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Bonnet de 
la liberté

Révolution Française

Citoyenneté, République, Démocratie en France (1789-1899)   Annonces

Belissa, Bosc, Dalisson, Deleplace, Citoyenneté, République, démocratie en France 1789-1889

Premier chapitre et table des matières de l'ouvrage de Marc Belissa, Yannick Bosc, Rémi Dalisson et Marc Deleplace, Citoyenneté, République, Démocratie en France. 1789-1899, Paris, Ellipses, 2014.

Pour tenter de régler la crise financière de la monarchie, Louis XVI convoque les États généraux — c’est-à-dire la réunion des représentants des trois ordres du royaume, le clergé, la noblesse et le Tiers État — à l’été 1788. En quelques semaines, le mouvement populaire et les députés du Tiers subvertissent cette ancienne institution monarchique, qui sert traditionnellement au conseil du prince, et fondent un nouvel ordre social sur la souveraineté du peuple mise en acte par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Le statut de ce texte — qui pour certains constituants est un simple recueil de principes quand pour d’autres il constitue la loi — est au cœur des luttes politiques de la Révolution française.

La nation assemblée

Le roi de France vit à crédit. L’endettement de la monarchie française est endémique, mais le problème financier a été aggravé par la guerre d’indépendance américaine (1776-1783) à laquelle la France a pris part aux côtés des insurgents. Les ordres privilégiés (le clergé, 0,5 % de la population, et la noblesse, 1,3 %) constituent un gisement fiscal exploitable puisqu’ils sont exemptés de la taille royale alors qu’ils monopolisent une part considérable des richesses. Plusieurs ministres tentent donc d’établir un impôt foncier payable par tous, mais le parlement de Paris, cour de justice composée de privilégiés, possède un droit d’enregistrement des actes royaux et refuse les réformes. En 1788, cette fronde parlementaire conduit à des émeutes et des contestations qui rassemblent tous ceux qui luttent contre l’absolutisme royal mais n’ont pas nécessairement les mêmes desseins politiques. Afin de régler le problème financier et de résorber le conflit politique, Louis XVI cède aux revendications et le 8 août 1788 convoque les États Généraux.

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Vertu et politique : les pratiques des législateurs (1789-2014)   Annonces

Colloque international organisé par le Club des amis de l’Incorruptible (Assemblée nationale), la Société des études robespierristes et le programme ANR Actapol, sous la direction de Alain Tourret, Michel Biard, Philippe Bourdin, Hervé Leuwers, Paris – Assemblée nationale – Salle Victor Hugo, Jeudi 18, vendredi 19 et samedi 20 septembre 2014.

Par une tradition qui remonte à l’Antiquité, le XVIIIe siècle s’est largement interrogé sur la nature, la nécessité politique et les formes de la vertu publique ; est-elle une spécificité du régime démocratique, ou doit-elle s’imposer à tout régime ? Doit-elle être une exception, ou doit-elle s’imposer partout ? Les protagonistes de la Révolution reprennent le questionnement et, dans leur construction d’un nouveau régime politique, ils envisagent d’emblée, dès 1789, la vertu publique comme une nécessité. La naissance de la république à l’automne 1792 confirme et renforce cette conviction ; l’entrée dans un régime d’exception, en 1793, ne la fait pas disparaître. Qui ne connaît le célèbre discours de Robespierre associant la vertu et la terreur, la première impuissante sans la seconde, la seconde funeste sans la première ? La vertu est au cœur même de l’attente politique des années 1790, même pendant cette période, aux limites incertaines, que l’historiographie nomme le plus souvent « la terreur ».

