Les articles récents sont sur la nouvelle version du site - https://1789.revolution-francaise.net/
Bonnet de 
la liberté

Révolution Française

La Bastille s'expose à l'Arsenal   Annonces

L'exposition La Bastille ou l’Enfer des vivants se tient du 9 novembre 2010 au 11 février 2011 à la Bibliothèque de l'Arsenal.

Au-delà du mythe, que fut réellement la Bastille ? L’exposition présentée à la Bibliothèque de l’Arsenal raconte l’histoire de la prison, du règne de Louis XIV jusqu’à la Révolution française. De nombreuses pièces d’archives, dossiers de police, registres de la prison, écrits de prisonniers illustres ou inconnus, dessins, estampes et objets dévoilent les causes et les réalités de l’embastillement sous la monarchie absolue. Les affaires célèbres sont évoquées, mais surtout sont mis en lumière les rouages de la société d’Ancien Régime, soumise à la justice extraordinaire, celle du secret et de la lettre de cachet.

Lire la suite du communiqué de presse en .pdf et voir la video de l'exposition

La réaction thermidorienne d'Albert Mathiez   Annonces

Albert Mathiez La réaction thermidorienne

Nous publions le premier chapitre du classique d'Albert Mathiez, La réaction thermidorienne, réédité par les Editions La Fabrique, 2010, 410 p., avec introduction et notes de Yannick Bosc et Florence Gauthier.

Je me propose d'exposer avec quelque détail l'histoire intérieure des quinze derniers mois de la Convention nationale, depuis la chute de Robespierre au 9 thermidor an II (27 juillet 1794) jusqu'à l'avènement du Directoire, le 4 brumaire an IV (26 octobre 1795). Ces quinze mois ont reçu le nom mérité de Réaction thermidorienne (Réaction, cela veut dire Retour en arrière, recul), et, en effet, nous allons assister à la destruction progressive des institutions et des usages de l'époque précédente, de l'époque de la Terreur, en même temps qu'à l'exécution et à la persécution de tous les hommes qui avaient auparavant exercé le pouvoir ou participé à l'administration.
Avant le 9 thermidor, sous la pression des nécessités politiques et économiques de l'état de guerre, afin de vaincre l'ennemi intérieur et extérieur comme pour nourrir les villes et les armées menacées d'une famine permanente, le pouvoir s'était de plus en plus concentré.

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Cahiers de l’histoire et des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions en Normandie   Annonces

Nous publions l'introduction du deuxième numéro des Cahiers de l’histoire et des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions en Normandie, « Les Abolitions, de la Normandie aux Amériques», (2009, 240 pages) sous la direction d'Eric Saunier, ainsi que l'éditorial du premier numéro qui présentait le projet.

Introduction du n°2
Par Eric Saunier, Université du Havre, CIRTAI

La publication du premier numéro des Cahiers de l’histoire et des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions en Normandie, en choisissant pour thème la traite et ses implications dans les villes portuaires négrières (1), avait pour objectif d’impulser une réflexion générale dont le but est de restituer la spécificité de l’histoire et de la mémoire de la traite des noirs, de l’esclavage et de leurs abolitions en Basse-Seine dans le cadre des questionnements contemporains concernant ce sujet. C’est également dans cette perspective qu’est placé ce second volume qui prolonge la journée d’études organisée le 7 mai 2009 à la Maison de l’Armateur. Il propose en effet de regarder, en partant du cadre régional, les conditions dans lesquelles se déroula le lent et complexe processus qui, du vote de la Convention le 4 février 1794 à la décision d’abolir l’esclavage au Brésil en 1888, aboutit à proclamer l’émancipation des esclaves. Le thème de l’abolition de l’esclavage est en effet un objet d’études privilégié pour réfléchir à l’existence de comportements régionaux originaux. Il permet aussi de valoriser un patrimoine mémoriel largement méconnu. Sur le premier plan, dans le contexte du retard historiographique affectant la connaissance du fait esclavagiste en Basse-Seine (2), l’étude de l’opinion face à l’esclavage fait en effet exception et, sur le plan mémoriel, la Normandie présente l’avantage de compter, avec le pasteur Guillaume de Félice (1803-1871), qui desservit l’Église de Bolbec entre 1828 à 1838, et le philosophe et député de la Manche Alexis de Tocqueville (1805-1859), deux figures majeures du combat pour l’abolition entre la Restauration et la Seconde république. Cet intérêt est accru par le fait que, comme le montrent les publications récentes (3), l’abolition est l’objet d’un renouvellement des études universitaires qui permet d’intégrer depuis peu son histoire (4) dans le cadre de l’histoire de l’évolution des idées et des mutations sociales qui touchèrent l’Europe au XIXe siècle.

