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Bonnet de 
la liberté

Révolution Française

La Révolution française.   Annonces

Par Jean-Clément Martin, IHRF-Université de Paris I

idées reçues révolution française

Introduction à l'ouvrage de Jean-Clément Martin, La Révolution Française, collection "Idées Reçues", Paris, Le Cavalier Bleu, 2007, 126 pages.

Et si la Révolution française n’était, aujourd’hui, que des idées reçues impossibles à changer ? La question n’est pas seulement une provocation. Peut-on raisonnablement penser que la connaissance historique puisse changer quoi que ce soit à la mémoire qui « sait » que la Bastille a été une forteresse féodale prise par le peuple, que la mort de Louis XVI signifie la fin de la royauté, que les églises ont été dévastées, que les nobles ont été persécutés … La liste est longue de toutes ces certitudes héritées des conversations familiales, des plaisanteries collectives ou des manuels scolaires, qui fondent des jugements sur la Terreur, la Vendée, Robespierre, … selon des appartenances familiales et régionales. L’exemple de Charlotte Corday, sainte dans les traditions historiographiques anglo-américaines, devenue héros de manga au Japon, est un de ces cas limites, où quoi que l’historien fasse, quels que soient les textes qu’il étudie, les preuves qu’il accumule, les légendes qu’il pourfend vaillamment et inutilement, rien ne changera, au moins de son vivant. L’historiographie de la Révolution possède d’innombrables érudits qui se sont attaqués, chacun à leur tour, aux racontars et aux mensonges, aux inventions et aux oublis, avec d’ailleurs plus ou moins de bonne foi. Qui ont-ils convaincu sinon les convaincus d’avance, partisans de leurs idées, amis de leurs amis et ennemis de tous les autres ?

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Franklin à Paris   Annonces

franklin

A l'occasion du tricentenaire de la naissance de Benjamin Franklin, deux expositions sont organisées à Paris : au Musée des Arts et Métiers du 5 décembre 2007 au 30 mars 2008 et au Musée Carnavalet jusqu'au 9 mars. Au Musée des arts et métiers seront évoquées ses activités d’imprimeur et d’éditeur, son engagement civique et ses découvertes scientifiques et techniques. Le musée Carnavalet présentera sa mission diplomatique à Paris entre 1776 et 1785, et l’influence de ses idées sur la Révolution française.

"Rencontre axée sur son autobiographie" à la Bibliothèque nationale de France, site François Mitterrand (petit auditorium) le jeudi 17 janvier, 18h30-20h : Les manuscrits de l'autobiographie de Benjamin Franklin (par James N. Green, Library Company of Philadelphia), La publication de l'autobiographie de Franklin à Paris, 1791-1828 (Par Peter Stallybrass, Annenberg Professor in Humanities, University of Pennsylvania), La place de Paris dans la vie de Benjamin Franklin et son rôle posthume dans la Révolution française (Par Roger Chartier, professeur au Collège de France et Annenberg Visiting Professor, University of Pennsylvania).

Faire de l'histoire aujourd'hui. Programme 2007-2008   Annonces

Séminaire de recherche animé par Christian Delacroix, François Dosse et Patrick Garcia sur les figures contemporaines de l’épistémologie de l’histoire : « Faire de l’histoire aujourd’hui. Quels changements ont affecté le métier d’historien depuis les analyses qu’en proposait Marc Bloch : aspects épistémologiques, politiques, sociaux et techniques ? ». Les séances se déroulent de 14 h à 17 h à l’IHTP 59-61, rue Pouchet - 75017 Paris.

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Entre les deux rives de l’Atlantique   Annonces

Par Florence Gauthier, Université Paris 7 Denis-Diderot

aristocratie épiderme f. gauthier

Introduction de l'ouvrage de Florence Gauthier, L'aristocratie de l'épiderme. Le combat de la Société des Citoyens de Couleur. 1789-1791, Paris, CNRS Editions, 2007, 448 p.

