Bonnet de 
la liberté

Révolution Française

Une lettre inédite de Thomas Paine à Dominique-Joseph Garat (7 nivôse an IX - 27 décembre 1800)   Sources

Thomas Paine est mort en 1809 à New Rochelle (New York). C'est dans cette ville qu'est conservée la collection d'imprimés et de manuscrits de la Thomas Paine National Historical Association (THPNA) au sein de la Ryan Library de Iona College. C'est également à Iona College que s'est tenue la première conférence internationale des Thomas Paine Studies en octobre 2012.
Le fonds Paine est sous la responsabilité de Gary Berton, lui-même enseignant pour les Thomas Paine Studies à Iona College. La Thomas Paine National Historical Association et Gary Berton nous permettent gracieusement de mettre en ligne cette lettre inédite qui est exposée à la Ryan Library, sous la responsabilité de Marc Belissa, Paris Ouest Nanterre et avec le soutien du CHISCO.

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Révolution française : évidences lexicologiques, évidences lexicométriques et interprétations   Etudes

la felicita è un idea nuova in Europa, Vetter et Marin

Par Cesare Vetter, Université de Trieste

Nous publions l'introduction de Cesare Vetter, "Révolution française : évidences lexicologiques, évidences lexicométriques et interprétations historiographiques", à La felicità è un’idea nuova in Europa. Contributo al lessico della Rivoluzione francese, tome II, sous la direction de Cesare Vetter et Marco Marin, EUT, Trieste, 2013, 731 pages. La version électronique de l'intégralité de l'ouvrage est libre d'accès sur l’archive numérique OpenstarTS de l’Université de Trieste. Le volume est également disponible en version papier. ISBN 978-88-8303-470-1.

1. Structure du volume : sources, méthodologies, propos

Ce deuxième tome de La felicità è un’idea nuova in Europa suit un fil conducteur bien précis : il permet au lecteur de vérifier à travers des évidences lexicologiques et lexicométriques les plus récents et importants débats qui tournent autour les questions inhérentes à la Révolution française. Les évidences que l’on va proposer ici résultent de la consultation de deux différents corpora informatiques : l’un est le corpus informatique des textes de la Révolution française que nous avons constitué pendant ces dernières années et que nous continuons à implémenter – avec la contribution décisive de Marco Marin - auprès du Département d’Histoire (présentement Département d’études humanistiques) de l’Université de Trieste ; l’autre est le corpus des catéchismes révolutionnaires que Marco Marin a constitué individuellement dans le cadre da sa thèse de doctorat au SUM (Istituto Italiano di Scienze Umane). Le corpus de la Révolution française dont je dispose (pour l’instant on ne peut pas être mis en ligne à cause des contraintes normatives en termes de droits éditoriaux) embrasse la bibliographie suivante : Œuvres politiques de Marat (10 vol., Bruxelles, 1989-1993) et autres écrits de Marat qui précédent la Révolution ;Œuvres de Robespierre (11 vol., Paris, 2000 - 2007) ; Œuvres complètes de Saint-Just (Paris, 1984) ; le journal de Hébert (Le Père Duchesne, 10 vol., Paris, 1969) ; Du Bonheur de Lequinio (20 brumaire an second). Le corpus informatique constitué par Marco Marin se compose de 111 catéchismes, desquels 104 sont imprimés et 7 sont restés manuscrits. La majorité de ces catéchismes ont fait l’objet d’une transcription manuelle, c'est-à-dire que nous n'avons pas utilisé de logiciels de reconnaissance de texte. De plus, Marco Marin et Elisabetta Gon ont transcrit, digitalisé et analysé lexicométriquement la lettre inédite de Robespierre de 1792 récemment mise en lumière (1).

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Les manuscrits de Robespierre aux Archives Nationales   Sources

En 2011, les manuscrits de Robespierre, que détenaient les descendants de son ami Le Bas, sont entrés dans les collections publiques, grâce en particulier à la Société des études robespierriste fondée par Albert Mathiez et à la forte mobilisation des donateurs. Ces brouillons de Robespierre sont accessibles sur le site des Archives nationales. Ils sont regroupés dans 12 dossiers qui couvrent une période qui s'étend de 1791, avec un manuscrit sur les finances de la France, aux fragments du dernier discours de Robespierre le 8 thermidor an II.

Lire les manuscrits de Robespierre

Robespierre, une politique de la philosophie   Annonces

Robespierre. Une Politique de la philosophie. La fabrique

L'ouvrage de Georges Labica, Robespierre. Une Politique de la philosophie, publié en 1990 est réédité par La fabrique. Nous en publions l'introduction.

