Bonnet de 
la liberté

Révolution Française

La Grande Révolution de 2014   Annonces

Julliard 2014 BF 15

Scénographie de Raphaël Julliard, "La Grande Révolution de 2014" à La BF 15, 11 quai de la Pêcherie à Lyon, du 13 janvier au 3 mars 2007, et conférence le 3 février avec les historiens et historiens d'art Yannick Bosc, Florence Gauthier, Lada Mamedova, Maria Stavrinaki.
Vernissage le 12 janvier 2007 à partir de 18h30.

Sur ce site, voir le texte de Raphael Julliard sur David









La République peut-elle être révolutionnaire ?   Annonces

Journée du 3 février 2007 sur les usages de la République et de la Révolution (1789-2006), organisée par le CVUH, amphithéâtre Lefebvre à la Sorbonne.

La Révolution française est devenue une référence de plus en plus décriée. Les marxistes y ont principalement vu le triomphe de la bourgeoisie. Les libéraux en ont fait la matrice des totalitarismes du XXe siècle et aujourd'hui du terrorisme. Certains radicaux dans leur dénonciation du post-colonialisme y voit l'origine d'une société défendant la domination blanche au nom de l'universel, incapable de prendre en compte la diversité humaine. La république, comprise dans la filiation historique de cette révolution, est alors un contre-modèle tandis que pour leurs adversaires libéraux il s'agit de penser une république sans révolution. Cette république qualifiée alors de "modérée" devient l'emblème de la pacification sociale apte à évacuer tout affrontement politique noué aux identités sociales. « Modèle républicain en crise » et « rétablissement » du supposé « ordre républicain » emplissent l'espace public sans qu'on sache de quelle république, de quel ordre et de quel modèle on nous parle. L'objectif de cette journée est d'analyser ces usages au regard des séquences historiques qui ont été celles de l'avènement de républiques forts différentes les unes des autres et de poser de ce fait l'impertinente question : la république peut-elle être révolutionnaire ?

Cette journée proposera de discuter trois enjeux : la notion de modèle républicain, la république et ses exclusions, l'ordre républicain en question.

Voir le programme sur le site du CVUH

Les politiques de la Terreur (1793-1794)   Annonces

Colloque international

Si l'on considère les sujets abordés pendant les trois journées de son déroulement, les 11, 12 et 13 janvier 2007 ce colloque concrétise pour une grande part son programme initial en s'efforcant de "porter un nouveau regard sur la Terreur - enrichi par les apports de la recherche récente - comme moment chronologique précis et fondamental de la Révolution française, ce qui suppose d'observer tous les aspects et les effets de la période et non pas seulement ses violences". Les membres du Comité scientifique sont : Michel Biard, Philippe Bourdin, Françoise Brunel, Haim Burstin, Antonino de Francesco, Pascal Dupuy, Gérard Gayot,Jean-Pierre Jessenne, Christine Le Bozec, Jean-Clément Martin, Christine Peyrard, Timothy Tackett, Éric Wauters.

Nous aurons l'occasion de revenir sur cette manifestation scientifique par un compte-rendu et des commentaires, en lien tout particulièrement avec les interventions publiées sur ce site à propos de la Terreur.

Voir l'affiche du colloque

Configurer l'actualité d'un événement : la mort de Marat.   Annonces

par Jacques Guilhaumou, UMR « Triangle », ENS-LSH Lyon

Guilhaumou discours et evenement

Dans un précédent ouvrage sur 1793. La mort de Marat, nous avons déjà décrit en détail la manière dont se déroulent l’assassinat de Marat par Charlotte Corday le 13 juillet 1793, puis sa pompe funèbre le 16 juillet, montrant ainsi que la mort de Marat n'est pas un simple préambule au culte du martyr de la liberté, sans insister vraiment sur l’actualité de cet événement, sa valeur de signe historique de l’émancipation. Certes, dans un premier temps, il s’agit bien d’un événement majeur de la Révolution française, sans doute par son caractère exemplaire de mort sacrée, mais aussi et surtout par le fait qu’il enclenche le processus de mise à l’ordre du jour de la terreur, si significatif de la puissance du mouvement révolutionnaire pendant l’été et l’automne 1793. Mais, dans un second temps, la description succincte de sa dimension originale d’expérience esthétique nous permet d'appréhender une part de la mesure de la destination humaine, présentement la forme de grandeur sublime à laquelle sont appelés les citoyens lorsqu'ils agissent politiquement et souffrent socialement. En effet, Marat n’est pas simplement devenu glorieux par sa mort, puisqu’il demeure, au terme d’un trajet vers le sublime que nous allons décrire, vivant par son image et son nom. Donc il continue à marquer l’espace politique de la Révolution française, après sa mort, de sa présence agissante et à y témoigner de la souffrance sociale, au titre principal de sa nature héroïque.