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Henri Guillemin et la Révolution française : le moment Robespierre   Annonces

Colloque Henri Guillemin et Robespierre

Henri Guillemin et la Révolution française : le moment Robespierre, actes du colloque organisé le 26 octobre 2013 par l'association Présence d'Henri Guillemin, Utovie/h.g, Bats, 2014. Préface d’Édouard Mangin et table des matières :

Au-delà de parachever le travail fourni pour que cet événement ait lieu, l’édition des actes du colloque « Henri Guillemin et la Révolution Française – le moment Robespierre », qui se déroula le 26 octobre 2013 à L’Institut Catholique de Paris (ICP), procure pour les organisateurs un double plaisir, ou plutôt, un plaisir à double détente, teinté à la fois de nostalgie et de désir de reconduire ce qui est toujours un peu une aventure. La première émotion provient des textes eux-mêmes. Relire les interventions, c’est assurément les redécouvrir à froid et en savourer leur profondeur, leur portée et leurs subtilités, sur un thème peu courant et surtout plein d’enjeux, où les opinions se diffractent pour de multiples raisons, parmi lesquelles la méconnaissance des faits ou le parti pris idéologique. La Révolution française – le moment Robespierre est en effet un sujet suffisamment riche et complexe pour ne pas l’enfermer, serait-ce dans la plus belle des chapelles, ou le plus imposant des temples. A cet égard, la diversité des intervenants peut être perçue comme un reflet de la démarche non conventionnelle d’Henri Guillemin, constituée à la fois de recherches historiques scrupuleuses, et d’affirmations sans ambages, de convictions puissantes et intimes nées d’extraordinaires intuitions sur le sens de l’Histoire et les lois humaines ; rassemblant à la fois le déploiement logique des faits propre à l’historien, et l’appel aux forces de l’imaginaire de l’écrivain.

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Peuples en Révolution d'aujourd'hui à 1789   Annonces

Peuples en Révolution d'aujourd'hui à 1789

Cyril Belmonte et Christine Peyrard (dir.), Peuples en Révolution d'aujourd'hui à 1789, Aix-en-Provence, Presses Universitaires de Provence, 2014, 236 pages. Présentation de Cyril Belmonte et Christine Peyrard :

Ce livre est issu du colloque international qui s’est tenu dans la salle Duby de la Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme à Aix-en-Provence les 12 et 13 juin 2012. Les révoltes et révolutions populaires au cours de l’année 2011 dans le monde arabe ont donné aux travaux conduits dans le groupe de recherches de l’UMR Telemme, « Lumières et Révolution française », une acuité certaine. Ainsi, ce colloque sur la thématique : « Peuples en Révolution » a pris un relief singulier.
Car les historiens de la Révolution française ne pouvaient guère rester insensibles aux événements contemporains, tant la mobilisation des hommes et des femmes de Tunisie, d’Egypte ou d’ailleurs dans les manifestations de rue et dans l’occupation de l’espace public pour promouvoir leurs revendications sociales et politiques, rappelle les pratiques politiques de la France en 1789 et pendant la décennie révolutionnaire. Les combats contre la tyrannie et un ordre social inégalitaire montrent non seulement la vitalité des principes universels de liberté et d’égalité dans des contextes socio politiques spécifiques, mais encore la vivacité des revendications démocratiques dans le monde actuel.
Cette rencontre scientifique a ainsi offert l’occasion de s’interroger sur un certain nombre de thèmes majeurs qui ont construit l’histoire de la Révolution et de la démocratie française à partir de la rupture de 1789. En effet, les chutes actuelles de pouvoirs politiques, comme les remises en cause d’autres régimes, ainsi que le bouleversement des forces au plan international qu’elles induisent, montrent tout l’intérêt d’une réflexion historique. Au-delà de la surprise suscitée par de tels événements dans le monde méditerranéen, la place de l’Histoire dans l’analyse politique, sociale et culturelle des temps présents a pu être valorisée.

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Appel à contribution : appliquer les lois (1789-1815)   Annonces

Appel à contribution pour la journée d'études doctorale Appliquer la loi : acteurs, modalités et limites de l'exécution de la loi (1789-1815), 5 décembre 2014, Université Paris I Panthéon-Sorbonne.

