Voir la mise en page de la présente rubrique, avec des ajouts, par Jean-Marie Tremblay.

La relation de la Révolution aux Lumières, tant anglaises que françaises, s’éclaire au regard de textes d’Adam Smith et de David Hume. Nous trouvons également sur ce site de très nombreux textes de Diderot, de Montesquieu, et de Rousseau. François Quesnay, est également présent, de L’Essai physique sur l’économie animale au Droit naturel en passant par le Tableau économique et l’analyse de sa formule mathématique. La version numérisée du livre de Josiane Boulad-Ayoub, Contre nous de la tyrannie. Des relations idéologiques entre Lumières et Révolution, en présentation sur ce site, permet également d'avoir une vue d'ensemble d'une telle relation.

Parmi les auteurs classiques de la Révolution française, l’ouvrage de Jean-Paul Marat sur ''Les chaînes de l’esclavage'', dans l’édition de 1792, côtoie L’esprit de la révolution et les Fragments des Institutions républicaines de Saint-Just, ainsi que les ''Cinq mémoires sur l’instruction publique'' de Condorcet, et bien sûr sa célèbre ''Esquisse d'un tableau historique du progrès humain'' (1793).

Benjamin Constant occupe aussi une place de choix avec trois textes de 1796-1797, De la force du gouvernement actuel de la France et de la nécessité de s’y rallier, Des réactions politiques, Des effets de la terreur. Il en est de même pour Maine de Biran avec son ouvrage de 1799 sur L'Influence de l’habitude sur la manière de penser et le Mémoire sur la décomposition de la pensée de 1805.

Les auteurs majeurs de l’historiographie de la Révolution française sont représentés dans leur diversité à travers des textes de combat dans l’actualité de son temps d’Alphonse Aulard, avec un renvoi à l’édition électronique des Grands orateurs de la Révolution française (Mirabeau, Danton, Vergniaud Robespierre) sur le site Gutenberg, par l’ Histoire générale de la civilisation en Europe depuis la chute de l’empire romain jusqu’à la Révolution française (1838) de Guizot, par un article de Jean-Jaurès sur « Les idées politiques et sociales de Jean-Jacques Rousseau », enfin par une édition de Taine d’ Un séjour en France de 1792 à 1795. Lettres d'un témoin de la Révolution française (1796)

Les lectures en sciences sociales des historiens de la Révolution française sont surtout représentées par Durkheim avec ses articles sur « Le contrat social de Rousseau » et « La contribution de Montesquieu à la constitution de la science sociale » et Gustave le Bon avec sa célèbre Psychologie des foules de 1895, en passant bien sûr par de nombreux auteurs marxistes. De Marx, retenons tout particulièrement les oeuvres de jeunesse, La Question juive (1843), la Contribution à la critique de la philosophie du droit de Hegel (1843) et Les luttes de classes en France (1848-1850) où l'on trouve de nombreuses références à la Révolution française en tant que "révolution purement politique". Lafargue occupe une place particulière, par son intérêt pour la langue politique de la Révolution française, dont nous rendons compte sur le présent site. Avec Lénine, les références à la Révolution française comme révolution bourgeoise sont parsemées dans l'ensemble de son oeuvre, et mériteraient donc une analyse approfondie. Gramsci confère aussi une place spécifique à la Révolution française dans ses Ecrits politiques des années 1914-1926, publiés et numérisés en trois volumes, en écrivant que "le jacobinisme est un phénomène purement bourgeois: il caractérise la révolution bourgeoise française" (tome 1, p. 119), avant d'en venir à une analyse plus complexe du jacobinisme dans les Cahiers de Prison. Par ailleurs Florence Gauthier a précisé, au sein du présent site revolution-francaise.net, ce qu'il en est de l'impact problématique de ce concept marxiste de révolution bourgeoise sur les historiens de la Révolution française du XXème siècle.

Voir aussi les nouvelles parutions (novembre 2006).