Bonnet de 
la liberté

Révolution Française

L'avenir de l'Institut d'histoire de la Révolution française en débat   Actuel

Le devenir de l'Institut d'Histoire de la Révolution française a suscité plusieurs prises de position publiques, dont celle Pierre Serna, actuel directeur de l'IHRF, Jean-Clément Martin, ancien directeur, de membres de la direction de la Société des Études Robespierristes et de l'historien et blogueur Claude Guillon. Le journal "L'Humanité" a également publié un entretien avec Michelle Vovelle, ancien directeur de l'IHRF.

Lire les contributions de Pierre Serna, des membres de la SER et de Claude Guillon, la contribution de Jean-Clément Martin, l'entretien avec Michel Vovelle.

Ya de la Révolution dans l'air…   Actuel

Le journal Libération a publié dans son édition du vendredi 23 octobre 2015 un dossier intitulé "Ya de la Révolution dans l’air" consacré aux échos contemporains de la Révolution française dans la société. Sous cette bannière symbolisée dans les pages du journal par un bonnet phrygien et une cocarde tricolore en première page, plusieurs textes sont regroupés autour de l’actualité de la Révolution française dans les mouvements artistiques et sociaux contemporains.
L’éditorial signé Grégoire Biseau voit le système politique actuel, celui où "le roi-président est toujours sur son trône" — comme au bord de l’épuisement et comme une preuve que la "Révolution de 1789 n’a pas fini sa grande œuvre". Le deuxième texte du dossier est une interview de plusieurs metteurs en scène qui ont consacré de récents spectacles ou des scripts en cours de réalisation à la Révolution (Joël Pommerat metteur en scène d’un spectacle intitulé Ça Ira. Fin de Louis, Nicolas Klotz, scénariste, Pierre Schoeller, Marcel Bozonnet) Les quatre artistes insistent sur la question du peuple et de son "invisibilité", réelle ou supposée dans le débat politique. Les questions qu’ils se posent sont au cœur des représentations actuelles de la Révolution française et du "retour de la Révolution" depuis 2011. Dans un autre article, le philosophe Michael Fossel rappelle le lien historique entre la notion de Révolution et la gauche en France. Enfin, dans une interview Sophie Wahnich rappelle que ce retour est antérieur aux révolutions arabes et revient sur les raisons de ce retour dans le débat public.

La révolution des communs   Actuel

Reportage de Rue89 autour du retour des "communs", avec l'exemple des prud'homies de pêcheurs. Extraits :

Dans la prud’homie de Sanary-sur-Mer, les pêcheurs s’autorégulent et luttent contre le productivisme. Une autre vision du travail, de la propriété et des relations sociales. Et le fondement d’une révolution ? (...) Lorsque je me suis intéressé « aux communs », ce principe revigoré par le numérique et dont certains pensent qu’il peut servir de nouveau logiciel à la gauche, on m’a conseillé d’aller voir ces micro-sociétés d’artisans-pêcheurs.
Ces derniers élisent des prud’hommes ( « hommes sages, avisés, d’expérience ») chargés d’organiser la pêche sur leur territoire : les longueurs de filets, le nombre d’hameçons autorisés, la répartition des zones les plus poissonneuses, les espèces que l’on peut cibler...
Les « gangsters » qui ne se soumettent pas à la discipline sont jugés par leurs pairs.

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La « Terreur », de Robespierre à Daech, en passant par Podemos   Actuel

Par Florence Gauthier, Historienne

Un nouvel accès d’un prurit « terrorisant » frappe depuis quelques temps ! Il a été réactivé récemment par Pedro J. Ramirez, ancien directeur du journal El Mundo, de Madrid, qui a publié un pavé de près de 1000 pages, intitulé en espagnol : El primer naufragio, 2013, traduit en français sous le titre provocateur suivant : Le Coup d’état. Robespierre, Danton et Marat contre la démocratie, Paris Vendémiaire, 2014. Et le 10 juin 2015, dans le journal ''Ouest-France'', le sociologue Michel Wieviorka s’en prend à son tour à Robespierre, pour le comparer… à Daech !
Il faut noter que Pedro J. Ramirez a tenu à induire une comparaison avec Pablo Iglesias, fondateur du parti Podemos, non dans son livre, dans lequel il n’en dit mot, mais dans les interviews qu’il donne au sujet de son livre : il compare alors Iglesias et Robespierre, exprimant ses positions politiques personnelles (1).