L’histoire du « préjugé de couleur » dans les colonies esclavagistes françaises d’Amérique, qui donna corps à l’établissement d’une « aristocratie de l’épiderme », a très insuffisamment retenu l’attention des historiens, à l’exception du beau travail d’Yvan Debbasch (1). L’histoire que nous proposons de retracer est celle de l’apparition de ce « préjugé de couleur », qui mit aux prises un nouveau parti de colons cherchant à imposer un ordre juridique ségrégationniste dans ces colonies, à la fin du XVIIIe siècle.

Ce nouveau « parti ségrégationniste » suscita la résistance des victimes de ce « préjugé de couleur », des colons métissés qui, de « sujets libres du roi de France » état dont ils jouissaient jusque-là, étaient menacés d’exclusions, dont nous verrons apparaître, peu à peu, diverses formes.

La résistance des victimes de ce « préjugé » connut, elle aussi, différentes phases et évolua, de la fuite pure et simple de la colonie dans un premier temps, à la prise de conscience éclairée qui permit l’action philosophique et politique pour introduire, dès les débuts de la Révolution en France, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen sur le continent américain.

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Colloque républicanismes et droit naturel, 5 et 6 juin 2008   Annonces

colloque républicanismes et droit naturel

Depuis la parution des principaux travaux de Caroline Robbins (The Eighteenth Century Commonwealthmen, 1958), de Zera Fink, (The Classical Republicans…, 1962), de John G. A. Pocock (The Machiavelian Moment. Florentine Political thought and the Atlantic Republican Tradition, 1975, traduit en 1997) et de Quentin Skinner (The Foundations of Modern Political Thought, 1978, en français en 2001) pour ne citer que les plus célèbres, de nombreux historiens ont labouré le champ de l‘histoire des idées politiques à la recherche des continuités dans la tradition du républicanisme dit "classique" et/ou de "l’humanisme civique".

A partir de ces recherches, des philosophes politiques comme Philip Pettit ou Jean-Fabien Spitz ont également interrogé cette tradition. Les questionnements actuels sur ce qu’il est convenu d’appeler la "crise de la démocratie" ne sont pas étrangers à cet intérêt renouvelé. Ces philosophes n’hésitent pas à revenir aux origines historiques du républicanisme pour y puiser les éléments de réflexion leur permettant de concevoir un nouveau républicanisme social et démocratique fondé sur une conception de la liberté comme "non-domination".

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Derecho a la existencia y Renta Básica   Annonces

par Antoni Domènech, Universidad de Barcelona

raventos condiciones materiales de la libertad

Préface au livre de Daniel Raventós, Las condiciones materiales de la libertad, Barcelona, El Viejo Topo, 2007. Voir également sur le site de la revue Sin Permiso, le texte Antoni Domènech et de Daniel Raventos ¿Quién teme a la Renta Básica de Ciudadanía?

Quien por vez primera habló de “derecho a la existencia” fue Robespierre, en un discurso celebérrimo –uno de los últimos— de 1794, para expresar la idea de que la sociedad debe garantizar a todos sus miembros, como primer derecho, el de existir material y socialmente. Thomas Paine habló un poco después, en un escrito no menos afamado –Agrarian Justice (1796)—, de la necesidad y la justicia de crear un “fondo nacional” mediante impuestos a la propiedad privada de las tierras, a fin de introducir una pensión vitalicia para “toda persona actualmente viva” (mayor de cincuenta años) de “10 libras esterlinas anuales” (1).

Más aún que la propuesta concreta en sí, era interesante el estilo de su argumentación normativa. Paine comenzaba distinguiendo entre la propiedad de la tierra, que debía ser común, y la apropiación privada de los frutos del esfuerzo en su cultivo, al que debía hacerse también justicia. Pero luego pasaba a mostrar los enormes daños causados “a más de la mitad de la población” por la propiedad privada agraria, preparando el terreno para justificar la necesidad de compensarlos:

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Robespierre complété   Annonces

Publication du tome XI des Œuvres de Maximilien Robespierre, édition et notes de Florence Gauthier, édité par la Société des Etudes Robespierristes. Bon de souscription pour le tome XI et offre pour les 11 volumes.