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Maison-musée de Saint-Just   Annonces

Inauguration de la nouvelle présentation de la maison-musée de Saint-Just à Blérancourt (Aisne) le samedi 26 juin 2010 à 11 heures :

"Réhabilitée et ouverte au public il y a 14 ans, la maison où le jeune Conventionnel avait vécu dès son enfance jusqu’en 1792, fait aujourd’hui peau neuve en introduisant des moyens numériques modernes. Cinq séquences retracent le parcours de Saint-Just en Révolution à travers cinq grands écrans tactiles; plusieurs niveaux de lecture (grand public, public érudit ou scolaires), permettront à chaque visiteur de suivre l'exposition virtuelle à son rythme. Le parti retenu a été celui de l'Histoire conjugué avec l'interactivité et l'évolutivité offertes par les moyens audio-visuels modernes, ce qui favorisera la mise en valeur du patrimoine historique de Blérancourt et permettra à la maison de Saint-Just de gagner en attractivité, tout en conservant son cachet original. Le projet s'est efforcé de rester le plus neutre possible afin que chaque visiteur se détermine en toute liberté face à ce destin si contrasté."

Voir le site de l'Association pour la sauvegarde de la maison de Saint-Just pour le communiqué de presse et l'invitation

La Bastille, ou « l’Enfer des vivants »   Annonces

Texte de présentation de l'exposition La Bastille, ou « l’Enfer des vivants » qui aura lieu du 9 novembre 2010 au 11 février 2011 à la Bibliothèque de l’Arsenal-BnF.

La Bastille, si présente dans la mémoire collective française, a disparu, mais ses archives, conservées à la bibliothèque de l’Arsenal continuent à la faire vivre. Lors de la prise de la forteresse le 14 juillet 1789, les émeutiers précipitent dans les fossés les archives qui y sont gardées. Après diverses tribulations, elles sont récupérées en 1798 par l’administrateur de la Bibliothèque de l’Arsenal. Plus ou moins oubliées, elles sont peu à peu « dévoilées » au cours du XIXe siècle, acquérant une aura chargée de mystère.
Organiser une exposition sur l'embastillement, sur le lieu même de conservation de ces archives, a donc paru une évidence. Construite sous Charles V pour la défense de l’Est parisien, la forteresse a toujours joué le rôle de prison ; mais c’est à partir du règne personnel de Louis XIV qu’elle devient cette « Bastille de droit divin », prison politique fonctionnant sur le mode du « bon plaisir » et du secret. Des plus grands personnages jusqu’au petit peuple « maldisant », la Bastille accueille des prisonniers de toutes classes, et n’est nullement réservée à une élite sociale et intellectuelle, comme on l’a souvent imaginé. L’exposition entend montrer l’écart entre les réalités dont témoignent les archives, et les légendes qui sont attachées à la forteresse, donnant l’image réelle de la société d’Ancien Régime, jusqu’en ses dernières années.
Plusieurs pièces spectaculaires sont présentées comme la maquette monumentale de la Bastille ou la « chemise » de Latude portant un texte écrit avec son sang, mais surtout de fascinantes pièces d'archives, qui constituent le cœur de l’exposition. De ces documents souvent encore tachés de la boue des fossés, revêtus de signatures illustres ou couverts des humbles écritures des prisonniers, émane une indéniable force émotionnelle.

La Russie mise en "Lumières"   Annonces

Introduction de l'ouvrage de Marc Belissa, La Russie mise en "Lumières". Représentations et débats autour de la Russie dans la France du XVIIIe siècle, Paris, Kimé, 2010.

Belissa La Russie mise en lumières

Parmi les "idées reçues" sur la Russie recensées dans un petit livre récent (1) , on retrouve quelques topoi, forcément entendus ici ou là dans une conversation mondaine ou dans une "brève de comptoir" : la Russie est un pays aussi asiatique qu'européen… Les Russes ont l'âme slave… La Russie est archaïque… Les Russes sont toujours saouls… Les Russes aiment les pouvoirs despotiques… Les Russes sont brutaux… On pourrait continuer la liste indéfiniment tant ce type de lieux communs abondent toujours à l'ouest de l'Europe !

