Texte publié par Olivier Tonneau sur son blog Mediapart, à propos du "populisme de gauche" théorisé par Ernesto Laclau et Chantal Mouffe qui influence Podemos en Espagne et plus récemment Jean-Luc Mélenchon. Extraits :

"Il y a quelque chose qui cloche dans le «populisme de gauche» de Mouffe et Laclau. Oui, mais quoi? Une manière de répondre à cette question est de revenir au fondement de leur doctrine, qui réside dans l'interprétation de la Révolution française comme matrice des totalitarismes popularisée par François Furet."
"Ceux qui se réclament aujourd’hui du populisme contre le néolibéralisme ne le savent peut-être pas : dans l’ouvrage qui les a rendus célèbres, l’ennemi de Mouffe et Laclau n’était pas le néolibéralisme mais le totalitarisme. Dès la préface de l’ouvrage, les auteurs s'inscrivaient dans les thèses de Claude Lefort et François Furet (tous deux cités dans l’ouvrage avec approbation) selon lesquelles le totalitarisme avait pour matrice le jacobinisme. La préface se lit comme une notice nécrologique de « l’imaginaire jacobin », expression qui apparaît en relation avec une série d’ « échecs et de déceptions : depuis Budapest à Prague et au coup d’état en Pologne, de Kaboul aux séquelles des victoires communistes au Vietnam et au Cambodge ». Le retournement récurrent des insurrections en états totalitaires menait Mouffe et Laclau à appeler à une rupture théorique radicale."

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