1788, les horizons de la liberté

31 décembre 1787 : ouverture de la première session des Etats de Provence à Aix; fin de la session le 1er février 1788

février-mars 1788: premier mouvement municipal

5-8 mai 1788: assemblée générale des communautés

septembre 1788: début du second mouvement municipal

29 décembre 1788 : Marseille demande que les Etats Généraux votent par tête, qu’ils comptent un nombre de député du Tiers-Etat supérieur au nombre des députés des ordres privilégiés réunis, que la ville y ait une députation particulière



1789, Marseille précurseur de la Révolution


26-31 janvier 1789 : deuxième session des Etats de Provence

16-19 mars : premier séjour de Mirabeau à Marseille

23-24 mars 1789 : émeute populaire de subsistances à Marseille qui suscite la formation d’une garde citoyenne.

24-25 mars 1789 : deuxième séjour de Mirabeau à Marseille

26 mars 1789 : formation de l’assemblée des trois ordres qui remplace, en l’englobant, l’ancienne municipalité de Marseille

Deuxième quinzaine de mars : assemblées électorales « de base » du Tiers-Etat pour les Etats Généraux

30 mars-1er avril 1789 : assemblée du Tiers-Etat à Marseille

Avril-mai 1789 : première révolution marseillaise sous la pression du mouvement populaire avec l’aide de la garde citoyenne et de l’assemblée municipale.

1er avril 1789 : émeute populaire à laquelle les électeurs du Tiers réagissent en inscrivant, dans les doléances, des griefs contre l’Intendant

2 avril 1789 : assemblée des trois ordres de la sénéchaussée de Marseille pour les Etats-Généraux

4 avril 1789 ; Nouvelle émeute populaire. Les électeurs élisent Mirabeau député aux Etats-Généraux qui optera pour son élection à Aix

6 avril 1789 : clôture de l’assemblée des trois ordres de la sénéchaussée de Marseille

13 avril 1789 : une nouvelle émeute populaire fait entrer Etienne Chompré, membre actif de la garde citoyenne et futur jacobin, à l’assemblée municipale des trois ordres

15 avril 1789 : la garde citoyenne de Marseille se rend à Aubagne

24 avril 1789 ; effervescence dans Marseille à cause de la déclaration royale du 16 avril réservant au Parlement l’instruction et la connaissance des troubles et émeutes provençaux

15 mai 1789 : une nouvelle émeute populaire empêche la suppression de la garde citoyenne.

20 mai 1789 : M. de Caraman, commandant militaire de la Provence assiège Marseille avec la force armée, mais y entre seul

22 mai 1789 : rétablissement de l’ancien conseil municipal

25 mai 1789 : la garde citoyenne est remplacée pas une garde bourgeoise

30 mai 1789 : la municipalité taxe les propriétaires d’immeubles et les habitants à raison de « leur industrie et luxe »

18 juillet 1789 : rétablissement de l’assemblée municipale des trois ordres

23 juillet 1789 : une assemblée des citoyens de Marseille délibère sur les affaires du Royaume à la taverne Arquier dans l’enthousiasme de la prise de la Bastille, le 14 juillet, et en présence de futurs dirigeants jacobins, l’avocat Barbaroux, l’imprimeur Mossy, le négociant Granet, le liquoriste Rebecquy, etc. . L’assemblée municipale des trois ordres adhère alors à tous les actes de l’Assemblée nationale

28-29 juillet 1789 : Plusieurs milliers de Marseillais vont délivrer à Aix les prisonniers incarcérés à la suite des émeutes provençales

30 juillet 1789: l'assemblée des trois ordres déclare l'Intendant de la Tour auteur des calamnités de la Provence

Août 1789 – mars 1790 : l’affaire de la Tourette, offensive contre le mouvement patriotique.

19 et 20 août 1789 : échauffourée de la Tourette où la garde bourgeoise en tirant sur des manifestants, suscite un nouvelle émeute, ce qui suscita l’entrée de l’armée dans Marseille. Cette affaire sera instruite par le prévôt général, De Bournissac, sans appel, et restera donc peu élucidée

8 octobre 1789 : première réunion du conseil municipal augmenté de 84 représentants des quartiers marseillais

31 octobre 1789 : le conseil municipal et M. de Caraman demandent la suspension de l’instruction de l’affaire de la Tourette jusqu’à la publication de nouvelles lois sur le système judiciaire

8 décembre 1789 ; l’Assemblée constituante renvoie les accusés de la Tourette à la sénéchaussée de Marseille. Emeutes pour libérer ces accusés emprisonnés, qui se termine, sous la loi martiale, par des morts et des blessés





1790, année patriotique

Le mouvement patriotique s’organise autour de la Commune de Marseille et de la Société patriotique des amis de la Constitution.


18 février 1790 : les districts, de plus en plus influents, protestent contre la justice prévôtale chargée de l’affaire de la Tourette.