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Faire de l’histoire aujourd’hui   Annonces

Quels changements ont affecté le métier d’historien depuis les analyses qu’en proposait Marc Bloch : aspects épistémologiques, politiques, sociaux et techniques ? Séminaire animé par Christian Delacroix, François Dosse et Patrick Garcia à l’Institut d'Histoire du Temps Présent.

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Les travaux de l'association POLE NORD sur Jean-Paul Marat   Annonces

oeuvre de Marat Pole Nord

Par Charlotte Goëtz, association POLE NORD, éditrice des oeuvres politiques de Marat

Les éditions de l’association sans but lucratif POLE NORD de Bruxelles ont produit, depuis 1989, un ensemble de publications sur Jean-Paul Marat, médecin, scientifique et homme politique. Cette initiative procède du souci de faire connaître, dans son intégralité comme dans son intégrité, un courant encore mal identifié de l’époque révolutionnaire.

Après la parution, en 2006, des deux Chantiers « Plume de Marat » et « Plumes sur Marat », bibliographie en dynamique sur Jean-Paul Marat, chercheurs, historiens et amateurs du monde entier ont transmis à POLE NORD de nombreuses références complémentaires. A partir de janvier 2008, POLE NORD offre ces nouvelles informations sur son site. L’association y publie aussi les activités et divers articles consacrés à Marat.

Dans la livraison : compléments 2008 - 42 pages en pdf -, on découvre aussi quelques chapitres qui n’avaient pas pu trouver place dans les « Chantiers » : - Marat (et Corday) en chansons, chants, hymnes - Marat en images, Marat dans les arts plastiques - Marat (et Corday) dans la littérature - Marat (et Corday) au théâtre, à l’opéra, au cinéma.

La Révolution comme confirmation de la spécificité française   Annonces

Par Daniel TEYSSEIRE, Professeur des universités honoraire.

Couverture du livre de Raymonde Monnier

Notre propos tend à situer la Révolution française dans le cadre d'une analyse sur la longue durée de ce que certains médias appellent encore - mais moins souvent que naguère - l'exception française, en particulier par rapport à l'Europe. Ainsi est montré successivement comment le royaume franc de Clovis le catholicisé se différencie des autres royaumes européens dits barbares attachés à l'hérésie arienne, comment le royaume de Philippe-Auguste est pleinement souverain par rapport à cette entité européenne qu'est le saint-Empire romain germanique, comment les souverains valois et bourbons récusent la dominance européenne catholique des Habsbourg, comment, enfin, la France révolutionnaire et républicaine se démarque souverainement du reste d'une Europe monarchiquement conservatrice. Ce suivi, dans le temps très long, de la différenciation française par rapport au reste de l'Europe constitue le décryptage sous des formes historiques variées d'un invariant ou d'un quasi-invariant, la volonté de constituer un corps politique transcendant tous les particularismes, ethniques, religieux, économiques, etc... Ce type de décryptage, voilà en quoi consiste la politique historique, si différente ainsi de l'histoire politique qui analyse les idées et les faits politiques dans le temps, sans trop guère se soucier d'en trouver l'invariant ou le quasi-invariant. Nous en présentons le résultat à propos de la Révolution française elle-même.

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Le républicanisme avant la République. François Robert et le cercle du Mercure national   Annonces

Par Raymonde Monnier, CNRS.

Couverture du livre de Raymonde Monnier Extrait du chapitre 6 de Républicanisme, patriotisme et Révolution française, Paris, L’Harmattan, collection Logiques historiques, 2005, 360 p., auquel il convient de se reporter pour les références érudites.