Introduction : une pensée de l’inédit

Pourquoi ajouter un nouveau Robespierre à une bibliographie qui compte déjà quelques sommes décisives et qui n’a cessé de s’étendre, malgré les réserves récemment encore manifestées, lors de la commémoration du bicentenaire de la Révolution de 1789, à l’endroit de l’Incorruptible ? Tout simplement parce qu’il m’a semblé que la pensée politique de Maximilien Robespierre méritait, en tant que telle, d’être prise au sérieux. Ce livre est donc d’un philosophe à l’écoute de l’un des siens.
Dont il convient d’emblée d’en souligner l’originalité.
Le caractère proprement novateur de la pensée de Robespierre, s’il n’a rien, pour l’époque, d’exceptionnel, puisque le partagent nombre de ses contemporains (Saint-Just, Marat, Grégoire, Couthon, de Gouges, Billaud, Roux, Babeuf, etc.), n’en prend pas moins une valeur emblématique. Il s’agit de penser la révolution au moment même où elle se produit, au moment où, tantôt à tâtons, tantôt avec fulgurance, elle entreprend de maîtriser intellectuellement ses actes, en inventant de toutes pièces sa terminologie. Cela n’a pas de précédent. Il est difficile, et beaucoup plus qu’on ne le croit, de cerner le concept de révolution, même pour nous qui bénéficions du corpus marxiste et d’un siècle et demi d’expériences historiques et théoriques. À plus forte raison pour Robespierre, qui est le produit de la Révolution, littéralement fait par elle, emporté par son mouvement, et s’acharnant, avec une opiniâtreté, cette fois, sans analogue, à la saisir, collant à ses processus, ne l’ayant ni vue venir, ni anticipée, mais la suivant, s’en laissant inspirer au jour le jour et tentant en vain, on le sait, d’en assurer le contrôle.

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Les Anti-Lumières contre la République   Annonces

Humanisme n°297 Dossier Anti_Lumières

Ce texte de Jérémy Mercier présente le dossier de la revue Humanisme, n°297 (octobre 2012), consacré aux Anti-Lumières :

Dès le XVIIIe siècle, au nom du catholicisme, de la monarchie et de la contre-révolution, une guerre fut menée contre les valeurs des Lumières « franco-kantiennes » ayant préparé idéologiquement la Révolution française. Aujourd’hui, au moment même où les concepts de raison, de citoyenneté, de souveraineté populaire, de laïcité et de Nation volent en éclats sur l’autel de la mondialisation et du néolibéralisme, sans parler des dérives fondamentalistes religieuses, cette même guerre continue. Pire, elle s’amplifie tandis que l’espace public tend à se réduire à une sphère de spectacle et d’obscénité, attaquant méthodiquement les constructions politiques et philosophiques de l’Aufklärung. Tandis que les Lumières « franco-kantiennes », dont nous parle Zeev Sternhell, promouvaient la sortie de l’homme de son état de minorité et le combat contre l’ordre existant, ainsi que l’esprit critique, l’instruction publique, l’égalité des droits et l’égalité entre hommes et femmes, la tolérance, la démocratie et l’universalité humaine, le courant des anti-Lumières se développait, refusant tout à la fois ces valeurs et l’émancipation de l’humanité, la critique de l’esclavage, du colonialisme ; or, la République signifiait depuis Rousseau et Robespierre à la fois la démocratie et la justice sociale. Burke et Herder, Joseph de Maistre, de Bonald, Taine furent notamment, en Europe, les tenants d’un tel courant anti-humaniste et anti-jacobin, en menant une guerre acharnée contre les fondements et le legs des Lumières au nom de la toute puissance de l’Église, de la monarchie qui se fondent sur l’inégalité des droits.

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"Robespierre bourreau de la Vendée" : protestation du Parti de Gauche   Actuel