11 mars 1790 : l’Assemblée Constituante renvoie de nouveau les accusés de l’affaire de la Tourette devant le siège de Marseille. Ce décret n’est pas appliqué : le tribunal de la prévôté est fermé, et les inculpés mis en liberté.

28 janvier-5 février 1790 : élection de la nouvelle Municipalité. Etienne Martin, négociant, élu maire.

15 février 1790 : Avec l’ouverture du Conseil général de la Commune de Marseille, création d’une garde nationale.

31 mars 1790 : plainte de la Commune de Marseille auprès de l’Assemblée Nationale à propos de la présence de troupes royales

11 avril 1790 : fondation de la Société patriotique des amis de la Constitution

17-18 avril 1790 : départ des troupes royales de Marseille

29-30 avril 1790 : prise des forts de Marseille par les gardes nationaux

18 mai 1790 : début de la démolition de la citadelle Saint-Nicolas par le peuple marseillais.

2 juillet 1790 : la commune de Marseille demande aux citoyens d’adhérer au pacte fédératif.

17 août 1790 : action de François Lieautaud, commandant de la garde nationale, contre la société patriotique

28 septembre 1790 : la commune de Marseille supprime l’Etat-Major de la Garde nationale et convoque les sections pour l’élection de nouveaux chefs.

30 décembre 1790 : emprisonnement de Lieutaud


1791 : Le patriotisme marseillais contre l’exécutif royal


15 janvier 1791 : création par la Municipalité d’une bibliothèque

14 février 1791 : la ville de Marseille et son territoire divisés en 32 sections

11 avril 1791 : deuil public en hommage à Mirabeau, mort le 2 avril

26 juin 1791 : débat au Conseil Général de la Commune de Marseille sur « l’enlèvement » du roi

Mai-juillet 1791 : correspondance patriotique entre Robespierre et la Municipalité de Marseille

5 juillet 1791: demande, par la Commune de Marseille, du rappel du régiment suisse d'Ernest

7 juillet 1791: adresse de la société patriotique en hommage à Danton et Robespierre.

15 juillet 1791 : Marseille envoie un détachement de 500 hommes armés au secours des patriotes marseillais.

16 octobre 1791 ; discours de Barbaroux à la société patriotique sur le titre de roi des Français.

1er novembre 1791 ; départ du régiment suisse d’Ernest

13 novembre 1791 : élection de Mouraille au poste de Maire

2 décembre 1791 : adresse de la commune de Marseille à l’Assemblée Nationale pour lui offrir le tribut d’hommage des Marseillais

29 décembre 1791 : lecture à l’Assemblée Nationale d’une adresse des citoyens actifs de Marseille contre le pouvoir exécutif royal


1792 : l’expansion du civisme marseillais


26 février 1792 : entrée de la garde nationale marseillaise dans Aix

15 mars-27 mars 1792 : "mission civique" des Jacobins marseillais Monbrion et Bousquet dans le district d’Apt

22 mars 1792 : départ de gardes nationaux marseillais vers Arles où ils entrent le 29 mars

26 avril - 5 juin 1792 : expédition des « missionnaires patriotes » jacobins, Isoard et Tourneau, dans les Basses-Alpes

6 juin 1792 : premier numéro du Manuel du Laboureur et de l’Artisan, journal franco-provençal des « missionnaires patriotes »

19 juin 1792; lettre des Jacobins de Marseille au maire de Paris contre le monarque français et sa "liste civile corruptrice"

22 juin 1792 : François Mireur chante devant les volontaires marseillais l’hymne à l’armée du Rhin

25 juin 1792 ; la Commune de Marseille délibère d’envoyer un détachement de 500 hommes à Paris

27 juin 1792 : adresse de la Commune de Marseille à l’Assemblée Nationale qui demande le renouvellement du pouvoir exécutif

2 juillet 1792 : départ du bataillon marseillais pour Paris : il arrive le 30

20-23 juillet : pendaison de suspects, victimes de la vengeance populaire

30 juillet 1792 : dîner des Marseillais aux Champs-Elysées, affrontement avec les grenadiers du roi

2 août : le bataillon marseillais demande à l’Assemblée la déchéance du roi

10 août 1792 ; le bataillon marseillais s’illustre au cours de la prise des Tuileries

22 août 1792 : l’administration du département des Bouches-du-Rhône s’installe à Marseille

2 septembre 1792 : première réunion de l’Assemblée électorale des Bouches-du-Rhône à Avignon qui nomme une commission électorale, Barbaroux député

5 septembre : discours du maire Mouraille à la Commune de Marseille sur les dangers de la patrie

1er octobre 1792 : création du Tribunal populaire de Marseille

20 octobre 1792: arrivée à Paris du second bataillon marseillais

11 novembre 1792 : adresse de l’Assemblée électorale à la Convention qui exige la punition du tyran

21 décembre 1792 : indemnité accordée par la Commune de Marseille au sculpteur Renaud

27 décembre 1792 : adresse de la ville de Marseille à la Convention pour demander le jugement rapide du « criminel Capet »


1793 : l’année des fédéralismes


18 janvier 1793 : adresse de la société populaire de Marseille contre "l’appel au peuple", proposé par les Girondins.

