Le colloque "Le prince, le tyran, le despote : figures du souverain en Europe de la Renaissance aux Lumières 1500-1800" organisé par Myriam-Isabelle Ducrocq (Université de Paris Ouest Nanterre La Défense - CREA), Laïla Ghermani (Université de Paris Ouest Nanterre La Défense - CREA), Anne-Marie Miller Blaise (Université La Sorbonne Nouvelle Paris 3 – PRISMES) et Alexandra Sippel (Université Toulouse Jean Jaurès – CAS) se tiendra le 22 et le 23 Janvier 2016 à l'Université de Paris Ouest Nanterre La Défense : le vendredi 22 janvier salle René Rémond (B015), Espace Recherche, bâtiment B ; le samedi 23 janvier Salle des conférences, Espace Recherche, bâtiment B. Présentation et programme :

« J’ai dit que la nature du gouvernement républicain est que le peuple en corps, ou de certaines familles, y aient la souveraine puissance : celle du gouvernement monarchique, que le prince y ait la souveraine puissance, mais qu’il l’exerce selon les lois établies : celle du gouvernement despotique, qu’un seul y gouverne selon ses volontés et ses caprices. » (Montesquieu, De l’Esprit des Lois, 1758, livre III, chap. II)

Au XVIe siècle, les rois de France et d’Angleterre affirment leur autorité face aux prétentions impériales du Pape et de Charles Quint. Puis, c’est au tour des sept provinces du nord de réclamer leur indépendance à Philippe II : la République des Provinces Unies est proclamée en 1581. Dans ce contexte d’unification des Etats territoriaux, les théoriciens légitiment le pouvoir absolu du prince, et formulent la notion de souveraineté. Au lendemain de la Saint Barthélémy, Jean Bodin la définit comme « la puissance absolue et perpétuelle de la République » : ses thèses sont traduites en latin et lues sur tout le continent. La souveraineté désigne donc le moyen par lequel la République peut se défendre des menaces externes, mais aussi des conflits internes : révoltes de la paysannerie, de l’aristocratie, guerres de succession et de religion.

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