Les articles récents sont sur la nouvelle version du site - https://1789.revolution-francaise.net/
Bonnet de 
la liberté

Révolution Française

L'Atlantique révolutionnaire de Marcus Rediker   En ligne

Coup sur coup, deux ouvrages de l'historien américain Markus Rediker (le premier en collaboration avec Peter Linebaugh), sont traduits en français. Le premier aux éditions Amsterdam s'intitule : L’hydre aux milles têtes, l’histoire cachée de l’Atlantique révolutionnaire, par Marcus Rediker & Peter Linebaugh (traduit de l’anglais par Christophe Jaquet et Hélène Quiniou), Paris, Editions Amsterdam, 2008.

On en trouvera une annonce sur le site de la revue "Vacarmes" qui indique également une réédition des Jacobins Noirs de C. L. R. James chez le même éditeur.

L'autre aux éditions Libertalia est tiré de Villains of all Nations. Atlantic Pirates of the Golden Age (2004) et s'intitule "Pirates de tous les pays", Paris, Libertalia, 2008.

L'éditeur organise par ailleurs une fête à Paris le dimanche 30 novembre (attention ! changement de date !) pour la sortie du livre.

On peut également lire en ligne un article de 1990, écrit avec Peter Linebaugh, intitulé "The Many-Headed Hydra: Sailors, Slaves, and the Atlantic Working Class in the Eighteenth Century," Journal of Historical Sociology, 3(1990) qui reprend les problématiques du livre The Many-Headed Hydra, The Hidden History of the Revolutionary Atlantic, publié en anglais en 2000, et donc traduit aujourd'hui en 2008.

Le site de Marcus Rediker contient les résumés de ces ouvrages, leurs tables des matières et une présentation générale des recherches et des problématiques de cet auteur.

The state of research on the French Revolution in China   Historiographie

Par Yiping Sun, Department of History and Culture, Shandong University, China

When they hear that I study the French Revolution, almost every friend in France asks me the same question: why did you choose that subject ? I always feel I should say that it is because of my love for French culture, but in fact this was not true at the beginning of my studies. As it happened I had no choice, since my Tutor at that time was a French Revolution specialist and I attended several of his courses such as The History of the French Revolution, Modern World History, and The Enlightenment Movement. All my friends and colleagues liked discussing the French Revolution and, as time went by, I began to like it too, so really, I did not choose the French Revolution, on the contrary, it was the French Revolution which chose me.

However the more I studied it, the more reasons I discovered to make me continue, so that now it is no exaggeration to say that I am perhaps more favourably inclined to the French Revolution than many French people. The history of the French Revolution is so profound, French culture is so rich and colourful, the French language is so beautiful that I think I will never become tired of my field. There are also so many ideological similarities between French and Chinese culture, especially the mutual sharp dualism, as a result of the idealism to change a society, so that to understand your culture is to understand my own better, and this type of research is a permanent joy to me! As a Chinese researcher, I am here today to give you an overview of the state of research on the French Revolution in China, mainly in the past 10 years.

Lire la suite

Clip Robespierre   Actuel

Robespierre et les années 70 en Italie. Video de Enrico Manfedini (Università degli Studi di Venezia).

L'Esprit des Lumières et de la Révolution 2008-2009   Séminaire

Groupe de travail animé par Marc Bélissa, Yannick Bosc, Françoise Brunel, Marc Deleplace, Florence Gauthier, Jacques Guilhaumou, Fabien Marius-Hatchi, Sophie Wahnich. Nous vous convions aux séances qui se tiendront le vendredi, de 18 à 20 h, à l’Université Paris 1, Panthéon-Sorbonne, 12 place du Panthéon, 2e étage, salle 216.

Lire la suite

John Adams versus Mary Wollstonecraft on the French Revolution and Democracy   En ligne

Texte de Daniel I. O'Neill, Université de Floride, publié dans le Journal of the History of Ideas, Vol. 68, No. 3 (2007), p. 451-476.