23 février 1793 : adresse de la société populaire de Marseille contre Barbaroux

16 mars 1793 : réunion des corps administratifs qui décident de la formation d’un tribunal révolutionnaire et la mise en œuvre du désarmement des suspects.

17 mars 1793 : adresse de la société populaire de Marseille qui demande le désarmement des suspects.

19 mars 1793; désarmement des suspects par la municipalité

28 mars 1793: arrivée à Marseille des représentants en mission Bayle et Boisset

17 avril; destitution par les sections du Maire et du Procureur de la Commune

seconde quinzaine d'avril: menacés par les sections, les représentants en mission quittent Marseille, accompagné de nombreux jacobins.

1er mai 1793: formation du Comité Général des 32 sections

2 mai 1793: les représentants en mission cassent le tribunal révolutionnaire : il est maintenu par les sections.

16 mai 1793: exécution des frères Savon, pendeurs et jacobins.

23 mai 1793: arrivée à Paris des députés des 32 sections marseillaises

3 juin 1793: fermeture de la société patriotique par les sections

12 juin 1793: Manifeste des Républicains marseillais qui se déclarent en insurrection contre la Convention

4 juillet 1793: condamnation et exécution du Jacobin Barthélémy par le tribunal populaire. D'autres accusés, par exemple Isoard, ont fuit sur Paris

11 août 1793; défaite de l'armée fédéraliste devant les troupes de la Convention à Cadenet

25 août 1793: entrée des troupes de la Convention dans Marseille

26 août 1793: formation du Tribunal Criminel des Bouches-du-Rhône

28 août 1793: occupation de Toulon par les anglais

L'an II: Terreur et gouvernement révolutionnaire

12 vendémiaire an II (12 octobre 1793): ouverture du Congrès républicain des sociétés populaires des démartements méridionaux à Marseille, sous la présidence d'Isoard

21 vendémiaire an II (13 octobre 1793); arrivée des représentants en mission Barras et Fréron qui mettent la terreur à l'ordre du jour.

14 frimaine an II (4 décembre 1793): destitution de la Commune de Marseille, et du Procureur Isoard

17 frimaire an II (7 décembre 1793): établissement par Fréron d'une commission municipale

29 frimaire an II (19 décembre 1793): entrée des troupes de la Convention dans Toulon

17 nivôse an II (6 janvier 1794): les représentants en mission prennent une série d'arrêtés spectaculaires : Maseille s'appelle désormais "Sans nom"; le tribunal criminel est suspendu; une commission militaire prend sa place; les bâtiments, où les sections ont siégé, sont voués à la destruction. Ce qui équivaut à une vaste offensive pour "extirper" les fédéralismes.

20 nivôse an II (9 janvier 1794): fête en réjouissance de la prise de Toulon

4 pluviôse an II (23 janvier 1794): première séance de la commission militaire

19 pluviôse an II (7 février 1794): Instruction sur le gouvernement révolutionnaire rédigée par le nouveau représentant en mission, proche de Robespierre, Maignet

24 pluviôse an II (12 février 1794): Marseille retrouve son nom sur proposition de Maignet

5 ventôse an II (23 février 1794): Maillet, président du Tribunal criminel, et Giraud, accusateur public, arrêtés par Fréron et envoyés à Paris, sont innocentés

13 ventôse an II (3 mars 1794): Maignet suscite la formation d'une nouvelle municipalité

1er Germinal an II (21 mars 1794): fête de la fraternité et du triomphe de la philosophie pour l'inauguration du Temple de la Raison

14 germinal an II (3 avril 1794): fête funèbre en l'honneur du représentant Beauvais

5 floréal an II (24 avril 1794): suppression du Tribunal criminel, rétabli le 13 mars

20 prairial an II (8 juin 1794): fête en l'honneur de l'Etre Suprême

1er Messidor an II (19 juin 1794): première séance de la Commission populaire d'Orange

17 thermidor an II (4 août 1794): Maignet décrit la chute de Robespierre comme "un jour de triomphe pour la République"

18 thermidor an II (5 août 1794): adresse de la société populaire de Marseille à la Convention sur la conspiration de Robespierre.

9 fructidor an II (26 août 1794): remplacement de Maignet par les représentants Auguis et Serre

5ème sans-culottide de l'an II (21 septembre 1794): la Convention décrète la fermeture de la société populaire de Marseille

5 vendémiaire an III (26 septembre 1794): mouvement populaire à l'annonce de l'arrestation des dirigeants jacobins

(Jacques Guilhaumou)