La liberté d’expression et l’explosion de la presse aux premières heures de la révolution donnent naissance à une sphère démocratique de discussion où chacun s’autorise à donner son opinion sur la politique et les sujets d’intérêt général. L’essor de la presse quotidienne met la population parisienne au centre d’une révolution de l’information et de la communication, dans un espace symboliquement remodelé par l’installation du roi et de l’Assemblée à Paris. Avec le développement de la presse d’opinion dans les dernières années de l’ancien régime, la révolution donne naissance à une nouvelle figure du journaliste, le « journaliste patriote ». Dans un processus d’identification à une figure exemplaire, au nom d’une éthique de la vérité et de la justice, le journaliste auteur assume non seulement une fonction d’information, mais encore une fonction critique, voire une magistrature civique et participe d’un nouveau pouvoir (1).

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La guerre révolutionnaire, vue de l’arrière   Annonces

Préface de Christine Peyrard, professeur à l'Université de Provence, au livre de Nathalie Alzas, La liberté ou la mort ! L’effort de guerre dans le département de l’Hérault, Aix, PUP, 2006.

Au centre de la réflexion de ce livre figure la place de la guerre dans la Révolution française. Car la guerre qui éclate le 20 avril 1792 était annoncée dès le début de la Révolution. D’emblée, la guerre présente plusieurs facettes avec, d’abord, la rumeur et la peur d’une invasion étrangère, conduite par des princes émigrés et soutenue par la contre-révolution intérieure. C’est, ensuite, le sentiment de force collective qui se développe dans le cadre d’un mouvement révolutionnaire opposant la cause des peuples à celle des rois et déclarant la « guerre aux châteaux et la paix dans les chaumières ». C’est, surtout, l’intense mobilisation patriotique et l’organisation de la défense nationale en l’an II de la République une et indivisible. Enfin, le passage de la guerre défensive à la guerre offensive ouvre une nouvelle ère à l’époque de la Grande Nation. Nathalie Alzas nous invite à distinguer ces différents moments, non point à travers les levées des soldats et l’étude de la société militaire, mais à partir de l’arrière et de la nation nouvelle.

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Repenser l'ordre européen (1795-1802). De la société des rois aux droits des nations   Annonces

Par Marc Belissa.

repenser l'ordre européen belissa1989… Quand le Mur de Berlin s’écroule, la plupart des commentateurs ne résistent pas à l’analogie avec la prise de la Bastille. Quasi instantanément, l’idée qu’une période historique vient de s’achever s’impose comme une évidence. Le Mur qui tombe, c’est la matérialisation physique, voire esthétique, de la fin d’un ordre européen et mondial — celui de Yalta et de Potsdam — qui s’effondre avec la réunification de l’Allemagne. Tout le monde comprend alors que le système international entre dans une phase de redéfinition, de réorganisation transitoire. Depuis, l’idée d’ordre international ou de "nouvel ordre global" est au centre de tous les débats sur l’avenir de la planète. La mondialisation économique, la fin de l’ordre bipolaire de la guerre froide et les difficultés de la reconstruction d’un ordre juridique international font tous les jours l’actualité. Les conflits dans l’ex-Yougoslavie, puis en Afghanistan et au Proche-Orient, la montée de l’unilatéralisme américain, l’effacement de l’ONU, tous ces événements et ces tendances provoquent une interrogation générale sur la nature des relations entre les États, les peuples, les puissances et sur la possibilité d’ordonner juridiquement le désordre des nations. La construction européenne semble s’emballer et échapper en partie aux peuples qui composent l’Europe réelle. Les débats actuels sur l’édification institutionnelle et politique de l’Union européenne contribuent également à mettre au centre du débat contemporain la question de la définition historique de l’ordre européen. Nous avons le sentiment de vivre un moment particulier de l’histoire de l’humanité dans lequel les modèles de l’État-nation et de la souveraineté étatique traversent des mutations décisives. Un sentiment d’urgence émerge de ce débat. On pressent que les réponses théoriques et pratiques aux défis actuels vont déterminer l’avenir de la planète pour toute une période. Comment penser l’ordre international ? Comment le concevoir ? Comment le construire ? Le nouvel ordre mondial est-il déjà en place ou vivons-nous une période de transition dans laquelle on en entrevoit seulement les éléments principaux ? (1)

