Cette année 2005-2006, nous ouvrons un travail de réflexion, d'approfondissement et de comparaison sur le républicanisme, pour au moins deux ans. Pour commencer, nous souhaitons susciter un appétit de lectures en faveur des travaux de John G.A. Pocock (1975), Quentin Skinner(1998), Philip Pettit(1997) qui ont grandement contribué à rendre un souffle et une vie nouvelles à cette riche tradition politique. Nous espérons que les travaux de ce séminaire permettront de retrouver les liens entre ce que Skinner appelle la "théorie néo-romaine", via le "moment machiavélien", et la "philosophie du droit naturel moderne" à l'œuvre dans les révolutions des droits de l'homme et du citoyen du XVIIIe siècle. Nous vous convions aux séances du vendredi, de 18 à 20 h, qui se tiendront à l'Université Paris 1, à la Sorbonne, 17 rue de la Sorbonne, 75005, escalier C, 3e étage, salle Picard.

21 octobre 2005 : Introduction par Émilie Brémond et Florence Gauthier

18 novembre : Mireille Greissaz, "Ferdinand Buisson et Jules Steeg, un désir de république réfléchi".

27 janvier :Michèle Grenot, "Démocratie et république chez Dufourny".

17 février : Annick Lempérière, "Entre Dieu et le Roi, la république".

17 mars :Olivier Le Trocquer, "L'imaginaire républicain des acteurs du 4 septembre 1870".

28 avril : Geneviève Dreyfus, "L'espérance républicaine dans l'exil républicain espagnol".

19 mai : Sandrine Bouché, "Le républicanisme de Grégoire".

16 juin : Sophie Wahnich, "L'attente républicaine au printemps 1792".

Le goût infini de la République "…En un mot, quel est le grand secret de Dupont et d'où vient cette sympathie qui l'enveloppe ? Ce grand secret, je vais vous le dire, il est bien simple : il n'est ni dans l'acquis ni dans l'ingéniosité, ni dans l'habileté du faire, ni dans la plus ou moins grande quantité de procédés que l'artiste a puisés dans le fonds commun du savoir humain ; il est dans l'amour de la vertu et de l'humanité, et dans ce je ne sais quoi qui s'exhale incessamment de sa poésie, ce que j'appellerais volontiers le goût infini de la République." Charles Baudelaire, Pierre Dupont, 1851.