Cette journée d’études s'inscrit dans le prolongement des travaux menés au sein de l’IHRF, dans le cadre de l’ANR RevLoi. La numérisation de la collection Baudouin a en effet permis l’organisation de plusieurs manifestations scientifiques autour des processus de fabrication et de diffusion de la loi en Révolution (1). Elle tient compte également des chantiers ouverts par les récents colloques Voter et élire (2), sur les Comités de surveillance (3), et la notion de République (4). Cette journée d’études se propose d’examiner, en aval de l’adoption de la loi, les différentes déclinaisons de son exécution, entre 1789 et 1815. Il s’agira de mettre en évidence les acteurs institutionnels et politiques chargés de son exécution, les moyens qui sont mis à disposition des agents de l’Exécutif ainsi que les procédés qui sont mis en œuvre par ces agents pour la faire appliquer. Que devient en effet la loi une fois qu’elle est votée ? Une loi adoptée est-elle nécessairement exécutée et est-elle toujours exécutée à la lettre ? En somme, que fait-on, concrètement, de la loi dans la pratique ?

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Le Sens Commun. Histoire d'une idée politique   Annonces

Sophia Rosenfeld, Le Sens Commun. Histoire d'une idée politique

Introduction de l'ouvrage de Sophia Rosenfeld, Le Sens Commun. Histoire d'une idée politique, Rennes, PUR, 2013. Il s'agit de la traduction de Common Sense. A Political History dont Jacques Guilhaumou avait rendu compte sur notre site lors de sa parution originale en 2011.

« Ce qui est familier n’est pas pour cela connu. »
G.W.F. Hegel, Phénoménologie de l’esprit

Ce qui est chaud peut brûler. Deux plus deux font quatre. Voir, c’est croire. Le bleu n’est pas le noir. Chassez le naturel, il revient au galop. Si j’écris ces mots, j’existe.

Il y a bien des raisons de ne pas écrire un livre sur le sens commun, surtout s’il se trouve que l’on est historien. Le sens commun, par définition, est d’abord imperméable à l’histoire. Dans son acception courante, le sens commun est l’expression que nous utilisons parfois pour parler de la faculté humaine fondamentale qui permet de formuler des jugements élémentaires sur des questions quotidiennes, fondées sur notre expérience du monde réel (par exemple, si vous vous servez de votre bon sens, vous devriez comprendre les principes affirmés plus haut !). Mais nous définissons aussi le sens commun comme les conclusions largement partagées et apparemment évidentes tirées de cette faculté, les truismes auxquels toute personne sensée acquiesce sans débat et même sans discussion, dont les principes relatifs aux quantités, aux différences et aux notions de prudence, de cause et d’effet. Quoi qu’il en soit, le sens commun est censé définir ce qui appartient en propre et en commun à tous les humains, où que ce soit dans le temps et dans l’espace (1).

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Le souci des plus pauvres. Dufourny, la Révolution française et la démocratie   Annonces

Michèle Grenot, Le souci des plus pauvres. Dufourny, la Révolution française et la démocratie

Introduction de l"ouvrage de Michèle Grenot, Le souci des plus pauvres. Dufourny, la Révolution française et la démocratie, Editions Quart monde - Presses Universitaires de Rennes, 2014.

