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Bonnet de 
la liberté

Révolution Française

Le principe d'immanence   Annonces

par Pierre-Yves Quiviger, NoSoPhi, Université de Paris I

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Extrait de l'introduction de l'ouvrage de Pierre-Yves Quiviger, sur Le principe d'immanence. Métaphysique et droit administratif chez Sieyès, Paris, collection "Travaux de philosophie", Paris, Champion, 2008, 480 pages.

Il s’agit d’aborder Sieyès sous l’angle du libéralisme, mais en essayant de comprendre comment les éléments qui ont pu donner lieu aux interprétations, soit marxiste soit schmittienne, peuvent prendre un sens dans le cadre d’un libéralisme singulier. Ce libéralisme singulier dont Sieyès me semble relever, le livre de Lucien Jaume, L’individu effacé, permet de mieux le cerner – c’est celui que Lucien Jaume décrit comme un « libéralisme étatique ». Comment vérifier cette intuition, qui permet de comprendre philosophiquement le sens de la création du Conseil d’État dans l’ensemble de la réflexion sieyèsienne ? En cherchant dans l’œuvre de Sieyès les signes d’une préoccupation conjointe pour les institutions juridico-administratives et la liberté individuelle, pour l’autorité légitime de la Nation et le respect de la sphère privée du citoyen. Paul Bastid pressentait cette conjonction singulière, mais les textes pour l’établir lui faisaient défaut. Il n’a pu avoir accès suffisamment tôt à l’incroyable matière inédite que constituent les Archives privées de Sieyès. Ces manuscrits sont encore très largement inédits (et très incomplets), et il y a encore plusieurs milliers de pages qui attendent une transcription. J’y ai puisé une grande partie de mes citations, en cherchant toujours à privilégier au maximum les passages qui ont fait l’objet d’une édition dans les volumes dirigés par Christine Fauré (Des manuscrits de Sieyès, chez Honoré Champion) afin de permettre au lecteur de se reporter commodément au texte complet.

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La longue patience du peuple   Annonces

Par Sophie Wahnich, LAIOS, CNRS-EHESS

Introduction de l'ouvrage de Sophie Wahnich, La longue patience du peuple. 1792. Naissance de la République, Paris, Payot, 2008.

la longue patience du peuple

Un désir de république, l’insu manifeste

Morts de Quatre-vingt-douze et de Quatre-vingt-treize
Qui, pâles du baiser fort de la liberté,
Calmes sous vos sabots brisiez le joug qui pèse
Sur l’âme et sur le front de toute humanité ;

Hommes extasiés et grands dans la tourmente,
Vous dont les cœurs sautaient d’amour sous les haillons,
O Soldats que la Mort a semés, noble Amante,
Pour les régénérer, dans tous les vieux sillons ;

Vous dont le sang lavait toute grandeur salie,
Morts de Valmy, Morts de Fleurus, Morts d’Italie,
O millions de Christs aux yeux sombres et doux ;

Nous vous laissions dormir avec la République
Nous courbés sous les rois comme sous une trique.
Messieurs de Cassagnac nous reparlent de vous !

Arthur Rimbaud, Mazas, 3 septembre 1870 (1)

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Les politiques de la Terreur (1793-1794)   Annonces

Par Michel Biard, GRHIS-Université de Rouen

les politiques de la terreur

Introduction (1) aux actes du colloque international de Rouen (2007), Les politiques de la Terreur (1793-1794), sous la direction de Michel Biard, Société des études robespierristes – Presses Universitaires de Rennes, 450 pages, parution en avril 2008, bon de souscription.

Au cours de la période qui a suivi la commémoration du bicentenaire de la Révolution française, le colloque de Stanford a proposé, en 1992, une réflexion collective sur la Terreur. Depuis la parution des actes de cette rencontre (2), plus d’une décennie s’est écoulée, au cours de laquelle de nombreux travaux ont été réalisés sur des thèmes directement liés à la Terreur (telles les études sur les représentants du peuple en mission, les comités de surveillance, l’effort de guerre, le fédéralisme, la répression de la Contre-Révolution, la perception de l’étranger, la langue politique, etc.), ou sur ses racines (les travaux récents de Timothy Tackett sur la fuite du roi en 1791, ou, dans un tout autre registre, le petit essai proposé par Sophie Wahnich (3)). Pour autant, il y a quelques années, dans son ouvrage intitulé La politique de la Terreur (4), Patrice Gueniffey ouvrait son propos par un constat aussi négatif que laconique (« On n’écrit plus guère sur la Terreur »), avant de proposer sa propre analyse d’une Terreur étudiée uniquement comme une violence, largement décontextualisée et de ce fait perçue comme consubstantielle à la Révolution française, voire à toute révolution, reprenant en cela une partie de l’argumentaire de l’historiographie dite “critique” ou “révisionniste”.

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Musiques inédites du Chevalier de Saint-Georges   Annonces

Le 12 février 2008, de 18h30 à 20h30, à la BNF, au grand auditorium du site François-Mitterrand, deux symphonies concertantes inédites du Chevalier de Saint-Georges, ainsi que la Symphonie n°39 et la Symphonie concertante pour vents de Mozart, seront interprétées par l'Orchestre-Atelier Ostinato sous la direction de Jérôme Kaltenbach.

 

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