Dépêche AFP : "Selon un communiqué du Parti de Gauche, Jean-Luc Mélenchon a adressé aujourd’hui une lettre au président de France Télévisions Rémy Pflimlin pour protester contre le contenu d’un magazine diffusé sur France 3 intitulé Robespierre, bourreau de la Vendée ? et selon lui « truffé d’erreurs et dangereusement orienté ». Une copie de la lettre a été adressée à Olivier Schrameck, président du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), et demande aussi que les historiens puissent bénéficier d’un droit de réponse.
« Pour la troisième fois en moins d’un an, France 3, chaîne de télévision du service public, a diffusé la semaine dernière, une émission nommée “Robespierre : bourreau de la Vendée ?”, épisode du magazine historique “L’ombre d’un doute” », écrit M. Mélenchon, coprésident du PG, dans une lettre cosignée par son secrétaire national Alexis Corbière. « Le contenu de cet épisode est un offensant et grossier plaidoyer à charge contre la Révolution de 1789, truffé d’erreurs et dangereusement orienté vers une banalisation de l’idée de génocide », expliquent-ils. « Nous nous adressons à vous pour protester avec la plus grande fermeté contre le fond et la forme de cet épisode. Avec la majorité des historiens et universitaires, nous le jugeons scandaleux et absurde. Votre attitude est également condamnable lorsque vous conduisez le service public à rediffuser étrangement cette émission malgré sa grande médiocrité. »"

Lire la suite sur Libération ; Lire sur Révolution Française.net une critique de cette émission

Thermidor Terminus : la mort de Robespierre   Actuel

Thermidor Terminus ou la mort de Robespierre André Benedetto Théâtre Jean Vilar de Vitry sur Seine

Thermidor Terminus ou la mort de Robespierre, pièce d'André Benedetto créée au Théâtre des Carmes à Avignon en 1988, est reprise au Théâtre Jean Vilar de Vitry sur Seine, avec François Bourcier et Roland Timsit, vendredi 15 février (21h) et Samedi 16 février 2013 (19h).
Présentation : "Robespierre est incontestablement l’homme qui a joué le rôle le plus important lors de la Révolution et c’est à lui que l’on doit notre devise « Liberté Égalité Fraternité ». Mais son œuvre est contestée, décriée, nombreux le dépeignent comme un tyran organisateur de la « Terreur ». André Benedetto, en dramaturge engagé, a tenu à briser les fausses idées et mensonges qui pèsent sur le révolutionnaire en écrivant Thermidor Terminus ou la mort de Robespierre. Une œuvre tout à la fois poétique et historique. Deux personnages occupent la scène, Duplay, ami proche de Robespierre, et Philippe Buonarotti, auteur du Manifeste des égaux. François Bourcier et Roland Timsit, tous deux comédiens et metteurs en scène, incarnent ces deux personnages et explorent ainsi un épisode peu connu de notre passé, qui interroge notre présent, notre système politique, nos espoirs."

Voir le site du Théâtre Jean Vilar

La Révolution française et ses catégories historiographiques   Recensions

par Jacques Guilhaumou, UMR Triangle, ENS/Université de Lyon

A propos de Jean-Clément Martin, Nouvelle histoire de la Révolution française, Paris, Perrin, 2012, 630 pages.

L'historien Jean-Clément Martin, ancien directeur de l'Institut d'Histoire de la Révolution Française, nous propose présentement un ouvrage tout à la fois passionnant, érudit et problématisé. Il s'agit principalement de faire un récit politique des événements, sans en revenir à l'histoire positiviste d'autrefois, ou de tomber sous la dépendance d'une histoire de la pensée politique d'aujourd'hui dont il importe cependant d'évaluer les acquis récents. Tout l'enjeu porte sur la portée opératoire ou non des catégories historiographiques déployées, depuis Jules Michelet jusqu'à Michel Vovelle, dans les Histoires de la Révolution française au regard des modalités politiques de l'entrée en lutte des révolutionnaires. Jean-Clément Martin fait alors preuve du souci constant de ne pas faire correspondre de manière univoque telle catégorie généralisante avec tel référent dans la réalité. Il considère donc le processus d'invention de la politique en révolution au titre d'une dynamique révolutionnaire de mieux en mieux connue depuis les travaux nombreux et divers de ces trente dernières années, comme en témoigne l'imposante bibliographie en fin de volume (pages 585-623). Il s'agit bien de mettre en avant le processus d'invention politique lui-même en déployant progressivement les multiples formes attestées de l'expérimentation révolutionnaire.

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Bataille parlementaire droite-FN sur le front vendéen   Actuel