Ce présent ouvrage retrace le parcours d’un homme dont le souci des plus pauvres le conduit à défendre avec ardeur leur accès aux droits politiques, la démocratie. Cet ouvrage n’est pas une biographie à proprement parler, dont la seule visée serait de raconter la vie de Dufourny, cet homme né en 1738, mort en 1796. Il se propose, à travers le récit d’en suivre l’enjeu politique. Ce n’est pas un livre d’idées mais un livre d’histoire au plus près des archives, sur une période où les événements se bousculent, nous bousculent. La Révolution de 1789 est souvent considérée comme le moment fondateur de notre démocratie avec l’abolition de la société divisée en ordres, la formation de notre première Assemblée nationale, l’établissement de notre première constitution, basée sur la Déclaration des droits de l’homme. Moment capital de notre histoire : de sujet soumis au roi, le français s’honore du titre de citoyen. Citoyen ? Que recouvre alors cette notion qui prend soudain tant d’importance, quand un grand nombre de personnes en sont exclues, non seulement les femmes mais aussi ceux exclus à cause de leur pauvreté ? C’est alors que le régime appelé plus tard « censitaire » (le fait de pouvoir acquitter un certain montant d’impôts pour avoir des droits politiques) est institué, aboli suite à l’insurrection du 10 août 1792 et rétabli à nouveau en 1795 et pour longtemps. Dès avril 1789, dans son fameux Cahier du Quatrième Ordre, Dufourny s’indigne et argumente contre l’exclusion des pauvres des droits politiques.

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Triomphe et mort de la révolution des droits de l'homme et du citoyen (1789-1795-1802)   Annonces

Florence Gauthier, Triomphe et mort de la révolution des droits de l'homme et du citoyen

Introduction à la réédition de l'ouvrage de Florence Gauthier, Triomphe et mort de la révolution des droits de l'homme et du citoyen (1789-1795-1802), Paris, Syllepse, 2014, 388 p. La première édition avait été publiée aux PUF en 1992 sous le titre Triomphe et mort du droit naturel en révolution, 1789-1795-1802.

« On entend présentement concevoir l’histoire des idées un peu comme on concevait jadis l’histoire politique, en ne s’occupant que des rois. Soit mépris aristocratique, soit réaction contre une récente école qui ne voulait voir que le social et ignorer l’individuel, les modernes semblent répugner à étudier les idées philosophiques dans l’âme des collectivités, à faire l’histoire démocratique des idées, à reconnaître la haute valeur d’une telle étude. » Julien Benda, 1928 (1)

Lorsque j’écrivais ce livre, publié en 1992, je m’interrogeais depuis un moment déjà sur ces deux mots, que j’avais lus, maintes fois, dans les sources de toutes les catégories sociales au XVIIIe siècle et dans la période révolutionnaire : droit naturel.
Je ne m’en étais pas rendu compte avant, parce que l’on disait de façon générale droits de l’homme, mais les sources parlaient précisément de droits naturels ! Alors, je suis partie à leur recherche… et ils m’ont entraînée dans une longue aventure à travers le temps et l’espace, qui m’a conduite, pour commencer, jusqu’à l’orée de la préhistoire…
Tout près de moi, une amie berlinoise, Aglaïa Hartig (2), grande connaisseuse de la littérature française du XVIIIe siècle, qui vivait alors à Paris, avait répondu à ma question comme la fée des contes : « Tu trouveras du droit naturel chez Kant et chez le philosophe Ernst Bloch ». Elle avait raison ! Droit naturel et dignité humaine d’Ernst Bloch (1976) et son Thomas Münzer, théologien de la révolution (1964), me permirent de commencer à saisir ce qu’était ce droit naturel, ainsi que les rudes batailles qui se livrèrent en son nom.

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220e anniversaire de la première abolition de l'esclavage   Annonces

Durant trois mois (février-avril 2014) la Société des Amis de la Révolution française, club René Levasseur de la Sarthe, organise au Mans une série de manifestations pour le 220e anniversaire de la première abolition de l'esclavage (4 février 1794) dont le conventionnel René Levasseur a rédigé la motion.

Voir le programme 1 et programme 2

Séminaire La Révolution française et le Monde, Paris Ouest Nanterre 2014   Annonces

Séminaire animé par Marc Belissa, Paris Ouest Nanterre, jeudi 13h30-15h30, salle D 301 (bât. D, 3e étage)

L'Atlantique en révolution

Cette année, le séminaire sera consacré en grande partie (sauf les séances 7 et 10) à un domaine particulier de l'histoire de "l'ère des révolutions" (1750-1830) : l'Atlantic History.