Ce qui est plus étonnant est de constater que nombre de textes de l'époque moderne, dès le XVIe siècle, et plus encore à partir du XVIIIe siècle quand la Russie fait réellement son "entrée en Europe", développaient déjà les mêmes idées reçues (avec, certes, quelques variantes). Ainsi, le capitaine Jacques Margeret au début du XVIIe siècle écrivait que les Russes étaient rudes, grossiers et sans politesse. A la fin du même siècle, le diplomate Foy de la Neuville ajoutait qu'ils n'étaient que des esclaves barbares, défiants et cruels. A la fin du XVIIIe siècle encore, le Dictionnaire universel de Jean-Baptiste Robinet reprenait l'antienne de la barbarie et de l'archaïsme russe : ils sont naturellement soupçonneux et sanguinaires. Ignorants et barbares, ils ne trouvent de plaisir que dans l'usage immodéré de la boisson la plus forte possible…

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Républicanismes : appel à contributions   Annonces

Dans le cadre de la section histoire du Congrès Marx International VI, un groupe d'enseignants-chercheurs de l'Université de Rouen propose un atelier sur le thème des héritages des républicanismes et la république comme utopie. Il est ouvert à toute proposition d'intervention jusqu'à la date limite du 30 juin 2010. Les problématiques de cet atelier s'organisent autour de trois axes : la république comme horizon d'attente ; les liens entre les trois traditions jusnaturalistes, républicaines et socialistes ; la circulation dans le temps et dans l'espace des traditions républicaines. Le texte de présentation ci-dessous en explicite le contenu. Cette VIe édition du Congrès Marx International qui est consacrée aux crises, révoltes, utopies se déroulera du 22 au 25 septembre 2010 à l'Université de Paris-Ouest-Nanterre-La Défense.

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D'Ayiti à Haïti, la liberté conquise   Annonces

L'exposition D'Ayiti à Haïti, la liberté conquise est proposée par Le Conseil Régional des Pays de la Loire et l'association Les Anneaux de la Mémoire. Elle est présentée en Haïti ainsi qu'à Nantes et dans sa région. On peut à la voir à l'Espace régional de la Sarthe, 83 boulevard Marie et Alexandre Oyon, LE MANS, entre le 17 mai et 11 juin 2010.

"Le 23 août 1791 naissait la première République noire née de la révolte des esclaves contre leurs maîtres : Haïti. Cette date, symbole de la liberté, a été déclarée par l'UNESCO "journée internationale de la traite négrière et de son abolition".
L'exposition évoque la part importante et méconnue d'Haïti dans l'histoire de la conquête de la liberté. Elle relate les événements qui ont jalonné l'histoire de ce peuple meurtri, depuis l'Ayiti des Tainos, puis la colonie de Saint-Domingue, jusqu'à l'avènement d'une nation libre et indépendante. Elle invite à la réflexion sur les fondements (idéologiques, économiques, politiques, etc.) de la République haïtienne et sur les séquelles laissées par l'esclavage".

Voir la présentation sur le site de l'association Les Anneaux de la Mémoire

French Historical Studies : appel à contributions   Annonces

The editors of French Historical Studies seek articles for a special issue on “Theorized History.” Articles that demonstrate exciting new approaches to the writing of history are welcome. Rather than taking a polemical position on whether the “linguistic turn” proved beneficial or detrimental to the field of history, we are interested in examples of historical analysis that investigate the past with the awareness that it comes to us through textual artifacts in the broadest sense of that term. In particular, we are hoping to assemble a collection of articles that move beyond some of the binary oppositions that have so divided the field of French history in the last twenty years: the “social” vs. the “cultural,” “biological reality” vs. “discursive representation,” and “history” vs. “theory. We seek essays which demonstrate each side of these binaries as informing and constituting, rather than opposing, the other. We are further interested in scholarship that treats history and theory as inseparable components of a unified approach to historical practice. We are hoping for essays from a wide variety of sub-fields within French History, including science and medicine, race and the Empire, social, intellectual and cultural history, gender, and transnational approaches.

Queries regarding submissions should be addressed to the guest editors, Paul Friedland (pfriedla AT bowdoin.edu) and Mary Louise Roberts (maryroberts AT wisc.edu). Articles may be either in English or in French but must conform to French Historical Studies style (see http://fhs.umn.edu/style/ for details) and must be accompanied by abstracts in both languages. Quotations must be translated from the French for articles in English. Papers should be between 8,000 and 10,000 words (up to but not longer than 15,000 words including notes). For the inclusion of illustrations written permission must be obtained from the relevant persons or institutions for print and on-line publication.

Manuscripts can be sent by post or electronically to Richard Parks, Managing Assistant, French Historical Studies, Department of History, University of Minnesota-twin cities, 1110 Heller Hall, 271 19th Avenue South Minneapolis, MN 55455. We encourage, but do not require, electronic submission of manuscripts. Manuscripts submitted electronically should be sent in MS Word or Rich Text Format (RTF).