Révélée jeudi 17 janvier par Slate, la cosignature par Marion Maréchal-Le Pen d'une proposition de loi sur la «reconnaissance du génocide vendéen de 1793-1794» déposée par le député Droite populaire Lionnel Luca et signée par plusieurs députés UMP et divers droite suscite des remous.
Samedi 19, un des signataires UMP, le député du Var Philippe Vitel, a annoncé à Slate sur Twitter qu'il allait retirer sa signature.
Vendredi, un autre signataire, le député UMP des Bouches-du-Rhône Dominique Tian, avait effectivement affirmé la même chose à Médiapart:
«Ce n'est pas très délicat de la part de Lionnel Luca de ne pas nous avoir dit qu'il allait lui proposer. Si j'avais su, je n'aurais pas signé.»
«On doit être très clairs avec le FN, il n'y a pas de passerelle, pas d'alliance, pas de connivence, ce ne sont pas nos amis», a-t-il également expliqué au site Marsactu. Contacté par Slate vendredi, l'apparenté UMP Alain Leboeuf, élu de la circonscription de La Roche-sur-Yon (Vendée), qui affirme avoir signé cette proposition le 20 novembre, maintient lui sa position: «Je suis Vendéen et je me suis prononcé très clairement par rapport à ce sujet vendéen. Les historiens s'accordent à affirmer qu'il y a eu un certain nombre de massacres. Je suis cosignataire par conviction et pas par rapport à untel ou untel, ce n'est pas mon sujet.»

Lire la suite sur Slate ; autour de la problématique du "génocide" vendéen : Lire sur Révolution Française.net

La Révolution française et le monde 2012-2013   Annonces

Séminaire animé par Marc Belissa, Paris Ouest Nanterre, jeudi 13h30-15h30, salle D 202 (bâtiment D, 2e étage)

Une source, un ouvrage

Cette année, le séminaire sera centré sur le rapport entre sources et historiographie de la Révolution française. Comment s’opère le passage de l’archive, de la source à la problématique historique ? Par quels cheminements les historiens conçoivent leurs objets et leurs sujets ?
Les chercheurs que nous accueillerons nous présenteront tout d’abord des sources de natures diverses (archives manuscrites, imprimées, images, etc.) puis l’ouvrage qui a été le fruit de leur travail dans l’archive.
Chaque séance comprendra donc deux parties : la première dans laquelle les intervenants commenteront avec vous une source particulière, la seconde dans laquelle ils vous présenteront leurs ouvrages respectifs en les insérant dans les champs actuels de l’historiographie de la période révolutionnaire.

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Tocqueville, la Chine et la Révolution française   Actuel

Sur GlobalVoices le 28 décembre 2012 : "Grâce aux hauts fonctionnaires chinois,L'Ancien Régime et la Révolution de l'historien français Alexis de Tocqueville, un ouvrage classique du 19ème siècle sur la Révolution française, est devenu un bestseller en Chine. Selon Business Week, Wang Oishan, Vice-Premier Ministre du Parti Communiste Chinois, ayant fortement recommandé ce livre il est maintenant épuisé dans bon nombre de librairies de Pékin. Chong Ming, professeur d'histoire spécialiste d'Alexis de Tocqueville, en donne une explication : "De nombreux fonctionnaires le lisent pour faire comme leurs chefs. En Chine, les cadres ont beaucoup d'influence sur la culture politique." Pourquoi les hauts fonctionnaires chinois conseillent-ils ce classique sur la révolution ? Les universitaires ont lancé un débat animé sur les médias sociaux et la blogosphère."

Lire la suite sur GlobalVoices, version en anglais

Deneuve et Parisot inventent le « point 1789 »   Actuel

Sur Rue89 le 21 décembre 2012 : "Le point Godwin désigne le moment où, selon une règle maintes fois vérifiée, une discussion sur Internet finit toujours par invoquer la Seconde Guerre mondiale. En France, on vient d’inventer un nouveau point Godwin : la référence à 1789, la Révolution française et ses coupeurs de têtes. Honneur à Catherine Deneuve, on pourrait l’appeler le « point Deneuve ».
Dans Libération (article payant) ce vendredi, l’actrice répond vigoureusement à « Monsieur Torreton » et à son pamphlet anti-Depardieu dans le même journal. Au détour d’une phrase, elle s’exclame : « Qu’auriez-vous fait en 1789, mon corps en tremble encore ! » Une phrase qui prend toute sa saveur quand on sait que Gérard Depardieu incarna Danton-le-guillotiné dans le film éponyme de Wajda...
Il faut plus d’une citation pour faire un « point », et, sans doute inspirée et dopée par sa lecture matinale de Libé, Laurence Parisot, la patronne du Medef, a lancé à son tour sur France info : « On est en train de recréer un climat de guerre civile, qui s’apparente à 1789. »"

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La république de Genève et la France au XVIIIe siècle   Etudes

Par Fabrice Brandli, Université de Genève

Brandli Le Nain et le Géant. La république de Genève et la France au XVIIIe siècle

