Les articles récents sont sur la nouvelle version du site - https://1789.revolution-francaise.net/
Bonnet de 
la liberté

Révolution Française

Deneuve et Parisot inventent le « point 1789 »   Actuel

Sur Rue89 le 21 décembre 2012 : "Le point Godwin désigne le moment où, selon une règle maintes fois vérifiée, une discussion sur Internet finit toujours par invoquer la Seconde Guerre mondiale. En France, on vient d’inventer un nouveau point Godwin : la référence à 1789, la Révolution française et ses coupeurs de têtes. Honneur à Catherine Deneuve, on pourrait l’appeler le « point Deneuve ».
Dans Libération (article payant) ce vendredi, l’actrice répond vigoureusement à « Monsieur Torreton » et à son pamphlet anti-Depardieu dans le même journal. Au détour d’une phrase, elle s’exclame : « Qu’auriez-vous fait en 1789, mon corps en tremble encore ! » Une phrase qui prend toute sa saveur quand on sait que Gérard Depardieu incarna Danton-le-guillotiné dans le film éponyme de Wajda...
Il faut plus d’une citation pour faire un « point », et, sans doute inspirée et dopée par sa lecture matinale de Libé, Laurence Parisot, la patronne du Medef, a lancé à son tour sur France info : « On est en train de recréer un climat de guerre civile, qui s’apparente à 1789. »"

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L’œuvre de Marc Bloch dévoyée   Actuel

Par Suzette Bloch Journaliste, petite-fille de Marc Bloch

A la lecture du Figaro Histoire numéro 4, mes cheveux se sont dressés sur la tête. Marc Bloch, le grand historien qui a payé de sa vie son engagement dans la résistance contre les nazis, y est mis sur le même plan que le maurassien pro-mussolinien et antisémite Jacques Bainville, membre de l’Action française, journal de l’ultradroite monarchiste. Ce n’est pas la première fois que l’œuvre à portée universelle et la vie irréprochable de Marc Bloch sont récupérées pour tenter de rendre vertueuse une idéologie douteuse qui prône le retour à la préférence nationale. Nicolas Sarkozy, épaulé de ses conseillers, le souverainiste Henri Guaino et l’extrême droitiste Patrick Buisson, était un habitué du genre. En décembre 2009, avec l’historien Nicolas Offenstadt, j’avais tapé du poing sur la table, dans une tribune au Monde intitulée «M. Sarkozy, laissez Marc Bloch tranquille».

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Humanité de l’insurrection : Paris (germinal – prairial, an III), Londres (août 2011)   Actuel

Par Déborah Cohen, Telemme-Université d'Aix-Marseille 1

Il y a bien sûr l’émeute, le moment de l’action, de la violence collective, des images fortes que retiennent les médias et l’histoire, la Convention envahie, la tête au bout d’une pique du représentant Féraud, les vitrines brisées, les marchandises emportées, tenues à pleins bras par des gamins ensanglantés. À rester le regard rivé à ces clichés, on risque de ne pas comprendre, de se figer dans la sidération de ce qui paraît survenir en toute absurdité. Il faudrait sans doute regarder de plus près le déroulement exact de l’émeute, être certains des conditions exactes de survenue de la violence, être certains de l’ampleur prétendue des pillages (un jeune homme de 23 ans a ainsi été condamné à six mois de prison pour participation à une émeute dans laquelle il ne s’est saisi que d’une bouteille d’eau minérale, un jeune garçon de 11 ans a été condamné pour le vol d’une petite poubelle). Contre les visions issues d’une anthropologie pessimiste, réduisant l’homme à des passions mauvaises et l’émeutier à la violence d’une bête, il s’agira ici de contribuer au travail de requalification par le sens auquel se livre bien des sociologues, historiens et quelques journalistes. Il s’agira de rendre à l’insurrection sa part d’humanité.

