soutien du CH19 – Panthéon Sorbonne/Paris Sorbonne.

Tom Paine y la Renta Básica ¿Un nuevo contexto?   En ligne

Par Alberto Tena, Universidad Autónoma Metropolitana de México.

La idea de que la Renta Básica (RB) tiene una historia, un pasado, es en realidad bastante actual. Su historización hace parte del esfuerzo intelectual que durante los años 80 una serie de autores continentales, con Philippe Van Parijs a la cabeza, realizaron en paralelo al desarrollo de la concepción de RB que conocemos y discutimos hoy en día. De hecho, en los primeros textos donde se alude a esta perspectiva historiográfica se hace referencia más bien a la “prehistoria” de un “debate” y no de la idea en si misma (Van Parijs, 1985). Ahí se empiezan a analizar las discusiones en torno a las políticas de garantía de rentas derivadas del famoso sistema Speenhamland en la Gran Bretaña del siglo XVIII. El redescubrimiento posterior de Agrarian Justice (1797) de Thomas Paine, leído dentro de la tradición republicana, ha ido construyendo el consenso que es ahí donde propiamente podemos encontrar originalmente la “idea” de una RB. Esto aparecerá por primera vez planteado de forma nítida en L’allocation Universalle (1992). Aunque por ejemplo Guy Standing llega a colocar el origen de la RB en el mismo nacimiento de la tradición republicana en Atenas durante las reformas de Ephialtes y Pericles en el siglo V a.c (Standing, 2017), Van Parijs es mucho más cauto y claramente divide en sus trabajos más actuales entre una prehistoria y una historia propiamente que sí comenzaría con Thomas Paine (Van Parijs, 2017).

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Qu'est-ce que la "propriété" en 1792 ?   Textes

Qu’est-ce que « la propriété » pour les contemporains de la décennie révolutionnaire ? Se limite-t-elle à la propriété « bourgeoise » des biens matériels ? L’américain James Madison (1751-1836), alors membre de la Chambre des Représentants des Etats-Unis, répond dans un article non signé (la chose est alors courante) publié dans la National Gazette de Philip Freneau. Ce journal paraissant à Philadelphie est devenu au moment de la publication de l’article une sorte d’organe de ce que Madison appelle lui-même le « parti républicain » opposé à la politique du Secrétaire d’Etat au Trésor, Alexander Hamilton. Pour Madison, Jefferson (alors Secrétaire d’Etat dans le gouvernement de Washington), Freneau et tous ceux qui commencent à s’auto-désigner comme des « républicains » par opposition aux « monocrates » (qualificatif utilisé par les « républicains » pour désigner politiquement ceux que l’on appellera par la suite les « fédéralistes »), la politique menée par Hamilton, en prétendant défendre « la propriété » et la prospérité des Etats-Unis, vise à construire un système fisco-financier au bénéfice de spéculateurs sur la dette des Etats-Unis et plus généralement du « few » (c’est-à-dire du « petit nombre ») au détriment du « many » (c’est-à-dire du « plus grand nombre »). Madison, Jefferson et les « républicains » comme George Logan ou John Taylor élaborent une « politique économique républicaine » qu’ils opposent au système hamiltonien. La publication de cet article participe de cette réflexion et de cette élaboration en cours en 1792.

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Le mot «jacobin(s)» dans le lexique de Robespierre   Etudes

Avant propos de Jacques Guilhaumou (ENS Lyon), suivi de la présentation des concordances et collocations de la lexie jacobin(s) chez Robespierre, par Cesare Vetter et Elisabetta Gon (Université de Trieste).

Le mot «jacobin(s)» dans le lexique de Robespierre : évidences lexicologiques et lexicométriques

Par Jacques Guilhaumou, Directeur de recherche honoraire au CNRS en Sciences du Langage, UMR « Triangle », ENS LSH Lyon.

