La lecture dans le Monde des Livres du 10 février d'un compte-rendu d'ouvrages sous le titre : "Plusieurs ouvrages reviennent, avec un bonheur inégal, sur la période révolutionnaire" par Monsieur Catinchi provoque une vive indignation dans la communauté scientifique. Qu'un illustre savant, comme Michel Vovelle, fasse l'objet d'une caricature grossière, à propos de la parution de son dernier livre : La Révolution française expliquée à ma petite fille, Paris, Le Seuil, 2006, ne peut pas être tolérée sans droits de réponse, ni sans évoquer la figure balzacienne du "rienologue". Jadis, Balzac, dans sa Monographie de la presse parisienne dénonçait la toute puissace et la vanité vénale des journalistes de son temps en élaborant une typologie des journalistes. Ainsi, le riénologue, selon Balzac, "étend une idée d'idée dans un baquet de lieux communs et débite mécaniquement cette effroyable mixtion philosophico-littéraire dans des feuilles continues. La page a l'air d'être pleine, elle a l'air de contenir des idées ; mais quand l'homme instruit y met le nez, il sent l'odeur des caves vides. C'est profond, et il n'y a rien : l'intelligence s'y éteint comme une chandelle dans un caveau sans air. Le Rienologue est le dieu de la Bourgeoisie actuelle ; il est à sa hauteur, il est propre, il est net, il est sans accidents. Ce robinet d'eau chaude glougloute et glouglouterait in soecula soeculorum sans s'arrêter (...)". L'axiome balzacien, relatif à cette catégorie de journalistes, était : "Moins on a d'idées, plus on s'élève."

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