Bonnet de 
la liberté

Révolution Française

Républicanismes et droit naturel. Des Humanistes aux Révolutions des Droits de l'Homme et du Citoyen   Annonces

républicanismes et droit naturel

Les actes du colloque organisé par notre séminaire L'Esprit des Lumières et de la Révolution en juin 2008 viennent de paraître aux éditions Kimé (avec le concours du CHISCO Paris Ouest Nanterre, ICT Paris VII Denis Diderot et IHRF Paris I Panthéon-Sorbonne). On trouvera ci-dessous l'introduction et la table des matières.

Républicanismes et droits naturels à l'époque moderne. Des humanistes aux révolutions de droits de l'homme et du citoyen, Marc Belissa, Yannick Bosc et Florence Gauthier (dir.), Paris, Kimé, 2009, 248 p.

Depuis la parution des principaux travaux de Caroline Robbins (The Eighteenth Century Commonwealthmen, 1958), de Zera Fink, (The Classical Republicans…, 1962), de John G. A. Pocock (The Machiavelian Moment. Florentine Political thought and the Atlantic Republican Tradition, 1975, traduit en 1997) et de Quentin Skinner (The Foundations of Modern Political Thought, 1978, en français en 2001) pour ne citer que les plus célèbres, de nombreux historiens ont labouré le champ de l’histoire des idées politiques à la recherche des continuités dans la tradition du républicanisme dit "classique" et/ou de "l’humanisme civique". À partir de ces recherches, des philosophes politiques comme Philip Pettit (1) ou Jean-Fabien Spitz (2) ont également interrogé cette tradition. Les questionnements actuels sur ce qu’il est convenu d’appeler la "crise de la démocratie" ne sont pas étrangers à cet intérêt renouvelé. Ces philosophes n’hésitent pas à revenir aux origines historiques du républicanisme pour y puiser les éléments de réflexion leur permettant de concevoir un nouveau républicanisme social et démocratique.

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Pirates de tous les pays   Annonces

Avant-propos de Markus Rediker à l’édition française de "Villains of All Nations" (2004), publié par les Éditions Libertalia, 2008.

rediker pirates

C’est avec grand plaisir que je salue les lecteurs francophones à l’occasion de la publication française de Villains of All Nations. Les mouvements radicaux français ont longtemps eu une dimension maritime. C’est un fait avéré. Des marins originaires de France, ou issus des colonies et des circuits commerciaux français situés dans le monde atlantique ont contribué à la création de ces « équipages bigarrés ». Ils ont navigué sur des bateaux pirates des débuts de la flibuste, dans les Caraïbes, vers 1660 et 1670, jusqu’à la fin de son âge d’or, dans les années 1720. En fait, le nom même de l’éditeur de cet ouvrage – Éditions Libertalia – provient de l’histoire de la piraterie en général, et de celle d’un pirate français en particulier, le très mythique capitaine Misson. Le capitaine Charles Johnson rapporte dans le deuxième volume de son History of the Pyrates, publié en 1728, que Misson et ses compagnons flibustiers avaient établi une base pirate – ou « zone autonome » – appelée Libertalia, à Madagascar, vers 1720.

Les pirates de Misson s’autoproclamaient « gardiens vigilants des droits et des libertés du peuple ». Ces justiciers avaient une conscience de classe. Ils se considéraient comme « des barricades contre les riches et les puissants ». Ils menaient une guerre au nom des opprimés contre les oppresseurs. Ils symbolisaient la justice. Libertalia renvoie donc à l’ancienne prophétie qui annonce que le paradis s’établira sur la côte est de l’Afrique, de même qu’elle préfigure les sociétés fondées sur les idéaux de liberté, d’égalité et de fraternité.

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