Ce champ a connu un très grand succès et une large expansion dans le monde anglo-saxon, il a fait timidement son apparition dans le domaine historiographique français. Prendre un espace maritime comme l'Atlantique pour objet de recherche n'a en soi rien d'innovant, Fernand Braudel, par exemple, l'a fait depuis longtemps avec la Méditerrannée, mais la nouvelle Atlantic History met l'accent sur des thématiques peu étudiées jusque-là : la nature des empires et des liens unissant leurs parties, les phénomènes de transferts socio-économiques et politico-culturels dans cet espace, les discours sur les "races", etc.

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« L’ouverture de la Révolution » : Qu’est-ce que le Tiers État ?   Annonces

 Christien Fauré,ouverture de la Révolution : Qu'est-ce que le Tiers Etat ? de l'abbé Sieyès

Quatrième de couverture, extraits et table des matières de l'ouvrage de Christine Fauré, « L’ouverture de la Révolution » : Qu’est-ce que le Tiers État ? de l’abbé Sieyès, 1ère et 3ème édition, 1789, Chryséis éditions, distribution Amazon/kindle.

Qu’est-ce que le tiers état ? La brochure publiée en janvier 1789 par l’abbé Sieyès, inconnu jusqu’alors, est accueillie par un triomphe et assure à son auteur une notoriété durable jusqu’en 1799. La troisième édition, toujours dans le premier semestre de l’année 1789, propose, pour affronter les élections aux états généraux, une rallonge de cinquante pages, pimentée d’expressions immédiatement assimilables par le peuple, car le soutien que le clergé devait lui apporter dans cette élection demeurait incertain. C’est grâce à ce succès littéraire que Sieyès réussit in extremis le tour de force d’être élu député du tiers de la ville de Paris, transgressant les règles de la représentation des ordres.

Comme dans un opéra, Qu’est-ce que le tiers état ? est l’ouverture de la Révolution. Il concentre tous les thèmes chers à l’époque, une rage antinobiliaire mais pas seulement : il inaugure une argumentation d’ordre économique pour justifier la nouvelle importance politique du tiers. Le tiers état est « tout » parce qu’il assure la totalité des travaux qui soutiennent l’existence de la société. Une fulgurance démocratique fait de ce simple libelle la première mise en mots du phénomène révolutionnaire.

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Robespierre. La fabrication d'un mythe   Annonces

Marc Belissa et Yannick Bosc, Robespierre. La fabrication d'un mythe

Conclusion de l'ouvrage de Marc Belissa et Yannick Bosc, Robespierre. La fabrication d'un mythe, Paris, Ellipses, 2013, 576 p.

"Robespierre n’a pas d’aventure amoureuse, (…) n’a jamais livré bataille et vit dans la théorie, (…) il se méfie de la foule et du peuple, (…) cache des souvenirs de Marie-Antoinette sous son matelas, (…) il est immature, (…) guidé par un idéal de pureté néo-romaine, (…) les têtes tombent, tombent, (…) il exerce un pouvoir sans partage avec ses deux séides, le terrible Couthon et Saint-Just, (…) des flots de sang débordent des caniveaux. " Quel est l’auteur de cette litanie ? Galart de Monjoie (1795) ? Hippolyte Taine (1875) ? Friedrich Sieburg (1936) ou le duc de Lévis Mirepois (1978) ? Non, il s’agit du journaliste Franck Ferrand, le 17 mai 2011, dans l’émission "Au cœur de l’histoire " qu’il anime sur Europe 1, à propos de la souscription lancée par la SER pour le rachat des manuscrits du révolutionnaire. Le même présente le documentaire "Robespierre bourreau de la Vendée ? " (mars 2012), une mise en scène de la propagande royaliste que France 3 a diffusée quatre fois.