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Mathias et la Révolution   Actuel

« Mathias traverse Paris, il a un rendez-vous important, il rencontre beaucoup de gens. Sans arrêt Mathias pense à la Révolution, il en parle à tout le monde. Les autres aussi y pensent, en parlent. Il y a des rumeurs d’émeute. »
Mathias et la Révolution est un roman de Leslie Kaplan en cours d’écriture à paraître aux Éditions P.O.L. Une adaptation est présentée au Théâtre du Nord, à Lille, du 15 au 20 juin 2015.

Voir la présentation du spectacle et l'entretien avec Leslie Kaplan sur France Culture

La Révolution française et l'histoire du monde   Actuel

Par Jacques Guilhaumou, UMR Triangle, ENS/Université de Lyon

A propos de Jean-Numa Ducange, La Révolution française et l’histoire du monde. Deux siècles de débats historiques et politiques 1815-1991, Paris, Armand Colin, 2014, 302 pages.

La recherche sur l’actualité de la Révolution française au regard de la transmission de son héritage connaît un net regain d’intérêt chez les politistes et les historiens. En témoigne l’ouvrage collectif dirigé par Sophie Wahnich,Histoire d’un trésor perdu. Transmettre la Révolution française, paru en 2013 (Paris, Les Prairies ordinaires), qui interroge ce qu’il en est aujourd’hui du potentiel créateur de la Révolution française, s’articulant ainsi aux préoccupations présentes sur la citoyenneté. L’historien Jean-Numa Ducange intervient dans ce collectif pour y présenter la part de la transmission socialiste de la Révolution française. Présentement, il intègre ses recherches personnelles sur les historiographies socialistes de la Révolution française dans une exploration beaucoup plus vaste des travaux et des débats parmi les historiens, mais aussi dans le milieu des hommes politiques, avec une attention particulière à la portée politique du fait révolutionnaire dans leurs pays respectifs. A ce titre, il mobilise, avec une parfaite maîtrise scientifique, l’abondante littérature secondaire en plusieurs langues. Il peut ainsi proposer une vaste synthèse de la réception française, et plus largement internationale, de la Révolution française. Notre compte-rendu insiste sur les enjeux de cette approche globale, en particulier dans l’étape finale, sans entrer dans le détail des analyses.

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Saint-Just : Sur la Police générale   Actuel

Publication d'une traduction anglaise du rapport de Saint-Just Sur la Police générale, pour le 220e anniversaire de sa mort

La revue sud-africaine de sciences politiques Theoria. A Journal of Social and Political Theory a fait paraître en décembre 2014 (vol. 61, n°141) un numéro sur « La Police et la Théorie critique ». Il met en exergue cette citation de Saint-Just : « Il n’est point de gouvernement qui puisse maintenir les droits des citoyens sans une police sévère ; mais la différence d’un régime libre à un régime tyrannique est que, dans le premier, la police est exercée sur la minorité, opposée au bien général, et sur les abus ou négligences de l’autorité ; au lieu que, dans le second, la police de l’état s’exerce contre les malheureux, livrés à l’injustice et à l’impunité du pouvoir.» Dans l’éditorial Jérémie Barthas pointe les enjeux démocratiques d'une « haute police » consacrée à la surveillance des élites au pouvoir ; il suggère que « la redéfinition du concept et de la fonction de la police » proposée par Saint-Just dans son Rapport sur la Police générale pourrait servir à « renforcer l’outillage théorique de la Théorie critique du pouvoir policier ».

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Qui a peur de l’Incorruptible ? Pablo Iglesias et la Révolution française   Actuel

Par Olivier Tonneau, Homerton College, Cambridge

Cet article est paru en anglais dans le journal The Guardian du 18 février 2015.