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Les discours de la haine   Annonces

Colloque international, Reims, 26, 27 et 28 septembre 2007.

Récits et figures de la passion dans la Cité. Regards croisés. Voir le programme : 1ère partie et 2ème partie.

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Sieyès philosophe et juriste   Annonces

.couverturedallozsieyes.jpg "La vanité qui pour l’ordinaire est individuelle, & se plaît à s’isoler, se transforme ici promptement en un esprit de corps indomptable. Un privilégié vient-il à éprouver la moindre difficulté de la part de la classe qu’il méprise, d’abord il s’irrite ; il se sent blessé dans sa prérogative, il croit l’être dans son bien, dans sa propriété ; bientôt il excite, il enflamme tous ses coprivilégiés, & il vient à bout de former une confédération terrible, prête à tout sacrifier pour le maintien, puis pour l’accroissement de son odieuse prérogative. C’est ainsi que l’ordre politique se renverse, & ne laisse plus voir qu’un détestable aristocracisme."


Essai sur les privilèges et autres textes, Introduction et édition critique par Pierre-Yves Quiviger, Paris, Dalloz, 2007.

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La idea de Nación en Sieyès   Annonces

par Ramón Máiz, Universidad de Santiago de Compostela

Si en un primer momento, ¿Qué es el Tercer estado?, Sieyes emplea "nación" y "pueblo" como sinónimos, posteriormente, sin embargo, procederá a su diferenciación, reservando en lo sucesivo el término "nación" para designar al titular de la soberanía y, por tanto, del poder constituyente, y el de "pueblo" para referirse a uno de los dos polos nacidos de la aparición del Estado constitucional, gobernantes y gobernados, esto es, los ciudadanos como receptores de los beneficios del "Establecimiento público" y supervisores de su actuación: "Le peuple, ce sont les gouvernés; la volonté constituante, c'est la nation entiére, avant toute distinction entre les gouvernans et les gouvernés, avant toute Constitution” (1).

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Les transformations de l'ordre international à la fin du XVIIIe siècle et au XIXe siècle   Annonces

VignetteActeursdiplos.jpg Introduction de l'ouvrage, Acteurs diplomatiques et ordre international fin XVIIIe siècle - XIXe siècle, textes réunis par Marc Belissa et Gilles Ferragu. Actes du colloque organisé le 7 juin 2006 à l'Université de Paris X Nanterre, Paris, Éditions Kimé, 2007.

En 1773, à propos du partage de la Pologne réalisé l’année précédente par la Russie, la Prusse et l’Autriche, un auteur anonyme (mais très certainement inspiré par le ministère des Affaires étrangères français) écrivait :

"Certaines maximes et lois de convention, fondées sur le droit naturel et l’utilité générale, que depuis deux cents ans on trouve religieusement observées par les Puissances de l’Europe dans leur conduite réciproque, ont donné lieu de regarder cette partie du monde comme une espèce de république, dont les nations, qui la composent, sont les membres" .

Cette « espèce de république » européenne est selon l’auteur en passe de disparaître, menacée par un retour du désordre entre les puissances :

"L’espèce de république, que formaient les Nations européennes, n’est plus qu’un beau fantôme. Une anarchie destructive de tout repos des souverains et du bonheur des peuples y succède ; et le tableau effrayant des temps gothiques, que l’histoire a conservé, se représentera de nouveau sur la surface de cette partie du monde."

Cette nouvelle ère, caractérisée par « l’incertitude des propriétés » et les « défiances mutuelles » ne peut qu’aboutir à rien de moins qu’à « un renversement général de tout ordre dans la société des corps politiques ». Tableau noirci à fin de propagande ou conviction alarmiste ? Ce qui est sûr, c’est que l’on pourrait multiplier les exemples tant ce tableau d’un monde en mutation rapide est partagé par un très grand nombre de commentateurs et publicistes des années 1770-1780.

