Cultures des républicanismes Kimé

Introduction et table des matières de l'ouvrage collectif Cultures des républicanismes. Pratiques, représentations, concepts de la Révolution anglaise à aujourd'hui, sous la direction de Yannick Bosc, Rémi Dalisson, Jean-Yves Frétigné, Christopher Hamel et Carine Lounissi, Paris, Kimé, 2015, 277 p.

Les enjeux intellectuels et politiques des problématiques du républicanisme
Yannick Bosc, GRHis-Normandie Université

L'objectif de cet ouvrage collectif est de confronter des recherches qui portent sur des objets ou des problématiques proches, ordinairement isolées par les cloisonnements disciplinaires ou les spécialités, mais qui intéressent le républicanisme. Ce terme est entendu dans le sens large d'une culture du bien commun – commonwealth – ou de la chose publique – res publica – et non exclusivement au sens étroit et usuel d'une forme de gouvernement définie par opposition à la monarchie.

Il existe différentes cultures de la chose publique qui sont qualifiées de républicaines. Cette diversité se manifeste par des pratiques, des représentations et des concepts. Les caractéristiques de ces cultures peuvent varier en fonction des époques et des espaces étudiés : ce sont par exemple les cultures républicaines de l'Angleterre du XVIIe siècle, de la Révolution française ou de l'Italie du XIXe siècle. Ces cultures ne sont pas fermées sur elles-mêmes mais empruntent souvent les unes aux autres. Elles circulent et sont constitutives d'une dynamique politique dont l'ampleur devient considérable avec les révolutions qui touchent le monde atlantique et l'Europe dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. La Révolution française, si l'on reprend les mêmes exemples, puise ainsi largement dans la tradition anglaise et l'italienne dans la française. Quant au républicanisme anglais il s'inspire de l' « humanisme civique » qui se déploie dans les cités italiennes de la Renaissance.

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