par Jacques Guilhaumou, UMR Triangle, Université de Lyon, CNRS/ENS-LSH

Face à l’archive, l’historien est d’emblée confronté à une langue sous l’emprise d’autorités détentrices de moyens répressifs et judiciaires lorsqu’il s’agit de contrôler les attitudes populaires, et tout particulièrement la violence verbale du peuple. Pour autant, il ne renonce pas à y recherche l’expression d’un singularité, au-delà de la simple mention de propos violents. Ainsi l’historienne Arlette Farge (1992) excelle dans l’art de rendre intelligible les paroles populaires, de leur donner une légitimité propre. Sous sa plume, la production politique de la parole populaire entre, avec le 18ème siècle, dans l’ordre de la vraisemblance en dépit de son désordre apparent. D’ailleurs, notre présente étude se veut un hommage au travail de cette historienne, étendu à la question de la violence féminine (Dauphin, Farge, 1997).

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