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Le "Métronome" contre la République   Actuel

Dépêche AFP - 5 juillet 2012

Le "Métronome" de Lorant Deutsch, succès de librairie qui revisite l'histoire de la capitale au gré du métro, est "orienté idéologiquement", a déclaré le groupe PCF-parti de Gauche du Conseil de Paris, qui veut que la Ville de Paris cesse d'en faire la promotion.
Le groupe présentera un voeu en ce sens lors de la séance du Conseil de Paris qui se tiendra lundi, mardi et mercredi prochain.
L'ouvrage a été vendu "à près de 2 millions d'exemplaires" et a bénéficié d'une "forte promotion médiatique", souligne le voeu porté par Alexis Corbière, précisant que le comédien "a même été invité dans des écoles parisiennes où il a proposé des conférences basées sur ses travaux" et le maire PS Bertrand Delanoë l'a décoré de la médaille Vermeille de la Ville.

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2012: un cahier de doléances, suite et fin   Actuel

Avant les présidentielles, voici les dernières doléances en vidéo sur Médiapart : Jardins fanés ; Le saccage de la formation des maîtres ; «La politique en mouvement» ; Fayçal, le poids des origines et du quartier.

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Le patronat, la Terreur et Mélenchon   Actuel

Dépêche AFP, 1er avril 2012- La présidente du Medef, Laurence Parisot, a fustigé le programme économique de Jean-Luc Mélenchon, estimant que le candidat du Front de gauche était plus "l'héritier d'une forme de Terreur" que celui "des plus belles valeurs de la Révolution".

"Le programme de Jean-Luc Mélenchon installerait une modalité de contrôle de l'économie comme on n'en a jamais vue", s'est inquiétée Mme Parisot au Grand-Rendez-vous Europe 1/I>Télé/Le Parisien-Aujourd'hui en France.

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2012: un cahier de doléances   Actuel

Chaque semaine, jusqu'à la présidentielle, Mediapart et le collectif Luce Faber proposent trois doléances filmées.

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Est-ce ainsi que les hommes vivent ? Cahier de doléances contemporain   Actuel

Luce Faber, Est-ce ainsi que les hommes vivent ?

Extrait de l'ouvrage du collectif Luce Faber, Est-ce ainsi que les hommes vivent ? Cahier de doléances contemporain, Excès-Les prairies ordinaires, 2012. Rencontre avec les éditeurs de ces doléances au Merle moqueur, la libraire du 104, le mercredi 18 janvier à 20h15.

DIGNITE HUMAINE

« IL FAUT QUE VOUS fassiez une cité, c’est-à-dire des citoyens qui soient amis, hospitaliers et frères ». C’était là le vœu de Saint-Just au printemps de l’an II. La Déclaration des droits de 1793 avait alors consacré une humanité une à l’article 3 : « tous les hommes sont égaux de part la nature et devant la loi », le devoir d’assistance aux plus démunis à l’article 21 : « Les secours publics sont une dette sacrée. La société doit la subsistance aux citoyens malheureux, soit en leur procurant du travail, soit en assurant les moyens d’exister à ceux qui sont hors d’état de travailler. » Enfin, Robespierre avait proposé un article additionnel : « Les hommes de tous les pays sont frères et les différents peuples doivent s’entraider selon leur pouvoir comme les citoyens du même État. » Cette manière de reconnaître l’universalité du genre humain fait de semblables plus ou moins fragiles, plus ou moins libres, plus ou moins riches, mais toujours membres de la commune humanité, était une pensée de la dignité humaine. Reconnaître un homme en chacun, même quand la vie l’avait amoindri, fondait la nécessité humanisante d’une société de secours réciproques. Une société non pas du care mais bien de la reconnaissance du même en l’autre, quels que soient l’autre et son degré d’altérité. Les seuls monstres l’étaient pour des raisons politiques, ils étaient ceux qui refusaient d’adhérer à ces principes fondant le lien humain.

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La guerre contre les valeurs des Lumières   Actuel

Ce texte de Zeev Sternhell, publié en décembre 2010 dans Le Monde diplomatique, est une bonne introduction à son ouvrage sur Les Anti-Lumières (Fayard, 2006, réédition Folio histoire, 2010).

La guerre menée contre les valeurs des Lumières se poursuit avec autant de détermination qu’au cours des deux siècles précédents, car les grandes questions affrontées par les philosophes du XVIIIe siècle demeurent centrales : une société représente-t-elle un corps, un organisme vivant, ou seulement un ensemble de citoyens ? En quoi réside l’identité nationale ? Une communauté nationale se définit-elle en termes politiques et juridiques ou bien en fonction d’une histoire et d’une culture ? Et quel est alors le poids de la religion dans la culture ? Qu’est-ce qui a le plus d’importance dans la vie des hommes : ce qui leur est commun à tous ou ce qui les sépare ? Par ailleurs, le monde tel qu’il existe est-il le seul envisageable ? Un changement de l’ordre social en place constitue-t-il un objectif légitime ou l’assurance d’un désastre ?
Les réponses à ces questions clés mettent évidemment en jeu une conception de l’homme. Pour la pensée politique représentée par le puissant et tenace courant anti-Lumières, l’individu n’a de sens que dans et par la communauté, il n’existe que dans le particulier concret et non dans l’universel abstrait. Il faut donc privilégier ce qui distingue, divise, sépare les hommes : ce qui fait leur identité, irréductible à la seule raison, et bien plus vigoureuse.

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Révolutions, révolution, 1789-2011   Actuel

Le séminaire de Sophie Wahnich à l'EHESS se tiendra le mardi de 11 h à 13 h (salle 3, RdC, bât. Le France, 190-198 avenue de France 75013 Paris), du 10 janvier 2012 au 29 mai 2012. La séance du 31 janvier se déroulera en salle 1 (même heure, même adresse).

Les révolutions de l'hiver et du printemps 2011 ont remis à l'honneur l'idée comme la pratique révolutionnaires. En prenant appui sur l'analyse précise du moment révolutionnaire français, il s'agira d'interroger dans un rapport passé présent l'actualité comme l'inactualité de cet événement fondateur. L'objectif est de revisiter à la fois les manières d'agir révolutionnaires et la question du statut des analogies en histoire. La plupart des séances tenteront d’aborder la comparaison Révolution française, monde arabe.

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La crise de l'idéologie propriétaire et le retour des communs   Actuel

Entretien avec Benjamin Coriat, économiste au Centre d'Économie Paris Nord-Université Paris 13, sur le site de la revue Contretemps. Extrait :

"L'« idéologie propriétaire », que l'on pourrait aussi appeler « utopie propriétaire », est une des expressions majeures de la pensée libérale actuelle. Ce n'est pas seulement un dispositif théorique, c'est également une instrumentation du droit qui permet de déployer les arguments théoriques en pratiques politiques, économiques et sociales. Cette affirmation idéologique du libéralisme contemporain connaît des expressions multiples. En matière économique la construction repose centralement sur l’idée que les marchés sont autorégulateurs. Ainsi selon la vision qu’elle propage l'efficience ne peut provenir que du libre jeu des marchés. Mais pour cela il est nécessaire qu'un ensemble de droits de propriété privé soient clairement établis et complètement garantis. Ces droits doivent être entiers, c'est-à-dire exclusifs, toutes les autres formes de « droits partagés » étant considérées comme des droits diminués qui font obstacle à l'efficience."

A lire dans Contretemps

Fête fraternelle et républicaine pour célébrer l'achat des manuscrits de Robespierre   Actuel

Communiqué de la Société des études robespierristes :

"Le 5 novembre prochain, au centre le Robespierre à Ivry-sur-Seine, la Société des études robespierristes organise une fête fraternelle et républicaine pour célébrer l’entrée dans les collections publiques des manuscrits inédits de Robespierre.