La dénomination de « Jacobins » renvoie au fait que les Dominicains sont appelés en France « Jacobins ». Le Club breton, en s’installant à Paris dans l’un de leurs couvents à la fin de 1789, le couvent des Jacobins de la rue Saint-Honoré, s'autodésigne d’emblée « Société des amis de la constitution, séante aux Jacobins ». De fait, Robespierre utilise très souvent le nom de « Jacobins » pour désigner la « Société des Amis de la Constitution séante aux Jacobins », puis la « Société des amis de la liberté et de l’égalité séante aux Jacobins » (en résumé La Société des Jacobins), et de ce fait les Jacobins réunis en son sein. Le tableau des collocations de « Jacobins » (voir ci-après) avec 353 emplois présente en première ligne la série de mots avec leurs fréquences : La (65) – la (31) – Société (31) – club (10) des (121) Jacobins / Les (143) Jacobins, associés aux spécificités, la Tribune (13) des Jacobins, le club (10), la séance (13) des Jacobins. Il s’agit là d’un premier indicateur d’usages, de nature lexicométrique. Certes l’indexation des collocations renvoie à une diversité textuelle, d’une part les discours et les écrits de Robespierre, et d’autre part les comptes-rendus dans les journaux de ses interventions à la Société des Jacobins et la Convention.

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Administrer la liberté politique (1789-1799) ?   Séminaire

Séminaire L'Esprit des Lumières et de la Révolution du 11 avril 2019.
Intervention de Gaïd Andro (Nantes) sur :
Administrer la liberté politique ? Expérimentation, reconfiguration
et occultation d'une pensée administrative révolutionnaire (1789-1799)
.

Avec le soutien du CH19 – Panthéon Sorbonne/Paris Sorbonne.

Hannah Arendt, la révolution et les droits de l’homme   Annonces

 Bosc et Faye, Hannah Arendt, la révolution et les droits de l'homme

Introduction de l'ouvrage Hannah Arendt, la révolution et les droits de l’homme, Paris, Kimé, 2019, 192 p., sous la direction de Yannick Bosc et Emmanuel Faye.

L’essai De la revolution, paru en 1963, représente, après Condition de l’homme moderne et La crise de la culture, le troisième essai de la série d’ouvrages dans lesquels Hannah Arendt expose sa pensée politique. Arendt se propose de tirer les leçons de l’histoire, en opposant ce qu’elle nomme le « désastre » de la Révolution française, aspirée par « la question sociale », aux leçons d’une révolution supposée réussie, incarnée par la « Déclaration des droits » américaine.

Il importait donc qu’historiens et philosophes analysent ensemble la façon dont Arendt envisage les Révolutions américaine et française et se détermine par rapport à la Déclaration des droits de l’homme et la remise en cause de celle-ci dans la pensée contre-révolutionnaire d’Edmund Burke. La formule arendtienne du « droit à avoir des droits » amorce-t-elle par exemple, comme certains le soutiennent aujourd’hui, un tournant politique dans la considération des droits de l’homme ? Ne représente-t-elle pas plutôt une machine de guerre contre la notion de droit naturel qui se trouve au fondement de ces droits ?

La pensée d’Arendt correspond à la transposition, dans le champ explicitement politique, des « existentiaux » d’ Être et temps de Heidegger : l’être au monde et l’être en commun, ainsi que la reprise de la distinction schmittienne entre le politique et le social. C’est à partir de cette double référence que, faisant sienne la question de l’agir qui ouvre la Lettre sur l’humanisme de Heidegger (1947) et reprenant une formulation de Burke : act in concert, Arendt identifie le politique à l’« agir en commun ». C’est pourquoi la première question que pose son œuvre et sa réception consiste à se demander comment il est possible qu’une conception du politique aussi directement tributaire de la pensée de Heidegger, mais aussi de Schmitt, a pu être considérée comme susceptible de refonder la démocratie et les droits de l’homme.

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