Abstract : This article is the first in-depth analysis of the direct intellectual engagement between one of America's most important Founding Fathers, John Adams, and the work of the leading modern feminist, Mary Wollstonecraft. It draws on the first complete transcription of Adams's marginalia in his copy of Wollstonecraft's French Revolution to argue that these two thinkers disagreed profoundly in their respective assessments of the watershed event of political modernity due to their divergent interpretations of the relationship between human nature, history, and Revolutionary violence on the one hand, and the appropriate structure of political and social institutions on the other.

Lire en pdf

Les sans-culottes, emblème de la Révolution française   En ligne

sans-culotte

La table des matières et une grande part de l'introduction du dernier livre de l'historien anglais Michael Sonenscher, Sans-Culottes : An Eighteenth-Century Emblem in the French Revolution, sont à lire sur le site de son éditeur, Princeton University Press. L'ouvrage porte conjointement sur le rôle que les sans-culottes jouent dans les événements révolutionnaires, sur le sujet toujours aussi débattu de la place de Rousseau dans la Révolution française, et sur la question des salons, dans un souci d’interconnexion entre ces trois sujets au titre d’une approche historique et intellectuelle des politiques républicaines. Il s'agit aussi de combiner le politique et l'économique à l'aide d'une histoire narrative des événements de la Révolution française dans le but de montrer comment la sociabilité des Lumières, à la fois pensée et mise en pratique par Rousseau et les salons, trouve son emblême républicain dans la figure des sans-culottes de 1789. Il apparaît alors que l'émergence de la figure des sans-culottes constitue une réponse appropriée à la désintégration d'un consensus trop étroit là où il s'agit de conférer du mérite et de la distinction dans le nouvel ordre social.





La Constituante à l’ordre du jour   Actuel

Par André Bellon, ancien Président de la commission des Affaires Étrangères de l’Assemblée nationale, Président de l’Association pour une Constituante

Il y a plus de deux siècles, en France en 1789, le roi d’un État en banqueroute convoquait les États généraux pour demander la solidarité financière de ses sujets. La crise financière était alors due, pour une large part, aux dépenses extravagantes d’une aristocratie sans contrôle et à la concentration d’un pouvoir sans opposition. Faire des analogies historiques est, certes, un exercice aussi facile que périlleux. Mais on ne peut s’empêcher de voir un parallèle avec la situation d’aujourd’hui. Depuis des décennies, des responsables économiques en nombre ridicule concentrent à la fois les richesses et le pouvoir, remettent en cause tous les acquis sociaux, bafouent la souveraineté populaire, cassent les votes exprimés, bref détruisent la démocratie.

Lire la suite

Les femmes et le savoir politique pendant la Révolution française   Etudes

Perspectives franco-allemandes

Par Jacques Guilhaumou, UMR « Triangle », Université de Lyon, CNRS/ENS-LSH

Les historiens ont souligné, dans un premier temps, les interdits à l’égard de la présence des femmes en politique au cours de la Révolution française, en particulier au sein des assemblées représentatives. Ce qui n’empêche pas, à vrai dire, l’apparition de formes multiples de mixité politique dans la société civile, sans compter la participation des femmes aux luttes révolutionnaires comme l'ont montré de nombreux travaux. Pour autant, la scène politique dans sa forme représentative s'instaure comme une exclusive des hommes dans sa pratique et sa théorisation même, exclusivité particulièrement bien explicitée chez Sieyès, l’inventeur du système français de la représentation politique.

Ainsi se met en place la dissociation historique entre une « école d’intelligence et de mœurs » de « la société des femmes » (1), la galanterie incluse, telle qu’elle s’impose dans les salons des Lumières, et le savoir politique de la société des hommes constitué par la première génération des législateurs-philosophes de la Révolution française. Dissociation qui interdit, pour une très longue période, la présence des femmes dans le monde des législateurs et leur univers de croyance en la vérité politique, y compris parmi les républicains, à l'exemple de l'annotation du député jacobin Lequinio sur l'incapacité des femmes à assumer "les fatigues morales du gouvernement politique" dans le chapitre sur les femmes de son ouvrage, Les préjugés détruits, que nous reproduisons en annexe.

Lire la suite

Actualité de Thomas Paine   En ligne

Par Yannick Bosc, GRHIS-Université de Rouen, IUFM de Haute-Normandie

À propos du livre de Gareth Stedman Jones, La fin de la pauvreté ? Un débat historique, Maisons-Alfort, è®e, 2007, 213 p.