Pablo Iglesias, le dirigeant du parti espagnol Podemos, est un homme traqué par l’Histoire – et particulièrement par l’histoire de la Révolution française. Ses références à la guillotine font en effet couler beaucoup d’encre dans les médias espagnols. En juin 2012, en réaction aux coupes budgétaires imposées par le gouvernement, Pablo Iglesias tweetait : « Des coupes, d’accord… mais avec la guillotine » . Un an plus tard, il publiait une tribune intitulée « Une Guillotine à la Puerta Del Sol » . La même année, dans une interview télévisée, Iglesias demandait : « Savez-vous quel acte symbolise l’avènement historique de la démocratie ? C’est l’exécution d’un roi, Louis XVI, décapité par la guillotine. »

« Les Espagnols se seraient épargnés bien des horreurs s’ils avaient fait usage de l’outil de la justice démocratique » déplorait Iglesias, avant de citer Robespierre : « Punir les oppresseurs de l'humanité, c'est clémence ; leur pardonner, c'est barbarie. » Il ne se passe pas une semaine sans qu’il soit fait référence à ces propos dans le débat public. La semaine passée, Eduardo Garcia Serrano, fondateur du journal de centre-droit El Mundo, surnommait ironiquement Iglesias « El incorruptible Senor X ».

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Les biens communs : un mouvement de communards   Actuel

Le cinquième numéro de Les Possibles, la revue scientifique d'ATTAC, est consacré aux définitions, usages et enjeux de la notion de communs. Textes de Fabienne Orsi, Christian Laval et Pierre Dardot, Benjamin Coriat, Jacques Cossart, Jean-Marie Harribey, Hervé Le Crosnier, Catherine Baron, Marcella Olivera, Jean-Luc Touly. Extrait de l'article de Benjamin Coriat qui, avec Fabienne Orsi, insiste sur la "reconquête du droit de propriété" (Orsi) et fait le lien avec les luttes paysannes des XVIIe et XVIIIe siècles contre la propriété exclusive portée par le capitalisme naissant, luttes pour le droit à l'existence qui sont au cœur de la Révolution française :

Là est la puissance du commun, il apporte une réponse à l’extension sans freins de l’idéologie propriétaire et de sa crise, typiques de l’offensive néolibérale, en portant le fer en son cœur même : les droits de propriété. Le commun, comme le « libre », chacun à leur manière mais souvent de manière complémentaire, apportent des formules capables de subvertir le droit de propriété conçu et appliqué comme exclusif, pour en faire du droit partagé, du droit distribué, et quelquefois du droit « communal », au sens d’un droit appartenant à une communauté et dont chacun des membres a (différents aspects) de la « jouissance. »
Ainsi, les communs d’aujourd’hui (dans les sociétés occidentales, essentiellement de nature informationnelle…) sont les héritiers des luttes contre les enclosures physiques du passé. Ils sont le produit direct des combats menés contre les enclosures de la pensée et de la création, constitués par des « droits de propriété intellectuelle » nouveaux ou l’expansion et le durcissement de ceux qui préexistaient déjà. Au demeurant, depuis son origine, le mouvement des communs est consubstantiel à sa relation et à son affrontement avec l’érection de droits de propriété exclusifs visant à les abolir.

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Assassin's Creed et la Révolution française (suite)   Actuel

Polémique autour du dernier opus du jeu vidéo Assassin's Creed, qui se déroule pendant la Révolution française, dont nous notions en août dernier la propension à multiplier les clichés thermidoriens et contre-révolutionnaires. Sur son blog, Alexis Corbière, du Parti de Gauche, dénonce la "propagande réactionnaire" véhiculée par la bande annonce et répond aux remarques suscitées pour ce premier billet. Voir également les explications d'Antoine Vimal du Monteil, un des producteurs du jeu, qui dit assumer les anachronismes (qui ne sont pas l'objet de la polémique) mais n'évoque pas les choix idéologiques de cette fiction.

