Bonnet de 
la liberté

Révolution Française

Vida buena, virtud y existencia material garantizada   Actuel

Par Daniel Raventós, Universidad de Barcelona

Lo que pueda ser una vida buena depende de los objetivos, de las creencias de cómo funciona el mundo y de las capacidades sociales y naturales, tanto psíquicas como físicas, de cada uno. Las teorías académicas liberales tratan la cuestión de una forma diferente a como lo hace la concepción republicana histórica de la libertad. Lo que una renta básica pueda suponer para una determinada vida buena también depende de otras precisiones que ineludiblemente deben realizarse para saber con claridad de qué estamos hablando. Entre estas precisiones hay que referirse a la neutralidad y a la virtud. De esto trata básicamente este artículo.

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L’armée, la révolution russe et la révolution française : la trahison du pouvoir exécutif   Annonces

Extrait de L’histoire de la révolution russe, Tome 1, Février, de Léon Trostky disponible sur le site des Classiques des sciences sociales

Les soldats se sentaient de nouveau dupés. L’offensive menait non point à la paix, mais à la guerre. Or, les soldats ne voulaient point de la guerre. Les patriotes embusqués à l’arrière traquaient et vilipendaient les soldats comme des couards. Mais les soldats avaient raison. Ce qui les guidait, c’était un juste instinct national, réfracté à travers la conscience de gens opprimés, trompés, torturés, soulevés par l’espoir révolutionnaire et de nouveau replongés dans le sanglant gâchis. Les soldats avaient raison. La continuation de la guerre ne pouvait donner au peuple russe rien d’autre que de nouvelles victimes, des humiliations, des calamités, rien d’autre qu’un renforcement de la servitude intérieure et extérieure.

La presse patriotique de 1917, non seulement celle des cadets, mais celle des socialistes, ne se lassait pas de signaler le contraste entre les soldats russes, déserteurs et lâches, et les héroïques bataillons de la grande Révolution française. Ces confrontations témoignent non seulement d’une incompréhension de la dialectique du processus révolutionnaire, mais d’une totale ignorance de l’histoire.

Les remarquables grands capitaines de la Révolution et de l’Empire français débutaient, presque constamment, en enfreignant la discipline, en désorganisateurs ; Milioukov dirait : en bolcheviks. Le futur maréchal Davout, quand il était le lieutenant d’Avout, pendant de longs mois, en 1789-1790, dissolvait la discipline « normale » dans la garnison d’Aisdenne, en chassant les commandants. Par toute la France eut lieu, jusqu’au milieu de 1790, un processus de totale décomposition de la vieille armée. Les soldats du régiment de Vincennes contraignaient leurs officiers à faire table commune avec eux. La flotte expulsait ses officiers. Une vingtaine de régiments soumirent leur commandement à des violences de divers genres. A Nancy, trois régiments jetèrent en prison les officiers. A partir de 1790, les tribuns de la Révolution française ne cessent de répéter, à propos des excès de l’armée : « C’est le pouvoir exécutif qui est coupable de n’avoir pas destitué les officiers hostiles à la Révolution. » Il est remarquable que, pour la dissolution de l’ancien corps des officiers, se soient prononcés aussi bien Mirabeau que Robespierre. Le premier songeait à rétablir le plus tôt possible une forte discipline. Le second voulait désarmer la contre-révolution. Mais tous deux comprenaient que l’ancienne armée ne pouvait plus durer.

Il est vrai que la Révolution russe, différente en cela de la française, se produisait en temps de guerre. Mais ce n’est pas une raison pour faire exception à la loi historique signalée par Engels

Le Dumouriez d'Arthur Chuquet   Recensions

Par Marc Belissa, CHISCO-Université Paris Ouest Nanterre - La Défense

Arthur Chuquet, Dumouriez, 1914, réédition, Clermont-Ferrand, Les Éditions Maison, 2009

Dumouriez Chuquet

Pourquoi relire le "Dumouriez" d’Arthur Chuquet aujourd’hui ? Les "Éditions Maison" proposent une réédition de ce livre à l’identique de l’édition originale. A cette occasion, il me paraît intéressant de réfléchir sur la manière dont on faisait l’histoire militaire de la Révolution française en 1914, date de la première publication du "Dumouriez" et sur la façon dont on peut utiliser cette production scientifique dans un processus de réflexion historiographique aujourd’hui. Arthur Chuquet fait partie de ces noms de "grands ancêtres" qui figurent sur toutes les bibliographies mais qu’on lit très peu. C’est pourtant un personnage très intéressant et un grand historien de la Révolution française selon les critères en vigueur à son époque.

Il est né en février 1853 à Rocroi et meurt en banlieue parisienne en 1925. Il fait partie de la génération des pionniers des études révolutionnaires, même si, comme son contemporain Alphonse Aulard né en 1849 et mort en 1928, sa formation initiale n’était pas l’histoire de la Révolution française. Fils d’un fonctionnaire des douanes, Chuquet fait ses études primaires et secondaires à Metz et obtient son baccalauréat en 1870. De 1871 à 1874, il étudie la littérature allemande et l’histoire à l’École Normale Supérieure, avant de faire un voyage d’études en Allemagne. Agrégé d’allemand en 1876, il enseigne au lycée Saint-Louis pendant dix ans, puis devient professeur de littérature allemande à l’École Normale Supérieure. Sa thèse en 1887 porte déjà sur la campagne de 1792. Il devient le directeur de la Revue critique d’histoire et de la littérature l’année suivante et titulaire de la chaire de langues et de littérature germaniques au Collège de France à partir de 1893. Enfin, il entre à l’Académie des Sciences morales et politiques en 1900 et enseigne l’allemand jusqu’en 1921 à l’École militaire de Paris. Une grande carrière d’universitaire sous la Troisième République donc.

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marat-jean-paul.org   Outils

Par l'association POLE NORD, éditrice des Oeuvres politiques de Marat – Coordination : Charlotte Goëtz

En créant marat-jean-paul.org, POLE NORD asbl a pour objectif de fournir aux chercheurs et aux lecteurs des informations encore dans ses fonds, des inédits de Marat et des articles concernant son parcours familial, médical, scientifique et politique. Avec des apports visuels, ils complètent la documentation sur cette personnalité dont textes et actions, connectés à des questions toujours actuelles, ont leur place dans toute formation politique digne de ce nom.

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Les Lumières, la Révolution française et le monde- Séminaire 2010   Annonces

Paris Ouest Nanterre Séminaire de Master, Marc Belissa, Jeudi 13h30-15h30 salle DD 102 (bâtiment DD, 1er étage)

Le séminaire "Les Lumières, la Révolution française et le monde" n'ayant pas pu se tenir l'année dernière du fait du mouvement de grève opposé aux contre-réformes universitaires en cours, il a été reconduit à l'identique cette année.

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De la propriété ou du socialisme, quelle est la valeur la plus républicaine ?   Actuel

La loi d’août 2008 sur la représentativité syndicale est en train de donner lieu à un déchaînement créatif de la part des avocats patronaux. Ainsi, l’opérateur des télécommunications SFR a contesté la représentativité du syndicat SUD au motif que les statuts de la fédération SUD-PTT, à laquelle est affilié ce syndicat, se réfèrent au « socialisme autogestionnaire ». Cette référence est jugée par SFR contraire au droit de propriété et à la liberté d’entreprendre, et donc contraire au « respect des valeurs républicaines », notion introduite dans la loi de 2008.

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Haïti : lectures d'avenir   Annonces

Du samedi 30 janvier au mercredi 3 février 2010, à l'initiative de l'association culturelle haïtienne Fokal en France, lectures de textes haïtiens et rencontres autour d'Haïti à la librairie Les Oisieaux rares, 1 rue Vulpian, 75013 Paris.

Le séisme qui a frappé la République haïtienne depuis le 12 janvier 2010 a suscité une profonde émotion et un véritable élan de fraternité dans le monde. L'histoire de la République haïtienne est l'aboutissement de la Révolution de la colonie française esclavagiste de Saint-Domingue, qui était consacrée à la monoculture sucrière, depuis la fin du XVIIe siècle. Profitant du contexte favorable de la Révolution française de 1789, un "nouveau peuple" a pu se former dans la colonie de Saint-Domingue, rassemblant les victimes du système colonial : esclaves et libres de couleur. Ce "nouveau peuple" s'est constitué dans la lutte anticoloniale qui s'est développée depuis 1789 et aboutit en 1804 à la proclamation de la République d'Haïti, "Patrie des Africains du Nouveau Monde et de leurs descendants" et qui reprit le nom précolombien des habitants de l'île, rendant hommage à la résistance des sociétés indiennes, spoliées et massacrées depuis la "découverte" de ce continent en 1492. Cette histoire nous intéresse et nous concerne tous.
Révolution Française.net a consacré plusieurs études à la Révolution haïtienne :
- De la Révolution de Saint-Domingue à l'indépendance d'Haïti : comment sortir de l'esclavage ?
- 1789-1794 : la révolution abolit l'esclavage. 1802 : Bonaparte rétablit l'esclavage
- Très brève histoire de la Révolution française, révolution des droits de l'homme et du citoyen

Sur le principe de fraternité   Notions

Par Yannick Bosc, GRHIS-Université de Rouen

En 1848, sous la seconde république, Liberté, Egalité, Fraternité devient la devise officielle de la république. Mais c'est pendant la Révolution française qu'elle prend corps. Sous la première république, les en-têtes des documents officiels n'ont pas de formule fixée : le plus souvent on trouve Liberté-Egalité de part et d'autre de la feuille, mais on rencontre également la formule inversée Egalité-Liberté, d'autres triptyques comme Liberté-Egalité-Justice, ou encore d'autres formules, par exemple Unité, Indivisibilité de la République. On notera que dans les courriers officiels la fraternité est distinguée dans la formule de politesse salut et fraternité. Cependant, si elle n'est pas la devise unique d'une période qui n'en connaît guère, la formule Liberté, Egalité, Fraternité est bien née pendant la révolution française, dans cet ordre – la liberté et la fraternité encadrant l'égalité – et a bien été proposée comme devise, mais pour les gardes nationales et non pas de la république – et ce près de deux ans avant la proclamation de cette dernière.

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Histoire parodique de la Révolution française   Actuel

Un récit en feuilleton dans la tradition satirique et charivarique du journal Le Tintamarre sur Internetalis Universalus. Cinq épisodes sont parus pour l'instant : "Marie-Antoinette saura-t-elle garder la tête froide pendant les événements qui vont suivre ? La Fayette deviendra-t-il le George Washington français ? Necker saura-t-il remettre les finances d’aplomb ? Les bouseux vont-ils retourner à leur place, près du fumier ?"...

Thomas Paine et la fondation républicaine en Louisiane   Etudes

Par Marc Belissa, CHISCO-Université Paris Ouest Nanterre - La Défense

L’achat de la Louisiane et ses conséquences sur le développement des États-Unis ont été abondamment étudiés (1). Bernard Vincent a consacré un article au rôle important joué par Thomas Paine dans la tactique élaborée par le parti républicain à ce sujet, mais il s’est peu intéressé aux aspects théoriques de la contribution de Paine à ce débat (2). Or il me semble que les questions posées dépassent les aspects de tactiques parlementaires pour poser le problème de la transition du despotisme à la république, c’est-à-dire celui de la fondation/refondation républicaine dans un contexte post-révolutionnaire. Cette étude s’insère dans une recherche en cours sur les dernières années de Thomas Paine en Amérique (1802-1809) dont les résultats seront publiés à partir de 2010 dans les Annales Historiques de la Révolution française.

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Nouvelle parution numérique : A. Aulard, Etudes et leçons sur la Révolution française   Outils

Cet ouvrage contient LA DEVISE « LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ » - LES PREMIERS HISTORIENS DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE - LES PORTRAITS LITTÉRAIRES - BEAUMARCHAIS, L'ABBÉ BARBOTIN, ROBERT RHUM - L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE DANS LA HAUTE-GARONNE - MÉMOIRES DE LA MARQUISE DE LA ROCHEJAQUELEIN ET DE BARRAS. Paris : Félix Alcan, Éditeur, 1910, 308 pp. Collection : Bibliothèque d'histoire contemporaine. Une édition numérique réalisée par Claude Ovtcharenko, bénévole, journaliste à la retraite, France. Collection: Les auteurs classiques. Texte mis en ligne mercredi, le 16 décembre 2009 sur le site des classiques des sciences sociales

Dominación, derecho, propiedad y economía política popular   En ligne

Un ejercicio de historia de los conceptos

Par Antoni Domènech, Université de Barcelone

Como yo no creo en las grandes filosofías de la historia al uso, es decir en esas grandes generalizaciones, la mayor virtud de las cuales, como dijo Marx en ocasión tan memorable como olvidada por muchos marxistas, es que son suprahistóricas; como descreo de esas generalizaciones, más o menos brillantes pero casi siempre desapoderadas, me ha parecido bueno desarrollar modestamente esta intervención con unas breves observaciones sobre la historia de esos mismos conceptos: “dominación”, “derecho”, “economía política”, “economía política popular”.

Los conceptos de “dominación” y de “derecho” tienen una larga historia, y en varios sentidos interesantes, andan inextricablemente unidos; el concepto de “economía política”, que irrumpió como un oxímoron en el XVIII y murió académicamente a comienzos del XX, una historia mucho más breve; y el concepto de “economía política popular”, todavía más efímera: apenas las tres décadas finales del XVIII.

Lire le texte publié dans SinPermiso.info du 29 novembre 2009

Milton, la dignité et la résistance à l'oppression   En ligne

Par Christopher Hamel, Université de Rouen, NoSoPhi-Université Paris 1

Ce texte a été publié sous le titre « "People (...) Should Stand Like Men and Demand Their Rights and Liberties" : le motif de la dignité dans le droit de résistance chez Milton » dans la revue Etudes Epistémè (15-2009). Selon Christopher Hamel, qui s'inscrit dans les problématiques du républicanisme et du droit naturel, "il ne saurait y avoir de véritable opposition entre contractualisme et républicanisme chez Milton. En particulier, il y a dans l’idée de dignité, mobilisée dans The Tenure of Kings and Magistrates et dans d’autres de ses écrits politiques pour justifier le droit de résistance au pouvoir arbitraire, une réconciliation de la pensée du droit naturel moderne et de la pensée républicaine classique."

Lire l'article dans Etudes Epistémè

Pour une ontologie historique du discours robespierriste   En ligne

Robespierre et la formation de l'esprit politique au cours des années 1780

Par Jacques Guilhaumou UMR "Triangle", ENS/LSH, Université de Lyon.

La publication récente d'un onzième volume des Œuvres de Robespierre, sous la responsabilité de Florence Gauthier, et qui porte en grande part sur ses interventions en tant qu'avocat, académicien, puis acteur de la campagne électorale aux États généraux dans les années 1780, permet de décrire l'ontologie historique du discours robespierriste. Il s'agit d'analyser la manière dont Robespierre se constitue lui-même comme sujet observant, participant puis agissant au tout début de la Révolution française. Robespierre apparaît ainsi partie prenante du travail de l'esprit politique qui prédomine chez les futurs législateurs, à l'exemple de Sieyès déjà étudié, durant cette période. Un travail basé sur un socle sociologique d'observation sociale qui précise sa participation active à l'élaboration de notions-concepts ouvrant la possibilité de nommer l'ordre politique, avant même que ce nouvel ordre s'inscrive en 1789 à l'horizon du droit naturel déclaré. Sa touche personnelle concerne l'accent mis sur le nécessaire rôle des femmes et l'incontournable prise en compte de la situation des malheureux, et plus largement des opprimés.

Lire cette étude parue dans Mots sur HAL-CNRS

Trésors cachés de la Révolution française à Carnavalet   Brèves

Par Florence Gauthier, ICT-Université Paris 7-Denis Diderot

Exposition jusqu’au 3 janvier 2010, au Musée Carnavalet, 23 rue de Sévigné 75004, Métro Saint-Paul.

Il ne faut pas manquer ces trésors cachés, parmi lesquels on pourra admirer de nombreuses pièces remarquables. Par exemple, Le Triomphe du peuple français de Jacques Louis David, dessin au crayon, plume et lavis, réalisé sous la Convention montagnarde (et après l’assassinat de Marat comme l’atteste la figure de ce dernier découvrant sa poitrine poignardée), projet qui devait décorer un rideau de scène : hommage du peintre au droit de résistance à l’oppression (Voir Philippe Bordes et Régis Michel éd., Aux armes et aux arts ! Les arts de la Révolution, 1789-1799, Paris, Adam Biro, 1988, p. 117 ; Philippe Bordes, David, Paris, Hazan, 1988, p. 64).

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