Gareth Stedman Jones place la question de la protection sociale, son émergence à la fin du XVIIIe siècle, puis son enfouissement au cours du XIXe siècle, au centre d’une réflexion critique sur le libéralisme en tant que récit standard de la modernité. Cependant, son analyse est tributaire d’une lecture de la Révolution française générée par ce même récit. Je situerai ainsi mon propos avec Gareth Stedman Jones, mais également contre lui, mon intention étant de mettre sa réflexion, très pertinente, en perspective dans une autre Révolution française, dans la mesure où elle amorce et structure sa démonstration.

Lire la suite sur le site de la revue Mouvements

Une Révolution française noyée dans le XIXe siècle   Actuel

L’expression « La Révolution française n’est pas terminée » se retrouve conjointement dans les propos de Dominique de Villepin et les écrits de Vincent Peillon, donc sur des bords opposés de l’échiquier politique. Que recouvre-t-elle plus précisément sous la plume du socialiste Vincent Peillon qui en fait le titre de son ouvrage (La Révolution française n’est pas terminée, Paris, Seuil, 2008, 215 pages) ? Manifestement, elle fait débat comme le montrent les entretiens et les comptes rendus de ce livre, rassemblés par Vincent Peillon lui-même sur son site

Lire la suite

Rhétorique et antirhétorique au Parlement   Brèves

Patrick Jarreau, dans sa chronique du Monde, capte l’intérêt de son lecteur par l’exorde suivant :

« Les auditions publiques des commissions parlementaires sont un des bonheurs de la vie politique. Grâce à la télévision, le rêve des républicains de la Révolution, qui voulaient l'agora athénienne ou le forum romain, semble se réaliser, avec ses avantages et ses inconvénients - le droit de regard sur toutes affaires communes -, et ses risques, la démagogie et la rhétorique. » ( 13 septembre 2008)

Robespierre : une parole d’aujourd’hui ?   Actuel

"Conversation entre Robespierre , Sophie Wahnich, historienne et Ian Brossat, président du groupe des élus communistes de Paris", dans l'Humanité du 6 septembre 2008 :

Sophie Wahnich : Droit de pétition, liberté de la presse et droit de s’assembler sans armes constituent les trois piliers de l’espace public démocratique qui s’est constitué dès 1789. À ce titre, ce sont des institutions fondatrices de la citoyenneté effective des Français, qu’ils soient ensuite classés dans la catégorie des citoyens actifs ou passifs par la Constitution votée le 3 septembre 1791.

Ian Brossat : Ces institutions sont encore les nôtres. Elles garantissent un exercice quotidien de la démocratie. Cette tradition est encore très vivace en France, comme le montrent la campagne pour le référendum européen de 2005 ou les mouvements anti-CPE de 2005. Force est de constater, cependant, que la voix du peuple ne couvre que par intermittences le brouhaha du pouvoir. On entend de plus en plus de responsables politiques qui prétendent s’affranchir de cette respiration populaire. Entre deux élections, il faudrait retenir son souffle. On se souvient de la phrase de Jean-Pierre Raffarin : « Ce n’est pas la rue qui gouverne. » Mais il y en a d’autres : « Vous m’avez élu pour cela », « rendez-vous dans cinq ans », « laissez-nous gouverner », « quand il y a une grève, personne ne s’en aperçoit »… Il y a là deux conceptions de la démocratie qui s’affrontent : une démocratie permanente d’un côté, une démocratie exclusivement représentative de l’autre.

Lire la suite

Termes de grammaire en révolution   Mots

Dans La Feuille villageoise du 13 octobre 1791 (1), les rédacteurs font mention d’une lettre qu’ils reçoivent d’un maître d’école d’un petit village où il est précisé qu’il lit régulièrement ce journal, mais éprouve quelques difficultés à expliquer certains mots que ses interlocuteurs villageois « n’entendent pas », et que lui-même connaît mal. Il en dresse la liste qu’il adjoint à sa lettre. Les rédacteurs de La Feuille villageoise publient alors à la suite de sa lettre une « liste de mots » en trois rubriques, Termes de grammaire, Termes de Physique, Termes de législation. Nous publions le contenu de la première rubrique qui marque bien la tendance à considérer les effets positifs d’une grammaire générale basée sur l’analyse et l’analogie, - les deux premiers termes présentement définis -, dans l’établissement de la nouvelle langue des droits en tant que langue bien faite au sens condillacien (2).