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Aux origines d’une alliance improbable. Le réseau consulaire français aux États-Unis (1776 – 1815)   Annonces

par Stéphane BÉGAUD, Marc Belissa et Joseph VISSER

Les relations franco-américaines sont un sujet central dans le débat politique contemporain. Certains fustigent un prétendu antiaméricanisme typiquement français ou une francophobie états-unienne manipulée, d’autres mettent en avant la longue tradition d’interactions politiques et militaires entre les deux pays. Mais si les débats (et le plus souvent les diatribes et les imprécations) sur l’antiaméricanisme sont bien présents dans les publications historiques ou journalistiques récentes, on ne peut pas dire que l’étude concrète des relations entre Américains et Français ait été particulièrement à l’honneur ces dernières années. Ce constat est singulièrement pertinent pour la période comprise entre 1776 et 1815. C’est pourtant dans celle-ci que se mettent en place des relations diplomatiques, économiques, culturelles, des images réciproques qui ont contribué à façonner l’histoire de leurs relations.

En 1776, les Treize colonies d’Amérique du Nord proclament leur indépendance. Face à la menace britannique, elles n’ont d’autre choix que de se tourner — avec beaucoup de réticences — vers les puissances coloniales ennemies d’hier : la France et l’Espagne, seules susceptibles de contrer la Navy et d’aider les Insurgents à gagner la guerre qui vient de se déclarer. Même si les relations diplomatiques franco-américaines proprement dites naissent en 1776, l’histoire des rapports réels — et représentés — entre les deux peuples est bien plus ancienne. Tout d’abord, parce que les Américains sont encore pour la plupart des Européens récemment transplantés. Les Anglais, les Écossais, les Irlandais, les Allemands qui forment la population blanche des Treize colonies ont déjà des images particulières, pas toujours concordantes, de la France. Ensuite parce qu’en tant que puissance coloniale rivale de l’Angleterre, la France est l’ennemie détestée, d’autant plus haïe qu’elle représente l’absolutisme et le papisme, deux des raisons pour lesquelles beaucoup d’Américains ont quitté le Vieux monde pour le Nouveau. Les sujets américains de la couronne britannique ont donc une longue tradition de lutte contre la France et de rejet des modèles politiques et culturels de la monarchie française.

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1842-1844. La rencontre de Babeuf et de Fichte chez Moses Hess et la naissance du marxisme. I - La philosophie hessienne de l'action   Annonces

Par Jean-Christophe Goddard, Université de Poitiers

En 1842, Moses Hess soutenait, dans un article qui servira à Marx pour la rédaction des Manuscrits de 1844, que seul Fichte avait su faire progresser la philosophie jusqu’à « l’Action », et ce faisant, était allé « plus loin » que les « Jeunes-Hégéliens ». Reprenant une thèse centrale de la philosophie sociale de Fichte, qui rapporte l’institution de la propriété au préjugé ontologique qui regarde l’être comme chose, Hess écrit cette page remarquable, d’où Marx tirera en 1844 sa théorie de l’aliénation : « Chez (les Jeunes-Hégéliens) la vie sociale n’a pas encore dépassé le point de vue de la réflexion, le stade de l’être-pour-soi. L’objet de l’activité y apparaît encore comme un autre réel et le sujet, pour parvenir à la jouissance de soi, de sa vie, de son activité, doit retenir l’objet séparé de lui comme sa propriété car il est en outre menacé de se perdre soi-même. Ce n’est que dans la propriété matérielle que le sujet qui en reste au stade de la réflexion prend conscience qu’il est – ou plutôt qu’il était – actif pour soi. (…) Il est constamment dépossédé de sa propriété réelle, de son action présente (…). De sa propriété, de son activité, de sa vie, il ne retient que l’apparence, le reflet, comme si ce reflet était sa vraie vie, sa propriété réelle, sa véritable action ! Voilà bien la malédiction qui, au cours de toute l’histoire passée, a pesé sur l’homme : il n’a pas considéré l’activité comme but se suffisant à lui-même et il a constamment saisi la jouissance comme étant coupée de l’activité (…) ».

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