Le lien entre Marseille et Robespierre est maintenu   Actuel

Discours de Mikaël BALMONT lors de la conférence de presse du Collectif Robespierre qui s'est tenue le samedi 18 octobre 2014 sur la place Robespierre de Mazargues à Marseille :

Le Collectif de Défense de la place Robespierre a souhaité organiser cette conférence de presse pour remercier le millier de signataires de la pétition que nous avions initiée pour défendre le nom de cette place : Robespierre. Parmi ces milliers de signataires, nous tenions tout particulièrement à remercier les centaines de mazarguais qui se sont mobilisés à nos côtés.
Les attaques des élus de droite à l'encontre des acquis et des idéaux de la Révolution Française ne datent pas d'hier : déjà en 1999, le Maire de secteur, l'UMP Guy Teissier, a voulu débaptiser la place Robespierre, il a voulu réécrire l'Histoire en salissant la mémoire de cette figure de la Révolution Française. Et déjà, en 1999, des mazarguais et des marseillais, citoyens et élus, soutenus par des historiens tels que Michel Vovelle s'étaient élevés contre cette manipulation. La Mairie de droite avait alors renoncé face à la conviction du peuple marseillais qui savait bien ce qu'il devait à Robespierre. En effet, il existe un lien particulier entre Robespierre et Marseille que je tiens à rappeler.

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La place Robespierre à Marseille ne sera pas débaptisée   Actuel

Dans une lettre aux signataires de la pétition marseillaise, Mikaël Balmont, parlant au nom du collectif de défense de la place Robespierre à Mazargues (Marseille), rend compte des résultats de la mobilisation.

Chers signataires,

Votre mobilisation n'est jamais inutile, puisqu'après la lettre de Jean-Claude Gaudin, Maire de Marseille, nous assurant avoir entendu nos propos et demandant au maire de secteur de ne pas débaptiser la Place Robespierre, c'est une autre voix qui s'élève grâce à vous, celle des représentants des habitants du quartier.

En effet, le Comité d'Intérêt de Quartier de Mazargues précise, par la plume de son Président d'Honneur David Sciaky, dans un article paru dans le dernier numéro du magazine CIQ INFOS :

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La Révolution française selon Assassin's Creed   Actuel

Alors que nous écrivons ces lignes, on annonce à grand renfort de publicité la parution prochaine du cinquième opus du jeu vidéo Assassin’s Creed. Le titre en est Unity (en français "Unis pour la liberté") et le cadre du jeu se place cette fois-ci (après les Croisades, la Florence de la Renaissance, les pirates du XVIIIe siècle, etc.) dans le Paris révolutionnaire. Le trailer de jeu solo mis en ligne en juin 2014 donne froid dans le dos ! On se croirait chez Taine revisité par le Anthony Mann du Reign of Terror (The Black Book) !

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Débaptiser la place Robespierre à Marseille ?   Actuel

Lettre ouverte à Guy Tessier, président de la Communauté urbaine Marseille Provence Métropole

Comme le relate le journal La Marseillaise dans son édition du 5 mai 2014, Guy Tessier, maire UMP et président de la Communauté urbaine Marseille Provence Métropole, entend faire aboutir le projet de débaptiser la place Robespierre dans le 9e arrondissement de Marseille. Nous avons décidé de rédiger une lettre ouverte pour expliquer notre opposition à ce projet.

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Robespierre et le délit de sale gueule   Actuel

Dans son blog, Alexis Corbière, élu du parti de gauche, réagit à la "reconstitution" de la tête de Robespierre :

Décidément, même en 3D, la haine du plus illustre porte-parole du jacobinisme, leur fait encore perdre la tête. J’annonce immédiatement mon intention, ce billet de blog sera exclusivement rédigé en défense de Maximilien Robespierre, toujours attaqué, moqué, caricaturé, même plus de deux siècles après sa mort. Il sera aussi l’occasion de reparler de masques de cire, qui pour certains, brandis par le peuple de Paris, en juillet 1789, débutèrent en quelque sorte la grande Révolution. Mais, n’allons pas trop vite.

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