Lire la suite

La Gazette du Petit Père Duchesne   Actuel

" La Gazette du Petit Père Duchesne est un vieux débris révolutionnaire, édité à but non lucratif, dans le but de partager nos savoirs, nos pensées, et nos informations. "

" Foutre! Trois mois sans Père Duchesne ! Le temps a dû paraître long ! Auriez-vous cru que j’étais en vacances ?! Que nenni, les p’tits amis! Que voulez-vous ? Même le père Duchesne se doit de vivre avec son temps ! Toute l’équipe était donc occupée à squatter la « toile », et à vous concocter un petit site au poil, sur lequel toutes les gazettes seront archivées ! Comme ça, bande de radins, vous pourrez les consulter sans avoir à me filer un kopek !!! Foutre de foutre ! C’est un peu beau l’abnégation ! " (Extrait de l’éditorial du N°7, septembre-octobre 2007)

Rendez vous donc, si vous êtes équipés sur le site

Mais les vrais Père Duchesne sont nombreux ! Merci, foutre, aux vrais patriotes actifs dans les universités de Lyon depuis 1993, non stipendiés par l'Etat et loin des subsides des partis, de nous faire part de leur présence à nos côtés, en nous conviant à dialoguer dans la gargotte du Père Duchesne.

La Constitution de l'an III : un républicanisme classique ?   Réplique

Par Yannick Bosc, GRHIS-Université de Rouen, IUFM de Haute-Normandie

logo colloque républicanisme

Ce texte préparatoire au Colloque Républicanismes et droit naturel a été présenté dans le cadre du séminaire « L'esprit des Lumières et de la Révolution » , le 16 février 2007.

Le rapprochement entre la Constitution de l'an III et le républicanisme classique est proposé par Andrew Jainchill dans un article intitulé « The Constitution of the Year III and the persistence of Classical Republicanism », publié en 2003 dans les French Historical Studies (vol.23, n°3). Il prend appui sur un texte de Keith Michael Baker qui sera au centre de mon propos : « Transformations of classical Republicanism in Eighteenth-Century France », publié en 2001 dans The Journal of Modern History (vol 73, n°1). Cette étude de Baker qui fait autorité aux Etats-Unis sur la question du républicanisme classique dans la France du XVIIIe siècle, n'a guère rencontré d'échos en France, hormis Raymonde Monnier qui en résume la thèse dans son ouvrage sur Républicanisme, patriotisme et Révolution française (2005) et indique qu'elle n'en suit pas les typologies, mais sans développer sa critique (même si au demeurant, on peut considérer l'ouvrage de Raymonde Monnier lui-même comme une réponse aux thèses de Baker).

Ces deux articles me semblent utiles pour saisir le contenu d'une réflexion, essentiellement anglo-saxonne, sur le républicanisme classique et la Révolution française, dont Keith M. Baker constate qu'elle est quasi ignorée en France, dans le sens où la république et le républicanisme y sont traités indépendamment des problématiques du républicanisme classique. En retour on pourra répondre à Keith Baker qu'il méconnaît les problématiques du droit naturel en révolution, ce qui peut s'expliquer par le fait qu'elles ne cadrent pas avec son interprétation de la Révolution française. Cependant, nous verrons que si Baker ignore la problématique révolutionnaire du droit naturel, il n'ignore en revanche pas la philosophie du droit naturel. Cette disjonction m'amène également à considérer que ces articles ont aussi l'intérêt de mettre en évidence les apories sur lesquelles débouchent les lectures de la Révolution française qui y sont proposées. Il me semble en effet que ces deux articles sont incompatibles – alors que Jainchill s'inspire de Baker – et que cette incompatibilité tient en particulier à la figure de Thomas Paine, autrement dit aux découpages des catégories politiques qui sont mises en oeuvre par les auteurs.

Lire la suite

 

Licence Creative Commons
Révolution Française.net est sous Licence Creative Commons : Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification