Bref, Babeuf serait une sorte de poteau indicateur et l’on n’aurait pas besoin de savoir ce qu’il était en réalité.

Le fait est frustrant, mais explicable.

Car, si Babeuf est une métaphore, celle d’un martyr, fondateur d’une tradition, celle du communisme politique, et continuateur d’une autre, celle de la Révolution, il est d’abord un personnage historique. Tour à tour feudiste, agitateur provincial, journaliste, fonctionnaire révolutionnaire, persécuté, emprisonné, puis dirigeant d’une conjuration dangereuse et pionnière à la fois, jugé et guillotiné. Un homme, donc. Mais lequel ? C’est ce que tentent de cerner les pages de ce livre.

Notes

(1) Jean-Marc Schiappa, "Quelques problèmes de la biographie de Babeuf" dans La République Directoriale textes réunis par P. Bourdin et B. Gainot, Actes du colloque de Clermont-Ferrand 1997, Paris, Société des Études robespierristes, 1998, p. 155-166.

(2) François Furet et Denis Richet, La Révolution française, ed. 1979, p. 345.

(3) Richard M. Andrews, "Réflexions sur la conspiration des Egaux", Annales ESC, n° 1, 1974, p. 105.

Extrait du dernier chapitre "l'Inventaire" p. 343-353

À plusieurs reprises, nous avons indiqué que Babeuf n’est pas un pré-Marx. Certes, mais Marx serait-il un Babeuf attardé (ou évolué, c’est selon) ? D’une littérature surabondante, parfois à l’excès, retenons quelques rappels succincts des écrits de Marx (et d’Engels), et non de leurs commentateurs. Alain Maillard écrit que, pour Marx, « Babeuf est un anticipateur ; avec d’autres courants révolutionnaires comme le Cercle social et les Enragés, la conspiration babouviste a « fait germer l’idée communiste que l’ami de Babeuf, Buonarroti, réintroduisit en France après la révolution de 1830. Cette idée, développée avec conséquence, c’est l’idée du nouvel état du monde ». L’action des Égaux constitue « la première apparition d’un parti communiste réellement agissant » en France. Elle a exprimé les revendications d’un prolétariat « encore embryonnaire » (48)». La place pionnière de la Conjuration est reconnue. Mais c’est aussi pour souligner que la tentative de Babeuf intervient quand les conditions objectives ne sont pas encore réunies. Dans l’Anti-Dühring, Engels parle de la « tentative insensée de Babeuf de sauter immédiatement du Directoire au communisme, car le Directoire était tout de même un gouvernement bourgeois et paysan (49) ». Marx et Engels, cependant, écrivent dans La Sainte Famille que « les babouvistes étaient des matérialistes grossiers, non civilisés », ce qui pourrait être (et qui, d’un certain point de vue, est) une forte critique (50). Polémiquant dans le Manifeste du Parti communiste avec le socialisme et le communisme « critico-utopiques », Marx et Engels affirment qu’ils ne visent pas Babeuf : « Il ne s’agit pas ici de la littérature qui, dans toutes les grandes révolutions modernes, a formulé les revendications du prolétariat (écrits de Babeuf) (51). »

L’expression est d’une grande limpidité : Babeuf a formulé les revendications du prolétariat. Ce n’est pas un mince hommage.

Mais si l’on exclut – ou si l’on intègre – les deux questions théoriques, celle du regroupement des partisans de la doctrine nouvelle, les communistes, en un « parti » et celle de la dictature révolutionnaire transitoire (dans les limites données plus haut), le babouvisme est dissous dans le présent du mouvement ouvrier à partir des années 1848. Car, en se réappropriant l’histoire de Babeuf, ces révolutionnaires écrivent d’abord leur propre histoire.

Les conditions sont fondamentalement différentes avec l’apparition du prolétariat, et donc du mouvement un martyr. Il faut aussi le saluer pour les mêmes raisons. Mais ce n’est pas une référence théorique. Si l’on en retient des éléments historiques, des questions de méthode (la violence inutile, la République, Robespierre, un anticléricalisme qui n’est ni de l’athéisme militant ni de la déchristianisation, le journalisme, l’éducation, la question féminine), quelle est la part propre de Babeuf et des siens ?

Sur la question du féminisme, l’attention que Babeuf lui portait a-t-elle suffisamment battu en brèche la misogynie de Proudhon, par exemple (52) ? L’apport de Babeuf est-il essentiel en regard de celui de Flora Tristan ou des clubs de femmes de 1848 ? Ou s’agit-il d’un fleuve nourri de toutes sortes de rivières et dont il est difficile de démêler les affluents ? Robespierre n’est pas considéré uniment par tous les révolutionnaires ultérieurs. Par ailleurs, l’appréciation de Kropotkine sur le Tribun est des plus négatives, par exemple quand il le qualifie d’« opportuniste du communisme de 1793 (53)».

Il y aurait tant à dire sur Jaurès et Babeuf qu’un plein volume n’y suffirait pas (54). Jaurès est pleinement « fasciné » (Madeleine Rebérioux) par Babeuf et, en retour, Babeuf bénéficie des talents de Jaurès qui a attiré l’attention sur la désormais célèbre lettre à sa femme en date du 23 juillet 1789, lettre qui provoque en lui l’exclamation : « notre bon et grand Babeuf ». Jaurès cherche les tensions et les relations entre socialisme et liberté, socialisme et démocratie, socialisme et république, et trouve réflexions dans la pratique de Babeuf (55) ; à bon ou à mauvais escient, c’est une longue discussion qu’il faudrait nuancer point par point et presque jour par jour. Mais une des pages les plus connues et les plus belles de Jaurès, que l’on ne peut lire, je pense, sans être secoué, livre une forte apologie des révolutionnaires ; elle se termine par : « Ici, sous ce soleil de juin 93 qui échauffe notre âpre bataille, je suis avec Robespierre et c’est à côté de lui que je vais m’asseoir aux Jacobins », et vient de la lecture de Babeuf et de Buonarroti. « Dans une chambre d’auberge à Carmaux, pendant une journée de grève, Jaurès avait jeté sur le papier une page tracée de sa large calligraphie : c’était la page passionnée qui célébrait l’œuvre durant le moment le plus critique du terrible été 1793. Il commença par lire, de sa voix chaude et pénétrante, le fameux texte dans lequel Buonarroti a exprimé son propre jugement sur Robespierre… puis il tendit à Rouanet les grandes feuilles sur lesquelles il avait jeté ses propres pensées (56). »

Dans l’ensemble des écrits des révolutionnaires, on peut trouver telle mesure ou telle formulation qui serait un rappel des propositions ou des réflexions de l’an IV—et quelques approximations, il faut le reconnaître. Mais, quand il ne s’agit pas de référence explicite ou identifiée, il est délicat de se prononcer. On risque fort de tomber dans le nominalisme ou dans la téléologie. Rakovski mentionne Babeuf à propos du Thermidor soviétique et l’on sait avec Tamara Kondratieva que la discussion explicite sur Thermidor a commencé avec Lénine et le Xe Congrès. Toutefois, pour un élément aussi formellement identifié, ne risque-t-on pas bien d’autres approximations qui ne sont, en fait, que des hommages (57) ? Ainsi, Trotsky, significativement, ne nomme pas Babeuf quand il mène le combat contre les suites du Thermidor soviétique (58).

Babeuf fait partie du patrimoine du mouvement ouvrier. Il en est même la première pierre, « le début du mouvement ouvrier, mais le début seulement (59)». Il répond ou essaie de répondre aux problèmes de 1795- 1796. Y chercher une réponse aux problèmes contemporains serait, dans le meilleur des cas, inutile. Ou dangereux.

Babeuf ne pouvait pas laisser indifférents les artistes. Balzac écrit d’un des personnages d’Une ténébreuse affaire, probablement le plus « révolutionnaire » de ses textes avec Les Chouans : « Ce tanneur, homme de conviction, qui, pour le caractère, ressemblait à Saint-Just, se trouva mêlé plus tard à la conspiration de Babeuf, et il se tua pour échapper à la condamnation. » Plus loin, on lit : « Tu peux compter sur la discrétion de l’homme qui t’apportera cette lettre, il ne sait ni lire ni écrire, c’est un des plus solides républicains de la conspiration de Babeuf. » Il est vrai que Balzac avait grandi dans un Vendôme encore bruissant des souvenirs du procès. Le génie fait le reste. De son côté, Victor Hugo l’évoque, évidemment, dans Quatre-vingt-treize et dans Les Misérables. Mais, de manière générale, Babeuf demeure une allégorie du révolutionnaire extrême et incompréhensible. C’est très net quand Hugo écrit dans Quatre-vingt-treize : « Mirabeau sent remuer à une profondeur inconnue Robespierre, Robespierre sent remuer Marat, Marat sent remuer Hébert, Hébert sent remuer Babeuf. Tant que les couches souterraines sont tranquilles, l’homme politique peut marcher ; mais sous le plus révolutionnaire il y a un sous-sol, et les plus hardis s’arrêtent inquiets quand ils sentent sous leurs pieds le mouvement qu’ils ont créé sur leur tête. »

Michelet, à propos duquel il faut toujours rappeler que son père, imprimeur, fut suspecté de babouvisme, était certes fort éloigné de la pensée du Tribun, et responsable de quelques à-peu-près, mais il n’en perçut pas moins la puissance et la singularité. Il écrit avec le style incomparable qu’on lui connaît : « Ce mysticisme égalitaire rêvé vers 95, aux prisons, où les plus riches se plaisaient à partager, fut comme un soleil dans la nuit (60). »

On sait qu’Abel Gance avait projeté en 1945 un film sur le Tribun et, ici plus qu’ailleurs, les regrets sont grands. Dans un film de 1976, Sami Frey interprète Babeuf. Il ne semble pas que l’on puisse en dire plus. Ilya Ehrenbourg a écrit en 1929 un roman historique (ou une histoire romancée) intitulé La Vie de Gracchus Babeuf, où les discussions relatives au contexte soviétique sont sous-jacentes (61). Il est vrai que bien d’autres, et d’un moindre gabarit, se sont risqués à l’évocation de Babeuf. Il n’est pas certain que le bonheur ait toujours été au terme de la tentative, mais on accordera une indulgence pleine et entière qu’il faut porter à une certaine forme d’innocence. Après tout, l’expression artistique ne peut se concevoir sans jugement de valeur ni subjectivité, et chacun doit pouvoir y trouver son compte.

Il faut cependant s’arrêter sur le Que faire ? Les hommes nouveaux (62), roman écrit en prison en 1862 par le révolutionnaire Nicolas Tchernychevski qui inspira des générations entières. Un roman au titre très certainement influencé par l’article de Babeuf Quoi faire ? (1795), nous dit-on (63). Il est dommage que les auteurs n’apportent pas un étai à leur hypothèse dont la probabilité est grande, à défaut d’être avérée. Babeuf (comme Buonarroti) était incontestablement une figure majeure dans l’univers des révolutionnaires russes pré- ou para-marxistes (64). Le roman, aux qualités littéraires discutables, a été un véritable révélateur pour des gens comme Lénine et il donne son nom à l’ouvrage théorique censé être fondateur du bolchevisme, le célèbre Que faire ? de Lénine. Qu’il y ait loin entre la pensée toujours en évolution de Lénine et cet ouvrage dont il rappelait qu’il était destiné à un moment bien précis de la construction du mouvement révolutionnaire russe nous éloigne certainement de Babeuf (quoique…). Que Lénine, via Tchernychevski, se rattache à Babeuf au moins dans une référence littéraire nous semble à relever. Sans plus.

L’école libérale s’est penchée sur Babeuf. Avec une certaine contradiction au demeurant. Cela a commencé avec Benjamin Constant. En floréal an IV, il publie De la force du gouvernement actuel de la France et de la nécessité de s’y rallier, où il souhaite que les propriétaires se rallient au pouvoir qui a démontré sa vitalité (65). Sans le nommer, Constant attaque Babeuf à plusieurs reprises : quand il prend à partie ceux qui voudraient constituer des « Vendées républicaines », puis quand il critique ceux qui feraient des « grands hommes de l’Antiquité leurs saints » et qui considèrent « l’inégalité comme un mal » ; contre ce mal, « La Jacquerie, les Anabaptistes, les Levellers et tant d’autres se sont levés successivement ». Dans un texte postérieur, Constant exposera encore sa position : « la révolution a dépassé son terme en attaquant la propriété », et il faut y mettre bon ordre. Ceux qui déclencheraient une réaction en s’attaquant aux propriétaires de biens nationaux créeraient une situation mal maîtrisable. Qui sont ces propriétaires légitimes ? Pour Constant, qui représente ici la pensée du Directoire, il s’agit des « acquéreurs de biens nationaux » qui avaient lié leur sort à la Révolution. D’ailleurs, le Directoire fait publier de larges extraits de la brochure de Constant dans Le Moniteur, lui conférant un caractère officiel. Dès 1797, Fontanes a signifié combien la personnalité forte des Égaux était en relation avec l’originalité de leur doctrine.

Mais l’historiographie libérale n’est pas en reste. Jacob Leib Talmon est probablement celui qui a le mieux étudié les documents, de manière détaillée et approfondie, en allant aux sources premières, et qui a inscrit la tentative babouviste dans un long cours entre le jacobinisme premier, Robespierre et la Conjuration (ce qui est à la fois intelligent et déroutant, car ne s’occupant que des idées se déroulant uniment, et non des réalités sociales et politiques de moments nécessairement différents) (66). C’est donc une œuvre forte et originale. Il a inventé la formule « cristallisation babouviste », ce qui est assez bien vu quant à la forme politique nouvelle qu’était la Conjuration. Cependant, « cristallisation » mésestime la rupture programmatique qu’elle constitue. On en reste à la forme. Deux problèmes se posent quand on étudie Talmon. Le premier est bien évidemment lié à l’histoire des idées et aux réserves que l’on peut apporter à cette catégorie de pensée, mettant en avant les aspects formels de l’Histoire. Le second est plus intrigant. On ne peut que s’étonner de l’absence de publicité (édition, traduction, études) sur cette œuvre majeure en anglais ; comme si l’historiographie libérale française ne voulait pas reconnaître sa dette à un auteur étranger.

Il en est de même, sous un autre point de vue, avec François Furet. Il ne cesse de pointer les faiblesses de l’homme Babeuf (« personnage relativement mineur ») et l’aboutissement de ce que la Conjuration constitue comme vanité politique (la Conjuration « était la pointe extrême de la croyance révolutionnaire que la volonté politique peut tout faire (67) »). Et en même temps il relève, non sans pertinence, la précocité des thèses communistes simultanément à l’apparition des thèses libérales, comme on l’a vu (68). Mais pourquoi cette précocité ? Il faut se poser la question. La réponse à la problématique de l’égalité des droits est double (au moins) : réponse libérale et réponse communiste. Ici, on prend conscience que la Révolution française elle-même aurait « une postérité confuse »…

Mais une autre école mérite l’attention. Cherchant à définir un socialisme « français », qui ne soit pas partisan de la lutte des classes, elle est amenée systématiquement à minorer ou à nier Babeuf. On trouve cela chez Célestin Bouglé, entre autres. Ainsi, le sociologue, maître à penser de Marcel Déat, rejette explicitement Babeuf du nombre des « socialismes français ». « Et ni les uns ni les autres («socialistes français ») n’auraient souscrit au programme révolutionnaire de Babeuf (69). » Le socialisme « français » n’est pas un socialisme de révolution, de confrontation, de lutte de classes. Il veut l’harmonie entre les classes ; il ne peut qu’exclure Babeuf de ce socialisme qui n’a de français qu’une appellation dérisoire et illusoire, car le capitalisme est un « horizon indépassable ».

Bien évidemment, il faut mentionner dans les opposants au babouvisme les tenants de la contre-révolution. C’est nécessaire, mais moins stimulant. Ils répètent les calomnies et les faux de Taine et de Mun, inventent un Babeuf qui n’a rien à voir avec l’histoire. Babeuf est un faussaire, un illuminé, un violent. Le personnage est « faible » ou « moyen », ce qui ressortit au vocabulaire de l’appréciation d’un bulletin trimestriel à propos d’un élève sur lequel on ne saurait pas quoi dire. Babeuf est le seul personnage de la Révolution française cité dans Le Livre noir du communisme (70).

On convoque même Babeuf dans un colloque sur les logiques totalitaires. La tâche n’est pas aisée : « Pourquoi retenir le personnage Gracchus Babeuf – 1760-1797 – dans un colloque consacré aux logiques totalitaires ? » s’interroge-t-on (71).

Babeuf serait « l’auteur d’un essai au titre évocateur, La Guerre de la Vendée et le système de dépopulation, rédigé au printemps 1794 dans une cellule de Sainte-Pélagie. Commandé par Joseph Fouché… » Que cela ne soit pas le titre de l’essai, comme on l’a vu plus haut ; qu’il ait été rédigé à l’automne 1794 (après Thermidor), et non au printemps (Robespierre au pouvoir) ; que Babeuf soit libre à ce moment, et non à Sainte-Pélagie ; que Fouché n’ait rien à voir avec l’affaire, tout cela en dit long sur le sérieux du propos. La conclusion ne pouvait être qu’à cette aune : « Cette pensée tient dans l’affirmation d’une nécessité de destruction totale de l’ancienne société, parallèlement à la mise en route d’un monde nouveau, d’où le rappel continu de la visée – un plan préétabli – et son perpétuel renvoi dans le futur. On peut donc affirmer que la place privilégiée accordée à Babeuf dans le panthéon révolutionnaire tient au projet généreux d’une société communiste résumée dans le bonheur du peuple. Ici la violence révolutionnaire n’est en rien vengeance ou oppression, mais l’outil nécessaire pour faire front aux égoïstes, aux nantis, à la classe des accapareurs et aux faux démocrates. L’idéologie de la délivrance est le moyen de masquer les conditions de son accomplissement. » Dégagé des vapeurs de l’approximation, le message est simple : la « délivrance » (passons sur la terminologie religieuse), c’est-à-dire l’émancipation, est une pensée totalitaire. On s’endort en lisant Babeuf, on se réveille geôlier du Goulag.

Il faut terroriser en agitant le fantôme de Babeuf. Nous sommes dans les phobies, non dans l’Histoire. Ce terrain n’est pas nôtre.

Notes

45. Alain Maillard, Amiens…, p. 261-279.

46. Friedrich Engels, Anti-Dühring, 1977, p. 384.

47. Karl Marx et Friedrich Engels, La Sainte Famille, 1969, p. 158.

48. Karl Marx et Friedrich Engels, Manifeste du Parti communiste, 1976, p. 67-68.

49. Sur Proudhon, voir Pierre Ansart, « Proudhon, critique et défenseur de Babeuf », in Amiens…, p. 281-284.

50. Pierre Kropotkine, La Grande Révolution (1789-1794), rééd. 2011, p. 458.

51. Valérie Lecoulant, « Babeuf vu par Jaurès, dans l’Histoire socialiste de la Révolution française », in Amiens…, p. 285-292.

52. Voir, par exemple, Jean Jaurès, « Socialisme et Liberté », Revue de Paris, 1er décembre 1898, dans Libertés, textes choisis et présentés par Gilles Candar, 1987, p. 176-177, ou les débats que retrace Victor Daline, op. cit., p. 16-17.

53. Cité in Alessandro Galante Garrone, Philippe Buonarroti et les révolutionnaires du xixe siècle, 1975, p. 281.

54. Tamara Kondratieva, Bolcheviks et Jacobins, 1989.

55. JMS, « Gracchus Babeuf et son “image” dans l’action et la pensée politique de Léon Trotsky », in Révolution et révolutionnaires…, p. 383-401.

59. JMS, G. B.…, p. 255.

60. Jules Michelet, Histoire du xixe siècle, dans Œuvres complètes, t. XXI, 1982, p. 347.

61. Ilya Ehrenbourg, La Vie de Gracchus Babeuf, traduit du russe, 1929.

62. Nikolaï Tchernychevski, préf. Yolène Dilas-Rocherieux, Que faire ? Les hommes nouveaux, 2000.

63. Jean-Pierre Faye et Michèle Cohen-Halimi, L’Histoire cachée du nihilisme. Jacobi, Dostoïevski, Heidegger, 2008, p. 90.

64. Franco Venturi, Les Intellectuels, le peuple et la révolution. Histoire du populisme russe au xixe siècle, 2t., 1972.

65. Benjamin Constant, De la force du gouvernement actuel de la France et de la nécessité de s’y rallier, suivi de Des réactions politiques et Des effets de la Terreur, rééd. 1988.

66. Jacob Leib Talmon, Les Origines de la démocratie totalitaire, 1966.

67. François Furet, article « Babeuf », in Dictionnaire critique…, op. cit., p. 204.

68. François Furet, La Révolution, de Turgot à Jules Ferry, 1988, p. 179.

69. Célestin Bouglé, Socialismes français : du socialisme utopique à la démocratie industrielle, 1932, p. 105.

70. Stéphane Courtois et alii, Le Livre noir du communisme, 1997, p. 18 et p. 31.

71. Yolène Dilas-Rocherieux, « Gracchus Babeuf, figure emblématique du communisme moderne », in Stéphane Courtois (dir.), Les Logiques totalitaires en Europe au xxe siècle, 2006, p. 116-125.