The deadline for submissions is October 1, 2010.

Haïti/ 500 ans d’histoire par ses peintres   Annonces

haiti 500 ans d'histoire par ses peintres

Par Florence Gauthier, ICT-Université Paris Diderot-Paris 7

Une exposition de peinture d’histoire haïtienne est présentée à Paris à l’UNESCO (Place de Fontenoy, 75 007) jusqu’au 31 mars.

En Haïti, la peinture est une activité populaire qui a été remarquée en particulier par André Breton, lors de son passage dans les Antilles dans les années 1940. On a pu dire que les Haïtiens forment « un peuple de peintres » (André Malraux). Ils ont peint et continuent de peindre leur vie, leur monde et leur histoire. Jean-Marie Drot est parti à la recherche de cette histoire d’Haïti et nous offre une exposition passionnante, qui commence avec l’arrivée de Christophe Colomb dans l’île d’Haïti (une magnifique peinture de Serge-Moléon Blaise), les premiers contacts entre Espagnols et Indiens, puis la dégradation de ces rapports en conquêtes, pillages et mise en esclavage des Indiens sont peints par Eddy Jacques, Fréddy Chérasard, Frantz Zéphyrin. Ce dernier exprime la monstruosité du système et la perte d’humanité des esclavagistes en les peignant sous les traits de « bêtes impitoyables et féroces, destructeurs et ennemis suprêmes du lignage humain », comme l’écrivait Bartolomé de Las Casas dans sa Très brève relation de la destruction des Indes, en 1552. Les résistances indiennes et les massacres réalisés par les conquérants ont poussé les colons à aller chercher une nouvelle main-d’œuvre en Afrique et organiser la traite des captifs déportés en Amérique et mis en esclavage sur les plantations, dont on trouvera plusieurs évocations de Freddy Chérasard en particulier. La Révolution de Saint-Domingue/Haïti tient une place centrale, précédée par des tableaux de la révolte de Makandal et de son martyre par Edouard Jean et par Wilson Anacréon. Frantz Zéphyrin a peint le martyre de Makandal condamné au bûcher, dont l’esprit échappe aux flammes (1758), et celui de Boukman (1791).

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L’armée, la révolution russe et la révolution française : la trahison du pouvoir exécutif   Annonces

Extrait de L’histoire de la révolution russe, Tome 1, Février, de Léon Trostky disponible sur le site des Classiques des sciences sociales

Les soldats se sentaient de nouveau dupés. L’offensive menait non point à la paix, mais à la guerre. Or, les soldats ne voulaient point de la guerre. Les patriotes embusqués à l’arrière traquaient et vilipendaient les soldats comme des couards. Mais les soldats avaient raison. Ce qui les guidait, c’était un juste instinct national, réfracté à travers la conscience de gens opprimés, trompés, torturés, soulevés par l’espoir révolutionnaire et de nouveau replongés dans le sanglant gâchis. Les soldats avaient raison. La continuation de la guerre ne pouvait donner au peuple russe rien d’autre que de nouvelles victimes, des humiliations, des calamités, rien d’autre qu’un renforcement de la servitude intérieure et extérieure.

La presse patriotique de 1917, non seulement celle des cadets, mais celle des socialistes, ne se lassait pas de signaler le contraste entre les soldats russes, déserteurs et lâches, et les héroïques bataillons de la grande Révolution française. Ces confrontations témoignent non seulement d’une incompréhension de la dialectique du processus révolutionnaire, mais d’une totale ignorance de l’histoire.

Les remarquables grands capitaines de la Révolution et de l’Empire français débutaient, presque constamment, en enfreignant la discipline, en désorganisateurs ; Milioukov dirait : en bolcheviks. Le futur maréchal Davout, quand il était le lieutenant d’Avout, pendant de longs mois, en 1789-1790, dissolvait la discipline « normale » dans la garnison d’Aisdenne, en chassant les commandants. Par toute la France eut lieu, jusqu’au milieu de 1790, un processus de totale décomposition de la vieille armée. Les soldats du régiment de Vincennes contraignaient leurs officiers à faire table commune avec eux. La flotte expulsait ses officiers. Une vingtaine de régiments soumirent leur commandement à des violences de divers genres. A Nancy, trois régiments jetèrent en prison les officiers. A partir de 1790, les tribuns de la Révolution française ne cessent de répéter, à propos des excès de l’armée : « C’est le pouvoir exécutif qui est coupable de n’avoir pas destitué les officiers hostiles à la Révolution. » Il est remarquable que, pour la dissolution de l’ancien corps des officiers, se soient prononcés aussi bien Mirabeau que Robespierre. Le premier songeait à rétablir le plus tôt possible une forte discipline. Le second voulait désarmer la contre-révolution. Mais tous deux comprenaient que l’ancienne armée ne pouvait plus durer.