Que vous ayez ou non participé à la souscription nationale qui a permis de sauvegarder les manuscrits de l’Incorruptible et de Lebas, vous êtes le bienvenu(e) à cette réunion publique au cours de laquelle sera projeté le film Robespierre d’Hervé Pernot (suivi d’un débat en présence du réalisateur). Elle sera aussi l’occasion d’évoquer l’actualité des études sur la Révolution française, de découvrir les publications de notre Société et des associations amies partenaires de l’opération, ainsi que de discuter du 220e anniversaire, le 21 septembre 2012, de la réunion de la Convention nationale et de la naissance de la Première République, qu’il conviendra de célébrer.

Afin de pouvoir vous accueillir dans les meilleures conditions et d’entrechoquer nos verres de la meilleure manière, nous vous encourageons à vous inscrire dès à présent et d’imiter celles et ceux qui nous ont déjà assurés de leur présence."

Les thermidoriens ou le désordre   Actuel

Jean-Luc Mélenchon, à propos d'un ouvrage que Jean d'Ormesson vient de publier, La conversation : "Bonaparte y est présenté comme celui qui rétablit l’ordre avec l’assentiment de tous car la révolution aurait créé le chaos. « L’abîme » ! La révolution comme malheur, on connait. Hum ! Hum ! La vérité du moment, pour ne s’en tenir qu’à cela, c’est que c’est l’équipe des thermidoriens qui avaient créé un désordre et une pagaille inouïe. Et comment ? Entre autre en rétablissant la « liberté du commerce des grains » contre la législation bienfaisante des montagnards qui réglementait les prix. Il en résultat spéculation et famine. Une vieille histoire ? Pas si vieille, non ? La persécution des jacobins, « l’assassinat » de Gracchus Babeuf, la libération de milliers de voyous contre-révolutionnaires ajouta la dose de chaos prévisible. Comme d’habitude. Toute ressemblance avec notre temps ne doit rien au hasard."

Voir sur le blog de Jean-Luc Mélenchon le billet du 4 octobre 2011.

De la Guerre des Farines aux émeutes anglaises   Actuel

Par Guillaume Mazeau, IHRF-Paris 1

Pendant l'été 2011, plusieurs villes d'Angleterre ont été touchées par des émeutes d'une ampleur inédite. Dans les rues de Londres, de Birmingham, Bristol, Liverpool et Nottingham, des centaines d'émeutiers se sont opposés aux forces de police. Le bilan est très lourd: plusieurs morts, des dizaines de magasins pillés, quelques immeubles incendiés et plus de deux mille arrestations. Ces événements rappellent spontanément les émeutes qui ont secoué les banlieues françaises en 2005. Comme en France, les émeutes anglaises ont éclaté après une probable bavure policière: la mort de Mark Duggan, tué par des policiers à Tottenham, fait écho à celle de Zyed et Bouna, électrocutés en essayant d'échapper à un contrôle à Clichy-sous-Bois. Comme en France, ces émeutes ont été exploitées par les médias, laissant croire qu'aucune contrée anglaise n'était désormais à l'abri des violences populaires. Et comme en France, elles ont inspiré des discours simplificateurs et dangereux pour la cohésion sociale.

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Pétition pour la création d'un musée Robespierre à Arras   Actuel

"Par le rôle éminent qu’il a joué pendant la Révolution Française où se fondait le devenir de la France dans un monde moderne, Robespierre est unanimement reconnu comme un personnage considérable de notre histoire. Bien au-delà de nos frontières, le nom d’Arras est associé à celui de son plus illustre citoyen et il est surprenant qu’aucun véritable lieu de mémoire ne lui soit consacré dans sa ville natale. Acquise en 1990 par la municipalité pour en faire un musée Robespierre, la maison qu’habita celui qui gouverna la France Révolutionnaire entre 1793 et 1794, fut remarquablement rénovée par les compagnons du Tour de France. Cette demeure est aujourd'hui affectée au musée du compagnonage . Les soussignés demandent instamment que la ville d’Arras restitue à la Maison Robespierre sa légitime vocation afin qu’elle devienne un musée qui aide les Arrageois et les innombrables visiteurs du monde entier à mieux connaître l’histoire de la Révolution Française et de celui qui en fut, quelque opinion qu’on puisse en avoir, l’homme clé."

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