Fabrice Brandli vient de faire paraître une version abrégée de sa thèse de doctorat consacrée aux relations diplomatiques entre la France et Genève au XVIIIe siècle et pendant la Révolution française : Le Nain et le Géant. La république de Genève et la France au XVIIIe siècle. Cultures politiques et diplomatie, Rennes, PUR, 2012. Cette thèse s’intéresse particulièrement aux formes de la culture politique diplomatique entre deux États, l’un puissant, l’autre faible dans le système politique de l’Ancien Régime. Fabrice Brandli met l’accent sur la signification politique et culturelle des formes prises par le cérémonial diplomatique et ses relations avec le droit des gens et le droit public de l’Europe. Nous publions ici un extrait du chapitre VI intitulé "Le don en diplomatie, gage d’amitié ou signe de domination ?" dans lequel l’auteur analyse en particulier l’évolution des formes des relations entre Genève et la République thermidorienne et directoriale à travers l’épisode des échanges de drapeaux entre les deux républiques alors que l’idéal de fraternité universelle, porté notamment par Robespierre en l’an II, se modifie en profondeur avec l’affirmation de la Grande Nation à partir de l’an III.

L’échange des drapeaux ou les limites de la fraternité républicaine

La culture politique des agents de la diplomatie franco-genevoise durant l’Ancien Régime contribue à équilibrer la conception égalitaire de la souveraineté comme catégorie juridique du droit des gens et les normes de l’usage qui distinguent entre la puissance de l’État monarchique français et la faiblesse de la République de Genève. Les Révolutions française et genevoise, après 1792, modifient-elles en profondeur les paradigmes et les pratiques de la diplomatie en matière de représentation ? La relative similitude des principes politiques adoptés par les deux États conduit-elle à renouveler les significations du don diplomatique dans le cadre plus général du cérémonial ? En réalité, après les déclarations de fraternité les plus débridées surgissent les entraves à la réciprocité où se mêlent de part et d’autre des aspirations contradictoires.

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Cultures des républicanismes : appel à communication   Annonces

Colloque Cultures des républicanismes : Pratiques – Représentations – Concepts, de la Révolution anglaise à aujourd'hui
Rouen, 22 et 23 novembre 2013

Appel à communication

Les orientations de ce colloque, consacré aux cultures des républicanismes, ont été ébauchées grâce aux travaux d'un atelier sur Les héritages des républicanismes et la république comme utopie qui s'est tenu à l'automne 2010 dans le cadre du Congrès Marx International VI. Autour de la république définie par Reinhart Koselleck comme concept d'attente, l'un des objectifs était de confronter des recherches portant sur des objets ou des problématiques proches mais ordinairement séparées par les cloisonnements disciplinaires, spatiaux ou temporels. Il s'agissait également de rassembler des chercheurs travaillant sur les traditions jusnaturalistes, républicaines et socialistes qui sont dissociées par l'approche standard : soit parce qu'elle oppose la liberté des « Anciens » et celle des « Modernes », la vertu et le droit ; soit parce qu'elle associe les principes du droit naturel aux justifications philosophiques et juridiques du capitalisme désigné comme le libéralisme ; soit enfin, parce que jugée galvaudée et obsolète, l'idée de république semble avoir épuisé ses potentialités politiques face au déploiement du capitalisme.

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220e anniversaire de la République   Annonces

colloque 220e anniversaire de la république

Actes du colloque 220e anniversaire de la République, organisé par le Grand Orient de France, qui s'est tenu le 22 septembre 2012.

Sommaire :
- "Pourquoi nous sommes (encore) républicains" par Philippe Foussier, Conseiller de l'Ordre du Grand Orient de France
- "Avant la République, les Lumières" par Roland Desné, professeur émérite à l'Université de Reims - CNRS
- "Comment les francs-maçons devinrent républicains ?" par Eric Saunier, historien, Université du Havre
- "Le 21 septembre 1792: de l'an IV de la Liberté à l'an I de la République" par Elisabeth Liris, Institut d'Histoire de la Révolution française - ANR IRICE
- "République montagnarde, démocratie sociale et droits de l'Homme" par Florence Gauthier, historienne, Université de Paris VII
- "La République, de la nation à l'universel" par Samuel Tomei, docteur en histoire, membre du comité de rédaction de la revue Humanisme
- "Liberté, égalité, fraternité... laïcité ?" par Catherine Kintzler, philosophe, professeur émérite Université Lille III
- "Redonner sens à la fraternité" par Jérémy Mercier, membre du comité de rédaction de la revue Humanisme
- "De la Révolution française à nos jours, une Constituante face aux crises" par André Bellon, président de l'Association pour une Constituante

- "Conclusion" par José Gulino Grand Maître du Grand Orient de France, à lire en .pdf

 

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