Depuis le 9 thermidor, le discours défavorable à Robespierre est ainsi demeuré d’une remarquable stabilité, comme la polarisation des passions que le révolutionnaire alimente. En deux siècles, sur une toile de fond hostile dominante, toujours vigoureuse et en constante adaptation – la légende noire se recycle admirablement –, quatre phases distinguent des "moments Robespierre" au cours desquels on constate le retour d’un discours positif sur l’Incorruptible dans l’espace public.

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Henri Guillemin et la Révolution Française : le moment Robespierre   Annonces

Colloque organisé par l’association Présence Henri Guillemin (PHG), qui se tiendra à le samedi 26 octobre 2013 à l'Institut Catholique de Paris (ICP) 21 rue d'Assas 75006 Paris.

Programme :

9h00 – 9h40 : Accueil/Introduction

Patrick Berthier, professeur émérite, agrégé de lettres, spécialiste d’Henri Guillemin.

Thème d'intervention : la genèse du livre de Henri Guillemin sur Robespierre "Robespierre, mystique et politique"

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Colloque Cultures des républicanismes   Annonces

Colloque Cultures des républicanismes Rouen 21 et 22 novembre 2013

Programme du colloque international, Cultures des républicanismes. Pratiques-Représentations-Concepts de la Révolution anglaise à aujourd’hui, Rouen 21 et 22 novembre 2013

Ce colloque pluridisciplinaire aborde les cultures des républicanismes sous l'angle de la circulation des pratiques, des représentations et des concepts dans le temps, dans l'espace, mais également entre champs académiques. Le républicanisme doit être entendu au sens large d'une culture de la chose publique – ce qui renvoie à l'étymologie – et non exclusivement au sens étroit et usuel d'une forme de gouvernement définie par opposition à la monarchie. Le colloque privilégie les républicanismes inscrits dans des traditions révolutionnaires. Il se penche sur la manière dont l'idéal républicain façonne la Révolution anglaise débouchant sur le régicide, l'abolition de la monarchie et de la Chambre des Lords au milieu du XVIIe siècle, et perdure dans le contexte de l'absolutisme européen. Il examine la transition du XVIIIe au XIXe siècle, moment charnière au cours duquel les réactions aux révolutions du monde atlantique et l'impact de l'industrialisation conduisent à l'élision du paradigme jusnaturaliste, à la modification de la question républicaine et à l'émergence des théories socialistes. La période la plus contemporaine permettra de mesurer l'actuel regain des problématiques du républicanisme, lorsqu'elles sont appréhendées comme des outils efficaces pour déterminer des normes politiques à partir desquelles refonder nos sociétés en crise. A travers les cultures des républicanismes c'est en particulier le politique face à l'emprise de l'économique qui retiendra notre attention. Cela nous conduira à mettre l'accent sur les notions de liberté, d'égalité, de propriété et de citoyenneté.

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Experiencing the French Revolution   Annonces

David Andress, Experiencing the French Revolution

Sous la direction de David Andress, Experiencing the French Revolution, Oxford, Voltaire Foundation, 2013.

Introduction de David Andress : "Revolutionary historiography, adrift or at large? The paradigmatic quest versus the exploration of experience" :

The French Revolution was, undoubtedly, an experience. The mass of writings from the period make it clear to us that participants and spectators of revolutionary upheaval dwelt intensely in every passing moment of drama, quailing at its uncertainties, revelling in its possibilities and often hardening their own convictions and enmities at each new turn. A significant tendency of recent historiography has been to privilege this sense of such events as actor-centred, breaking with previous concerns to identify a larger structural or ideological paradigm within which to understand them. But to turn our attention onto the actors of history, rather than the social or cultural structures they seem to inhabit, has proved to be a move that itself threatens to bring only new perplexity. One of the goals of this collection is to reflect on whether such a feeling is justified, and to argue that the diverse methods and interests of the twenty-first-century historical profession can continue to explore the classic conflicts and evolutions of history, and to develop insights into the experiential worlds of their participants, without running onto the shoals of frequently-unspecified epistemological dangers.

Lire la suite en .pdf - Voir la table des matières sur le site de la Voltaire Foundation

 

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