Il est vrai que la Révolution russe, différente en cela de la française, se produisait en temps de guerre. Mais ce n’est pas une raison pour faire exception à la loi historique signalée par Engels

Les Lumières, la Révolution française et le monde- Séminaire 2010   Annonces

Paris Ouest Nanterre Séminaire de Master, Marc Belissa, Jeudi 13h30-15h30 salle DD 102 (bâtiment DD, 1er étage)

Le séminaire "Les Lumières, la Révolution française et le monde" n'ayant pas pu se tenir l'année dernière du fait du mouvement de grève opposé aux contre-réformes universitaires en cours, il a été reconduit à l'identique cette année.

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Haïti : lectures d'avenir   Annonces

Du samedi 30 janvier au mercredi 3 février 2010, à l'initiative de l'association culturelle haïtienne Fokal en France, lectures de textes haïtiens et rencontres autour d'Haïti à la librairie Les Oisieaux rares, 1 rue Vulpian, 75013 Paris.

Le séisme qui a frappé la République haïtienne depuis le 12 janvier 2010 a suscité une profonde émotion et un véritable élan de fraternité dans le monde. L'histoire de la République haïtienne est l'aboutissement de la Révolution de la colonie française esclavagiste de Saint-Domingue, qui était consacrée à la monoculture sucrière, depuis la fin du XVIIe siècle. Profitant du contexte favorable de la Révolution française de 1789, un "nouveau peuple" a pu se former dans la colonie de Saint-Domingue, rassemblant les victimes du système colonial : esclaves et libres de couleur. Ce "nouveau peuple" s'est constitué dans la lutte anticoloniale qui s'est développée depuis 1789 et aboutit en 1804 à la proclamation de la République d'Haïti, "Patrie des Africains du Nouveau Monde et de leurs descendants" et qui reprit le nom précolombien des habitants de l'île, rendant hommage à la résistance des sociétés indiennes, spoliées et massacrées depuis la "découverte" de ce continent en 1492. Cette histoire nous intéresse et nous concerne tous.
Révolution Française.net a consacré plusieurs études à la Révolution haïtienne :
- De la Révolution de Saint-Domingue à l'indépendance d'Haïti : comment sortir de l'esclavage ?
- 1789-1794 : la révolution abolit l'esclavage. 1802 : Bonaparte rétablit l'esclavage
- Très brève histoire de la Révolution française, révolution des droits de l'homme et du citoyen

La Révolution française aujourd'hui   Annonces

L'Université populaire du Dix-huitième organise un week-end autour de la Révolution française les 13, 14 et 15 novembre 2009 et propose un cycle de cours de Sophie Wahnich sur ''la Révolution française aujourd'hui''.

Le tyrannicide dans l'Europe moderne   Annonces

cottret tuer le tyran

Conclusion de l'ouvrage de Monique Cottret, Tuer le tyran ? Le tyrannicide dans l'Europe moderne, Paris, Fayard, 2009, 450 pages.

En parcourant tous ces régicides, de la Florence des Médicis à la France révolutionnaire, la tentation paraît bien grande de tout enfermer dans un même cynisme : chaque époque, chaque groupe, chaque individu ne serait-il pas susceptible de construire le tyran dont il a besoin ? de fabriquer des motifs pour qualifier de tyran celui dont on ne veut plus et justifier ainsi une solution violente ? Retournements, échanges des arguments, instrumentalisations, manipulations, trahisons ne manquent pas effectivement dans cette histoire du politique. Pourtant tous les régicides ne se valent pas : loin de nous la curieuse idée de les classer, mais force est de constater les différences. Ceux qui se réclament de Judith, ceux qui évoquent Brutus ne sont pas tout à fait les mêmes. Il y a ceux qui utilisent le poignard, ceux qui font des procès, les régicides individuels et les régicides collectifs. Beaucoup agissent au nom de Dieu, d’autres au nom de l’Etat, de l’impulsion divine ou de la raison… Très longtemps on attaque le tyran, mais on continue à célébrer le bon roi. En 1649 pourtant comme en 1793, c’est bien la superstition royale qui est en cause : Dieu, ou le peuple, sont seuls souverains.

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