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Histoire de la Révolution française   Annonces

par Jules Michelet

Les éditions Gallimard rééditent en 2007, et en livre poche (quatre volumes, Folio histoire), l'Histoire de la Révolution française dans l'édition établie et annotée par Gérard Walter, et publiée en 1952 dans la Bibliothèque de la Pléiade. A cette occasion, nous reproduisons la Préface de 1847. Nous renvoyons également, sur le présent site, au compte-rendu de l'ouvrage récent de Paule Petitier sur Jules Michelet. L'homme histoire (2006).

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Chronique dessinée de la Révolution   Annonces

Dessin de Jean-Louis Prieur

Du 20 mars au 24 juin 2007, le musée Carnavalet présente un ensemble de dessins de Jean-Louis Prieur qui retracent les épisodes révolutionnaires et la vie parisienne de 1789 à 1792 : "À l’instar de nombreux artistes ou poètes très engagés politiquement, Jean-Louis Prieur (1759-1795) se distingua à la fois par un talent de dessinateur hors pair et des convictions révolutionnaires radicales. Elles firent de lui un membre du Tribunal révolutionnaire, collaborateur de Fouquier-Tinville, ce qu’il paya finalement de sa vie. Il fût arrêté et jugé après l’émeute de germinal an III (avril 1795) et guillotiné le 7 mai 1795, à 36 ans".

L’idée de révolution aujourd’hui : pour une cosmopolitique de l’économie politique populaire   Annonces

Altermondialisme/anticapitalisme. Pour une cosmopolitique alternative

Congrès Marx International V (3-6 octobre 2007)

Appel à contributions de la section histoire par Florence Gauthier et Jacques Guilhaumou.

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Être noir en France au XVIIIe siècle   Annonces

par Erick Noël

Couverture du livre de Erick Noël

Présentation de son livre Être noir en France au XVIIIe siècle, Paris, Tallandier, 2006

Des « nègres » d’hier aux « renois » d’aujourd’hui, les Noirs de France au sens large – Africains ou Antillais, voire Indiens du sud de l’Asie – n’ont cessé de représenter une minorité diversement perçue et plus ou moins bien insérée dans la société française. Mais alors que la traite négrière et l’exploitation coloniale ont, depuis les travaux de Jean Mettas et de Gabriel Debien, été amplement étudiées, Noirs et gens de couleur amenés au XVIIIe siècle des colonies, sans doute parce qu’ils étaient beaucoup moins nombreux, n’ont pas donné lieu aux mêmes investigations. Qu’on ne s’y trompe pas pourtant : c’est bien du siècle des Lumières que date la première vague d’entrées de non-Blancs sur le sol de métropole, et ce plus de cent ans avant que la formation d’un second empire outre-mer donne des assises élargies aux grandes migrations contemporaines.

Pierre Pluchon, en abordant la question du regard qu’avaient pu porter les Français de l’Ancien Régime sur ces nouveaux arrivants, avait vu dans l’attitude des élites éclairées un mépris du Noir et quelquefois même, derrière les discours humanitaires, un souci inavoué de tirer parti de la traite. De telles appréciations ont paru devoir être reconsidérées, et l’approche affinée par une relecture de tous ceux qui, du philosophe au négociant en passant par le religieux ou le médecin, ont exprimé un point de vue. Il semblerait que Noirs et gens de couleur en général appartenaient encore au début du XVIIIe siècle à un imaginaire nourri par les récits plus ou moins fiables de voyages et toute une littérature encline alors à mésestimer des hommes jugés en Europe aux limites de l’animalité. Considérés comme globalement vils et sans génie aussi bien par la société éclairée que par l’Eglise, même si les philosophes ont pu défendre l’idée qu’un « bon sauvage existait », leur image diversement revue et corrigée a finalement abouti à des conclusions qui ont surtout révélé l’intentionnalité de ceux qui les exprimaient. Dans l’affirmation de l’économie de plantation du dernier tiers du siècle s’est ainsi opposé le regard de l’homme d’affaires, grand propriétaire ou colon d’abord soucieux de profit, et la vision plus humaniste du philanthrope – au reste bien malmenée par les tensions alors croissantes outre-Atlantique

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